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Femmes en écriture, femmes en scène, mais femmes engagées !

— par Janine Bailly—

IMG_9317Ce mardi 8 mars 2016, jour dédié aux Femmes, c’est dans la Salle du Conseil que Didier Laguerre, maire de Fort-de-France nous recevait, femmes et hommes au coude à coude, pour une soirée littéraire inédite. Quel plus beau lieu aurait-il pu nous ouvrir, autre que cette salle toute chargée de symboles et riche d’un supplément d’âme ? Sous quelle égide tutélaire autre que celle d’Aimé Césaire aurait-il pu placer cette rencontre originale et chaleureuse ? En prélude à la soirée, il trouva les mots justes, rappelant que ce jour n’était pas un jour de fête mais bien un point de départ, point de convergence des combats passés et des combats à venir pour la conquête des droits des Femmes. La ville de Fort-de-France ne sera d’ailleurs pas en reste, qui a signé le matin même la Charte Européenne des Droits des Femmes, s’inscrivant ainsi dans une dynamique qui vise à l’égalité entre tous. Le plan par lequel la ville s’engage, pour la période 2016/2020, ne porte-t-il pas le joli titre créole de Fanm Kon Nonm, Tout Moun sé Moun ?

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« Cyclones, « Les enfants de la mer » ou les limites d’un certain théâtre martiniquais.

— Par Roland Sabra —

cyclones-3Deux pièces de théâtres qui s’inscrivent dans la logique du théâtre martiniquais et qui en démontrent, chacune à leur façon les limites.
Notre article «  Cyclones : trop c’est trop ! » nous a valu des remarques, des incompréhensions, des critiques. Nous y serions allés  » un peu fort « , « c’est un billet d’humeur, pas une critique » «  ce n’était pas si mauvais que ça », «  c’est ethno-centré » sous-entendu «  européanocentré  », « tout ce qui vient de l’extérieur est bien, tout ce qui vient d’ici est mauvais »… On connaît la chanson. Heureusement il y a le bouche-à-oreille. Et il fonctionne plutôt bien pour « Cyclones ». Plus d’un millier de spectateurs on déjà vu le spectacle, il est chaque fois l’objet d’un engouement populaire et il est encore en tournée en Martinique. Nous mêmes l’avons vu deux fois. Une fois en 3 D comme le dit le metteur en scène, c’est à dire dans un pitt, et dernièrement en 2 D dans une salle à l’italienne, le TAC pour ne pas la nommer.

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« Les Enfants de la mer » : un contre-sens heureux ?

— Par Selim Lander —

les enfants de la merAvec cette nouvelle mouture des Enfants de la mer (d’après le texte d’Edwige Danticat), José Exélis réalise son ambition de faire un « théâtre total ». Les musiques, les chants, les danses, les lumières, le décor transformable et les costumes sont autant d’instruments dont il joue pour magnifier le jeu de ses sept comédiennes et aboutir à un spectacle fascinant, chatoyant, qui nous a séduit de bout en bout. Les Enfants de la mer interprété par José Exélis décline des genres – oratorio, opéra bouffe, ballet de cour… – qui ne sont pas vraiment l’ordinaire du théâtre martiniquais. Certains aiment et d’autre pas. Nous y reviendrons.

En attendant, il faut souligner la qualité de la réalisation. Pour aller sur la mer, il faut un bateau, au moins une sorte de radeau. C’est plutôt ce dernier qui est évoqué par l’assemblage de deux escabeaux et de deux plateaux, plus quelques perches, le tout en bois, comme de juste, un agencement qui se modifiera tout au long du spectacle puisque ce dernier s’affranchit rapidement du cadre constitué par l’embarcation de fortune (et la mer) comme le suggèrent les divers récits qui composent le texte.

