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Quand la France s’embrase

— Le n° 306 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il est bien facile de parler de mimétisme pour expliquer les troubles dans quelques cités de Martinique et de Guyane, troubles surgis après le déclenchement des émeutes que l’on sait en France ! Nous préférons souligner la sensibilité de fractions de la population à des événements liés au tir policier à bout portant qui a mis fin brutalement à la vie du jeune Nahel. Le motif de ce meurtre, le « refus d’obtempérer » d’un jeune à un contrôle policier, parle évidemment à beaucoup dans les colonies.

Chacun peut constater que plus le Pouvoir s’indigne que l’on parle de « violences policières », de racisme systémique, de police gangrenée par l’extrêmedroite, plus les drames révoltants comme celui de Nanterre se répètent, ou encore celui d’Alhoussem tué par un policier toujours pour refus d’obtempérer, le 14 juin à Angoulème. Et comme presque toujours, ce sont les vidéos (et pas le collègue à côté !) qui révèlent et documentent les circonstances de l’abominable, ainsi que le mensonge systématique.

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L’éphéméride du 23 juin

Naissance, aux Trois-Îlets, de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie le 23 juin 1763

Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.

Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés. Elle arrive en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie. Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d’elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit.

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« Lumina Sophie dite Surprise » & « Et les chiens se taisaient »

Du 10 juin au 1er juillet 2023

L‘atelier théâtre du Sermac  invite à ses représentations de fin saison 2022-2023.

« Une si belle et si riche année ne peut que se terminer en beauté. Et c’est pour cela qu’au lieu de notre traditionnel, unique, spectacle de fin d’année, nous avons décidé d’offrir à notre public une programmation de deux pièces de théâtre qui seront menées par nos stagiaires et leur metteur en scène, M. Élie PENNONT.

Les comédiens présenteront cette année,

Jeudi 29 juin à 19h
Vendredi 30 juin et Samedi 1er juillet à 19h

Lumina Sophie dite Surprise de Suzanne Dracius

Par l’Atelier du SERMAC, mise en scène Élie Pennont
Espace Camille Darsières / Fort-de-France
 » Brûler ! Je veux tout brûler !…  » Ainsi parlait Lumina. Martinique, 1870 : révoltées par la misère et un incident racial, des femmes incendient les habitations. À leur tête, une Jeanne d’Arc créole. Mais elle est enceinte, pas pucelle. On ne la voit guère en sainte !… Elle luttait pour la dignité et la liberté de son peuple. À ce titre, Lumina mériterait honneur et gloire.

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Juin 2023 : le Mois de la Santé Sexuelle en Martinique

« Ma santé oui, ma santé sexuelle aussi ! »

Cette année à l’occasion du mois de la santé sexuelle qui se déroulera du 05 au 25 juin, une campagne régionale de sensibilisation sera diffusée sur différentes thématiques de la santé sexuelle et accompagnera les actions de prévention programmées durant tout le mois de juin.
Contraception, infections sexuellement transmissibles (IST), consentement, dysfonctions sexuelles : il est normal de se poser des questions sur la sexualité et il ne faut pas hésiter à en parler. Pour certains, ces sujets sont difficiles à aborder notamment dans le cercle familial. Il est donc essentiel d’engager une discussion autour de la santé sexuelle, de briser les tabous souvent à l’origine de fausses idées. La santé sexuelle est partie intégrante de la bonne santé, elle doit être une préoccupation pour soi mais également pour ses partenaires. L’objectif des semaines de la santé sexuelle est d’informer et de sensibiliser tous les publics sur les problématiques de la santé sexuelle au sens large, en mettant en lumière les actions menées par de nombreux partenaires institutionnels et associatifs

4 Thématiques prioritaires cette année

La sante sexuelle regroupe l’ensemble des questions liées à la sexualité et à la santé reproductive dans divers domaines.

