Année : 2017

Théo: des artistes dénoncent les violences policières dans une tribune

Fin du tutoiement, meilleure formation des jeunes policiers, retour de la police de proximité: des dizaines d’artistes énoncent des pistes pour mettre fin aux violences policières dans une tribune publiée dans Libération à paraître mercredi après le viol présumé du jeune Theo lors de son interpellation.
Rédigée par un adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), Steevy Gustave, cette tribune est notamment signée par les chanteurs Patrick Bruel, Hugues Auffray, les comédiens Josiane Balasko, Jean Benguigui et Mathilda May, le réalisateur Nils Tavernier, le directeur du festival d’Avignon Olivier Py ou encore l’humoriste Anne Roumanoff.
Qualifiant de « brebis galeuses » et d’ « agents du désordre » les quatre policiers mis en examen, dont un pour viol, après l’interpellation de Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ils considèrent que « ces monstres ne peuvent être associés aux forces de l?ordre qui nous protègent et sauvent des vies au péril des leurs »·

Lire aussi : Mort d’Adama Traoré : «Si on se tait, c’est toute notre société qui se salit»

Mais « est-ce une bavure, un fait divers de plus qui sera, lui aussi, classé sans suite? 

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Christiane Emmanuel : « On ne peut pas rester entre nous, autour de notre nombril. »

A propos d’une entrée en force à Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

Au delà du fait divers, au-delà de la souffrance bien réelle qu’il exprime il y a raison à s’interroger sur la situation d’artiste en Martinique. La question n’est pas nouvelle. Elle ne date pas d’hier. Le musicien Alfred Varasse dit qu’elle se pose depuis plus de trente ans : qu’en est-il de la diffusion des œuvres martiniquaises ? Problème simple dans son énonciation et infiniment complexe dans sa résolution. A quoi est due la faible diffusion des œuvres ? Aux œuvres elles-mêmes ? Aux goûts du public ? Aux réseaux de distribution ? A la soi-disant absence de politique culturelle ? Suffit-il qu’une œuvre soit estampillée martiniquaise ( par qui ? pourquoi et comment?) pour qu’elle se voit dotée de subventions ? Dans le domaine du théâtre, rien que ces dix dernières années combien de créations martiniquaises ont connu un succès en dehors du territoire ? Pourquoi les distributeurs, par exemple, ne s’intéressent-ils pas à nos productions ? Dans le domaine musical, là où nos artistes ont une vraie reconnaissance, pourquoi une telle ouverture au monde ? Quel lien entre ces deux faits ?

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L’art performance ou « Un créateur ne fait que ce dont il a absolument besoin. »

— Par Françoise Dô —

Lundi 23 janvier 2017, j’assiste à la villa Chanteclerc au lancement du Festival International d’Art Performance (FIAP. Oui c’est çà même FIAP…). 
L’art performance. Qu’est-ce que c’est ? 
Ce jour-là très clairement : Accepter d’être consciencieusement ensorcelé par une Annabel Gueredrat à la fois galactique et hypnotisante.
Première performance, un trône est dressé d’un coté de la salle, c’est « Shadows of Frida #2 » autour de la figure de Frida Kahlo. Annabel se fait coiffer par son acolyte Gwladys Gambie. Une longue « séance » d’où Annabel ressort futuriste, antique et médusée. Le public est conquis mais il ne le sait pas encore. En tout cas, il en a pour ses yeux. 
Le corps de la femme s’expose à travers une combinaison moulante argentée et avec de petits trous réguliers. Tenue complétée – de ce qu’il manque à une femme pour être considéré comme un Homme à par entière – de petites excroissances au niveau du pubis, et de grosses excroissances sur les épaules et le dos. Corps inquiétant.

« On pense alors aux furies, aux bacchantes, aux harpies: des figures de femmes destructrices, échevelées, avec des corps qui se délitent de partout, des corps vraiment inquiétants

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Avec « Erzuli Dahomey, déesse de l’amour » et après « Médée-Kali », le M’Acte démontre sa volonté de rapprocher les différentes cultures.