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Les enfants de la mer

Centres culturels du Lamentin, les 17, 18, & 19 mars à 19h 30.

les_enfants_de_la_mer-57 femmes, 7 voix, 7 respirations se mêlent et s’entremêlent pour nous dire, nous conter, nous danser, nous jouer ce récit où une poignée d’infortunées s’apprêtent à prendre le large dans une embarcation de fortune. Il est 4H du matin, dans une aube grisâtre et des clapotis d’eau parsemée de petits cris et de chuchotements, des femmes, des hommes et des enfants, la peur au ventre, sont embarqués vers le même destin. Direction Miami, espoir ultime de ceux qui fuient leur patrie Haïti. Un étudiant à bord du boat-people entretient tout au long de ce périple, une correspondance imaginaire avec sa fiancée restée à Port-Au-Prince : « … La mer à cet endroit ressemble aux requins qui y vivent et elle est impitoyable. Elle est impitoyable. »

Ce qui fait la force de ce texte, c’est qu’il s’adresse à tous les enfants de la terre et de la mer, sans pleurer la misère avec une pudeur indicible. Il parle aux purgés, aux oubliés, aux rejetés…
D’après la nouvelle d’Edwige Danticat

Distribution en cours

Adaptation & mise en scène : José Exélis
Chorégraphie : Suzy Manyri
Assistantes à la mise en scène : Yna Boulangé & Suzy Manyri
Body percussing : Fabien Tisserand
Costumes : Sarah Desanges
Conception lumière : Dominique Guesdon
Régie technique : La Servante

avec :

Yna Boulangé

Suzy Manyri,

Juliette Bao Tran Nguyen

Francoise Prospa

Jann Beaudry

Suzy Singa

Catherine Césaire…..

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Espace A’ZWEL. Activités trimestrielles : Mars, avril, mai 2016

espace_azwel_03-2016Nos spectacles :

Le vendredi 11 mars à 18H30 : WOPSO ! de Marius Gottin par le théâtre du 6e continent et la compagnie les enfants de la mer dans une mise en scène de José Exélis avec Charly Lerandy et Emile Pelti
Deux vieux dans le hall de l’aérogare, Fulbert et Auguste attendent l’heure de départ de leur avion. Entre ces deux vieux, des mots qui disent la vie, l’amour, la mort..
*Accessible des 9 ans

Le vendredi 18 mars à 18H30 : OSER DIRE SON NOM d’Alex Donote avec le soutien de la Cie Théâtre du Flamboyant, conception et interprétation Alex Donote
Une mise en espace pour un montage poétique qui nous invite à jeter un regard lucide sur notre monde. A travers des textes de la Caraïbe mais également d’Afrique, d’Amérique latine. Le corps, la voix, le chant sont sollicités
* Accessible dés 9 ans

Le vendredi 1er et samedi 2 avril à 18H30 : LE VOYAGE DE MANDIBULE de la compagnie Vent de sable (France), conception et interprétation Muriel Morelle
Conte et musique : de l’Afrique à l’Argentine, en passant par le carnaval de Rio, la Bolivie et New-York… Des musiques traditionnelles aux musiques plus actuelles, cette histoire invite au voyage et à la découverte de curieux instruments de musique
* Accessible dés 2 ans

Le vendredi 22 avril à 18H30 : LE COURAGEUX PETIT PEPITO de Lucette Salibur par la compagnie Théâtre du Flamboyant.

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L’Orchidée Violée / 4 heures du matin

Vendredi 19 février 2016, 20 h Tropiques-Atrium

orchidee_violee

Quelque part dans une cité populaire une femme est seule, enfermée dans son appartement face à un miroir. Une question se pose à elle, en ce jour du quinzième anniversaire de son fils : doit-elle tuer ce fils qui est responsable des maltraitances qu’elle subit après avoir été la cause d’un passé plein de souffrances ? Doit-elle le livrer à la mère patrie ? Quels liens unissent la mère de famille et la mère patrie dans cette détresse ?
Ce texte est un voyage dans l’inconscient et le conscient, dans la souffrance d’une femme qui a bien les contours d’un pays en questionnement.

Lire la critique de la précédente mise en scène faite par José Exélis :

« L’orchidée violée »: tout est à faire 

par Roland Sabra.

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Festival des petites formes

Du 19 au 27 février 2016

festival_petites_formesUn nouveau rendez-vous théâtral de Tropiques Atrium Scène nationale !

Spectacles à Tropiques Atrium, en communes – Ateliers – Lectures…

La présence de Philippe Caubère, acteur majeur de la scène française !

Avec le soutien de la SACD

Présentation

Pour sa première saison, Tropiques Atrium Scène nationale créée le Festival des petites formes organisé du 19 au 27 février à Fort-de-France et dans plusieurs communes du territoire martiniquais.

