“Dakar / Fort-de-France” : Un pont poétique et musical entre deux rives, entre deux géants

Samedi 28 juin à 19h30 – Tropiques Atrium, Fort-de-France
« Dakar / Fort-de-France » se veut une traversée vivante entre deux mondes, deux continents, deux poètes majeurs. Cette création vibrante rend hommage à Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, figures emblématiques de la Négritude, de la dignité noire et de la mémoire partagée entre Afrique et Caraïbe.

À travers un savant tissage de poésie, slam, danse, musique, chant, arts plastiques et conte, une vingtaine d’artistes martiniquais et sénégalais mettent en scène un dialogue sensible et puissant entre les mots de Césaire et ceux de Senghor. Tambour Bèlè et kora se répondent, la langue se fait chair, le corps devient mémoire.

Maurice Justand (dit Sam Fall), percussionniste martiniquais habité par le souffle de ses ancêtres, et Aboubakry Fall, conteur et musicien sénégalais, unissent leurs voix et leurs visions pour faire naître un espace d’écoute et de résonance entre Fort-de-France et Dakar. Leur complicité artistique de plus de vingt ans, née de rencontres entre festivals africains et héritage caribéen, nourrit ce projet depuis ses prémices en 2010 jusqu’à sa forme actuelle, enrichie et élargie.

Porté par des artistes de talent – danseurs, musiciens, slameurs, peintres – le spectacle s’impose comme un « liannaj », une alliance entre traditions, rythmes et inspirations contemporaines. Sur scène, chaque geste, chaque note, chaque mot, est un acte de mémoire et une promesse de transmission.

Le plasticien Obey Fall réalisera une performance picturale en direct, tandis que les voix de Cyntia Brival, Willy Simioneck, Élizé Domergue, Lamine Cissoko ou encore Edmond Mondésir feront vibrer la scène du Tropiques Atrium. La danse, avec Jessika Orsinet, Ivy Jalta, Robert Régina, Moustapha Diop, incarne la force expressive de cette mémoire vive.

“Dakar / Fort-de-France”, c’est une célébration de l’héritage, une ode aux combats passés et à venir, un spectacle total où l’Atlantique ne sépare plus, mais relie. Une invitation à entendre autrement les voix de Césaire et Senghor, dans une résonance poétique, politique et profondément humaine.

️ Un hommage vibrant, un voyage de l’âme, un appel à la mémoire collective.