— Par Scarlett Jesus —

Avant la Martinique -où la pièce sera jouée au Théâtre Aimé Césaire du 16 au 18 février prochain, dans le cadre d’une programmation mettant à l’honneur Karine Pedurand, le Mémorial Acte a donné une unique représentation d’« Erzuli Dahomey, déesse de l’amour ». Le texte de cette pièce, écrite par Jean-René Lemoine il y a une dizaine d’années dans le cadre d’une résidence d’auteur à La Chartreuse d’Avignon et publié aux éditions des Solitaires intempestifs, a reçu plusieurs récompenses : le Prix SACD de la dramaturgie française en 2009, suivi en 2013 du Prix « Théâtre 13 Jeunes metteurs en scène ».

La pièce avait fait l’objet d’une programmation à la Comédie Française (salle du Vieux Colombier) du 12 mars au 15 avril 2012, avec une mise en scène d’Eric Génovèse. La mise en scène, pour la Guadeloupe et comme pour la Martinique, a été réalisée à l’initiative de la Compagnie Théâtre des Deux Saisons. Elle a pu être vue en Île de France, les 17 et 18 juin derniers, dans le cadre de la structure Arcadi (Plateaux Solidaires).

Erzuli ?

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Konbit pou Bel Ans

Jeudi 16 février 2017 à 18h

Université des Antilles
Campus de Schoelcher
Amphithéâtre Hélène Sellaye

Projection du documentaire sur l’aide apportée par ESA en Haïti après le cyclone Matthew.
Un film documentaire de 26 minutes réalisé par ESA-Caraïbes pour remercier les donateurs, montrer un autre visage d’Haïti, témoigner et débattre de la poursuite des actions de solidarité.
Un film qui montre un effort d’utilisation rationnelle et humanitaire de vos dons.
Film tourné, réalisé et monté bénovolement par Laure Martin Hernandez (réalisation), Vianney Sotès ( images et son ), Gaële Dufief ( montage) et Stéric ( infographie).

Venez nous rencontrer et débattre autour d’un film documentaire qui montre une autre manière de développer une coopération de solidarité de proximité, autour d’un film qui montre un peuple debout et digne avec des situations qui donnent à voir un autre visage d’Haïti.

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« Jackie » de Pablo Larrain

– par Guy Gabriel—

Réalisé par Pablo Larrain ; avec Nathalie Portman, Peter Sarsgaard, John Hurt, Greta Gerwing, Billy Crudup.

22 Novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, 35è Président des Etats-Unis, vient d’être       assassiné à Dallas ; Jackie, son épouse, profondément choquée par ce drame, admirée pour sa culture et son élégance, tente de surmonter son deuil et le traumatisme est décidée à mettre en lumière l’héritage laissé par son mari et, du coup, le célébrer.Pour cela, elle va avoir un entretien avec un journaliste du magazine Life, afin de parler du bref « règne » de son mari, et, surtout de parler de son séjour, à elle, à la Maison Blanche

      Nous voilà face à un personnage que l’on croit connaître, du moins le côté glamour et, très rapidement, on se trouve en présence d’un personnage plus complexe qu’il n’y paraît ; le film de Larrain n’a pas la prétention de faire un biopic, mais essaie d’analyser le fonctionnement du personnage à un instant précis de sa vie, afin de comprendre le personnage dans sa totalité ; ici, nous sommes dans la semaine qui suit l’assassinat de son président de mari et Jackie tente, avec un certain sens de l’autorité, d’organiser les funérailles.

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Nuits Caraïbes 2017 : 15ème édition

Pour fêter sa 15ème édition, les Nuits Caraïbes proposent 10 concerts « pétillants » au croisement de tous les styles de musique, en Guadeloupe, à Marie-Galante et en Martinique.

