De Vénus à Miriam au pas de mon chant

5 & 6 juillet 19h30 Théâtre Municipal de Fort-de-France

Sur une idée originale de Chantal Loïal – Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius et Kidi Bébey
Bande sonore : Marie-Claude Bottius & Arthur Lavandier
Textes : Marc Verhaverbeke et Kidi Bebey
Vidéo : Seno Sancarini et Yutaka Takei
Création lumière et technique : Leslie Sozansky
Collaboration artistique : Sabine Novel et Delphine Caron
Costume : Camille Loreille
Production : Opéra Paris Outremer
Coproduction : Centre National de la la danse et Mac Créteil
Sur une idée originale de Chantal Loïal – Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius et Kidi Bébey
Bande sonore Marie-Claude Bottius & Arthur LAvandier
Textes Marc verhaverbeke et Kidi Bebey
Vidéo Seno Sancarini et yutaka Takei
Création lumière et technique Leslie Sozansky
Collaboration artistique Sabine Novel et Demphine Caron
Costuùe Camille Loreille
Production Opéra Paris Outremer
Coproduction Centre National de la la danse et Mac Créteil

WOMEN RESIST
A l’heure où les violences faites aux femmes explosent en France et partout dans le monde, où leurs droits et leur dignité ne cessent d’être bafoués, être une femme est un combat de tous les instants. A l’heure où le racisme explose à la vue de tous, où les discriminations raciales se pratiquent sans état d’âme, être une femme noire est un double combat. Une double peine qui ne souffre pas la passivité. Le spectacle de la chorégraphe Chantal Loïal participe depuis 10 ans à la lutte contre les clichés et les préjugés. Cette création artistique puissante et bouleversante dénonce avec force l’exploitation et la profanation du corps de cette esclave sud-africaine Sarah Baartman. Elle met en lumière cette injustice cruelle au retentissement universel. Vénus symbolise la femme noire suppliciée qui pointe du doigt la noirceur de l’âme de certains hommes, leur inhumanité. Vénus nous appelle à la résistance tout comme Miriam Makeba, la militante inlassable. Et le devoir s’impose à nous de poursuivre ce combat contre le sexisme et le racisme en dignes et humbles héritières de ces pionnières humanistes. Aujourd’hui, la résistance de toutes les couleurs se renforce, elle se manifeste dans les rues, elle s’internationalise et hurle haut et fort « La vie des noirs compte » et par conséquent « La vie des femmes noires compte » !!! Women Resist s’inscrit dans ce combat pour la dignité. Cet événement citoyen a été créé en mars 2020 pour dénoncer les violences dont les femmes sont les premières victimes et pour militer pour l’égalité entre les femmes et les hommes sous l’égide d’ONU Femmes France. Cet engagement féministe et humaniste s’exprime avec force dans le travail de création de Chantal Loial la chorégraphe danseuse, de Marie-Claude Bottius, la chanteuse lyrique et de Kidi Bebey l’écrivaine. Le militantisme trouve une de ses plus belles expressions à travers les arts car, par cette traduction esthétique, il percute l’esprit et peut atteindre l’âme. Le spectacle « De Vénus à Miriam, au pas de mon chant » est d’une incroyable puissance. Un profond cri du coeur qui réveille les consciences ! Véronique Polomat Fondatrice du Women Resist

