Gros-Morne : la ville dévoile son nouveau visage

Le vendredi 9 décembre 2022 à 9 h, Place de l’hôtel de ville.

Le maire de la ville du Gros-Morne, Gilbert Couturier et CAID Patrimoine vous convient au dévoilement du nouveau visage de l’hôtel de ville, le vendredi 9 décembre 2022 à 9 h, Place de l’hôtel de ville.

Pour information, depuis 2018, sur le territoire du Gros-Morne est conduit un atelier chantier d’insertion (ACI) « Carreleur-mosaïste » encadré par CAID Patrimoine. Cet ACI avait pour finalité de réhabiliter l’hôtel de ville par la pose de 30 fresques en mosaïque. Formés à l’art de la mosaïque puis accompagnés par Marie-Anick Toula, tutrice de formation, designer et plasticienne, les salariés ont réalisé les fresques représentant des thèmes chers aux Gros-Mornais tels que la faune, la flore, de scènes de vies, de personnalités publiques… Le 9 décembre prochain aura lieu le dévoilement des façades de la mairie actuellement couvertes.

La trentaine de fresques en mosaïque – faites à partir de carreaux – ont été réalisées par 32 travailleurs en insertion dans le cadre de l’atelier-chantier d’insertion (ACI) carreleur-mosaïste organisé par CAID Patrimoine depuis 2018. Les premiers salariés ont bénéficié d’une formation en mosaïque. Tous les salariés ont été accompagnés dans la réalisation par Marie-Anick Toula, tutrice de formation, designer et plasticienne. L’exposition publique et pérenne de ces œuvres qu’ils ont eux-mêmes produites sur les murs de la mairie constitue une véritable fierté pour ces travailleurs éloignés de l’emploi. La ville et CAID Patrimoine se félicitent du succès de l’opération : l’hôtel de ville s’érige désormais en monument digne d’intérêt artistique et touristique alors que les salariés impliqués sont pleinement satisfaits et valorisés. L’ACI se poursuit actuellement. En 2023, les salariés en insertion auront réalisé 50 fresques au total.

Pour l’occasion, ambitieuse et innovante, la ville a créé un nom de marque « Gros-Morne Mosaïque, ville créative et inclusive », a adopté une identité visuelle pour signer sa détermination à partager avec toutes les générations, la vie d’antan du territoire, assurer son positionnement de ville solidaire de tous ses administrés. Une quinzaine de kakémonos et de banderoles affichent l’évènement dans les rues. À la mairie, une grande bâche masque la plus grande fresque en mosaïque avant la révélation le 9 décembre : « La ville dévoile ses talents insoupçonnés ».

Gros-Morne : une municipalité pionnière dans l’insertion par la mosaïque

« Il s’agit avant tout de faire de l’hôtel de ville une œuvre d’art, qui par sa conception et sa réalisation, deviendra le symbole de l’unité, retenu comme axe central du développement et de l’identité gros-mornaise » a déclaré Gilbert Couturier, le maire du Gros-Morne, au lancement de l’atelier chantier d’insertion carreleur-mosaïste en 2018.

Le maire souhaitait la rénovation de l’hôtel de ville par la jeunesse afin qu’elle adopte les symboles de son territoire. Un appel à projets pour ce nouveau concept a été lancé. L’association CAID Patrimoine, présidée par le regretté feu André René-Corail, a été retenue pour être le maître d’œuvre de cette idée novatrice qui porte un regard nouveau sur les ateliers chantiers d’insertion. Décorer les façades de la mairie par des fresques en mosaïque est une proposition de Fred Pain, citoyen impliqué de la commune.

Les œuvres représentant les thèmes chers aux Gros-Mornais seraient réalisées par des salariés en insertion. La mosaïque comme activité d’insertion est une première en Martinique. Elle mettrait en lumière le patrimoine culturel de la commune, révélerait son attachement aux valeurs agricoles, exprimerait la gratitude des habitants envers une terre bienfaitrice et généreuse.

Quant aux salariés, il s’agissait de les accompagner avec ambition vers un retour à l’emploi en les formant à des techniques et savoir-faire relevant de l’artisanat d’art, un travail collectif exigeant et laborieux. Cette activité a impliqué de former les participants, de leur transmettre les fondamentaux en dessin (dessin, mise à l’échelle, perspective, couleurs, lumière, etc.), de découpe des tesselles (morceaux de carreaux à assembler), de précision dans l’assemblage et surtout a exigé d’eux de la rigueur sous l’oeil attentif de Marie-Anick Toula, leur tutrice, de Lucien Mathieu et Guillaume Boisfer, les encadrants techniques d’insertion.

En mettant ainsi en scène l’identité gros-mornaise et ses valeurs, la volonté affichée de la municipalité était d’ériger l’hôtel de ville comme site touristique à part entière. Tel un temple sur lequel sont fixés de magnifiques tableaux en mosaïque.