‏Les lieux, les artistes et les programmes ont été coordonnés par notre directeur artistique Yves Henry qui a eu à cœur de faire revenir certains musiciens déjà présents au cours des précédentes éditions : les comédiens Alain Carré et Stéphanie Leclef, le clarinettiste Michel Lethiec, la violoniste Hildegarde Fesneau et le violoncelliste Louis Rodde, ainsi que deux artistes qui se produiront pour la première fois aux Nuits Caraïbes : la soprano d’origine antillaise Magali Léger et le tout jeune pianiste Gwendal Giguelay.

Les mots clés de ces Nuits Caraïbes 2017 sont : charme, légèreté, bonne humeur, émotion, passion…

Quels que soient les styles musicaux, les instruments utilisés ou les lieux des concerts, cette programmation a été guidée uniquement par le souci de vous faire vibrer mais aussi sourire, et oublier pour quelques instants les rudesses du monde actuel. Si la musique « classique » reste le cœur de ce festival, il s’y mêlera d’autres styles de musique, notamment avec un hommage à Henri Salvador, ansi que de la poésie, avec un hommage à Jacques Prévert.

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Non, ce n’est pas le même ciel !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Je redresse lentement la tête et respire. Un premier regard et je vois le Ciel. Dais vaporeux, arachnéen, blanchâtre et nonchalant, orné de déchirures ouvragées et changeantes sans état d’âme. Je regarde le Ciel tous les jours de ma vie et ne vois jamais le même. Un malfini passe et s’évade de mon Ciel en quelques coups d’ailes.
Les nuages goguenards s’offrent fugaces et balaient mon Univers. Muets, mais aussi grondants et meurtriers… Ils caressent tendrement le soleil impérial, jamais la Lune ! Ils dorment quelques fois et sont aussi rattrapés par d’impérieux et pressants cavaliers du Bruit qui les poussent brutalement et nous défèquent au visage. Je regarde à nouveau et profite du silence incongru qui résonne, tam tam solitaire dans ma tête et interroge un Quidam dépassé par cet épisode Présidentiel malsain, médiatiquement envahissant qui choque toutes les consciences. Donnons lui la parole. « Moins de 290€ par mois comme Retraité de l’Etat Français. Il y a pourtant un mec (et sa femme) qui palpent héroïquement des sommes flirtant avec 6 Zéros Tous les mois !

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Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René Lemoine, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Les 16, 17 & 18 février 2017 à 19 H 30 au T.A.C.

La pièce
Victoire Maison, la cinquantaine, mène une vie décente et retirée de veuve dans la petite commune de Villeneuve en Europe. Fanta, sa bonne antillaise, est bouleversée par la mort de Lady Di. Frantz et Sissi, ses jumeaux de seize ans, le sont aussi, ils admirent le destin tragique de la princesse. Victoire apprend la mort de son fils aîné, Tristan, dans un crash d’avion.

Lire : Avec « Erzuli Dahomey, déesse de l’amour » et après « Médée-Kali », le M’Acte démontre sa volonté de rapprocher les différentes cultures. — Par Scarlett Jesus —

Peu après l’enterrement de ce dernier, surgit brusquement Félicité Ndiogomaye Thiongane, une femme sénégalaise venue réclamer le corps de son fils West.

Voir la vidéo ci-après

Si West est ce fantôme qui trouble les nuits agitées du Père Denis – le précepteur des jumeaux –, n’est-ce pas lui qui repose aussi dans le caveau familial ? Mais dans ce cas où est Tristan ? Tout a désormais changé de face dans cette maison.

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Parutions : nouveautés mi-février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Carnaval 2017 Le Lamentin : programme

Le Maire de la Ville du Lamentin, l’association A Sou Yo et l’Office de Tourisme vous invitent aux manifestations du 10ème anniversaire de l’orchestre de rues A Sou Yo le Dimanche 12 Février 2017 sur la place du Calebassier et dans les rues du centre-ville.

