Juin : mois des fiertés LGBTQ !

Le mois des fiertés LGBTQ est une célébration internationale qui a lieu en juin de chaque année afin de rappeler le combat pour les droits LGBT+. Lié à la Marche des fiertés, le mois des fiertés est également un évènement issu des émeutes de Stonewall du 28 juin 1969 à New York. Pendant ce mois ont lieu des marches des fiertés dans différentes villes du monde, ainsi que des évènements autour de la communauté LGBT.

Histoire
Tout d’abord limité aux Gay Pride et aux marches des fiertés ayant souvent lieu au mois de juin aux États-Unis, l’évènement s’est progressivement étendu à tout le mois, devenant le mois des fiertés1. Trois présidents américains déclarent officiellement le mois de juin comme mois des fiertés aux États-Unis : Bill Clinton en 1999 et 2000, Barack Obama de 2009 à 2016 et Joe Biden en 2021. Donald Trump est le premier président américain républicain à y faire allusion en 2019 à travers un tweet.

Manifestations : La Marche des fiertés.
La marche des fiertés, Gay Pride, Lesbian & Gay Pride (« fierté gay et lesbienne »), LGBTQIA+ Pride ou simplement Pride est la principale manifestation du mouvement LGBT ; elle est destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre.

Créées à la suite des émeutes de Stonewall aux États-Unis en 1969, des marches des fiertés existent aujourd’hui dans de nombreux pays à travers le monde. Elles sont généralement organisées chaque année autour du mois de juin, le mois des fiertés.

Origines
Émeutes de Stonewall.
Dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, un groupe de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres se rebellent contre les forces de police venues faire une descente au Stonewall Inn, un bar gay de New York situé dans Christopher Street. La lutte entre les forces anti-émeutes et les personnes présentes fait rage pendant plusieurs jours. Les émeutes de Stonewall sont depuis considérées comme une étape majeure dans la lutte pour l’égalité des droits entre personnes hétérosexuelles, bisexuelles et homosexuelles, transgenres et cisgenres.

Quatre mois après les émeutes, le 2 novembre 1969, Craig Rodwell, son compagnon Fred Sargeant, Ellen Broidy et Linda Rhodes proposent qu’un défilé soit organisé à New York pour commémorer « les manifestations spontanées de Christopher Street ». La suggestion est faite à Philadelphie lors d’une réunion de la Eastern Regional Conference of Homophile Organizations (ERCHO), une organisation rassemblant différents mouvements homophiles. Elle est adoptée à l’unanimité des personnes présentes, à l’exception des membres de la section new-yorkaise de la Mattachine Society, qui s’abstiennent. À la suite de cette adoption, des militants de Chicago, San Francisco et Los Angeles décident de commémorer également les émeutes de Stonewall.

Les réunions de préparation de la première Pride new-yorkaise commencent début janvier 1970 dans l’appartement de Craig Rodwell, au 350 Bleecker Street. Y participe notamment Brenda Howard, une militante bisexuelle connue comme la « mère de la Fierté ». Cette dirigeante de la première heure du Gay Liberation Front et de la Gay Activists Alliance coordonne l’événement.

Le samedi 27 juin 1970, la première Pride au monde se déroule à Chicago, suivie par une autre à San Francisco6. Le lendemain, des rassemblements plus importants ont lieu à New York (sous le nom de Christopher Street Liberation Day) et Los Angeles.

En Europe, la première marche se déroule le 29 avril 1972 ; elle réunit 200 personnes à Münster en Allemagne.

Le terme « Gay Pride » a été conçu par Thom Higgins, un militant des droits des homosexuels dans le Minnesota. Les activistes Brenda Howard, Robert A. Martin et L. Craig Schoonmaker sont à l’origine de la popularisation du terme « Pride » pour décrire ces festivités.

Organisation
Festivités
Des événements sont souvent mis en place autour de la manifestation : des soirées, des concerts, comme celui de Lady Gaga lors de la clôture de l’Europride à Rome en 2011, ou encore Global Deejays en 2012 à Marseille.