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L’éphéméride du 1er juin

Première publication de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles le 1er juin 1967

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est le huitième album studio des Beatles, publié le 1er juin 1967 en Grande-Bretagne et le jour suivant aux États-Unis. Enregistré sur une période de 129 jours, cet album est souvent considéré par les critiques comme leur plus grande œuvre et l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique populaire, figurant entre autres à la première place dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone.

Par son retentissement, par la façon dont il a révolutionné l’industrie du disque, par sa durée de vie dans les hit-parades et par la force avec laquelle il a capté l’air de son temps, Sgt. Pepper reste encore à ce jour une pierre angulaire de l’histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du xxe siècle.

Genèse et enregistrement

Les Beatles avec le disc-jockey Jimmy Staggs en octobre 1966.
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est enregistré alors que les Beatles s’extraient de la pression liée à la Beatlemania.

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Mango Groove @ Kinky Mango w/ Timid Boy

Samedi 20 mai de 17h0 à 2h00 au Lamentin
Acteur incontournable de la scène musicale électronique française, Timid Boy est connu pour ses tendances hyperactives en tant que DJ, producteur, journaliste, organisateur de soirées, et aussi, à la tête du label Time Has Changed. Baigné dans la musique depuis son plus jeune âge, apprenant le piano classique pendant 10 ans au Conservatoire, Damien Almira entre un peu par hasard dans les grandes heures de la scène rave party des années 90 dans le sud de la France. À l’époque, le rock était le truc cool pour lui et ses amis, mais tout a changé quand il a entendu les sons extraterrestres de la techno lors d’une visite impromptue au festival Borealis à Montpellier.Cette nouvelle a choisi qu’il ne suffisait pas de commencer bientôt à prendre la majeure partie de son énergie. Adolescent, il a appris à faire du DJ dans des bars locaux et a rapidement choisi le surnom de Timid Boy de la bande dessinée Calvin et Hobbes. Après avoir déménagé à Paris pour des études de journalisme, il a été défendu par le célèbre écrivain Philippe Manœuvre qui l’a engagé dans le magazine français Rock & Folk.

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Sur les traces d’Aimé Césaire…

ou les sites, rues et édifices baptisés Aimé Césaire

Par Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques —

Cent-dix ans après sa naissance et quinze ans après sa disparition, quelle(s) empreinte(s) a laissée(s) Aimé Césaire en Martinique, dans l’Hexagone et ailleurs ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser au sujet de la postérité littéraire et politique du Chantre de la négritude, en examinant notamment le nombre de livres, études, articles, conférences, films et émissions qui lui ont été consacrés – plusieurs centaines. Les archives audiovisuelles et le web permettant de remonter des années 1960 à 2008 sont de ce point de vue une source inépuisable d’informations et de (re)découvertes sur les aspects multiples de l’homme et de l’œuvrei.

Pourtant, c’est par un autre biais, à savoir la place qu’occupe Aimé Césaire dans l’espace public, que sera ici abordée la réception d’une œuvre et d’une personnalité aussi éminente qu’imposante. Approche qui, loin d’être anecdotique, est révélatrice à bien des égards de l’évolution de la perception et de la dimension de l’illustre personnage.

Aussi ai-je entrepris en 2022 des recherches sur internet pour trouver les sites, salles, bibliothèques, établissements scolaires, édifices, rues, places, fresques et statues portant le nom d’Aimé Césaire en Martinique, en France et dans le monde.

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Le soleil au zénith ce week-end

Samedi 29 avril à 8h45
Le Précheur
Le soleil au zénith ce week-end
À Sainte-Anne samedi 29 avril et au Prêcheur dimanche 30 avril entre 12h et 12h 02.
Le Domaine Martiniquais d’Expérimentation de Grande Savane, (DoME) propose une conférence sur le passage du soleil au zénith qui aura lieu ce week-end. Ce qui n’est possible qu’en zone intertropicale, nulle part ailleurs dans le monde !
A midi, entre samedi 29 avril à Sainte-Anne et dimanche 30 avril au Prêcheur, les ombres portées disparaissent puisque le soleil est à l’exacte verticale.

