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Regards croisés & en VO

 Le progamme du 16 au 28 avril 2018 à Madiana

Ça fait partie de ces combats qui divisent les spectateurs en deux camps irréconciliables. Comme la guerre sans merci du « pain au chocolat » et de la « chocolatine », ou le conflit séculaire entre la tartine au beurre salé et celle au beurre doux.

De même, il y a ceux qui ne jurent que par la version originale sous-titrée (VO) — quitte à passer son temps à lire les sous-titres plutôt qu’à profiter de l’action et des dialogues — et ceux qui ne peuvent pas vivre sans la version française (VF) — quitte à subir des traductions et des doublages pas toujours parfaits.

Histoire de frustrer un peu tout le monde, les cinémas ne proposent pas forcément les deux versions. Sur les deux anamorphoses en haut de cet article, plus un département est gros et plus ses habitants se voient proposer de séances en VO

Le programme

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Kery James, simple rappeur ou « héros » humaniste ?

— Par Lucas, 16 ans, lycéen —
28 décembre 1977, naissance en Guadeloupe, de celui qui deviendra un rappeur, danseur, interprète, mais surtout poète et humaniste. Le phénomène Kery James touche de plus en plus de générations avec ses rimes croisés, ses paroles bouleversantes et son charisme. J’ai assisté à l’un de ses concerts acoustiques, au théâtre du Rond Point, le 26 mars 2018, étape d’une tournée « MouHammad Alix tour ».

Rapprochant deux mondes différents aux yeux de la société, il mêle poésie et rap, mélange à la fois émouvant et prenant ayant pour but de dénoncer une certaine France. Alix Mathurin (alias Kery James) énonce le vécu de son arrivée en France, son insertion dans sa nouvelle vie, à Orly, et notamment les inégalités qu’il découvre. Vivant dans moins de 30 mètre carrés, Alix connait alors prématurément la rue, la délinquance, pour aider sa mère, subvenir aux besoins de deux enfants.

Aujourd’hui, encore, il se qualifie de « banlieusard et fier de l’être », en contraste avec l’idée que le système se fait des jeunes de cités : « quand tu me vois, tu me mets un visage sur c’que l’autre France déteste » (tiré de Lettre à la République).

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Baloji, rabiboche rumba congolaise et électro anglaise

— Par Alexis Campion —
Dans « 137 avenue Kaniama », un disque aussi luxuriant que personnel, le rappeur bruxellois Baloji mêle rumba congolaise, rythmes ghanéens, hip-hop, funk ou encore électro anglaise.

Son prénom lui sert de nom de scène mais Baloji Tshiani l’a détesté enfant. En tshiluba, l’une des langues du Congo-Kinshasa, il signifie « groupe de sorciers ». Adulte, apprenant que la connotation négative du mot vient de missionnaires catholiques, et que son étymologie le relie en fait au savoir traditionnel et non à une malédiction, Baloji s’en est accommodé. Une chose est sûre, sa double culture a toujours été son moteur. Et si 137 avenue Kaniama, son nouvel album, est un sortilège, c’est avant tout par sa musicalité foisonnante enchevêtrant rumba congolaise, rythmes ghanéens, hip-hop, funk, électro anglaise, etc.

Né d’une liaison illégitime en 1978 à Lubumbashi, arraché à sa mère à 3 ans par son père, qui décide de l’élever à Liège et de le scolariser chez les jésuites, Baloji a de longue date appris à combiner les influences, à rabibocher les regards. A 15 ans, il s’éloigne du giron familial, plaque l’école et s’accroche au rap.

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« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » les 22, 23 & 24 mars 2018 au T.A.C.

De la négritude au Tout-Monde, histoire d’un dépassement.

A la suite d’une séance de captation supplémentaire ouverte au public il reste des places disponibles les 23 & 24 mars 2018

— Par Roland Sabra —

« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre », m.e.s. de Margaux Eskenazi

Ils étaient trois, comme les rois mages, les pyramides, les Parques, les Grâces, ou les marches du podium. Sur la plus haute sans doute Césaire, sur la seconde Senghor, sur la troisième Damas le moins connu mais surement le plus combatif, le plus passionné.