Inscrit au cœur d’un trimestre placé sous le signe des écritures contemporaines, Tropiques Atrium a souhaité faire de ce festival un temps fort de sa programmation théâtrale et le lieu de découverte de ce format artistique offrant non seulement une souplesse particulièrement adaptée au contexte territorial et social martiniquais mais également une proximité précieuse entre artistes et spectateurs.

Cette première édition mettra l’accent sur les monologues, les Seul en scène, sur les cheminements qui conduisent des questionnements intimes aux problématiques sociétales. Créations, diffusion hors-les-murs dans plusieurs communes et auprès des publics empêchés, résidence d’auteur, ateliers d’écriture en milieu scolaire, lectures, masterclasses rythmeront le festival afin de toucher une diversité de publics et de nourrir le goût du théâtre.

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Karavan’Karaïb : « Autour d’Écritures Féminines », les enjeux de pouvoir.

karavan_karaib-lecturesBelle soirée de lecture théâtrale et littéraire le 29/10/2015 à Tropiques-Atrium.
Les intempéries et les travaux en cours sur la terrasse du bâtiment avaient déplacé la lecture dans la «  Case à vent » pleine à craquer d’un public de tout âge, plutôt féminin, attentif et passioné, « professionnels » et amateurs confondus.

Énigme du théâtre ? Magie de la mise en scène ? Miracle de l’interprétation ? le texte de Laura Clerc déjà mis en scène avec réussite dans « Embouteillages » au lycée Schoelcher et présenté cette fois dans une lecture en demi-teinte ouvrait la soirée.
« Je me souviens des chèvres »de Marie-Thérèse Picard, un superbe texte qui « parle des guerres, comme des situations de crise où héros et bourreaux se confondent, partageant la bravoure et la violence. » nous a fait toucher du doigt ce que pourrait être le théâtre radiophonique en Martinique. Texte poignant, bouleversant, poétique refusant tout manichéisme l’auteure l’a construit à partir d’un événement familial : sa grand-mère à la veille de sa mort lui raconte que pendant la Seconde Guerre mondiale, elle avait été dénoncée par son propre mari, bien plus âgé qu’elle pour avoir nourri des résistants.

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« Aimez-moi » Suzy Singa dans une ode à Césaire le 15 juillet au TAC

Mise en scène de Aliou Cissé, Hervé Deluge et José Exélis !

aimez-moi— Dossier de presse —

Au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France) 19h 30

Dans « Aimez moi ! », injonction… Il est question de prendre le prétexte d’un jeu de mot, afin de pousser un cri à l’amour, un cri à la compréhension mutuelle, un cri pour le partage.
« Aimez moi ! », aime moi, aimez-vous dirions nous !
« Aimez moi ! » se veut être une ode à Césaire à travers le prisme et le regard d’une femme artiste, singulière et engagée.
Sous la forme d’un One woman show, Césaire, le poète, le Maire, l’homme, le mari, le visionnaire, le père est convoqué, présenté, décliné, analysé, magnifié, dit, conté, chanté et raconté.
« Aimez moi ! » ou la traversée d’un siècle, d’un Pays qui a accouché de cet homme baobab qu’est Aimé Césaire ; Aimez, Aimé Césaire, mémoire vive de nous mêmes. Le choix de cette forme reste dans l’esprit de sobriété qui a toujours animé Aimé Césaire et dans la culture créole, voire nègre en général, dans laquelle la femme est le « poteau mitan » de la transmission.

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« La Ronde de Sécurité » : mettre en scène la perversion

Par Selim Lander

Un homme qui en manipule un autre. Un pervers contre un pauvre innocent sans défense. Cet argument en forme de duel totalement déséquilibré au profit du méchant est rarement développé au théâtre, lequel répugne à la peinture du mal à l’état pur. Selon Schopenhauer, philosophe pessimiste – mais les pessimistes ont, hélas, trop souvent raison – l’homme est gouverné par trois déterminants principaux : l’égoïsme, la méchanceté et la pitié. Le pervers combine tout cela de la plus désastreuse façon : il ne pense qu’à son égo, n’éprouve aucune pitié et prend plaisir à faire le mal. La perspective de voir agir un tel personnage tout au long d’une pièce de théâtre n’est pas vraiment attrayante et c’est sans doute pourquoi les auteurs, s’ils n’échappent pas à la mise en scène d’individus malfaisants, évitent, en général, de leur consacrer une pièce entière. Ce qui n’empêche pas, évidemment, les exceptions. L’une des plus remarquables, en l’occurrence, est la pièce Big Shoot de Koffi Kwahulé : un bourreau ne cesse d’y torturer mentalement un pauvre type, pratiquement muet de bout en bout, qui meurt assassiné à la fin de la pièce.