Samedi 29 avril au DoME, au Prêcheur
Tarif : 22 euros – comprenant : taxico, entrée, visite guidée et conférence
Inscription obligatoire par mail : info@dome-martinique.com

Rendez-vous à 8h45 devant la mairie du Prêcheur
https://dome-martinique.com/a-propos/#venir-au-dome

En astronomie, le zénith (du latin zenit, issu de l’écrit incorrect de l’expression arabe: سمت الرأس (samt al-ras)) est un des points d’intersection de la verticale d’un lieu donné et de la sphère céleste. Le point d’intersection qui se trouve au-dessus de la Terre est le zénith tandis que celui qui se trouve aux antipodes est le nadir.

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Le monde a besoin des femmes

— Par Aude De Thuin (Women’s Forum et de Women in Africa), Karine Berger (Secrétaire Générale l’INSEE ) —

Absentes des filières scientifiques, les femmes ont besoin de politiques ambitieuses au niveau national afin d’investir tous les secteurs professionnels d’avenir.
« Avec 18 % de femmes seulement, le métier d’ingénieur informatique est l’un des dix métiers contribuant le plus à la ségrégation hommes-femmes dans le travail. »

Le constat est affolant de l’avis unanime des écoles, des entreprises et des pouvoirs publics : les femmes sont absentes des filières scientifiques françaises dans toutes les branches des STEM, c’est-à-dire les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.

C’est inacceptable en soi et au regard des dynamiques d’égalité qui s’enclenchent par ailleurs : nous refusons d’en rester là et de laisser les femmes à l’écart d’un pan majeur du monde de demain. Selon l’observatoire des Nations unies, 75 % des emplois créés d’ici à 2050 seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Les femmes rentreront-elles chez elles ?
Moins confiantes que les garçons

Au-delà des chiffres accablants, la précocité du phénomène est elle-même sidérante.

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La mort d’Ahmad Jamal, le pianiste américain qui inspira Miles Davis et Keith Jarrett

Ahmad Jamal, né Frederick Russell Jones, est un pianiste et un compositeur de jazz américain né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort le 16 avril 2023 dans le Massachusetts.

Biographie
L’enfance
Frederick Russel Jones (Ahmad Jamal, à partir de 1952, à la suite de sa conversion à l’islam) est né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Sa famille est très modeste : son père travaille dans une aciérie, sa mère fait des ménages. C’est pourtant elle qui achètera le piano sur lequel il fera ses débuts.

Pittsburgh a vu naître à cette époque de très nombreux jazzmen comme Kenny Clarke, Mary Lou Williams, Erroll Garner, et Art Blakey dont beaucoup furent des musiciens précoces (on peut notamment citer le cas d’Erroll Garner, voisin de la famille Jones — leurs mères étaient amies4 — qui débuta à l’âge de deux ans) : ce sera le cas du jeune Frederick (Ahmad).

Il semble en effet que son premier contact avec un piano ait lieu à 3 ans lorsque son oncle, en train de jouer dans le salon familial, le défie de reproduire la phrase musicale qu’il vient d’exécuter.

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L’avenir sera intergénérationnel ou ne sera pas

La retraite, une affaire de jeunes”, “Retraitée, mais inquiète pour l’avenir de nos jeunes”, “Je veux profiter de papi et mamie”, “+2 ans, les vieux au boulot, +2°C les jeunes sous l’eau”… Récemment, dans les cortèges contre la réforme des retraites, les panneaux et les slogans portés par toutes les générations ont montré que les revendications allaient bien au-delà de la date de pot de départ.

Entre les lignes rédigées au marqueur, derrière les chants scandés aux mégaphones, la même envie de préserver ce qui constitue le socle de notre société : un précieux cordon d’engagement, de solidarité et de réciprocité qui lie les générations entre elles. Un genre de pacte de vie qui n’a d’existence que dans la continuité des générations, qu’elles soient précédentes ou futures.