Au cours de la bal(l)ade qui va des pères de la négritude aux chantres de la créolisation du monde Margaux Eskenazi dans « Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » revisite les textes fondateurs autour desquels s’articule la recherche identitaire afro-caribéenne. C’est par un extrait opportun d’ « Écrire en pays dominé » qui d’emblée contextualise le propos que se fait l’ouverture, vite suivie de Black Label avec son refrain incantatoire et imprécatoire, Black-Label à boire / Pour ne pas changer / Black-Label à boire / A quoi bon changer.

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Regard renouvelé et décomplexé.

— Marcel Luccin (*) —

Les affaires liées aux violences faites aux femmes plongent nos sociétés dans une sorte de panique morale, comme s’il s’agissait d’un phénomène récent. La parole libérée devrait plutôt nous inciter à revisiter notre histoire, à repenser les frontières entre différentes formes de violences en fonction des époques et à mettre fin à des invisibilités entretenues. A l’heure où les femmes osent susciter une défiance inédite, c’est aussi le moment ou jamais de mesurer la férocité de certains comportements actuels, d’apparence anodine et de se placer au cœur des changements en cours.

Quoi qu’il en soit, tout désir de changement est forcément alimenté par une quête d’égalité réelle. Dynamique qui apparaît comme le moteur du perfectionnement humain à utiliser avec discernement. A la question : Qui je suis ? Térence (poète) répond ; « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Plus près de nous, un autre poète confesse : « J’habite une blessure sacrée, j’habite des ancêtres imaginaires, j’habite un vouloir obscur, j’habite un long silence, j’habite une soif irrémédiable, j’habite un voyage de mille ans, j’habite une guerre de trois cents ans /…/.

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Édouard Glissant, au-delà des fantasmes

À propos de : François Noudelmann, Édouard Glissant. L’identité généreuse, Flammarion (« Grandes biographies »), 2018

— Par Loïc Céry —

C’était en avril 2005, et c’était dans l’avion qui m’emmenait vers Tunis, pour le colloque international que Samia Kassab-Charfi, Sonia Zlitni-Fitouri et moi organisions alors à Carthage autour d’Édouard Glissant. À quelques travées de mon siège, je reconnais François Noudelmann, qui ne me connaît que de nom. Quelques mois auparavant, en préparant avec Samia Kassab-Charfi, chez Édouard Glissant rue Saint-Guillaume, la liste des universitaires à solliciter pour cet événement majeur, nous nous répartissions la tâche de contacter les uns et les autres, glissantiens incontournables et déjà « historiques », ou d’une ferveur plus récente. Quelques jours plus tard, je le sollicitais en effet, par mail : « Monsieur, nous espérons vous compter parmi nous autour de cet événement académique consacré à l’œuvre d’Édouard Glissant, etc. » Me levant de mon siège, je profite de l’occasion pour saluer celui dont j’écoute assez soigneusement depuis quelques années les émissions de philosophie sur France Culture. Étonné d’être reconnu, il semble flatté.

Jeudi 24 février 2018 – Aujourd’hui, treize ans plus tard, je redépose devant moi le livre qui m’est arrivé hier matin : François Noudelmann, Édouard Glissant.

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L’ivrogne corrigé ou le mariage du diable : un agréable divertissement

— Par Roland Sabra —

Le sympathique collectif de chanteurs lyriques d’origine antillaise ( COMPA) poursuit son chemin. Il est à l’origine de l’évènement Carib’Opéra que la Martinique a accueilli avec ferveur en 2016 et 2017puisqu’en effet l’an dernier plus de 1500 spectateurs ont assisté aux concerts du Lamentin, de Fort-De-France et du Morne Rouge.

C’est en 1759 ou 1760, les avis divergent, que Christoph Willibald Gluck crée L’ivrogne corrigé ou le mariage du diable. La version présentée aujourd’hui inverse titre et sous-titre.

Gluck dont le public martiniquais a pu voir en 2014 au T.A.C ( Théâtre Aimé Césaire) « L’île de Merlin ou le monde renversé » à été l’ un des grands maîtres de l’opéra du XVIIIe siècle, connu pour sa synthèse, non dépourvue d’une certaine élégance, des traditions lyriques françaises et italiennes lors de la fameuse querelle des Gluckistes et des Piccinnistes qui opposa les défenseurs de l’opéra français aux tenants de la musique italienne. D’origine bavaroise Christoph Willibald Gluck est un des compositeurs les plus importants de la musique de la période classique dans l’aire germanophone avec Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Karl Ditters von Dittersdorf, Franz Krommer et Carl Philipp Emanuel Bach.