Cette année, la Ville a choisi comme thème pour le carnaval « Peace and Love ». Au programme du village carnaval ce dimanche 12 février :

– de 9h à 14h : village carnaval sur la place du Calebassier (à côté de la mairie) : présentation du patrimoine carnavalesque, mais aussi sensibilisation aux substances addictives, à la prévention des comportements violents et des maladies sexuellement transmissible avec la participation des Diables Rouges, de l’ACISE Martinique, AIDES Martinique, l’ADAFAE, JMJ Evénements, formation maquillage, animation podium

– de 15h à 18h : parade dans les rues du centre-ville avec les orchestres de rues Toujou Soupapé Vidé, Difé Nan Pay, Gwanaval, Les Colibris, Flèch Bambou, Cé Nou Menm, Baryl Band, Madjika Zwel, Petrol Band, Ti Kadans, Nou Pa Sav, Dynamic Karnaval, Kombit Rasin’, La Couronne Verte de Pointe Noire en Guadeloupe, et, les groupes à pied Sonho Tropical, Les Hommes D’argiles, les Diables Rouges, les Nèg Gwo Siwo, le Comité Bibas et Art et Patrimoine.

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Le syndrome de Lynch

Intervention  à la demande des enseignants du L.P. Dumas Jean-Joseph Jeudi 09 Février 2017

— Par Robert Saé —

En premier lieu, je voudrais vous parler de la manière dont le texte du discours de William (ou Willy) LYNCH nous est parvenu. C’est un ami rasta qui, Il y a plus d’une vingtaine d’années, me l’a porté. Son épouse qui est d’origine anglophone, l’avait découvert alors qu’elle faisait des recherches dans une bibliothèque londonienne. Elle l’avait traduit et ramené en Martinique avec l’intention de le vulgariser.

A cette époque, je l’ai lu et commenté à plusieurs occasions dans une émission que j’animais en radio. L’objectif était surtout de dénoncer l’application du fameux principe « diviser pour régner ». Nous avons aussi entrepris de diffuser le texte auprès des contacts que nous avions à l’extérieur du pays et nous avons pu observer qu’il a été largement propagé.

A la même période, j’effectuais une recherche, en m’appuyant sur les éclairages théoriques de Frantz FANON, pour tenter de comprendre les contradictions comportementales qu’on pouvait observer dans notre société. Chez une même personne : alternance de l’amour et de la haine envers de mêmes individus, violence circulaire cohabitant avec une extrême générosité ; autodénigrement systématique et, contradictoirement, culture du paraître, volonté de supplanter ses pairs et, en même temps, refus viscéral de la « pwofitasyion», etc.

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Le Geste et la Matière (Paris 1945-1965)

Le quarantième anniversaire du Centre Pompidou à la Fondation Clément

— Par Selim Lander —

Après le peintre Télémaque qui inaugurait, début 2016, les nouveaux espaces de la Fondation Clément en Martinique, une autre exposition en partenariat avec le Centre Pompidou vient d’ouvrir ses portes. Elle s’inscrit – comme d’autres un peu partout en France – dans le cadre des manifestations du quarantième anniversaire de l’installation du musée national d’Art moderne dans le bâtiment de Renzo Piano. Les collections du musée sont riches de quelque 120 000 pièces ! Autant dire qu’il peut se répandre en d’autres lieux que son siège parisien sans dégarnir ses cimaises.

L’exposition de la Fondation Clément permet ainsi de voir des œuvres, souvent majeures, qui demeurent le plus souvent cachées dans les réserves du musée. Le thème retenu pour la présente exposition est particulièrement intéressant puisqu’il s’agit de montrer comment l’art abstrait (non géométrique) s’est développé parmi les peintres installés à Paris (dont un certain nombre d’étrangers) pendant l’après-guerre. Le commissaire de l’exposition, Christian Briend, a fort intelligemment regroupé les œuvres en fonction soit de ce qu’elles évoquent pour le regardeur, soit de la manière dont elles sont « fabriquées ».