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Du théâtre de l’absurde à l’absurdité théâtrale…

« La Ronde de Sécurité », mise en scène (?) de José Exélis

— Par Roland Sabra —

Le public attendait d’autant plus de cette reprise de «La Ronde de Sécurité » qu’une grande partie de celui-ci n’avait pas vu la première version créée en 1993. Il y des reprises qui sont nécessaires. Elles sont, à l’instar de « Wopso » de Marius Gottin, des éléments du patrimoine, non pas national martiniquais, l’État-nation n’est en aucun cas l’horizon indépassable de l’avenir du pays, mais populaire, au sens noble du terme. Une autre raison concourrait à rendre l’attente plus vive. La thématique. Le théâtre de Guy Froissy est un théâtre incisif, décalé, qui à partir de situations insolites développe avec un talent certain une critique sociale lucide sur un ton qui emprunte à l’absurde. En l’occurrence, UN, c’est le nom que porte le personnage dans le texte de Froissy, l’autre se nommant DEUX. Monsieur DEUX donc, qui n’est qu’un parmi tant d’autres, sort un soir pour se changer les idées dans ce qui pourrait être une cité. Pour le théâtre de l’absurde le lieu importe peu.

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Un Marmonneur Providentiel ? Je suis un gueuleur…

gueuleur_providencePièce tirée de Cahier d’un retour au pays natal & de Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire
Adaptation & Mise en scène :Hervé DELUGE
Collaboration artistique de : Ruddy SYLAIRE
Création Lumière : Dom. GUESDON
Réalisation Scénographique : « La servante »
Création Musicale : Jeff BAILLARD
Images : Eric DELOR
Distribution : Hervé DELUGE
& les voix enregistrées de Aliou CISSE, Eric DELOR,Emile PELTI, Suzy SINGA, José EXELIS, Daniély FRANCISQUE, Aurélie DALMAT, Ruddy SYLAIRE, Elie PENNON
Durée du spectacle : 100 minutes
« Cette intelligente scénographie présente l’esprit de ceux qui ont laissé couler leur sueur durant des heures sur le plateau. Elle raconte l’auteur du siècle et la vie d’un parcours. Les formes et les couleurs s’expliquent, se disputent dans une cohérence telle, que tous les éléments dramatiques se complètent. Bien. Ce travail spectaculaire est une photo en direction de la création artistique du futur… S’accorder les moyens de dire et tenir son propos. Résistant. La création lumière attendait déjà, certainement, dans la tête de Dominique Guesdon et Valéry Pétris pour la mise en valeur de ce magnifique travail.

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Formations artistiques gratuites

metis_gwaL’art, sous toutes ses formes, est pour Métis Gwa, le reflet d’une société et un excellent vecteur de communication des idées fortes permettant les échanges entre les hommes au-delà des frontières.
Depuis 2007, les actions menées tentent de soutenir la culture sur nos territoires d’Outre-mer et au -delà. Elles favorisent un travail sur les liens Art-Culture-Société en vue d’allier création, formation, diffusion et emploi.
Nos actions se veulent à la fois encrées dans la Caraïbe mais également en Europe et à l’International. Métis Gwa organise des Formations artistiques gratuites avec LES CHANTIERS NOMADES ouvertes aux artistes intervenants théâtre (et pour certains modules, aux artistes intervenants danse)…

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L’Humanité dans le temps et dans l’espace

