Catégorie : Festivals

Festival d’Almada : dernières nouvelles de la guerre !

— par Janine Bailly —

« Guerra et terebintina, Guerre et térébenthine »

Venue de Bruxelles, la Needcompany présente, dans une adaptation et mise en scène de Jan Lauwers, la pièce « Guerra et terebintina, Guerre et térébenthine » tirée du roman éponyme que publia en 2014 Stefan Hertmans, qui obtint un vif succès et fut vite traduit en diverses langues. Sa genèse particulière se fit quand Jan, dans les années quatre-vingts, reçut de son grand-père les deux cahiers dans lesquels il avait, au cours des dix-sept années suivant le traumatisme de la Première Guerre Mondiale, relaté sa vie avec obstination et grande fidélité. Le spectacle, qui travaille sur la mémoire, intime et collective, comporte trois périodes, une première évoquant l’enfance du grand-père Urbain Martien, la deuxième figurant la guerre de tranchées à laquelle il participa, la troisième relatant la dernière période de sa vie, sentimentale, picturale et familiale.

Une mise en scène originale et efficace, une scénographie travaillée, une tension constante se révèlent propres à soutenir d’un bout à l’autre notre attention, comme à faire surgir notre émotion. Le plateau est partagé en deux espaces distincts.

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Au festival d’Almada : des difficultés du vivre en famille

— par Janine Bailly —

« Franito », « Lovers – Vencedores », « Un impossible amour, Um amor impossível »

Patrice Thibaud et Jean-Marc Bihour, à l’origine au théâtre de Nîmes en France, puis au théâtre de Chaillot ont créé « Franito », pièce au titre éponyme du prénom donné à l’un des deux acteurs, celui qui aussi est danseur, le troisième présent sur scène étant le guitariste. Et c’est un double propos qui nous est tenu puisque nous découvrons, au rythme du flamenco andalou qui sous-tend l’ensemble, le conflit générationnel entre mère et fils autant que les dérives d’un système matriarcal en pays de tradition et culture latines, un système fécondé dans l’utérus féminin. Le fait que le rôle de la mère soit tenu par un comédien corpulent mais de corps souple, emperruqué, aux mimiques exagérément expressives, ajoute à la dimension critique qui pourrait ressortir au grotesque dans les allusions sexuelles par exemple, mais sans jamais tomber dans l’excès de caricature. Tendre et touchant, le portrait  ne saurait cependant se résoudre d’autre façon que par la disparition de la mère, sa tête repliée sur la poitrine opulente après que le prénom de Franito aura été sur tous les tons repris en leitmotiv.

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S’écouter, et surtout s’entendre…

Le programme du 48ème Festival Culturel de Fort-de-France

— Présentation par Didier Laguerre, Maire de Fort-de-France —

Échanger pour la construction d’une société bienveillante où chacune et chacun se sentira à sa juste place, telle est la solide devise qui anime le Festival Culturel de votre Capitale !

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Eh oui, comme partout ailleurs, Fort-de-France connait les affres de l’austérité budgétaire ô combien contraignante, quant à la poursuite de ses politiques publiques sociales et culturelles. Mais Foyal continue vaille que vaille, “grif an tè”, de s’affirmer Ville forte et fière du haut de ses 350 ans.

Ces nombreuses années l’ont bonifiée ; ainsi elle poursuit sa route, cadencée au pas du Monde, et garde le cap d’une politique culturelle structurante, nourricière, face à la montée de désordres identitaires de tous bords.

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