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« F(l)ammes » de Ahmed Madani

  1. Samedi 18 février 2017 à 19h 30 à Tropiques-Atrium

Madani Compagnie
En 2013, une dizaine de jeunes hommes du Val Fourré interprétaient Illumination(s). C’est aujourd’hui la parole longtemps tue de jeunes femmes d’Île-de-France qui s’élève.

Lire  : « Illumination(s) », texte et mise en scène de Ahmed Madani : le meilleur du « Off » 2013  — par Roland Sabra —

Nées de parents immigrés, elles sont seules expertes de leur réalité, de leur féminité. Point aveugle de l’histoire de l’immigration en France, les moins visibles des minorités visibles s’explorent et s’expriment, chantent et dansent. Explorer leur moi intime, comprendre leurs doutes, leurs peurs, faire état des promesses dont elles sont porteuses, sont les moteurs de cette aventure artistique.

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Dix femmes sur scène. Après Illuminations, en 2013, un spectacle avec des hommes, vigiles originaires de banlieue, Ahmed Madani poursuit une aventure artistique intitulée «Face à leur destin» avec des jeunes habitants des quartiers populaires.

Lire :« Si vous saviez ce qu’il y a dans leur tête, vous les regarderiez différemment »

Les F(l)ammes ont toutes grandi dans des quartiers sensibles. Il y a Ludivine, de Boulogne-Billancourt («Les immeubles, le béton, le goudron,/Ne peuvent rien contre la forêt qui est en nous»), Anissa A.,

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Les grands chantiers de l’aménagement linguistique d’Haïti (2017 – 2021)

— Par Robert Berrouët-Oriol —

Courant 2011, suite aux défis majeurs induits par le tremblement de terre de 2010, quatre linguistes ont fait paraître le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (par Berrouët-Oriol, R., D.,  Cothière, R., Fournier, H., Saint-Fort; coédition du Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti). Le livre est préfacé par le linguiste québécois Jean Claude Corbeil, l’une des sommités mondiales en matière d’aménagement linguistique et auteur du fameux « Dictionnaire visuel » traduit en 35 langues.

Salué par la critique, l’ouvrage –bien reçu en Haïti et en diaspora dans différents milieux et amplement diffusé–, invitait à la réflexion et à l’action concertée autour de neuves notions structurant une forte vision. Pour la première fois dans l’histoire des idées au pays, le « problème linguistique haïtien » était analysé à travers l’articulation de notions essentielles relevant de domaines liés, notamment la jurilinguistique1 et l’aménagement linguistique2 entendu au sens de « Mise en place de la politique linguistique, lorsqu’un État a choisi d’intervenir explicitement sur la question des langues » (Grand dictionnaire terminologique du Québec).

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« La Sonate à Bridgetower » d’Emmanuel Dongala

Rencontre littéraire le 18 février à 14h 30 au Musée Dapper

Avec Emmanuel Dongala
à l’occasion de la parution de La Sonate à Bridgetower (Actes Sud)

Le musée Dapper est heureux de recevoir l’écrivain Emmanuel Dongala qui présentera son dernier roman « Une bio musicale en diable à lire allegro ma non troppo » (Magazine Avantages).

Présentation du roman La Sonate à Brigdetower

N’en déplaise à l’ingrate postérité, la célèbre Sonate à Kreutzer n’a pas été composée pour le violoniste Rodolphe Kreutzer, qui d’ailleurs ne l’a jamais interprétée, mais pour un jeune musicien tombé dans l’oubli. Comment celui-ci est devenu l’ami auquel Beethoven a dédié l’un de ses morceaux les plus virtuoses, voilà l’histoire qui est ici racontée.
Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, et son père, un Noir de la Barbade qui se fait passer pour un prince d’Abyssinie. Arrivant d’Autriche, où George a suivi l’enseignement de Haydn, ils sont venus chercher l’or et la gloire que devrait leur assurer le talent du garçon…
De Paris à Londres, puis Vienne, ce récit d’apprentissage aussi vivant qu’érudit confronte aux bouleversements politiques et sociaux – notamment la mise en cause de l’esclavage aux colonies et l’évolution de la condition des Noirs en Europe – les transformations majeures que vit le monde des idées, de la musique et des sciences, pour éclairer les paradoxes et les accomplissements du Siècle des lumières.

