Coup d’arrêt au projet aurifère de Limonade en Guyane

bourg_de_saulLa société Rexma ne pourra pas exploiter la mine d’or de la crique Limonade, dans le Parc amazonien de Guyane. Un projet qui divise depuis des années les habitants et les orpailleurs professionnels.

Après plus de neuf ans d’études, de procédures et de polémiques, le projet minier conduit par la société Rexma sur la crique Limonade, à Saül, commune de 200 habitants du Parc amazonien de Guyane, vient de connaître un coup d’arrêt qui pourrait lui être fatal.

Le 2 septembre, à Cayenne, le Comité départemental de l’environnement des risques sanitaires et technologiques (Coderste), instance qui réunit des professionnels, des fonctionnaires et des élus, a en effet voté contre la demande d’ouverture des travaux.
Une zone aurifère prometteuse

Une décision motivée « par les insuffisances constatées dans l’évaluation des impacts sur l’environnement de l’exploitation envisagée », a justifié le Coderste. Cet avis négatif pourrait bien signer l’enterrement définitif d’un projet qui divise depuis de longues années en Guyane.

Tout commence en 2006, lorsque la société Rexma, une compagnie minière française spécialisée dans l’exploitation de placers (plages de gravier) aurifères en Amérique du Sud, obtient un permis de recherche sur la partie méridionale de la commune de Saül, permis délivré par le ministre de l’Économie de l’époque, Thierry Breton, contre l’avis de sa collègue de l’environnement, Nelly Olin.

La zone de la crique Limonade est prometteuse. Elle fait l’objet depuis le début du XXe siècle d’une activité d’orpaillage artisanal et les travaux du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ont mis en évidence l’existence de filons aurifères au sein du massif de Bœuf noir. Des études plus poussées confirment que le champ d’extraction pourrait produire de 4 à 8 tonnes d’or sur les cinq ans d’exploitation qu’obtient Rexma en 2012. Il ne reste plus à la société qu’à obtenir le feu vert pour l’ouverture des travaux.
La population se rebiffe

C’est sans compter sur la mobilisation de la population locale au projet…

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http://www.rexma.fr/index_files/Page1772.htm