« Eureka », un film de Lisandro Alonso

Mardi 23 avril à 19h à Madiana
Jeudi 25 avril à 14h à Madiana
Par Lisandro Alonso, Fabian Casas
Avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni, Alaina Clifford
28 février 2024 en salle | 2h 27min | Drame
Synopsis :
Alaina est accablée par son travail d’officier de police dans la Réserve de Pine Ridge. Elle décide de ne plus répondre à sa radio.
Sa nièce, Sadie, attend son retour pendant une longue nuit, en vain. Sadie, triste, décide d’entamer son voyage avec l’aide de son grand-père. Elle s’envole dans le temps et l’espace vers l’Amérique du Sud. Elle ne regardera plus de western en noir et blanc, qui ne la représentent pas.
Tout lui semble différent quand elle commence à percevoir les rêves d’autres indiens qui habitent dans la forêt. Ses conclusions sont incertaines…
Les oiseaux ne parlent pas aux humains, mais si seulement nous pouvions les comprendre, ils auraient sans doute quelques vérités à nous transmettre.

La Presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Voyage entre l’espace et le temps abolis, à la chronologie disloquée, Eureka est un adieu au monde, qui le fuit vers l’au-delà, le rêve et l’immatériel. Il nous immerge dans ses secrets, gardant jusqu’au bout son énigme au fond de lui.

Libération par Didier Péron
Dix ans après son dernier film, l’Argentin est de retour avec une prodigieuse fresque hypnotique en trois parties, reliées par le sort fait aux communautés autochtones d’Amérique.

Cahiers du Cinéma par Charlotte Garson
Eureka prend le risque de contredire son titre : ce n’est pas un « j’ai trouvé » qu’Alonso expose à vol d’oiseau, mais le non sequitur tragique des éternels exclus de l’Histoire.

Critikat.com par Josué Morel
Alonso ne joue pas, comme on pourrait le croire, contre le récit, mais investit ce dernier avec l’imprécision flottante du rêve, en faisant de la durée le catalyseur d’un effacement des cloisons géographiques et temporelles.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
On pense à Apichatpong Weerasethakul (Oncle Boonmee) ou Hayao Miyazaki (Princesse Mononoké). Comme eux, cinéaste d’une nature spirituelle, Lisandro Alonso créé des images et un récit ésotériques, à la hauteur de leurs intentions : planant.

L’Humanité par Michèle Levieux
Lisandro Alonso est un « voyeur », une qualité pour un cinéaste, qui observe l’Autre, particulièrement lorsqu’il est en état d’osmose avec la nature, et en tire un dernier espoir de vie.

Le Monde par Ma. Mt.
La splendeur d’Eureka tient beaucoup à sa progression imprévisible, cette façon d’avancer dans les ténèbres, où la durée du plan semble abolir les frontières de l’espace. Lisandro Alonso porte ici à son paroxysme la conception d’un cinéma chaman et passe-muraille, où le monde débouche sur le rêve, où la réalité accède à son envers.

Les Fiches du Cinéma par Chloé Rolland
En 2h30, trois parties, autant de temporalités et de lieux, Lisandro Alonso nous fait voyager à travers l’Amérique et ses représentations. Foisonnant et sauvage, Eureka est film dans lequel on peut aussi bien se perdre que s’épanouir avec enchantement.