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Concours d’Écritures Théâtrales de la Caraïbe : 8ème édition

Ce concours est ouvert à toute personne ayant plus de 18 ans,résidante et / ou originaire de la Caraïbe.

Détail des prix attribués aux Lauréats du concours 8 ème édition – 2017
8ème édition – 2017 sera attribué à un auteur francophone de la Caraïbe ou de la diaspora qui recevra :
 une bourse d’écriture de 2500 €
 une aide à la production de 5000€
 une aide à l’édition de 1000€
 une résidence d’écriture d’un mois à la Maison des Auteurs de Limoges.* sera attribué à un auteur de théâtre de la Caraïbe ou diaspora, non francophone, qui proposera un projet d’écriture en créole/Anglais/Espagnol… Il se verra offrir :
 une résidence d’écriture d’un mois en 2017/18 à la Maison des Auteurs de Limoges
 une bourse d’écriture de 1000€ sera remis à un auteur de théâtre écrivant pour le jeune public en français ou en créole. Il se verra attribuer :
 une résidence d’écriture d’un mois à la maison des auteurs de Limoges en 2017/18
 une bourse d’écriture de 1000€
* Les textes lauréats pourront être mis en lecture au festival des Francophonies de Limoges en 2017, en présence des auteurs.

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Bananiers de la République en colère : conférence de Guy Flandrina

Vendredi 10 février à 18h 30 à l’Espace Michel Renard au Marigot

La prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique

Que reste-r-il des événements qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique en novembre 1992 […] ?

« Bananiers de la République en colère », titre ô combien symbolique, tombe à point nommé, à l’approche du vingt-cinquième anniversaire d’un mouvement qui a assurément marqué la conscience collective des Antillais.

L’ouvrage nous rappelle, en effet, l’importance de cette mobilisation et son caractère pour le moins exceptionnel : les aéroports internationaux du Raizet et du Lamentin, lieux straté­giques par excellence dans un contexte d’insularité, sont pris d’assaut par les bananiers en colèr

e qui ont réussi à déjouer les dispositifs de surveillance dans les deux îles.

D’une incroyable audace, ces opérations témoignent des craintes éprouvées par les profes­sionnels de la banane et, dans leur sillage, par une bonne partie des populations antillaises.

Tout au long d’une enquête minutieuse et contextualisée, Guy µFlandrina, nous place au coeur des évènements qui se déroulent du 22 au 26 novembre 1992 : de la prise d’assaut des aéroports aux mesures arrêtées par le gouvernement en réponse à la crise, en passant par l’organisation déployées sur les tarmacs, sans oublier les négociations qui ont lieu parallelement à Paris et à Bruxelles
Extraits de la préface de Justin Daniel.

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Cuba, l’un des rares endroits au monde où les abeilles sont en bonne santé

A Cuba, île sans pesticide, le miel est bio et les abeilles se portent bien ! Ici les ruches de  » The Cuban Honey Company  » Cuba, l’un des seuls endroits au monde où les abeilles sont en bonne santé A Cuba, où les pesticides ont disparu depuis le début des années 1990, les abeilles se portent bien. Le miel, de qualité biologique, est devenu le quatrième produit d’exportation après le poisson, le tabac et les boissons. Cette bonne santé des abeilles est liée à un milieu naturel préservé selon les apiculteurs. Comme sur l’île d’Ouessant, en Bretagne.
Cuba est surtout connu pour sa production de cigares. Mais avec une production de 7 200 tonnes de miel biologique en 2014, d’une valeur d’environ 23,3 millions de dollars, selon les statistiques gouvernementales citées par la FAO, le miel est devenu le quatrième produit d’exportation.
Certains apiculteurs annoncent une production de 45 kg de miel par ruche.
Un résultat que la France peut envier. Les rendements actuels dans l’Hexagone sont en moyenne moitié moins importants. Et le miel cubain est de qualité!
 » Tout le miel de Cuba pourrait être certifié biologique.

