Le spectacle inaugural du Mois du créole à Montréal
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
Au seuil de la célébration de la « Journée internationale du créole » le 28 octobre prochain, le spectacle inaugural de la 23ème édition du Mois du créole à Montréal s’est tenu le premier octobre 2024 à la Fondation PHI, galerie et lieu-passerelle de l’art contemporain. Ce spectacle chaleureux et de belle facture –dont le thème était « Kreyòl se lang nou, pa kite l ale », a été offert au public montréalais par le KEPKAA, une institution attentive aux partenariats institutionnels. Fondé à Montréal par Pierre-Roland Bain le 13 avril 1997, le KEPKAA (Komite entènasyonal pou pwomosyon kreyòl ak alfabétisasyon) mène depuis lors des activités de promotion du créole, langue native et usuelle de plus de 14 millions de locuteurs vivant en Haïti, en Martinique, en Guadeloupe, à l’île de La Réunion, à l’île Maurice, aux Seychelles…
La « Journée internationale du créole » a une histoire et il est utile de la rappeler pour en mesurer la portée universelle et l’amplitude à l’échelle internationale.

Han Kang, figure incontournable de la littérature coréenne contemporaine, a su conquérir le monde littéraire avec une œuvre profondément marquée par la douleur, la violence et la résilience. À 53 ans, elle devient la première femme coréenne à recevoir le Prix Nobel de littérature en 2024, une reconnaissance qui couronne une carrière déjà impressionnante, façonnée par des récits à la croisée du fantastique, de l’histoire et de l’introspection psychologique.
— Par Gary Klang —
Amazones blues
Japé japé’w chyen
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Mon ami allemand s’appelait Fritz Kahl et vécut si longtemps en Haïti qu’il parlait le créole aussi bien que sa langue maternelle. Je veux ici raconter son histoire pour montrer que dans les armées d’Hitler tout le monde n’était pas nazi. Qui plus est, Fritz était communiste. Mais il dut faire la guerre tout simplement parce qu’il était allemand. Son frère Herbie périt sur le front russe, aviateur comme lui. Fritz m’a souvent raconté ses propres exploits guerriers et la méthode des SS qui, pour l’endurcir, le mettait nu dans la neige en plein hiver.
En mai 2023, l’Assemblée territoriale de la Martinique avait adopté une délibération historique visant à reconnaître le créole comme langue co-officielle de l’île, aux côtés du français. Cet acte marquait un moment fort, survenant peu après les célébrations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cependant, cette initiative a rapidement été contestée par le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, garant de la légalité des actes des collectivités locales. Il avait demandé à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) de retirer ce texte, avant de saisir le tribunal administratif de Fort-de-France.
Le «
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Les difficultés de la Martinique ne se résument pas à la question de la vie chère, estime l’écrivain, alors que des protestations secouent l’île. Il dénonce une économie artificielle, orientée vers la France et l’Europe, qui ignore toute opportunité pouvant surgir des Caraïbes ou des Amériques.
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Sa man-yé ?
A l’heure ou souffle un vent de haine aux États-Unis contre les Haitiens, je leur dédie mon poème pour le petit Aylan Kurdi mort d’avoir voulu trouver une terre d’accueil
Dans le cadre du Mois du Matrimoine, l’UFM a le plaisir de vous inviter à sa journée littéraire « Des Mots d’Elles » qui aura lieu le 21 septembre de 13h30 à 19h, dans le cadre original de la rue piétonnisée, au 17 rue Lamartine.
Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.
— Par Myrna Nérovique —
En hommage fraternel et amical à Anthony Phelps, «
Wè ! Di wo gadé-mwen
« Apprivoiser la vie »
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Ouvè zyé, pèp mwen !
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
À l’heure où les grandes nations se raidissent dans des levées guerrières, nous pouvons — nous, de la Caraïbe — distinguer un murmure. Celui qui monte de la mer et qui nous invite à une reconnaissance. L’Inde et le Bénin, dans un élan de justice mémorielle, l’ont entendu. Ils offrent une citoyenneté de cœur à ceux que la Traite et la colonisation ont enlevés à leur sol. Une porte inédite s’est ainsi ouverte à ceux d’entre nous qui désirent amplifier leur extension au monde. Que l’on s’en serve ou pas relève d’une stricte éthique individuelle. Mais, nous pouvons globalement en peser l’intention.