— Vu par José Alpha —

homme_de_terre« L’embellie des Trois Ilets », ce concept de développement économique et socio culturel territorial porté par la Région Martinique, a présenté une belle mise en oeuvre théâtralisée par le Théâtre du Silence des « Hommes d’argile » de la commune des Trois Ilets.
Conçue et dirigé par Hervé Deluge assisté de José Exélis et par le groupe musical Watabwi, à la Poterie des 3 Ilets ce samedi 22 nov 14 en fin d’après midi, la réalisation théâtrale fut une belle et captivante réussite.
Dès l’arrivée sur le site de la Poterie des Trois Ilets, sur un espace de stockage de briques et de terre ocre amoncelée où se déroulera l’action théâtrale, prolongé dans le lointain par une pièce d’eau calme, le spectateur se trouve face à un décor naturel des origines de l’humanité.
Le sentiment du merveilleux est du reste étroitement lié à la nature ; et si cela peut sembler curieux de parler de merveilleux naturel du fait que tout se passe en effet dans un espace vivant et industriel magnifié par la nature et la théâtralisation, le spectacle proposé par Hervé Deluge transporte le spectateur dans un tableau réaliste quasiment photographique de l’évolution humaine.

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Festival culturel de Fort-de-France 2014 : articles sur Madinin’Art

« Bèlè Kouli » de Suzy Manyri : de l’oxymore dansé

— par Daniele Daude —

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production de Suzy Manyri interpelle en premier lieu par son titre. Si étymologiquement le terme « kouli » se réfère d’abord au travail journalier c’est bien dans le cadre colonial dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers qu’il prend son essor international(1). A ce terme déjà ambivalent vient s’ajouter ce qu’il convient d’appeler le symbole paradigmatique d’une prise de conscience identitaire martiniquaise : le bèlè. Issues du contexte historique des plantations les danses et musiques bèlè sont intimement liées à l’histoire coloniale de la Martinique⋅ Ainsi elles ne peuvent être exécutées ou lues sans la prise en compte de ce facteur constituant⋅⋅ Ceci posé il se dégage une série de questions quant à l’alliance apparemment improbable entre des contextes, des genres, des styles, des musiques, des chorégraphies, des dramaturgies, des mise-en-scènes, des scénographies ou encore des performances que tout semble éloigner⋅ Le pari de la compagnie Suryakantamani de Suzy Manyri   est à cet égard audacieux⋅ Sans rendre compte de « Bèlè Kouli » de façon exhaustive nous proposons de dégager deux axes qui constituent des temps forts de la re-présentation : la dramaturgie et la gestion des groupes dans l’espace scénique.

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« Folie » : de corps et d’âme (2)

folies_ina_boulangeYna Boulangé dans une mise en scène de José Exélis du troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet ( Photo Philippe Bourgade)

18 h 30 – Quartier Tivoli -Parc Naturel de Tivoli « Folie »Lecture-spectacle avec Ina Boulanger.

— Par Roland Sabra —
« Folie » le troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet nous est proposé dans une adaptation de José Pliya et une mise en scène de José Exélis avec pour unique comédienne Yna Boulangé. Il y a toujours cette difficulté de l’adaptation d’un texte romanesque au théâtre. José Pliya, spécialiste en la matière, en connait les affres et les tourments avec d’assez belles réussites quoique toujours limitées par la structure du texte qui quelques fois fait résistance. Adapter sans trahir, telle est la gageure. Pour « Folie » le pari est gagné, dans la mesure où l’on croit, par instant, reconnaître le texte en l’entendant. La fidélité est d’esprit. C’est la plus sûre.

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Plongée dans la pratique théâtrale !

plongee_theatreLes vacances sont là,

L’espace A’zwelprésente pour la première fois en Martinique :

« Les 49H »!

Une semaine de découverte et d’exploration encadrée par 4 professionnels.

Venez expérimenter le théâtre sous ses multiples formes lors d’une initiation exceptionnelle.

De 9H à 12H et de 13H à 17H : que vous ayez de 16 ans à 77 ans

A l’espace A’zwel au centre commercial Lafontaine

Sur les hauteurs de Terreville à Schœlcher.

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6 ème Festival Text’O du Marin

text-o-6Semaine Marinoise de la Parole. Du 30 Mai au 7 Juin 2014

Découvrez le programme détaillé, vous êtes attendus très nombreux…

Vendredi 30 Mai 19h30:
Exposition « Potomitan » de Christophe MERT – Marcaraïmon.

Mercredi 4 Juin 19h:
Soirée Conférence / Slam / Poésie en scène ouverte
« Mythologie, croyances et expression contemporaine dans la société martiniquaise… Quelle interprétation? »

Jeudi 5 Juin 19h30:
Pièce de théâtre « Wopso! » mise en scène par José Exélis interprété par Charly Lerandy et Emile Pelti.

