28 septembre journée internationale pour le droit à l’avortement

Avortement : les femmes décident !

— Par Culture Égalité —

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Dans plusieurs pays de notre région,  les luttes des féministes ont arraché, en quelques années,  ce droit essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes : c’est le cas en Argentine (12/2020) en Colombie (02/22) et au Mexique (09/23)

Cependant, l’accès à l’IVG n’est pas encore un acquis pour toutes les femmes du monde, loin de là :

Certains pays l’interdisent : en Europe (Malte et Andorre et le Vatican), en Afrique (Sénégal, Gabon…) et dans notre région : le Honduras, le Suriname, le Salvador et le Nicaragua…

Dans la caraïbe.

Dans d’autres, les restrictions confinent à l’interdiction : En Pologne et en Hongrie… Dans les Amériques, c’est  le cas du Brésil.

Dans d’autres encore, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience (Italie, Espagne…), ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins (France…)

De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, reculent sur ce droit fondamental pour les femmes. Dans nos régions, c’est le cas, bien sûr, des USA et cela risque de l’être aussi au Chili.

Affichons haut et fort, le 28 septembre, notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier avec celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !

Dans nos pays (Martinique,  Guadeloupe, Guyane)  où nous sommes solidaires de fait avec les luttes des féministes françaises, joignons nos voix à celles du Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident »  qui réclame :

L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes  soit respecté et garanti. La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales. Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

 Et également :

– l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des Centres IVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité,

– une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins.

– la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG,

– la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception,

– des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception,

– la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.