Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie 2022

– Nos corps, nos vies, nos droits

Déclaration de l’ONU pour la journée mondiale de 2022

L’Organisation des Nations Unies (ONU) œuvre côte à côte avec les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer (LGBTIQ+) et nos partenaires pour faire avancer l’égalité et les droits de l’homme pour tous. Ces efforts sont essentiels car les personnes LGTBIQ+ sont souvent privées de leurs droits fondamentaux et ne peuvent plus accéder à la protection juridique, aux soins de santé ou à d’autres services de base. Dans 69 pays, les relations homosexuelles consensuelles continuent d’être érigées en infractions pénales. De plus, de nombreuses personnes LGBTIQ+ n’ont pas d’autonomie corporelle et certaines sont contraintes de subir un traitement médical ou une intervention chirurgicale inutile. Cela inclut les « thérapies de conversion », des pratiques non scientifiques qui provoquent des traumatismes physiques et psychologiques tels qu’un rapport de l’ONU a noté qu’elles pourraient équivaloir à des actes de traitement cruel, inhumain ou dégradant.

En effet, des millions de personnes LGBTIQ+ dans le monde sont encore quotidiennement confrontées aux préjugés, à la discrimination, à la stigmatisation, à l’hostilité et à la violence. La pandémie de COVID-19 a aggravé l’exclusion sociale et la violence subies par les personnes LGBTIQ+ et creusé les inégalités existantes. Pourtant, dans le même temps, des progrès tangibles sont réalisés dans la promotion de l’égalité et des droits humains des personnes LGBTIQ+ à travers le monde, allant de la dépénalisation des relations homosexuelles à la promulgation de lois interdisant la discrimination. En effet, les données recueillies dans 175 pays et lieux examinés montrent que 57 d’entre eux ont connu une augmentation de l’acceptation des personnes LGBTIQ+ depuis 1980. Malheureusement, ces avancées ne sont ni suffisantes, ni universelles. Même lorsqu’une législation affirmant ces droits existe, des normes sociales profondément enracinées peuvent entraver leur réalisation. Nous pouvons et devons faire plus.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) œuvre de concert avec 72 pays pour soutenir l’inclusion et les droits des personnes LGBTIQ+ par le biais de partenariats avec les gouvernements et la société civile afin d’élaborer des lois et des politiques habilitantes. Par exemple, le PNUD et ses partenaires ont appuyé les efforts menés par l’Angola et le Bhoutan pour dépénaliser les relations homosexuelles consensuelles entre adultes. En Thaïlande, le PNUD a aidé les parlementaires et la société civile à élaborer une législation sur la lutte contre la discrimination, la reconnaissance juridique du genre et les partenariats civils. Enfin, en Inde, le PNUD collabore avec les communautés et les services de santé de différents États aux fins de l’avancement des programmes de vaccination contre la COVID-19 et des régimes de protection sociale visant à garantir l’inclusion des personnes LGBTIQ+. Depuis 2017, le programme Being LGBTIQ+ in the Caribbean, financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et dirigé par le PNUD, a permis d’habiliter plus de 1 800 défenseurs des droits de l’homme à aider les membres de la communauté LGBTIQ+ à accéder à la justice et à exercer leurs droits.

Le thème de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOBIT) de cette année, « Nos corps, nos vies, nos droits » vient nous rappeler qu’il appartient à chacun de disposer du droit de prendre des décisions concernant son corps et sa vie. En effet, nous devons tous jouer un rôle pour nous dresser et dénoncer haut et fort la haine, la discrimination et la violence, où que ce soit ou à quelque moment que ce soit. Au sein du PNUD, nous tirons parti de ressources telles que les Recommandations de l’UN-GLOBE visant à favoriser des lieux de travail inclusifs pour les membres du personnel trans et de genre non conforme en vue de contribuer à une meilleure inclusion de toutes les identités de genre. Le PNUD, toute la famille des Nations Unies et nos nombreux partenaires sont déterminés à aider les pays et les communautés du monde entier à faire de l’inclusion, de la non-discrimination et de l’égalité des chances une réalité pour tous. Notre engagement collectif envers les objectifs de développement durable et les efforts que nous déployons pour apporter notre aide à ceux qui en ont le plus besoin ne pourront tout simplement pas aboutir tant que les personnes LGBTIQ+ ne seront pas traitées de façon équitable devant la loi et dans leur vie quotidienne.

Au programme de la semaine des diversités en Martinique

Dans le cadre de la semaine des diversités qui se déroule jusqu’au 21 mai, l’association Kap Caraïbes propose plusieurs événements :
– stand d’information et de sensibilisation à la permanence d’accueil (66, rue Antoine Siger à Fort-de-France), mardi 17 mai de 9h à 12h
– lancement de la campagne d’affichage positive « Être et aimer en Martinique », suivi d’une intervention en milieu scolaire au lycée Acajou 1, mardi 17 mai à 14h
– soirée Idahot à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie au Patio 19, mardi 17 mai à 18h
– ciné-débat « Zanmi », court métrage réalisé par Nadia Charlery et produit par Kap Caraïbes, à la Station culturelle, vendredi 20 mai à 18h
– intervention auprès des éducateurs spécialisés en formation au CFA Partenaire et innovation au Robert, samedi 21 mai à 10h
– conférence « An nou mété trans doubout : spécialité de la transidentité en Martinique », salle Case à Vent à Tropiques Atrium, samedi 21 mai à 13h30