« Le Château ambulant », un film de Hayao Miyazaki

Samedi 20 décembre à 21h05 | France 4 | ★★★★★ |

Par Hayao Miyazaki, Cindy Davis Hewitt | Avec Chieko Baishô, Takuya Kimura, Akihiro Miwa | Titre original Hauru no ugoku shiro | 12 janvier 2005 en salle | 1h 59min | Animation, Aventure, Fantastique
Synopsis :
Sophie, modiste et aînée de trois sœurs, rencontre le magicien Hauru, mais est transformée en vieille femme de 90 ans par la sorcière des Landes. Pour briser la malédiction, elle quitte sa maison et trouve refuge dans le château ambulant d’Hauru, où elle rencontre Marco, son apprenti, et Calcifer, un démon du feu. Ce dernier accepte de l’aider à condition qu’elle rompe son lien avec Hauru. Sophie s’impose comme femme de ménage et découvre que la guerre oppose son royaume à un autre, avec le prince disparu recherché. Hauru, refusant de se battre, envoie Sophie parlementer à sa place, sous prétexte qu’elle est sa mère.

Elle rencontre Madame Suliman, la sorcière en chef, et la sorcière des Landes, mais apprend que Hauru sera transformé en monstre s’il ne participe pas à la guerre. Hauru intervient pour la sauver, et avec l’aide de Sophie, il échappe à la mort. Hauru révèle que sa vie est liée à celle de Calcifer. La guerre prend un tournant, et Sophie doit protéger tout le monde alors que le château subit des attaques. Lors d’une confrontation, Sophie découvre que Calcifer est le cœur de Hauru. Elle brise la malédiction et sauve Hauru, mais ses cheveux restent blancs.

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Le Château ambulant (2004) est un film d’animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki, adapté librement du roman Le Château de Hurle de Diana Wynne Jones. Produit par le studio Ghibli, il raconte l’histoire de Sophie, une jeune modiste transformée en vieille femme par une sorcière. Elle rencontre le sorcier Hauru et se joint à son combat contre une guerre ravageant leur royaume.

Miyazaki, opposé à la guerre en Irak, utilise le film pour transmettre un message pacifiste et explore des thèmes de vieillesse, d’amour et de compassion. Le film se distingue du roman en mettant l’accent sur les effets de la guerre, plutôt que sur les questions de classe et de genre.

Le Château ambulant est un succès mondial, rapportant 236 millions de dollars. Il est salué pour ses visuels et ses thèmes, et obtient plusieurs prix, dont une nomination aux Oscars. Miyazaki a déclaré que c’était son œuvre préférée, souhaitant transmettre l’idée que la vie vaut la peine d’être vécue.

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Jamais le cinéaste n’avait poussé si loin ce flottement des figures qui pulvérise ce qui valait jusqu’ici comme dernier refuge de ce cinéma: le lien au récit. (…) Coeur volé et mis à nu du merveilleux selon Miyazaki: pur affect qui fait battre le monde, clé à portée de main dans la poche, et qu’on prendrait plaisir à ne jamais trouver.

Elle par Elisabeth Quin
Miyazaki, le magicien japonais de l’animation pleine d’âme, livre son film le plus fou, à l’imaginaire échevelé (…). Un film mûri, paraît-il, de longues années, somme quasi philosophique qui ne pèse jamais mais émerveille à force de séquences féériques qui font littéralement décoller l’héroïne et le spectateur.

Fluctuat.net par Jérôme Dittmar
Le Château ambulant est l’une des oeuvres les plus complexes, mais aussi l’une des plus limpides, de Miyazaki Hayao. (…) En arpentant diverses couches de réalité au sein d’une seule (et d’un même visage), Le Château ambulant se hisse en toute simplicité au rang des Resnais les plus conceptuels – L’Année dernière à Marienbad, (1960), Providence (1977) – sans jamais perdre en émotion.

Le Monde par Thomas Sotinel
Les deux heures de projection du Château ambulant, le nouveau long métrage d’Hayao Miyazaki, laissent dans un état d’épuisement euphorique. (…) on ne pouvait imaginer (…) l’audace narrative, l’insouciance face aux règles que Miyazaki met en oeuvre dans son dernier film. Cette liberté de pensée et d’imagination est d’autant plus frappante qu’elle se double d’une fidélité amoureuse à la forme que Miyazaki a d’abord contribué à définir, avant de la transcender : le cinéma d’animation.

Les Inrockuptibles par Patrice Blouin
Plus encore que par sa richesse graphique, c’est, une nouvelle fois, par sa merveilleuse instabilité que Le Château ambulant séduit au plus profond. (…) En des temps plus apaisés, le Château ambulant n’aurait peut-être été que l’oeuvre réflexive d’un créateur au sommet de son art. Rattrapé par les tumultes de l’actualité, le film perd sans doute en achèvement ce qu’il gagne en noirceur et en complexité. Les contes aussi suivent le cours de l’histoire.

Libération par Didier PERON
Miyazaki entre dans sa quatrième décennie d’activité et il est connu pour sa capacité colossale de travail. Mais jamais cette frénésie ne s’était libérée avec une telle joie combustible que dans ce nouvel opus brassant nombre de références secrètes du maître qui nous resteront probablement à jamais dérobées, mais aussi un tas d’éléments antérieurs de son oeuvre qui refont ici un tour de piste. (…) Grandiose.

Mad Movies par Julien Dupuy
Pour mesurer l’importance de ce film, nous pourrions nous limiter à une sentence radicale: le genre meveilleux tel que nous le connaissons jusqu’à présent., pourrait bien ne pas se relever de ce chef-d’oeuvre visionnaire.

Ouest France par La rédaction
Le maître japonais (…) donne ici plus libre cours encore à son sens de la création visuelle pour vagabonder sur des thèmes qui lui sont chers et familiers. La liberté de son trait et la composition de ses scènes font irrésistiblement penser à des extravagances de Bosch ou d’Arcimboldo.

FrancePositif par Catherine Axelrad
Outre une inventivité que le réalisateur a décuplée en tirant parti des moindres détails, (…) le film est (…) libéré des teintes pastel un peu mièvres associées d’habitude au préambule et au mmonde de l’enfance.