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F… fizi fann fwa frèw! (Pou sonjé Fiziyad Chalvet Février 74)

— Par Daniel M. Berté —

Fout yo pé di !
Fann tèt nèg ki té ka lité
Fal ouvè douvan bal fizi
Fè pran lanmè sèvi savann
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas fatidik !

Fout yo séléra !
Frèt an tan lesklavaj
Fizi pandan la grèv
Férosité jandam palé
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas dramatik !

Fout yo isalop!
Fouté bal an tjou nèg
Fè Ilmany pran plon
Frè Marie-louise tonbé
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas ki trajik!

Fout yo méchan !
Fè manman pèd lakat
Fas a doulè lanmô
Frè èk sè an lapenn
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas patétik!

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Lagrèv Févrié 1900

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an diznèfsan, té ni tranndé komin
Diznèf mil ekta kann ka kouvè péyi-a
Ni santrèz distilri ek an ventèn lizin
Wé ! wé ! wé ! wé ! sik épi ronm té ka fè siwawa

Dis fanmi gwo mòdan ki la ka profité
An boul trayè pòv ka viv an délala
Sitiyasion kritik, tousa pé pa diré
Wé ! wé ! wé ! wé ! lajan ek lanmizè té ka fè gro konba

Lendi senk Févriyé an lagrèv démaré
Pa koté Marigo ek pa bò Sentmari
Patron pa ka tann hak pou dé fran yo mandé
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé posédan YO piès pa lé moli

I vini gèv mawchant, désann jis Larenti
Gouvènè Gabrié di jandam ek sòlda
Pa koté Trinité lé grévis YO sézi
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé gouvernan YO ka ba’y balata

Lagrèv maché o nòw jis koté Makouba
Grévis pati Wobè pou Galion Trinité
La gèv maché o sid jis bò lizin Fanswa
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé posédan YO piès pa ka ladjé

Liétènan Kahn prétann ki i té atatjé
Ba solda’y lòd tiré dan lafoul ki té la
Ek té ka diskité épi mè Ofanswa
Wé !

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Osi bel ki larenn Saba té bel

— Par Térez Léotin —

Si ni an neg toutt moun ka di ki té kont koulè lapo’y sé té bien Michaël Jackson. Moun di pou éséyé konprann li, sé an maladi ki té mété’y koulè a i té vini an : an koulè gri kondi yo di.

An fanm kontel Naomi Campbell, i pito toupòtré an moun blan ki penn an nwè. I bel i ni chivé’y féré, ki ta’y oben ki pa ta’y an manniè natif-natal, men ki ka rivé jik an do’y, kon sé fanm blan an antouka, é sé koulè nwè a selman i ni. Pitett sé pousa ki pabò lafen lézanné 1980, i té o top dé pli bel fanm. Pou ba lenprésion sé moun an pa rasiss ek pou mété an ti koulè nwè asou podionm lan. I nwè men i kon an blan

Bòkay nou, nou ni Mounia, i bel, i an fòm kon an gita, nen’y pa ka manjé fidji’y, kon yo ka di pou tiré méprizasion ba sa ki ka sanm neg, i ni chivé’y féré, i ka riprézanté model neg la, blan an enmen wè a, tala yo pa ka kriyé makak, magré i ka fè toutt bagay pou sanm blan an.

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La Société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction

— Par Bernard Deschamps —

La société autophage part de l’analyse de la valeur de la marchandise formulée par Marx. Le philosophe Anselm Jappe privilégie sa dimension subjective.
Selon le philosophe Anselm Jappe, c’est la dimension économique qui a été privilégiée par les « marxistes traditionnels » dans l’analyse de la valeur de la marchandise. L’auteur poursuit son étude dans le prolongement de celles de Guy Debord et de l’école de Francfort en confrontant la pensée de Marx à celle de philosophes, de sociologues (Descartes, Kant, Hobbes, Rousseau, Sade, Schopenhauer, Marcuse…) et notamment aux écrits de Freud et des diverses écoles de la psychanalyse.

Il étudie plus particulièrement le concept de narcissisme. Pour Freud, le narcissisme – « l’amour de soi, de son corps » – est une pathologie inhérente à la nature humaine. Pour d’autres penseurs, c’est la société qui forge l’être humain.

