Jour : 7 avril 2017

Une pensée pour la culture

— Par Magali Jauffret —

A quelques jours du premier tour, le Palais de Tokyo se mobilise, en partenariat avec le Quotidien de l’art, et invite artistes, intellectuels, professionnels du monde de la culture et associatif, ainsi que tous les amateurs d’art à produire « une pensée pour la culture ».

Les organisateurs de cette initiative déclarent : « Oubliée, instrumentalisée ou diabolisée, la culture est l’un des angles morts de cette campagne présidentielle. Absente de la plupart des débats, reléguée par certains à une fonction d’animation, conspuée par d’autres pour qui elle rime avec « marché de la spéculation » ou « idéologie de l’absurde », la culture, aujourd’hui en France, a besoin de tout notre soutien.

Le mépris et les méprises dont elle fait parfois l’objet ne doivent pas pour autant nous faire oublier l’extraordinaire vitalité des artistes, des metteurs en scène, des chorégraphes, des écrivains, des cinéastes ou des musiciens qui tissent chaque jour un épais maillage intellectuel et artistique, mais surtout participent depuis toujours à l’invention de notre langue commune.

A quelques jours du premier tour, ayons une pensée pour la culture…

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M- a trouvé son âme au Mali

— Par Alexis Campion —

Matthieu Chedid sort un album afro-pop né de sa rencontre avec l’Afrique et de sa complicité avec Toumani Diabaté.

Non je ne connais pas l’Afrique » chantait-il en 1999 dans Mama Sam. Depuis, Matthieu Chedid a « un peu » comblé ce manque, pris le temps de découvrir le Sénégal et le Mali. Chemin faisant, de concerts en aéroports, le chanteur-guitariste s’est lié avec des artistes comme Amadou et Mariam, Fatoumata Diawara, Ayo ou Tony Allen. « On partage tous l’évidence du blues. »

Ces dernières années, -M- a fréquenté aussi le grand joueur de kora Toumani Diabaté et son fils Sidiki, star montante du hip-hop malien en plus d’être un virtuose de cet instrument emblématique, en forme de harpe-luth à 21 cordes. Ensemble, les trois artistes cosignent Lamomali, un disque éclectique et bouillonnant où les ballades planantes cohabitent avec des airs plus musclés, où la pureté acoustique peut à tout moment bifurquer vers des riffs électriques plus remuants, à l’instar de Bal de Bamako, le single enregistré avec Oxmo Puccino. « Fatoumata Diawara, qui chante sur presque tous les morceaux, a beaucoup compté aussi, précise-t-il.

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Mort d’Armand Gatti, militant du théâtre et de la culture

Résistant, déporté, Armand Gatti a été tour à tour et tout à la fois journaliste, écrivain, cinéaste, poète, dramaturge et metteur en scène. Grand intellectuel engagé, il a rencontré Malraux, Mao, Castro, Leiris, Che Guevara ou Michaux et baroudeur, il a sillonné le monde, de l’Algérie à la Chine et à l’Amérique latine. Le théâtre a été son refuge. Il est mort à 93 ans à Saint-Mandé.
Armand Gatti, né en 1924, est un fils d’immigrés italiens installés à Monaco pour fuir le régime de Mussolini. Son père est balayeur et anarchiste, sa mère, femme de ménage. C’est au bidonville du Tonkin de Monaco qu’il passe son enfance.
Résistant et journaliste
Alors qu’il suit ses études au séminaire Saint-Paul à Cannes, Armand Gatti s’engage dès l’âge de 15 ans dans la résistance : maquisard, arrêté, il est condamné à mort, évadé, engagé dans les parachutistes du Special Air Service, arrêté à nouveau, puis déporté.

Après la guerre Gatti devient journaliste et se fait une place comme grand reporter. Célèbres seront ses rencontres avec des figures contrales de la culture comme Michaux, Deleuze, Tournier, Kateb Yacine, Chris Marker, Malraux, et de la politique internationale : Mao et Che Guevara par exemple.

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