— Par Jean-Marie Nol —
En Guadeloupe comme dans l’ensemble du territoire français, les signaux d’alerte s’accumulent. À l’heure où les projecteurs se braquent sur les grands indicateurs économiques, une angoisse sourde et profonde traverse la société en cette date symbolique du premier mai pour l’ensemble des travailleurs . L’économie vacille dangereusement , la consommation ralentit, et derrière les chiffres, une réalité humaine plus inquiétante se dessine : celle d’une population fragilisée mentalement, écartelée entre incertitudes économiques et détresse psychique.Sur le plan professionnel, les conséquences sont tout aussi alarmantes. Le burn-out, les troubles anxieux et dépressifs explosent, notamment chez les jeunes salariés. 44 % des actifs seraient aujourd’hui en détresse psychologique, et les troubles mentaux constituent désormais la première cause d’arrêts de travail longue durée. Dans certaines entreprises, le désengagement professionnel devient un réflexe de défense face à une pression devenue insoutenable. Le coût pour les entreprises et les finances publiques est colossal. D’ici 2027, les arrêts maladie devraient représenter plus de 23 milliards d’euros par an. Cette spirale ne peut être brisée que par une reconnaissance politique claire de l’enjeu.