Maintenir et entretenir les liens entre les générations

S’il n’y a pas d’intergénération, il n’y a pas de transmission, et s’il n’y a pas de transmission, il n’y a plus de société… On ne peut faire une société à partir d’une page blanche,” explique le sociologue Serge Guérin auteur de La Guerre des générations aura-t-elle lieu ?

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Sciences sociales : nouveautés du 09 avril 2023

 

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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André Gorz, itinéraire d’une figure majeure de l’écologie politique française

Le 22 septembre 2007, Gérard Horst et son épouse Dorine se donnaient la mort dans leur maison de Vosnon, près de Troyes, mettant ainsi un terme aux souffrances chroniques de Dorine. C’est toutefois sous d’autres noms que cet intellectuel, militant et journaliste, s’est fait connaître d’un public, de plus en plus large au fil des ans. Les lecteurs le découvrent d’abord sous le pseudonyme d’André Gorz en 1958, dans un récit autobiographique de facture très existentialiste : Le Traître.

Les lecteurs du Nouvel Observateur le connaîtront quant à eux un peu plus tard sous le nom de Michel Bosquet, avec lequel il signe ses articles et les quelques livres qui rassemblent les plus importants d’entre eux, comme Critique du capitalisme quotidien (1973) ou Écologie et liberté (1977). Pour ce sartrien qui s’est toujours joué des identités, nationales ou autres, qui refusait toute forme d’assignation, le jeu sur les noms et autres pseudonymes était essentiel.

Un parcours atypique pour André Gorz

André Gorz était connu d’un cercle d’initiés, qui s’était considérablement élargi à partir des années 1980 avec la parution d’une série de textes importants sur les mutations du capitalisme contemporain.

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Cette année l’art s’invite au carnaval !

Le projet BIAC-réseaux* annonce le carnaval des arts : populaires, vivants, visuels….

Après les vidés venez vivre des nouvelles sensations, et découvrir les performances de cirque contemporain au milieu de la plus grande performance collective de l’île, le carnaval de fort de France.

Ce dimanche et ce mardi gras à partir de 18 heures l’art vous donne rendez-vous sur la place de la Savane et sur le Malecon Deux spectacles mêlant cirque et danse ajoutent de la folie à la folie ,de la voltige au tourbillon et encore plus de fête à la fête.

Dimanche et mardi à 18 heures sur la Savane, La bascule fait monter en l’air le Précieuses, Et Mardi à 19hh sur le Malecon les Caribéennes font du pôle dance sur mât chinois

N’enlevez pas vos masques : au carnaval tout art est permis.

* Un projet de coopération culturell, finance par le fonds INTERREG et mené par la Collectivité Territoriale de Martinique avec des partenaires d’Aruba, Bequia, Guadeloupe, Martinique et Sainte-Lucie.

Principaux temps forts à venir de la BIAC-Réseaux 2023, sur le thème La Plénitude du Vivant :

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Les entraves à l’éducation toujours aussi fortes pour les filles dans les zones de crise

— Par Louise Huet—

À l’occasion de la journée mondiale de l’éducation, ce 24 janvier, plusieurs ONG rappellent à quel point les inégalités entre les filles et les garçons persistent dans l’accès à l’apprentissage. Au sein des régions en situation d’urgence, le constat est sans appel : les filles demeurent toujours les premières mises à l’écart de la scolarité.

Malgré des progrès notables en matière d’accès des filles à l’école dans le monde, en 2021 encore 132 millions de filles âgées de 6 à 17 ans ne vont pas à l’école, dont 75% d’adolescentes, d’après la Banque mondiale. Parmi elles, une sur quatre se trouvent dans un pays en développement.

En effet, si toutes les données indiquent qu’en moyenne, les filles comblent progressivement les écarts d’accès à l’éducation avec les garçons, la situation est beaucoup plus contrastée quand l’on se penche d’un peu plus près sur certaines régions. D’après l’association Plan international, il est pourtant indéniable que l’éducation est « un véritable levier d’émancipation pour les filles » et un puissant vecteur pour « sortir un pays de la pauvreté ».

