La « Peur de la Nostalgie » pour l’équilibre du monde

John Michael Rusnak

L’illustre artiste photographe étasunien John Michael Rusnak, visite […] Cuba. Cette fois pour offrir sa collection intitulée « Peur de la Nostalgie », le dimanche 27 janvier dans la Photothèque de Cuba, une exposition avec laquelle commencera la 3e Conférence internationale « Pour l’équilibre du monde », qui se déroulera jusqu´au 30 de ce mois.

Lors d’une conférence dans le Centre de Estudios Martianos (CEM) de La Havane, John Michael Rusnak a déclaré que cette collection s´inspire d´un projet qu’il a conçu il y a deux ans afin d’aborder la vie et l’œuvre de José Martí « spécialement quant à ses valeurs éthiques et humaines transmises à Cuba, en Amérique Latine et dans le monde ».

L’exposition comprend dix-huit photographies disposées sur des triptyques de 3,80m de long par 1m de haut, prises avec des négatifs Polaroid et imprimées sur papier photographique, traitées avec des peintures et nouvellement photographiées, afin de promouvoir l´unité, la fraternité et la foi chez les êtres humains de n´importe quelle partie de la planète. Nous pouvons dire que c’est un projet intéressant, et à la fois inhabituel, car il met l´accent sur le pouvoir de l´abstraction humaine en rehaussant des faits et des personnes qui, comme dans la spirale historique, pourraient se répéter et se renouveler, nonobstant l´invariance dans le temps et l´espace. Mais, sans jamais perdre son essence ou sa source vitale.

L´artiste étasunien a souligné que certaines de ses photos prises à Cuba seront exposées dans la salle d’exposition de l’Organisation des États Américains (OEA), à Washington, au mois de mars et que les reproduction de celles-ci seront données à une institution cubaine ; « Peut-être à la Casa de las Américas ».

Il a souligné, en exclusivité pour le journal Cubarte : « Avec cette action, j´ai l´intention de convoquer toutes les femmes et les hommes de bonne volonté à s’unir afin de dénoncer les actions prédatrices perpétrées contre notre environnement naturel, c’est à dire non à la guerre et à la violence, se battre pour un monde meilleur où prime les concepts de justice, d´égalité et de liberté pour tous les habitants de cette planète. Pour ne pas oublier l´Histoire afin que les faits malheureux ou criminels ne se répètent pas. C´est aussi une façon d’unir les peuples et de dénoncer – au moyen de l’art – le blocus économique, financière et commerciale imposé par le gouvernement de mon pays aux Cubains ».

L´exposition de échantillon de John Michael Rusnak compte des textes – sélectionnés avec le professeur Ivan Schulmann, un spécialiste de l’œuvre de José Martí aux États-Unis – de personnalités telles que Fidel Castro, Mahatma Gandhi ou de philosophes classiques.

Dans « Peur de la Nostalgie », on peut apprécier des images pouvant être assorties avec des différents faits ou des processus politiques, historiques ou sociaux, comme le cas de l´occupation de l´Algérie par la France au début des années soixante du siècle dernier, pouvant coïncider avec des photographies d´autres régions du monde comme celles des prisonniers ou des détenus lors des invasions de l´Afghanistan, de l´Irak, de l´Amérique Centrale, ou dans la Base de Guantanamo… Tout indique que l´histoire se répète toujours.

« J’implique le thème de José Martí car, quand je faisais des recherches préliminaires, j´ai consulté divers matériels sur Internet et j´ai aimé beaucoup  sa pensée philosophique sur la nécessité de l´unité et de la fraternité entre les hommes, sa lutte contre le racisme, son amour envers l´être humain. Et cette philosophie est très similaire à l´éducation que j´ai reçu quand j´étais enfant : le respect de l´homme, être contre la discrimination raciale, la xénophobie et de la violence en général…  Nous devons apprendre et, à la fois accepter, les leçons que nous donne l´Histoire comme êtres humains, car elles sont nombreuses ».

Ainsi, « Peur de la Nostalgie » devient une exposition différente et vraie où la peinture, le muralisme et la photographie se mêlent, de telle sorte qu´il soit difficile de distinguer chacune de ces manifestations séparément.

Cette technique a valu d’excellentes critiques de publications telles que British Harper´s Bazaar et Flaunt à l´artiste étasunien.