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Les vingt jours de la Commune de Shanghai

— Par Lina Sankari —

En février 1967, la Révolution culturelle accouche d’une commune populaire dans la plus grande ville industrielle chinoise. Inspirée de l’expérience parisienne, et instrumentalisée par Mao dans un premier temps, la rébellion échappe rapidement au pouvoir central.

En janvier 1967, Shanghai est en ébullition. La Révolution culturelle a été lancée quelques mois plus tôt, lorsque le président Mao a dressé les caractéristiques d’une nouvelle structure politique émancipée des bureaucrates, cette nouvelle classe privilégiée pointée du doigt pour son conservatisme. L’idée est de reprendre le pouvoir central au courant liu-denguiste (celui de Liu Shaoqi et Deng Xiaoping). Pour ce faire, il théorise l’abolition des disparités entre travaux manuel et intellectuel, agricole et industriel et la construction d’un État sur le modèle de la Commune de Paris de 1871. À Shanghai, travailleurs et étudiants se saisissent de ces directives jusqu’à déclencher la « tempête de janvier » qui, à la suite de grèves massives, aboutira au renversement de l’administration locale.

Dans les usines textiles, des mouvements rebelles surnommés « Toujours loyaux à la pensée de Mao Zedong » ou « comités de défense de la pensée de Mao Zedong », appuyés par les gardes rouges étudiants, avaient préparé le terrain à la prise de pouvoir à l’échelle municipale.

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Résonances de l’art abstrait en Caraïbe

Dimanche 12 février 2017 à 10 h

Conférence de Dominique Brebion

Résonances de l’art abstrait en Caraïbe

L’art abstrait connaît un vif succès à partir des années 50, en Europe et aux Etats-Unis, sous différentes formes, abstraction géométrique, abstraction informelle tantôt lyrique, gestuelle, tachiste ou matiériste et enfin expressionnisme abstrait américain. Ces mouvements picturaux ont-ils eu un écho dans la Caraïbe?

Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965

22 janvier – 16 avril 2017
9h – 18h30 tous les jours
Visites et événements gratuits
Dans le cadre de l’exposition Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965, conçue et réalisée par le Centre Pompidou à l’occasion de son 40ème anniversaire, la Fondation Clément propose des événements gratuits le dimanche 12 février.

 

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Les femmes beaucoup plus affectées par le suicide ?

— Par l’UFM —

Vendredi 13 janvier dernier, l’UFM était présente à la salle Camille Darsière de la CTM pour écouter et partager les savoirs et les pratiques des professionnels en matière de suicide.

Ce drame nous affecte de plus en plus. Il est la conséquence des souffrances trop longtemps refoulées pour certain-es, et trop souvent incomprises par un environnement indifférent voire hostile à ces fragilités .

Plus de 70 suicides par an, pire que le réseau routier en Martinique.

Les chiffres cités par le Pr Jehel sont éloquents : pour l’OMS (1), le suicide est une urgence mondiale avec 800 000 cas par jour. Tous les 10 jours on enregistre ici un suicide et tous les 3 jours, une tentative de suicide chez les adolescents.

Si les hommes, passant plus fréquemment l’acte (80 %), sont 2 fois plus suicidaires que les femmes, les facteurs de risques sont plus prégnants chez les femmes.

Outre les témoignages poignant exposés lors de cette conférence, on a pu constater que les femmes étaient sur-exposées aux suicides :

la violence, notamment conjugale, la dépression qui intègre un potentiel suicidogène, la dépendance augmentaient les taux de suicides.