Vendredi 6 Juin 19h:
Soirée Culturelle de contes (invités Haïti, Guadeloupe et Guyane)
avec Dédé Duguet, Joujou Turenne, Raphaël Annerose, Jean-claude Duverger et Rémy Aubert.

Samedi 7 Juin 20h:
Concert d’Hugh Charlec et son groupe.

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ETC Caraïbe représenté lors de la 4è édition de Cap Excellence en Théâtre

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Pour la quatrième édition de son festival de théâtre qui se tiendra du 5 au 11 Mai 2014, la communauté d’agglomération Cap Excellence a fait appel à ETC Caraïbe pour proposer deux lectures d’auteurs dramatiques. Rappelons (si besoin est) que le festival
Cap Excellence en théâtre a pour vocation de proposer au public des créations d’artistes amateurs et professionnels afin de toucher un public averti ou non, l’objectif étant à la fois de sensibiliser davantage la population guadeloupéenne au théâtre, en rapprochant notamment l’offre culturelle des habitants, et en faisant bénéficier ce festival d’une communication d’envergure. ETC Caraïbe et les auteurs sélectionnés pourront donc profité d’une vitrine exceptionnelle pour présenter leurs oeuvres. Le premier texte proposé est : “le mouroir aux alouettes » de Frantz Succab; Il sera représenté le vendredi 9 mai à 19H au centre Rémi Nainsouta de Pointe à Pitre

(Entrée libre). Mise en lecture José Exelis avec Ruddy Sylaire, Dominique Bernard, Blade, Jacqueline Etienne, Lucette Salibur

Le second texte sera « un dimanche au cachot » de Patrick Chamoiseau dans une adaptation de José Pliya ; Cette oeuvre sera représenté le samedi 10 mai à 19H au Centre Rémi Nainsouta

(Entrée libre) Mise en lecture Serge Tranvouez avec Laetitia Guédon et Blade

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La Nuit juste avant les forêts interprétée par Jacques-Olivier Ensfelder : Incandescent !

b-m_k« Chacune de tes paroles s’encombre d’un débris de mes rêves. » Aimé Césaire (1)

Par Selim Lander – Rien de plus tentant pour un comédien de théâtre que le monologue : seul en scène, donc assuré d’avoir le premier rôle, il ne craint pas de se faire voler la vedette par un camarade. Surtout – pour peu que son personnage soit suffisamment riche – il est en position de donner toute sa mesure, en visitant tous les registres, du sérieux au comique, de l’enfant au vieillard, du masculin au féminin, du sage au fou. Or le texte de Bernard-Marie Koltès possède tout ce qu’il faut pour faire briller les mille facettes d’un acteur doué.

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Mwen domi déwo (j’ai dormi sous les ponts) ou « La nuit juste avant les forêts » de Bernard Marie Koltès

Vu par José Alpha
la_nuit_juste_avant-alphaPlacés sur la berge d’en face du pont qui enjambe la rivière, vraisemblablement à l’une des sorties de la ville, les spectateurs voyeurs assistent en grimaçant aux délires lucides d’un exclu.  Celui qu’a choisi de nous montrer le comédien Jacques Olivier Ensfelder  (JOE), extrait du Théâtre de Bernard Marie Koltès  « qui exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort ».
Un jeune type échoué à l’une des passerelles d’une existence perdue, qui s’agrippe encore aux pieds d’une sin city (ville du péché) dont les eaux usées charrient hors des murs des tragédies qui nous remuent encore.
C’est dans ce contexte pathétique que José Exélis, le metteur en scène,  raconte sous le lustre d’une bourgeoisie désuète qui pendouille au dessus de l’aire de jeu, l’errance ensorcelée (la drive) identifiée par l’anthropologue Gerry L’Etang, de trajectoires « empêchées, disloquées, révélatrices d’un malaise général dont elles sont les symptômes les plus poignants ».