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Le dernier film du cinéaste iranien emprisonné Jafar Panahi à l’affiche en Martinique

Le film Aucun ours (No Bears), de Jafar Panahi, prendra l’affiche vendredi [en Martinique] alors que le cinéaste iranien est emprisonné dans son pays natal depuis le mois de juillet 2022. En réalisant cette œuvre, il a défié une cinquième fois une interdiction, imposée par le gouvernement, de faire des films pour une période de 20 ans.

Au mois de juillet, Jafar Panahi s’est rendu dans le bureau du procureur de Téhéran pour se renseigner sur le dossier de Mohammad Rasoulof, un autre cinéaste iranien arrêté pour troubles à l’ordre public. Les autorités en ont profité pour l’arrêter et l’emprisonner lui aussi, en se basant sur une condamnation datant de 2010.

Condamné pour propagande contre le régime, il avait écopé à l’époque d’une peine de 6 ans de prison assortie d’une interdiction de réaliser ou d’écrire des films, de voyager ou de s’exprimer dans les médias pour une période de 20 ans. Il continuait cependant à travailler et à vivre en Iran alors qu’il était en liberté conditionnelle.

Les œuvres de Jafar Panahi sont des exemples manifestes de résistance artistique et reflètent clandestinement les mécaniques de la société iranienne.

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« Nous, membres de La France insoumise et de la Nupes, demandons l’exclusion d’Adrien Quatennens »

— Collectif —

Condamné pour violences contre son ancienne compagne, le député du Nord ne peut rester au sein d’un mouvement affirmant être féministe, déclarent, dans une tribune au « Monde », plus de mille militantes et militants de LFI ou de la Nupes.

Nous, militantes et militants féministes de La France insoumise (LFI) des villes de Strasbourg, Toulouse, Le Havre (Seine-Maritime), Clermont-Ferrand, Marseille, Amiens, Rennes, La Roche-sur-Yon, Saint-Etienne, Montauban, Paris, Bordeaux, Talence (Gironde), Lyon, Cluny (Saône-et-Loire), Montpellier, Sevran, Le Blanc-Mesnil, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Villeparisis (Seine-et-Marne), Pertuis (Vaucluse), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Poitiers, Périgueux, Lille, Le Mans, Maillezais (Vendée), des départements de l’Essonne, de la Loire, de la Martinique, de La Réunion et d’ailleurs, avec le soutien des féministes de toute la gauche, affirmons, à travers cette tribune, notre contestation des décisions prises par les dirigeants nationaux de LFI, ces dernières semaines.

Après la condamnation d’Adrien Quatennens à quatre mois de prison avec sursis et à 2 000 euros de dommages et intérêts pour des faits de violence sur sa conjointe, la décision de LFI était attendue par les militantes et militants.

Silence, consternation, puis explosion de colère chez une grande partie des militantes et militants « insoumis ».

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Décès de Franz Gertsch, peintre aux toiles hyperréalistes

Connu pour son œuvre gravée, souvent monumentale, Franz Gertsch, artiste suisse qui avait réalisé des portraits de la rockeuse américaine Patti Smith, est décédé à l’âge de 92 ans, a annoncé jeudi le musée qui porte son nom.

«Le 21.12.2022, notre artiste éponyme Franz Gertsch s’est endormi paisiblement à l’âge avancé de 92 ans», a indiqué le musée sur son site en ligne.

Franz Gertsch est né le 8 mars 1930 à Morenges (canton de Berne) et mort le 21 décembre 2022 à Riggisberg (canton de Berne).

Biographie

De 1947 à 1950, Franz Gertsch fréquente l’école de peinture de Max von Mühlenen, à Berne, où la galerie Simmen présente en 1949 sa première exposition personnelle. Jusqu’en 1952, toujours à Berne, où il résidera jusqu’en 1974, il se perfectionne dans le domaine des techniques picturales auprès de Hans Schwarzenbach. En 1967, il reçoit la Bourse Louise Aeschlimann, à Berne : c’est l’époque des images pop aux typologies simplifiées. Il expérimente sa technique réaliste à partir de l’automne 1968, après différentes expérimentations infructueuses en sculpture, puis en peinture. La première des peintures réalistes de Franz Gertsch date de 1969 : « Huaa …!