Anselm Jappe affirme que « chacune des deux hypothèses a conduit historiquement à la violence et jusqu’au totalitarisme ». Il partage la démarche de Christopher Lasch, qui considère certes que « les pulsions agressives et libidinales se retrouvent en tout lieu et à toute époque, en toute culture et société », mais que « l’environnement favorise une direction ou une autre ».

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La déshumanisation d’Haïti

La vocation populiste de Trump s’alimente à la grande frayeur nataliste des Blancs

— Par Joël Des Rosiers —

« Le voici maintenant cet habitant des frontières,
sans identité,sans désir ni lieu propres,
errant, égaré,douleur et rire mélangés,
rôdeur écoeuré dans un monde immonde.
C’est le sujet de l’abjection. »
— Julia Kristeva

Le président des États-Unis est un raciste comme il en existe, hobos tapis au fond des tavernes miteuses du Nebraska ou à la Maison-Blanche ou encore au Congrès même.

« They all have AIDS, why do we need them ? They come from a shithole country. Take them out ! » Hyper symptomatiques, ces saillies de Donald Trump résonnent avec leur cortège d’images de latrines, de fèces, de fluides biologiques, de maladies sexuelles et de contamination. Le langage utilisé par Trump est pré-symbolique, avant toute acculturation, avant toute représentation. Connu pour souffrir d’une phobie de la contamination et de l’empoisonnement, traqué par l’enquête du procureur spécial qui se referme inexorablement sur lui, Trump laisse échapper son angoisse de la destitution, sa toute-puissance et ses pulsions de destruction qui ne se laissent pas soumettre à l’ordre symbolique : lieu, fonction présidentielle, décorum, rencontre avec des sénateurs.

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Wou André Aliker

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an tan tala sété an gran chan kann
Sété lé met lizin ki té ka koumandé
Travayè agrikol YO té ka espwaté
Kanta lé zouvriyé, tjou-yo YO té ka fann

Lèw sòti fè ladjè o péyi ou viré
Ou météw an travay ou vini komersan
Dan le group « Jean Jaurès » ou antré militan
Fè djoubakè konpran falé yo té sanblé

Konsians-ou té ka di’w lité kont lenjistis
Ou pousé kanmarad a kréyé sendika
O Pawti Kominis ou pati o konba
Epi an gran zouti, sété jounal « Justice »

Adan ou dénonsé méchansté Mèt lajan
YO chèché pran lavi’w pou YO té sa fèw pé
Ou pa té boug san grenn ou kontinié matjé
Fo pa janmen tjilé douvan lé posédan

Ou kontinié konbat jikanbout vié djèrié
Dénonsé lé kotjen-profitè-espwatè
YO maréw, YO néyéw, wou André Alitjè
Mé ou pa bésé tèt, wou Flanm la Libèté

Tout Matinitjè sav ki ou té an gran NONM
Mo tala rézervé ba lé boug ki vayan
Ki matjé Listwa-nou pou alé pli douvan
Sé pa an zafè laj man ka esplitjé NONM

N, prèmié let dan Neg, O, prémié Otantik
N, prèmié let dan Nou, M, prèmié dan Matnik
N,O,N,M, fè NONM, sé pawòl véridik
Aliker ou sé NONM, Neg Otantik Nou Matnik

Daniel M.

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Désanm 59 (Pou lé Manmay lékol)

— Par Daniel M. Berté —
An Désanm Senkant-nef
An gro voukoum pété
Pou an zafè Vespa
An Zorèy té jété

Tout Foyal anlè nef
Pas lézotorité
Fè CRS ba’y bwa
Pou té fè Nèg kalmé

Lepeup di i Wa Tref
Pran zouti tout kalté
Pou désann o konba
Pou pé sa rézisté

Ni ki pran pipibef
Dot ki mété difé
Adan konmisawria
Pou Polis dégajé

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Misié Léyon (Ba Léon Sainte-Rose)

— Par Daniel M. Bertin —

Wou bon yich Sentespri
Ou pa boug ki pèd tan
Ou mennen bel lavi
Kon an gran NONM vayan

Chimenw sé an bon tras
Pou alé pli douvan
Ou viv bel fas a fas
Pas ou té konbatan

Ou pòté konésans
Ba piti kon ba gran
Pou fè yo pran avans
Lè ou té anségnan

An Désanm Senkantnèf
Ou té manifestan
Pou an Matinik nèf
Ou té gran militan

Lè ou té manb l’OJAM
Ou té an rézistan
Ou pa té pè jandam
Ou sé boug ki ni san
Kréatè flit banbou
Ou monté group mizik
Eti’y té ni tanbou
Epi dé bel ritmik