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Une performance de Jacques-Olivier Ensfelder, entourée d’artifices inutiles

"La nuit juste avant les forêts" à Fort-de-France

 Modifié le 02-02-2014

j-o_ensfelderJacques-Olivier Ensfelder ( photo) fait montre d’un grand talent dans «La nuit juste avant les forêts ». Il portait en lui ce texte comme on garde un mystère. Depuis de longues années. Au fond du cœur. Étranger à lui-même et si proche, comme un enfant qui vous déchire de trop vous ressembler. Il porte le texte qui souvent l’emporte. C’est une bataille douce et douloureuse qu’il livre sur scène, dans une chorégraphie amoureuse avec les mots, les sonorités, les registres de langage, la musicalité de la phrase. Les scansions, les découpes qu’il opère dans le texte, se construisent comme témoignages de fidélité et de reconnaissance, comme preuves d’amour à l’auteur trop tôt disparu. Seul en scène il convoque la multitude des rencontres éphémères, des amoures sans lendemains, des déceptions d’une demande infinie dont l’objet toujours se dérobe à ne pouvoir être nommé. Sec et nerveux, violent et précis le phrasé épouse et enlace le propos, lui accorde des plages de repos, de calme précaire sur fond d’inquiétude sans cesse renaissante.

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« La nuit juste avant les forêts » : un texte difficile !

Entretien avec Roland Sabra. Propos recueillis par Yvonne Guilon, journaliste à Radio Caraïbes International (R.C.I.)

la_nuit_juste_avantYvonne Guilon : Comment se présente le texte « La nuit juste avant les forêts » ?
Roland Sabra : « Le texte est difficile ». C’est Bernard-Marie Koltès qui l’écrit dans une lettre à sa mère le 14 juin 1977 peu avant la création de la pièce au festival Off d’Avignon.
Yvonne Guilon : Alors pourquoi le texte est-il difficile ?
R.S. :Pour plusieurs raisons.
Premièrement, parce qu’il est composé d’une seule phrase d’une soixantaine de pages, écrite à la première personne, sans point de ponctuation. C’est dans la découpe qu’il opère dans le texte que le comédien prend ses respirations.
Deuxièmement, la construction du texte relève d’un genre tout à fait particulier. Ce n’est ni un monologue, dans lequel le discours s’adresse à un absent qui pourtant existe, ni un soliloque, c’est-à-dire une adresse du personnage à lui-même sans considération aucune pour un tiers. Le texte est en réalité un quasi-monologue c’est-à-dire un discours adressé à un tiers, présent hors-scène mais dont le spectateur doit très vite avoir la certitude qu’il ne répondra pas.

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Symposium Théâtre Caraïbe – Le Répertoire : le 09/11/2013 au Musée du Petit-Palais

theatre_scenePour la première fois depuis plus de vingt ans, auteurs et spécialistes du théâtre de la Caraïbe, seront réunis à Paris pour échanger autour de du théâtre caribéen et pour  le présenter au monde.
Ceux que l’Histoire a jadis séparés seront capables de se rassembler pour offrir au monde leur imaginaire, leur créativité et la force de leurs pensées.

Alvina Ruprecht, Marie-Noëlle Eusèbe, Jean-Michel Martial et toute l’équipe de la compagnie l’Autre Souffle sont en charge de ce colloque.

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Atelier théâtre des Trois-Ilets

— Par Roland Sabra —

Il y a trois ans la compagnie les Enfants de la mer » du metteur en scène martiniquais José Exélis ouvrait aux Trois-Ilets un atelier théâtre ouvert ç tous? C’est Arielle Bloesch, elle aussi metteure en scène, on lui doit notamment le travail intéressant autour d’une création martiniquaise « La nuit caribéenne », très appréciée au Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) de Dakar l’an dernier, qui était en charge de l’animation. Trois ans plus tard donc, c’est sa propre compagnie « Les Berlick » qui reprend le flambeau, José Exélis étant tout entier à régler la mise en scène du troisième volet, tant attendu de « Folies », l’adaptation de José Pliya du roman de Marie Vieux-Chauvet. Ecoutons Arielle Bloesch nous parler du nom de sa compagnie ! :  « Berlick est le nom d’un personnage du théâtre de Guignol que fréquentait la mère d’Alexandre Dumas. Un diable noir et facétieux qui a donné sa  naissance le surnom de l’auteur des Trois Mousquetaires. Un diable d’auteur dont le sang caribéen bouillonnait d’une imagination qui a passionné des générations de lecteurs dans le monde entier. 

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