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Le désir et «Les Lumières » / Désir de lumière

— Par Michel Pennetier —

Wolfgang von Goethe (1749 Francfort, Weimar1832)

Illustration : Goethe dans la campagne romaine (Tischbein – 1786)

Goethe, né en 1749, est un enfant du Siècle des Lumières, celles de la Raison. Mais ses poèmes de jeunesse et tout le « Faust » exprime la puissance du désir ( à la fois celui de l’amour et celui de la connaissance absolue) qui dépasse les limites de la Raison et peut conduire au tragique. Toute son œuvre ultérieure tendra à concilier ces deux tendances en l’homme et à s’ouvrir à plus de « lumière » conjuguant celle du cœur et celle de la raison.

Son dernier roman «  Les années de voyage de Wilhelm Meister » (vers 1820 ) s’ouvre sur les transformations sociales, économiques, spirituelles du début du 19e siècle et sur les possibilités de nouvelles Lumières pour l’humanité.

C’est de cette œuvre dont il sera question à travers deux lectures ( celle de ma jeunesse et celle d’aujourd’hui). En conclusion : que peut nous apporter aujourd’hui la Lumière de l’esprit goethéen ?

Vous vous souvenez sans doute de la lapidaire définition de Kant dans son opuscule «  Was ist Aufklärung ?

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Mon MARCEL MANVILLE à moi.

— Huguette Emmanuel Bellemare, pour le Cercle Frantz Fanon —

Que l’on attribue la modestie de cet hommage non pas aux dimensions de l’homme, ni aux limites de mon admiration pour lui, mais aux bornes de mes propres capacités !

Car pour moi, Marcel a toujours été Grand ! D’ailleurs, ayant peu fréquenté Paris pendant mes études, il fut, pour moi, d’abord un mythe. Une sorte de Prométhée, créateur et animateur de mouvements, et particulièrement de mouvements de lutte anticolonialiste. Un activiste, voire un agitateur : j’entendais parler des nombreuses réunions qui se tenaient à son domicile parisien, de ses prises de parole aussi spectaculaires qu’improvisées – par exemple à l’occasion d’une arrestation mouvementée, alors qu’on lui refusait le droit de « quitter le territoire » dit national : « Camarades démocrates français, criait-il, levant les deux bras en l’air et secouant une toge imaginaire, voyez comment l’on traite un patriote en votre nom… ! »

Les adjectifs abondent quand on veut parler de Marcel : fougueux, volcanique, généreux, entier, intègre, intransigeant… On le dit aussi militant anticolonialiste et humaniste hors normes, infatigable.

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«  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir », à voir et à entendre!

Felwine Sarr, encore un effort  si vous voulez être fanonien!(*)

— Par Roland Sabra —

Pour Felwine Sarr, économiste, philosophe, musicien, chanteur, poète, la scène d’un théâtre est non seulement le lieu de convergence de toutes ces qualités, mais aussi l’espace de rencontres improbables ou imaginaires, comme celle qu’il propose dans «  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir » entre le poète français René Char (1907-1988) et le psychiatre et essayiste martiniquais Franz Fanon (1925-1961). Tous deux ont cette particularité d’avoir dépassé à un moment de leur vie le plein engagement de leur corps dans l’écriture par sa mise en danger physique et réelle dans un combat contre le nazisme. René Char écrit en 1941 :« Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant…». La guerre terminée il retournera à la poésie. Une poésie qui love son expression privilégiée dans l’aphorisme, le vers aphoristique, le fragment, le poème en prose, ce que le poète nomme sa parole en archipel (!).

