« Intervention divine », un film d’Elia Suleiman

Samedi 8 novembre dès 18h au T.O.M. Croix-Mission Fdf

(en arabe : يد إلهية, Yadon ilaheyya) est un film palestinien réalisé par Elia Suleiman, sorti en 2002. Le film est une critique ironique de l’absurdité de la situation géopolitique en Palestine.

Avec Elia Suleiman, Manal Khader, Nayef Fahoum Daher
Titre original Yadon Ilaheyya  | Drame, Guerre, Romance 2 octobre 2002 en salle | 1h 32min |

Synopsis: 
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d’une Palestinienne de Ramallah. L’homme est partagé entre son amour et la nécessité de s’occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint.

La presse en parle :
Aden par Philippe Piazzo
Dans ce film cinglant qui met en avant avec humour l’exaspération totale des Palestiniens face aux Israéliens, le moindre épisode burlesque prend des allures de manifeste.

Chronic’art.com par Frédéric Bas
Comme tous les grands films comiques, le poème d’Elia Suleiman provient d’une douleur qui affleure à chaque plan.

L’Humanité par Jean Roy
Avec Intervention divine, prix du jury et prix de la critique internationale au dernier Festival de Cannes, Elia Suleiman rencontre enfin l’attention qui lui est due. (…) On avait crié notre enthousiasme à Cannes. Il se confirme à une deuxième vision.

L’Obs par Pascal Mérigeau
Le tout est filmé frontalement, longs plans fixes auxquels leur durée donne signification et force, comme à distance, pour tirer d’un monde qui n’en est pas un, où il est impossible de vivre et où l’on vit pourtant, une succession de scènes qui évoquent le cinéma des premiers temps, burlesque et digne, irrésistible et pas rameneur, mais puisent leur existence même dans la réalité d’aujourd’hui.

Le Figaroscope par Françoise Maupin
Dès les premières images, on est ébloui par l’inventivité et la poésie et du cinéaste. Comme si l’impossibilité de vivre dans des territoires cernés de barbelés obligeait l’évasion par l’imagination, comme si l’esprit, aussi, était la seule arme v&ritable face à la violence.

Le Monde par Jean-Michel Frodon
Général et soldat de son armée des songes, Elia Suleiman n’a certes pas gagné la guerre – il ne croit pas une seconde cela possible. Mais comme il est fou, il a quand même gagné une bataille, sur le front de l’intelligence et de la beauté, donc de la liberté.

Libération par Antoine de Baecque
Il n’est pas divin, mais presque. Lorsqu’il traverse l’écran pour la première fois, au bout d’une demi-heure de film, Elia Suleiman sème les noyaux d’abricots comme un dieu : par l’étincelle, il crée un monde ; par sa classe, il fait naître l’émotion ; par le geste, il engendre un film.

MCinéma.com par Philippe Descottes
Si le réalisateur dénonce la présence militaire israélienne, il épingle également les hommes palestiniens… Un film fort, dérangeant.

Première par Olivier De Bruyn
Intervention divine est sous-titré « Une chronique d’amour et de douleur ». Elia Suleiman a oublié d’évoquer l’humour. Mais ce n’est pas grave, sa mise en scène en parle très bien à sa place. Car c’est une excellente nouvelle: Jacques Tati s’est réincarné entre Ramallah, Nazareth et Jérusalem. (…) Le cinéaste ne se contente pas d’être un formaliste inspiré. Avec ses gags claustrophobes, Intervention divine est aussi un film politique et polémique.

TéléCinéObs par Elodie Lepage
« Intervention Divine » dénonce par l’absurde et avec un humour mordant la situation géopolitique au Proche-Orient. Une réussite absolue.

Télérama par François Gorin
Face à la réalité palestinienne, Elia Suleiman prend le parti de l’imaginaire et de la dérision.

Zurban par Claire Vassé
Suleiman invente un nouveau terrain de jeu : celui d’un cinéma qui nous emmène de surprises en invraisemblances avec une grâce burlesque, corrosive et bourrée d’humour. Un film qui confirme magistralement les promesses de Chroniques d’une disparition.

Cine Libre par Philippe Leclercq
Intervention divine est un film engagé qui cultive l’humour à froid, souligné par un style épuré tout en plans fixes et frontaux sur des visages impavides (c’est son côté Keaton). Or, si le film est d’abord poliment burlesque, il devient peu à peu politiquement incorrect sous le poids du désespoir. De plus en plus féroce.

Fiche technique
Titre : Intervention divine
Titre original : Yadon ilaheyya
Réalisation : Elia Suleiman
Scénario : Elia Suleiman
Pays d’origine : Palestine
Format : Couleurs – 1,85:1 – Dolby – 35 mm
Genre : Comédie
Durée : 92 minutes
Dates de sortie :
France : 19 mai 2002 (Festival de Cannes)
France : 2 octobre 2002 (Sortie nationale)