Covid-19 : le confinement, catalyseur des inégalités scolaires

Les inégalités scolaires se creusent avec le confinement mis en place pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Certains parents et enseignants des quartiers défavorisés redoutent de découvrir de réelles disparités à la rentrée.

Le nouveau coronavirus accentue les inégalités scolaires en France. En métropole, le taux de décrochage scolaire s’élève à 4 %, a ainsi indiqué, mardi 21 avril devant les députés, le ministre de l’Éducation nationale. Il s’établit par ailleurs « entre 15 % et 25 % » pour l’Outre-mer, a estimé Jean-Michel Blanquer.

Pour les enfants dont les parents ne maîtrisent pas le français, le travail à la maison relève du chemin de croix. Heureusement, des structures sociales locales viennent en aide à ces élèves.

Outre la barrière de la langue, des problèmes de ressources matérielles se posent. Beaucoup d’enfants n’ont pas encore accès à une connexion Internet ni à un ordinateur.

Dans ces conditions, certains parents et enseignants s’inquiètent de découvrir de grandes disparités entre les élèves à la rentrée.

Source France24.com

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Depuis quand l’école augmente les inégalités scolaires? Peut-on critiquer le rapport Pisa qui ne cesse de le rappeler? Le discours de déploration sur l’école plombe-t-il l’école française ?

Cela fait des années que je répète – que tous ceux qui travaillent sur l’éducation – répètent et écrivent ces phrases:

La France est championne des inégalités scolaires.

 

Le système scolaire français ne réduit pas les inégalités sociales mais les creuse.

En France, les élèves les plus en difficulté sont de plus en plus en difficulté.

Je ne le fais pas pour le plaisir mais parce que c’est ce qui ressort de nombreuses études et enquêtes internationales et françaises : Pirls pour le niveau en langue, Timss pour les mathématiques, Pisa -alternativement centré sur les compétences en langues, en sciences et en mathématiques et enfin, les études fournies par le service des statistiques de l’Education nationale, la DEPP

Quelle déprime!

Dans le même temps, je m’interroge : ces constats, martelés dans tous les médias, ne cachent-ils pas des réalités scolaires un peu plus contrastées et, pour être tout à fait franche, si cette répétition ne finissait par participer au marasme de l’école publique, accréditant par exemple dans les quartiers populaires, l’idée qu’elle représente un mauvais choix pour des enfants.

Finalement la question serait : quel est le bénéfice de cette vérité pour faire progresser le système scolaire et les élèves de notre pays.

A lire / à écouter

Rapport du Cnesco, septembre 2016 : Comment l’école amplifie-t-elle les inégalités sociales et migratoires ?

Article de Louis Maurin: « Non, l’école n’augmente pas les inégalités »

Documentaire Arte Radio « Y’a deux écoles » de Delphine Saltel, Le choix de l’école raconté à la première personne, Prix Longueur d’Ondes de la création documentaire 2017

Actualités de l’éducation : Marie Caroline Missir, directrice de la rédaction de l’étudiant.

– Les enjeux de l’enseignement supérieur en 2017

Focus. La classe inversée : histoire d’une pédagogie à succès

– Vincent Faillet, enseignant de SVT au lycée Dorian (Paris 11ème) a totalement réorganisé sa salle de classe. Les murs sont couverts de tableaux et les tables disposées en ilots pour un travail de groupe. Ses séances se déroulent désormais en 3 actes. Quel lien entre cette salle de classe reconfigurée et l’idée de « classe mutuelle » ? Quelle place pour l’enseignaSt ?

Source : France Culture