Man di an ho de paj
Ki ou té an gran NONM
Sé pa an zafè laj
Man ka esplitjé NONM

N, prèmié let adan Neg
O, prémié let Otantik
N, prèmié let adan Nou
M, prèmié let dan Matnik

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Récits de vie : nouveautés du 06 décembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Jou tala, 5 Désanm 2013…

— Par Daniel M. Berté —

I – Matnik…
 Le soleil arachnéen blessait furieusement la Terre à coups de rayons denses et amers et bleuissait douloureusement les cœurs… Jour de malheur…

Lèy té foukan dômi, lalin té ka lévé entjièt kon an tatjièt adan an finèt nèf, pou ba maléré an soufrans an ti dousin klarté… Jou movèzté…

Le soleil scorpionnite dardait ses rayons assoiffeurs qui brûlaient bêtes et roches, hommes et plantes dans sa géhenne infernale… Jour fatal…

Van lalizé té ka fàmen djiôl-I kon lanmen boug chis èk raden toutalafwa ki pa lé baw an sikdôj ajijéwè an akakwèl, èk tout dlo kouri séré dé dègré pli ba ki kabann vètè…. Jou malè…

Le soleil trigonocéphalique strangulait la souffrance gratellisée en fourmis rouges de ces êtres étranges des champs de cannes mortifères… Jour de chimère…

Latè fann kon zékal tôti, piébwa pèd fèy, Zandoli rantré majôl-yo èk arété pran glisad anlè fèy koko… Jou bobo…

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Littérature : nouveautés de novembre 2017

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Macron, les femmes et l’Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »

— Par Elsa Dorlin —

La philosophe Elsa Dorlin répond au président français sur sa rhétorique « féministe », qu’elle estime douteuse, et sur ses préjugés sur la surnatalité du continent.

Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».

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Grève du PNRM : deux communiqués et les derniers développements

Communiqué CDMT et CGTM du PNRM.                    

Le communiqué du président de l’exécutif de la CTM ne fait que jeter de l’huile sur le feu d’un conflit de 45 jours au PNRM. Ce que Mr Marie-Jeanne appelle l »invasion » de la CTM par les salariés et leurs syndicats n’est que l’entrée dans l’enceinte publique de la CTM pour tenter d’obtenir une rencontre avec des responsables de la CTM compte tenu du refus par monsieur Boutrin de toute médiation pour sortir du conflit.

Après une journée de réclamation d’un interlocuteur notre camarade Philippe Pierre-Charles a été reçu par un élu : Mr F. Carol, le DGS : Mr Mercan et un avocat : Mr Edmond-Mariette.

Aucun accord n’est sorti de cette rencontre. La CTM refuse l’annulation du licenciement du DGS au profit d’une future rencontre avec le président de l’exécutif en personne en vue d’un autre poste, refuse l’intervention de l’ARACT pour aider au rétablissement d’un climat de travail apaisé au PNRM au profit d’un éventuel organisme dont nous ne savons rien et renvoie les garanties réclamées pour un management humain du personnel à une rencontre ultérieure de Alfred Marie-Jeanne avec Louis Boutrin.      

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Les femmes et le théâtre de la guerre – 23 => 29 novembre 2017

Deux mises en voix et une rencontre en partenariat avec Écritures du monde et RFI

« Depuis les origines, la guerre a occupé les scènes, depuis les Perses d’Eschyle jusqu’aux pièces de Shakespeare, notamment Henry IV, la plupart traversées par le bruit des armes. Le vingtième siècle qui fut un siècle de guerres, a vu naître les œuvres, entre autres, de Brecht et de Genet qui, dans les Paravents, considérait la guerre « comme une partouze du tonnerre ».

Plus près de nous, Sarah Kane, Edward Bond ou Wajdi Mouawad inscrivent la guerre au cœur de leur théâtre et en ont fait une métaphore de l’anéantissement de l’humain.

Si la guerre écrite par les auteurs contemporains européens semble une guerre métaphysique, déterritorialisée, traduisant un chaos cosmique, où rien de l’homme ne subsiste, chez les auteurs, nés dans des pays qui ont connu la guerre à notre époque -Algérie, Liban, Rwanda, Bosnie, Palestine-, la guerre est perçue d’une manière radicalement différente. Elle n’est pas négation de l’homme, mais exacerbation de la vie. La proximité et l’imminence réelle de la mort provoquent en chacun cette déflagration du désir dont parlait Genet, et l’humour est là qui conjure et endigue la tragédie et l’horreur alentour.

