Journées d’étude sur la danse et le genre en Martinique

Mardi 30 et mercredi 31 mai 2017. Campus & Tropiques-Atrium.

  Placées sous la direction scientifique de Karine Bénac-Giroux et de Christine Bénavidès, maitres de conférences à l’Université des Antilles, ces journées, ouvertes à tous, s’inscrivent dans la dynamique de recherche du groupe « Genre et Société aux Antilles » réuni au sein du laboratoire LC2S. Conférences, débats, échanges et prestations artistiques sont au programme de ces deux journées d’activités réparties sur deux sites : le campus universitaire de Schoelcher et Tropiques Atrium Scène Nationale.

La Bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher s’associe à cet évènement en accueillant, mardi 30 mai à 18h30, une table ronde intitulée « Genre et violence dans la danse, la danse/théâtre et la performance ». Conduit par Karine Bénac-Giroux, cet échange réunira Joëlle Kabyle et Roger Cantacuzène, membres des équipes de recherche du LC2S, ainsi que les danseurs et/ou chorégraphes Jean-Hugues Miredin et Laurent Troudart (cie Art&Fact), et Agnès Dru (ADCompagnie).

Dans un second temps, Agnès Dru, dont la démarche créatrice explore  » tout ce qui touche aux questions de la créolisation, de la différence culturelle et de la relation à l’ Autre » , nous proposera une conférence dansée.

Karine Bénac-Giroux nous éclaire sur le choix de sa thématique : « Dans la danse contemporaine martiniquaise, explique la chercheuse, se déploie toute une réflexion sur les discriminations, notamment raciales. Que l’on songe au solo performatif d’Annabel Guérédrat, « A freak show for S. », en hommage à la Black Venus, au travail de la compagnie Art&fact autour des stéréotypes qui accompagnent voire façonnent les corps noirs, à l’exploration par Christiane Emmanuel des rapports entre corps et espace (social) aliénant, nous constatons combien les rapports de pouvoir et de domination sont au centre des préoccupations des chorégraphes et performers. Qu’en est-il des discriminations genrées ? Les pièces chorégraphiques donnent-elles à voir, pour reprendre la distinction proposée par Hélène Marquié, des « constructions nouvelles du genre, de rapports sociaux de sexe » ? Ou bien proposent-elles plutôt une « énonciation des représentations symboliques entre les catégories de sexe » ? Dans le parcours même des chorégraphes, quelles éventuelles discriminations raciales/genrées ont pu orienter leurs parcours ou leurs choix professionnels ? »

Le programme complet des journées est le suivant :

Mardi 30 mai, campus de Schoelcher, Faculté de droit et d’économie

16h : Ouverture des travaux
16H 15 : Karine Bénac-Giroux (UA-LC2S UMR 8053, LIRE-UMR 5611) : Introduction critique
17h00 : Mathile Dos Santos (UA-CRILLASH) : « Tout ce qui est noir n’est pas nègre » : quand la performance interroge les notions de race/de couleur.
17h30 : discussion et pause
18h30 : Bibliothèque universitaire (cf plus haut)

Mercredi 31 mai, Tropiques ATRIUM, Fort- de- France

8h 30 : Conférence de Frédérique Toudoire-Surlapierre, professeure à l’université de Haute-Alsace, UAH-ILLE) : « La danse a-t-elle une couleur ? »
9h30 : Communication d’Ethmane Sall, (UAH-ILLE) : « Tourments de l’aliénation dans la danse antillaise ».
10h00 -10h30/ Discussion et Pause
10h30 : Jean-Hugues Mirédin, Laurent Troudart et Karine Bénac-Giroux : entretien autour de Salut mon frère : stéréotypes et discriminations raciales dans la danse contemporaine.
11h30 : Performance d’Annabel Guérédrat. Marvin Fabien, Dj Bostic, Guillaume Bernard.
12h00 : Performance de la Compagnie Art&fact
12h45 : L’espace des étudiants (sous réserve)
13H 15 : Déjeuner
16h : Recherche-Action-Création. Clôture de la journée d’études avec Histoires de valets, comédie « féministe » d’après La Surprise de la Haine, de Louis de Boissy (1734), jouée par les étudiants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’UA.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

Sur le sujet… : http://buag.univ-ag.fr/actualite/journees-d-etude-danse-et-genre-martinique