NOTE D’INTENTION La chorégraphe Chantal Loïal invite la soprano Marie-Claude Bottius et l’écrivaine Kidi Bebey à entrer dans la danse pour réinventer totalement son spectacle « On t’appelle Vénus ». Artiste lyrique, Marie Claude Bottius enrichit la pièce d’une nouvelle et vibrante partition vocale. Tandis que Kidi Bebey établit par ses mots le fil invisible entre Sarah Baartman, “Vénus” sud-africaine profanée du XIXè siècle et Miriam Makeba, chanteuse et militante anti-apartheid du XXè siècle. Ainsi naît une nouvelle oeuvre artistique : De Vénus à Miriam, au pas de mon chant Deux siècles de parcours de femmes… Née aux alentours de 1788 dans une Afrique du Sud sous coupe européenne, Sarah Baartman connaît d’abord l’esclavage avant de se retrouver loin de sa terre natale, exposée en Angleterre puis en France comme phénomène de foire. Pour ses formes callipyges, on l’affublera du surnom de Vénus, titre sarcastique attribué par une Europe encore marquée par le Code Noir. Victime des théories racistes de son époque, elle subira une fin pitoyable, son corps disloqué devenant un objet d’étude et un alibi pour justifier l’inégalité des races. Le moulage de son corps, son squelette, son sexe et son cerveau seront exposés au Musée de l’homme pendant près de deux siècles. Il faudra attendre l’année 2002 pour que sa dépouille soit enfin inhumée en Afrique du Sud lors d’un hommage officiel qui lui rendra son humanité. Zenzi Makeba naît dans les quartiers pauvres de Johannesburg en 1932. Devenue mère dès le plus jeune âge, elle gagne sa vie grâce à son talent musical et se rebaptise Miriam pour la scène. La chance lui sourit en 1956 lorsque le succès de sa chanson, « Pata Pata », la propulse hors des frontières de son pays. Devenue la première femme africaine star planétaire, l’ancienne adolescente des townships n’aura de cesse alors d’alerter avec courage la communauté internationale sur l’injustice des lois d’apartheid qui régissent son pays. Elle paye son activisme par plus de trente années d’exil avant son retour en Afrique du Sud en 1991. Lorsqu’elle décède en 2008, après un énième spectacle à l’âge de 76 ans, elle est depuis longtemps devenue une icône de l’Afrique et de la lutte pour la justice et les Droits humains. Chantal Loïal, née à la Guadeloupe, formée à la danse et à la chorégraphie à Paris, a toujours défendu par son art des causes fortes. Parmi ses mots-clés se trouvent, sans aucun doute, les termes diversité, pluralité, liberté, mais également reconnaissance, rayonnement et partage. Son engagement se situe dans la poursuite du combat pour la dignité, l’égalité femmes-hommes, l’égalité des êtres humains. La voix, les chansons de Miriam Makeba l’ont menée à travers le monde ; les pas de Chantal Loïal affirment cette phrase d’Aimé Césaire : « pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte digitale et mon calcanéum ». Fortement marquée par l’histoire triangulaire qui lie l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, elle agit sans relâche pour un monde où le respect mutuel va de pair avec le respect de la nature. Forte des influences qu’elle a reçues, de la danse contemporaine européenne aux danses traditionnelles africaines et caribéennes, Chantal Loïal a fondé sa compagnie, Difé Kako, grâce à laquelle de nombreux spectacles ont vu le jour et ouvert les yeux du public à un large répertoire chorégraphique. Après dix ans 3 Une production Opéra Paris Outre-Mer et plus d’une cinquantaine de représentations en solo, Chantal Loïal marque l’anniversaire de sa pièce fétiche par cette nouvelle proposition artistique. De Vénus à Miriam au pas de mon chant se veut un spectacle-hommage à deux femmes, deux icônes, deux parcours vers la dignité, deux recherches éperdues de la liberté, pour Vénus et Miriam tout autant que pour le bien du monde. Au silence et à l’ironie docile de l’une, répond, par-delà les années, le militantisme et l’indocilité de l’autre. Deux voix qui ont résonné dans le silence retentissent chez ces trois femmes, trois artistes d’aujourd’hui, qui changent ce qui ne pouvait être changé à l’époque : leur vie comme le regard des autres. En alignant dans une même perspective les destins hors-normes de deux figures féminines africaines, deux destinées marquantes de l’histoire de l’Afrique du Sud et du monde, Sartje Bartman et Miriam Makeba, victimes l’une et l’autre d’un système profondément inique mais également, chacune à sa mesure, résistantes, combattantes et militantes, ce nouveau spectacle transversal, mêlant danse, chant lyrique, chanson traditionnelle et littérature est une formidable occasion : • D’incarner symboliquement le pouvoir de toutes ces femmes qui dans leur existence et par leur art dépassent les préjugés et les frontières. • D’honorer les femmes, toutes les femmes, celles du passé comme celles d’aujourd’hui, quels que soient leur continent, leur nationalité, leurs origines. • De s’inscrire dans le combat de l’égalité hommes-femmes et la lutte contre les violences conjugales, • D’adjoindre aux représentations scéniques, des ateliers d’écriture réunissant les auteurs Marc Verhaverbeke et Kidi Bebey afin de prolonger et faire rayonner encore l’inspiration du spectacle. Avec cette nouvelle pièce chorégraphique, le travail artistique de Chantal Loïal s’ouvre plus que jamais aux souffles du monde. En s’adjoignant ses deux complices, elle ne passe pas seulement d’un solo à un trio ; elle relie symboliquement l’Afrique, L’Europe, les Antilles dans un triangle vertueux, assumant ainsi plus que jamais son héritage.

Vénus et Miriam, Une histoire de danse, de musique, de mots et de partage. Une histoire de femmes, de discrimination et de lutte pour la justice. Une part, sans aucun doute possible, de la grande histoire de l’Humanité. Un combat d’hier que trois femmes d’aujourd’hui mènent activement avec leurs armes et leurs âmes d’artistes.

PITCH Chantal Loïal, chorégraphe et danseuse guadeloupéenne, invite deux artistes à créer une nouvelle pièce, l’artiste lyrique et danseuse martiniquaise Marie-Claude Bottius et Kidi Bebey, autrice française d’origine camerounaise. La première métamorphose l’univers sonore de la pièce par la vibration de sa voix lyrique sur une partition d’Arthur Lavandier. Tandis que la seconde déploie par sa plume le fil invisible entre Sarah Baartman, “Vénus” sud-africaine profanée du XIXe siècle et Miriam Makeba, chanteuse et militante anti-apartheid du XXe siècle. Le chant, évoluant du spiritual à l’art lyrique puis à la tradition africaine, tout comme la danse, aussi bien contemporaine qu’africaine, offrent un «voyage triangulaire» en hommage aux ancêtres esclaves et combattent artistiquement contre les discriminations dans un nouvel univers visuel poétique, pour nous emmener «De Vénus à Miriam au pas de mon chant». Contact