Guyane : une touriste meurt près avoir été piquée par des abeilles tueuses

En Guyane, un événement tragique et inhabituel a secoué la région, impliquant une femme de 65 ans qui a perdu la vie à la suite d’une attaque féroce par un essaim d’abeilles sur l’îlet la Mère. Cette triste occurrence s’est produite lors d’une excursion de groupe sur l’île pittoresque, laissant la communauté locale et les autorités déconcertées et en deuil.

L’incident s’est produit le 23 août et a suscité un choc généralisé en raison de la nature inhabituelle de l’attaque. En plus du décès tragique, trois autres individus ont été grièvement blessés, nécessitant une prise en charge médicale d’urgence, tandis que neuf autres personnes ont été placées en état d’urgence relative en raison des piqûres d’abeilles. Le lieutenant-colonel Éric Batany, responsable opérationnel au Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), a décrit la situation comme « exceptionnelle » et a souligné que même s’il avait pratiqué l’apiculture en amateur, il n’avait jamais rencontré une telle agressivité chez les essaims d’abeilles.

Ce qui rend cette attaque encore plus marquante, c’est l’identité des coupables – des abeilles « africanisées » ou « abeilles tueuses », issues d’hybrides qui se sont échappés d’un laboratoire. Les origines de ces insectes remontent aux années 1950 au Brésil. À l’époque, le pays cherchait à accroître sa production de miel et a entrepris des croisements entre une espèce locale d’abeilles et une espèce africaine, connue pour sa productivité. Bien que l’objectif initial ait été de créer une abeille productive, la conséquence imprévue a été une agressivité accrue dans leur comportement.

Les abeilles résultantes de ces croisements hybrides sont devenues notoirement agressives, et bien que leur venin ne soit pas plus toxique que celui d’autres abeilles, leur propension à attaquer en groupe massif a conduit à une série d’incidents dangereux. Alors que les abeilles européennes, plus calmes, peuvent parfois piquer en défense, les abeilles africanisées sont promptes à l’attaque et peuvent persécuter un ennemi potentiel sur de longues distances. Cela signifie que même des individus qui ne sont pas allergiques au venin d’abeille peuvent subir des réactions graves en raison du grand nombre de piqûres.

Les essaims d’abeilles sont généralement pacifiques, mais dans ce cas, ils ont été perturbés ou dérangés par la présence humaine, ce qui a déclenché l’attaque en effervescence sur l’îlet la Mère. L’ampleur de l’attaque a poussé les autorités à activer le Plan Blanc, une mesure d’urgence pour faire face à des situations critiques de ce genre. De plus, un poste médical avancé a été mis en place sur le continent pour traiter les victimes, dont trois étaient dans un état critique.

Face à cette tragédie sans précédent, la maire de Cayenne, Sandra Trochimara, a également pris des mesures pour empêcher de futures attaques de ce type. Elle a émis un arrêté interdisant temporairement l’accès à l’îlet la Mère, dans le but de protéger les visiteurs et les habitants de la région. En outre, des membres de l’Association des apiculteurs de Guyane ont été mobilisés pour localiser et éliminer l’essaim responsable de l’attaque, afin d’éviter de futurs incidents similaires.

En somme, cette tragédie en Guyane a mis en lumière les dangers potentiels des abeilles africanisées, des hybrides qui ont échappé à un laboratoire des décennies auparavant. L’attaque sur l’îlet la Mère a eu des conséquences dévastatrices, coûtant la vie à une femme et blessant gravement plusieurs autres personnes. Les répercussions de cet événement resteront probablement dans les mémoires, soulignant l’importance de comprendre les conséquences potentielles de la manipulation génétique et des interactions humaines avec la faune sauvage.

Source : d’après AFP