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« Le geste de la Lybie met à nu nos échec »

La situation en Libye n’a pas fini d’indigner les africains, au rang desquels des intellectuels. Et parmi eux, l’écrivain et ancien ministre de la culture, Makhily Gassama qui a fait une analyse lucide de la situation pour en tirer  la conclusion selon laquelle: «Ce qui se passe en Libye n’est qu’une répétition d’un passé sans gloire, un passé triste et ignoble ». Et de renchérir : «le geste de ce pays membre de l’Union Africaine, est un signe précieux : il met à nu nos échecs ». Dans cet entretien accordé à Sud, il déclare que ce n’est pas «la cruauté de l’Afrique arabe qui l’émeut”, mais «c’est l’indifférence coupable de nos chefs d’Etat et de nos organisations sous régionales qui me bouleversent», dit-il.

 En août 2017, CNN a pris connaissance d’une vidéo tournée quelque part en Libye sur laquelle on peut voir des subsahariens vendus aux enchères comme des esclaves. Certains migrants sont cédés à 1 200 dinars libyens, soit l’équivalent de 800 dollars. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
 
Une lecture simple et évidente ; la «situation» est riche d’enseignements: l’échec de toutes nos politiques de développement ; l’échec de nos élites, qu’elles soient politiques – surtout politiques –  intellectuelles  et économiques depuis la proclamation de nos fameuses indépendances.

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Martinique Jazz Festival 2017 : le jazz a cent ans!

Originaire du Sud des États-Unis, il est créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines. Avec plus de cent ans d’existence, du ragtime au jazz actuel, il recouvre de nombreux sous-genres marqués par un héritage de la musique euro-américaine et afro-américaine, et conçus pour être joués en public. Il émerge à partir d’autres genres musicaux, dont le ragtime, la marche, le negro spiritual et le blues, et comporte des caractéristiques telles que l’utilisation fréquente de l’improvisation, de la polyrythmie, de la syncope, du shuffle, du scat et des notes bleues. En outre, il emprunte de nombreux éléments à la musique populaire américaine (en) et à la tradition des brass bands3. Couramment associé aux cinq instruments emblématiques du jazz — le saxophone, la trompette, le trombone, la clarinette et le piano —, le jazz mobilise cependant un grand nombre d’instruments différents, dont la guitare, la batterie, et la contrebasse.

Voir le programme du MJF 2017 ci-dessous

Au cours du XXe siècle, le jazz a acquis une large popularité au-delà des frontières des États-Unis et s’est répandu dans le monde, donnant naissance à de très nombreux styles et sous-genres selon les pays et les régions.

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Qu’est-ce qu’on attend pour agir ?

— Par Emmanuel Argo(1)

La traite des êtres humains prend plusieurs formes, les plus courantes étant la prostitution, l’esclavage et le travail forcé …
Le 14 novembre 2017, toujours victimes de notre faculté d’oubli, de notre indifférence ou immergés dans nos propres difficultés, nous découvrons, abasourdis par la nouvelle, que des libyens pratiquent le commerce d’êtres humains pour l’esclavage, profitant d’une manne d’hommes, de femmes et d’enfants qu’ils retiennent sur leurs côtes afin d’éviter leur traversée jusqu’en Europe. Kadhafi n’était-il pas maintenu au pouvoir pour ces mêmes services ? La pratique sévit toujours, seulement cette fois-ci c’est peut-être une affaire d’échelle et comme nous sommes conditionnés à ne réagir que sur le fait probant du quantitatif, là, nous nous offusquons !
Mais ce n’est pas tout. Sans l’accréditation de cette information par Amnesty international dont personne n’oserait remettre en question la crédibilité, nous sommes « autorisés » à exprimer notre révolte. L’information tous azimuts qui nous tient seconde après seconde informés sur l’état du monde nous oblige à hiérarchiser les horreurs alors, qu’au même titre que la Shoa, les goulags et autres génocides européens, africains, asiatiques… la marchandisation des êtres humains est un crime contre notre humanité et nous sommes d’autant responsables que nous ne pouvons pas dire cette fois-ci : je ne savais pas.

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Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

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