Des œuvres en mosaïque reflet des valeurs gros-mornaises

Combat de coq, canne, combat de mangouste et de serpent, bœufs, lasotè, tanbouyèz, danmyé, des fruits et légumes, buveur de coco, coiffeuse, natures mortes… telles sont les représentations en mosaïque de carrelage qui seront dévoilées le 9 décembre 2022. L’un des tableaux atteint les 6,20 x 4 m. Lourdes et volumineuses, ces œuvres fidèles aux thèmes de prédilection du Gros-Morne sauront attirer l’oeil du visiteur.

Une vidéo pour saluer l’engagement des travailleurs en insertion

Intitulée Intitulée « Gros-Morne Mosaïque : les facettes d’un atelier chantier d’insertion innovant », une vidéo de 4’ met en scène les acteurs principaux de cet ACI : les travailleurs en insertion. Olivier Zonzon et Patrick Cimper expriment, au micro de Nadia Charlery, leur satisfaction à avoir participé à ce chantier. Un projet qui a changé le cours de leur vie puisque tous deux envisagent d’inclure cette nouvelle activité dans leur projet professionnel.

Marie-Anick Toula, leur tutrice s’est réjouie d’avoir contribué à l’épanouissement incontestable des salariés qu’elle encadrait ; Bruno Sorel, chargé de développement à CAID Patrimoine, a rappelé les enjeux d’une telle expérimentation.

L’espoir : que cette vidéo soit largement partagée et diffusée afin d’inspirer le plus grand nombre, responsables politiques comme publics en difficulté.

CAID Patrimoine, la structure porteuse de l’ACI carreleur-mosaïste

L’association CAID Patrimoine, employeur spécifique d’insertion, est une association de loi 1901. Créée en juillet 2011, elle participe à la mise en oeuvre de dispositifs d’insertion, qui favorisent le parcours socioprofessionnel de publics en situation d’exclusion.

Elle met en place des ateliers chantier d’insertion (ACI) dans des domaines variés ayant trait à l’environnement, au BTP-VRD, à la valorisation des espaces verts et la valorisation du patrimoine bâti.

Outre l’ACI carreleur-mosaïste, CAID Patrimoine contribue à la mise en oeuvre d’un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE), sur le site des Jardins du Gros-Morne, dispositif national de mutualisation et de convergence entre l’économie sociale et solidaire et l’économie classique depuis 2016.

Marie-Anick Toula, une artiste passionnée par le Gros-Morne

Artiste plasticienne designer, Marie-Anick Toula réalise des objets d’art et de design, des tableaux d’art contemporain, des fresques murales. Elle travaille essentiellement le béton, la terre, le métal, le bois et le plâtre. C’est à elle que l’on doit notamment le Totem au Diamant donnant sur le Rocher et l’espace muséographique Bernard David, les tables d’orientation de l’îlet Sainte-Marie, de Sainte-Anne, de la Préfecture, l’aménagement de la forêt Vatable aux Trois-Ilets… Depuis l’ACI carreleur-mosaïste, l’artiste s’est prise de passion pour la commune du Gros-Morne.

Le budget prévisionnel

  1. État : 45 %
  2. Fonds social européen/ CAP Nord : 28 %
  3. CTM : 15 %
  4. Gros-Morne : 6 %
  5. CAP Nord : 4 %

Les partenaires de la ville du Gros-Morne

  1. CAID Patrimoine
  2. Chantier école réseau national
  3. URSIAE Martinique
  4. CAP Nord
  5. CTM
  6. DAC
  1. État
  2. L’Europe s’engage
  3. Union européenne

Le chantier atelier d’insertion a pu compter sur la générosité de Jacky Beconcini (Mr Bricolage et Jean-Michel Adéric (Ardesol) ; ils ont fourni une partie du carrelage nécessaire à la réalisation des mosaïques.

La mosaïque, une technique antique et collective

La mosaïque est une forme d’artisanat qui s’est pratiquée sous l’Antiquité gréco-romaine. À l’origine, la mosaïque a été inventée pour recouvrir le sol en terre battue des maisons, dans des pièces exposées à l’humidité. Elle est soumise à l’usure. À partir du 1er siècle, elle devient ornementale sur les murs. Les matières pouvaient alors être plus précieuses. Cet art s’est répandu à travers le monde et les âges. Il devient une mode qui permettait d’afficher son statut social et sa richesse.

Le matériau de base est appelé « tesselle ». Il s’agit de fragments qui seront assemblés pour créer la mosaïque. Les mosaïstes peuvent utiliser des galets de rivières, des pierres calcaires, du marbre, du carrelage, des billes.

La mosaïque est un art, une technique qui requiert un travail d’équipe qui fait intervenir des ouvriers spécialisés. Elle comporte six grandes étapes :

  1. recherche du choix du motif à réaliser ;
  2. composition de l’image (place des motifs sur le support) ;
  3. couleurs;
  4. reproduction et mise à l’échelle du dessin (sur feuille quadrillée : travail sur les ombres, la lumière, les proportions, etc.) ;
  5. définition des tesselles et choix des opus ;
  6. découpe et collage sur filet.

Contact presse

Patrick Paulineau, directeur général des services

paulineau.dgs@ville-grosmorne.fr

0696 40 06 08

Lionel