« Conversation animée avec Noam Chomsky », un film de Michel Gondry

Festival du film documentaire

conversation_chomskyLe 15 novembre à 20 h 

à (?) voir ChapCiné Dewo ( 0696 79 69 64) et le 26/11/2014 à 19 h au Garage Popular (F-d-F)

Consulter le planing du festival.

Gondry brouille de nouveau les pistes avec ce documentaire animé plus intimiste qu’il n’y paraît. Un exercice de style fascinant et accessible à ranger auprès des meilleurs films de son auteur.
L’argument : À travers une série d’entretiens, Michel Gondry illustre, au sens propre comme au figuré, les théories de Noam Chomsky, ainsi que les moments personnels que Chomsky révèle, dans un film d’animation, où la créativité et l’imagination de Gondry se mettent au service de la rigueur intellectuelle de Chomsky.
Notre avis : Encore une fois, ce n’est pas exactement là qu’on attendait Michel Gondry. Et pourtant, il y a quelques années, le cinéaste bricoleur avait déjà préparé le terrain : début 2010, entre Soyez sympas, rembobinez (2008) et The Green Hornet (2011), la planète cinéma voyait arriver en salles avec surprise un documentaire minimaliste signé Gondry, portrait poignant de sa tante Suzette intitulé L’Épine dans le cœur. Or, c’est précisément sous cet angle – art du dévoilement qui ne dit pas son nom – qu’il traite Conversation animée avec Noam Chomsky. Ainsi, même si le but du documentaire est bien de présenter Noam Chomsky, à l’automne de sa vie, et de lui rendre hommage, c’est aussi l’occasion pour le réalisateur de dévoiler au spectateur une part de son intimité, de se révéler à travers l’interprétation de l’œuvre du philosophe. De ses autres œuvres, on retrouve avec plaisir la marque de fabrique : l’appétence pour une construction a priori chaotique mais dont la logique en réalité imparable se révèle sur la longueur. Une composition arty qui n’a vraiment rien de la coquetterie et qui montre que Gondry n’est pas un documentariste ordinaire. D’ailleurs, il faut interpréter le titre Conversation animée avec Noam Chomsky de façon littérale : d’un bout à l’autre, le cinéaste se joue du classique champ-contre-champ parsemé d’images d’archives et rompt avec la standardisation. À contre courant, l’ensemble s’apparente à une succession de séquences animées au milieu desquelles émerge de temps à autre en médaillon le visage du linguiste-philosophe.

La critique complète est disponible sur le site aVoir-aLire.com