Le « jour du dépassement » a lieu cette année trois semaines plus tôt qu’en 2020

Ce jeudi 29 juillet marque le Jour du dépassement 2021, une date calculée par l’ONG Global Footprint Network, un institut de recherche californien. À partir d’aujourd’hui nous allons vivre les cinq prochains mois « à crédit », l’humanité ayant consommé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en une année. Limiter nos émissions de CO2 et protéger nos forêts représente une urgence mondiale pour faire reculer cette date, avec en ligne de mire l’espoir d’atteindre un équilibre à l’avenir.
Cette année, le Jour du dépassement est le jeudi 29 juillet 2021, rattrapant le recul ponctuel et exceptionnel observé en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19. Les forêts, considérablement menacées par notre modèle prédateur de ressources, jouent pourtant un rôle clé pour réguler le climat et ainsi repousser cette date fatidique.
La date du 29 juillet 2021, calculée par le Global Footprint Network, correspond au jour où l’humanité aura utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en une année. Autrement dit : à partir de cette date, nous vivrons cinq mois dans le rouge en entamant le capital naturel qui pourrait nous faire vivre convenablement les années suivantes. Actuellement, nous utilisons 74 % de plus que ce que les écosystèmes de la planète peuvent régénérer, soit l’équivalent des ressources que produirait « 1,7 Terre » en une année.
Cette année, le Jour du Dépassement est presque revenu au niveau de 2019, après avoir été momentanément repoussé en 2020 du fait du recul de la consommation lié aux restrictions imposées par la pandémie de Covid-19. Le WWF France appelait il y a un an à saisir l’opportunité d’une relance verte : force est de constater que cette occasion a été manquée au niveau mondial.
Au premier semestre 2021, la déforestation en Amazonie a augmenté de 17 %, soit 10.000 km² de forêt perdue
Deux principaux facteurs ont participé à avancer le Jour du dépassement : l’augmentation de 6,6 % de notre empreinte carbone par rapport à 2020 et la diminution de 0,5 % de la biocapacité forestière mondiale (capacité des forêts à produire des ressources naturelles – produits forestiers comme le bois, le papier – et à stocker le carbone). Cette baisse est due en grande partie au pic de déforestation enregistré en Amazonie. Rien qu’au Brésil, 1,1 million d’hectares de forêts ont été détruits en 2020, un record depuis 2008. Une tendance qui ne faiblit pas : au premier semestre 2021, la déforestation en Amazonie a augmenté de 17 %. Pour la troisième année consécutive, la forêt perdra environ 10.000 km², soit 60 % de plus que la moyenne de la décennie précédant l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro (2009-2018). À quelques jours du début de la saison sèche, ces chiffres laissent…

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