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« Le Client » d’Asghar Farhadi

— Par Selim Lander —

On connaît Asghar Farhadi, le plus célèbre des cinéastes iraniens (À propos d’Elie, Une séparation), spécialiste des drames intimes qui se nouent autour d’un couple. Ici, par suite d’un quiproquo, l’épouse est victime chez elle d’une agression. Disons-le tout de suite, si Le Client n’est pas le meilleur Farhadi, il se laisse voir néanmoins à cause de la direction d’acteurs, toujours parfaite (Shahab Hosseini a reçu le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2016), et de tout ce qui entoure l’intrigue principale, tout ce que nous découvrons sur la vie d’un couple d’intellectuels dans un pays soumis au régime des mollahs. Lui est professeur de lycée, l’occasion de nous rappeler que, dans ce pays, il y a des livres interdits. Tous deux comédiens, ils jouent dans La Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller, l’occasion de nous rappeler, cette fois, que les censeurs du ministère de la Culture et de la Guidance islamique (sic – cf. le film No Land’s Song d’Ayat Najafi[i]) peuvent couper comme ils veulent dans les textes du répertoire.

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Le 6ème festival de marionnettes

— Par Selim Lander —

Pendant huit jours, du 4 au 11 février, à l’initiative de Jala et en collaboration amicale avec le CEMEA (Centre d’entraînement aux méthodes de l’éducation active), la ville de Case-Pilote organise le 6ème festival « BBM » (pour Bamboula Bwabwa et Marionnettes). Deux compagnies venues d’Amérique latine, un Français (Métropole), notre Jala enfin proposent quatre spectacles relevant de genres très différents. Le Prêcheur et Schœlcher (théâtre A’ZWEL) accueillent également chacun deux de ces spectacles.

Marottes : Bélie et Zélie au fil de l’eau

À tout seigneur toute honneur. On ne présente plus Jala qui combine les talents d’auteure, conteuse et marionnettiste ventriloque. Son spectacle tiré de l’album éponyme[i], qui s’adresse aux jeunes enfants, atteint parfaitement sa cible. Retenir l’attention des élèves de la petite section de maternelle pendant presque trois quarts d’heure d’horloge est en effet un exploit qu’elle semble accomplir sans peine. Il faut dire que les marionnettes qu’elle a confectionnées elle-même sont charmantes et que les séquences très variées s’enchaînent sans temps mort. Elle utilise le plus souvent des « marottes », c’est-à-dire des figures animées par une simple tige fixée à l’arrière.

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« La fine équipe » : un film réfléchi, attachant et drôle!

— Par Roland Sabra —

Sans conteste elle est la révélation de ce film. Elle et lui. Elle c’est Stan (Annabelle Lengronne). Lui, Omen (William Lebghil). Elle plus noire qu’hier soir. Lui couleur camembert. Elle « Madame 100 000 volts », volubile, autoritaire, insupportable d’orgueil blessé usant de tous les artifices pour atteindre ses fins. Exceptée la séduction. Ça elle sait pas, elle peut pas ou plutôt elle veut pas. Lui, rêveur, ailleurs, toujours ailleurs, jamais tout à fait réveillé, Pierrot lunaire amoureux depuis sept ans, sans espoir.

Leur histoire ? Un road movie au fin fond de la Normandie. Elle pilote son groupe de rap, Varek, fauché comme les blés. Elle est à la recherche d’un « chauffeur-régisseur-homme à tout faire » pour une tournée. Omen est là, sans doute pas par hasard, il propose ses services. Gratos. Elle accepte contre l’avis du groupe qui ne veut pas de ce « petit blanc », de ce « jambon de pays » qui forcément porte le mauvais oeil . Et vogue la galère. De salles de concerts dépeuplées en chambres d’hôtel minables, de restos camionnettes en mal-bouffe obligée.

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