Covid 19: Aide-toi, le Ciel t’aidera !

–– Par Pierre-Alex Marie-Anne

Les Martiniquais n’en peuvent plus des contraintes qui leur sont imposées du fait de la lutte contre le Covid 19, ils voient avec de plus en plus d’inquiétude s’éloigner la perspective d’un retour à la normale. Face à la catastrophe qui menace la poursuite de leurs activités de tous ordres, ils implorent l’Etat français, habituellement vilipendé par les mêmes. ( le PPM n’est pas le dernier à réclamer assistance ), de voler à leur secours ; avec l’attitude du “mendiant arrogant” dénoncé par Césaire, ils exigent même davantage de soutien financier de la part de l’État, mais refusent obstinément de se plier aux recommandations vaccinales des autorités de santé publique. Ce n’est pas le moindre des paradoxes s’agissant de nos autonomistes locaux qui se veulent maîtres de leurs décisions. Sans s’en rendre compte en effet ,ce qu’ils récusent en réalité c’est l’opportunité qui leur est donnée ,au travers de leur choix de se faire ou non vacciner ,de” faire peuple “(autrement qu’en paroles), en misant sur l’immunité collective pour venir à bout de cette funeste épidémie. Cette solution qui ne dépend que d’eux-mêmes, à l’exception des personnels soignants et de sécurité soumis à un régime particulier, est la seule qui ait fait ses preuves, dans l’hexagone comme dans le reste du monde, où les personnes vaccinées se comptent par dizaines et centaines de millions; elle seule permet d’entrevoir un retour rapide à la vie normale; la raison en est que si la vaccination ne permet pas d’éradiquer le virus du Covid, elle a le grand mérite de neutraliser ses formes graves et de réduire sa circulation ; ce faisant, elle permet au système hospitalier de retrouver l’ensemble de ses fonctionnalités et par voie de conséquence garantit aux citoyens que nous sommes de pouvoir vivre à côté du virus, sans risquer en cas de contamination, de complications mortelles. Face à cette évidence, la question mérite d’ être posée : les dirigeants des organisations syndicales de notre île ne sont- ils capables de s’unir que pour mener de mauvais combats, des combats d’arrière-garde mettant en danger la santé de leurs compatriotes? Ne sont-ils obsédés que par des préoccupations corporatistes et des arrières -pensées politiciennes qui n’osent s’avouer au grand jour? Ils parlent à tue-tête de liberté et de droits de l’homme, mais les malades du Covid, couchés sur leur brancard ou leur lit de souffrance n’ont-ils pas eux aussi des droits? en premier lieu, celui de ne pas être contaminés par le virus de celui ou celle venu en théorie leur porter secours; depuis quand la liberté et les droits de l’homme autorisent de porter atteinte à la vie de son prochain? Dans quel pays se croient-ils être pour interdire aux autorités légitimement élues par l’ensemble de la communauté nationale de prendre les mesures nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de leurs concitoyens ? Dans ce débat où l’éthique, la morale, la justice et la compassion humaine tiennent la première place on ne peut que s’étonner du silence assourdissant de ceux qui incarnent la parole divine; l’ont-ils définitivement égarée dans les cénacles du carnaval ? En tous cas, les Martiniquais et les responsables politiques qui prétendent les diriger devraient prendre garde à ce que, lassés de leur inconscience et de leur irresponsabilité, les pouvoirs publics nationaux ne se détachent de leur sort et refusent de faire supporter plus longtemps au contribuable de l’hexagone, vacciné bon gré mal gré, le coût de leur inconséquence.

Pierre Alex MARIE-ANNE