Emprunt d’expression
Il est à noter que deux expressions perdurent pour parler de ces défilés : « Gay Pride » et « marche des fiertés ». La seconde n’est cependant pas qu’une simple traduction de la première. « Gay Pride » est la plus utilisée depuis les années 1980 à travers le monde pour définir ces manifestations. Néanmoins, son champ s’est élargi, et définit désormais l’ensemble des événements précédant les défilés (surtout aux États-Unis et au Canada, où une semaine entière est consacrée à la célébration de la « fierté »), la marche en elle-même étant appelée « Gay Pride Parade ». Au Québec, on l’appelle le défilé de la « fierté gaie ».

Le terme « marche des Fiertés » est apparu en France en 2001 après un litige entre la Lesbian and Gay Pride, qui désignait également l’association organisatrice, et la société précédemment responsable de l’organisation : la SOFIGED. Cette dernière avait en effet déposé les marques commerciales « Gay Pride », « Lesbian & Gay Pride » et « Europride », ce qui fait que l’organisation de cet événement devait donner lieu à paiement de royalties. Un nouveau nom fut donc choisi pour la marche parisienne, « Marche des Fiertés », et c’est sous ce nom que sont maintenant appelés les défilés français. Par ailleurs, l’association Lesbian and Gay Pride changea de nom pour s’appeler l’Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gay, bi et trans). D’autres villes, comme Nice, préfèrent une appellation moins formelle comme « Pink Parade », elles se positionnent ainsi en dehors des polémiques et des conflits et marquent leur indépendance.

Dans le monde
Des marches des fiertés ont lieu actuellement dans le monde entier. Néanmoins, leur développement ne s’est pas fait de la même manière dans tous les endroits du globe.

Certains pays ont connu des défilés alors que l’homosexualité était encore un délit et considérée comme une maladie mentale : c’est le cas des États-Unis et de l’Europe de l’Ouest par exemple. Dans ces cas-là, l’objectif des défilés était de faire entendre la voix d’une minorité qui se sentait oppressée, par exemple pour réclamer la dépénalisation de l’homosexualité. Une fois ces revendications obtenues, un deuxième mouvement consistant en la recherche d’égalité des droits et à la lutte contre l’homophobie peut avoir lieu. D’autres pays sont passés directement à la deuxième phase du mouvement, la première phase étant impensable compte tenu du régime peu ou pas démocratique dans lequel ils vivaient. Ainsi, les allosexuels d’Europe de l’Est n’ont pu se mobiliser qu’après la chute du bloc soviétique et alors que l’homosexualité était déjà dépénalisée.

L’ensemble des marches est coordonné par l’InterPride, une association créée en 1982 à Boston : on peut retrouver sur son site internet l’ensemble des dates des événements ayant lieu dans le monde.

Afrique
Pendant longtemps, le seul pays africain accueillant une marche des fiertés a été l’Afrique du Sud : un défilé a en effet lieu chaque année à Johannesbourg depuis 1990 et un autre dans la ville du Cap depuis 2001. En 2006, on comptait environ 5 000 participants à la parade de Johannesburg.

En 2012, une marche est organisé à Entebbe en Ouganda.

En 2018, l’Eswatini (ex-Swaziland) et le Kenyavoient leur premier défilé.

Amériques
États-Unis et Canada
Le mouvement a commencé aux États-Unis : dès 1970, certaines personnes de New York décident de célébrer le premier anniversaire de la révolte du Stonewall. À l’initiative du Gay Liberation Front dirigé par Craig Rodwell, le 28 juin 1970, 2 000 personnes remontent la 6e avenue entre Waverly Place (Greenwich Village) et Central Park. La manifestation porte alors le nom de « Christopher Street Liberation Parade » et son slogan officiel est « Come Out ! ». D’autres défilés ont également lieu à San Francisco et Los Angeles ou encore Toronto, Montréal et Ottawa au Canada.

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