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Mémoires en translation autour de l’ouvrage de Patrick Chamoiseau « Le Vent du Nord dans les fougères glacées »

Jeudi 08 décembre 2022 / 16h-19h Campus de Schœlcher

Lieu : Amphithéâtre Hélène Sellaye, Université des Antilles, Pôle Martinique

Partenaires : Université des Antilles, CRILLASH EA 4095, Université de Perth (Australie), Librairie Présence Kréol, Trésors de mes Tiroirs, K. Éditions, AKM, Kiron Key, Mairie de Schoelcher, Mélanges Caraïbes, Kapok, Nakan.

Maître de cérémonie : Gérald DÉSERT

Propos fédérateur :

À l’heure où il semble possible de tout enregistrer, la mémoire reste pourtant ce qu’il y a de plus volatile et intangible, et, partant, de difficile à partager. Elle est l’écran de projection vers lequel convergent tous les fantasmes du monde moderne. Celui-ci entend la figer, la diffuser, parfois la confisquer, mais surtout la remettre en scène grâce aux nouvelles technologies de l’image et de communication. Mais, pour tant d’efforts, qu’en reste-t-il, de cette mémoire ?

Retour à la case départ, et à l’Egypte, espace primordial des translations ancestrales, qui fait de Geb le dieu de la terre et de la mémoire, le guide des scribes qui consignent les hauts-faits royaux. Dans le sein du Père-Terre, la Mère-Ciel nourricière, dispensatrice des eaux baptismales, puise aux sources du temps, pour revivifier l’éternel Étant, et se répand en oracles tutélaires.

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Frantz Fanon – Écrits sur l’aliénation et la liberté

Frantz FANON, Œuvres. N° 2, Écrits sur l’aliénation et la liberté , La Découverte, 2018, éditeurs: Jean Khalfa et Robert JC Young

—Un compte rendu par Thomas C. Mercier —

Écrits sur l’aliénation et la liberté est un recueil de matériaux d’archive et de textes rares dont l’ambition est de conclure la publication des œuvres complètes de Frantz Fanon, correspondance mise à part. Le recueil compile des textes pour la plupart inédits, auxquels s’ajoutent des articles ou des essais déjà publiés mais quasiment introuvables. C’est un livre épais, donc, qui se présente comme le deuxième volume des œuvres complètes de Fanon. Cette ambition — qui consiste à vouloir épuiser le matériau bibliographique de Fanon, excepté sa correspondance — est plusieurs fois affichée par les deux éditeurs, Jean Khalfa et Robert Young, dans l’appareil critique qui accompagne le volume. Le livre se présente explicitement comme le couronnement d’une entreprise de compilation des écrits de Fanon, une entreprise qui aura commencé il y a des années de cela. L’ambition conclusive du volume s’explique pour une raison assez simple : Frantz Fanon est mort très jeune, à 36 ans, victime d’une leucémie.

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Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ?

Par Marie-Laurence Delor

J’ai reçu courant mois de Mai une invitation du Conseil de Sages de Fort-de-France à venir exposer, à la suite de quelques autres personnalités, dans le cadre d’une réflexion autour du thème « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». J’y ai répondu favorablement et il était convenu que ce serait les vacances scolaires de Toussaint. N’ayant eu ni confirmation, ni relance j’ai considéré que ce n’était plus à l’ordre du jour. J’ai alors pensé que les notes que j’avais consignées à cet effet pourrait être rendues publiques et contribuer, je l’espère, à alimenter le débat.

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La question soumise à la réflexion par votre Conseil est la suivante : « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». Pour mieux en discerner les limites je l’ai reformulée comme suit en spécifiant les déterminations de temps (« aujourd’hui ») et de lieu (la « Martinique ») : « Peut-on aujourd’hui en Martinique transformer nos contraintes en opportunité ? ». Il en ressort que l’objet est la « société globale martiniquaise contemporaine ». J’use de la notion de « société globale » par opposition aux groupes ou catégories sociales particuliers qui la composent.

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L’École haïtienne sous la loupe du philosophe Patrice Dalencour, ancien ministre de l’éducation nationale

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue—

Dans un texte retentissant et qui porte haut un questionnement de fond sur les errements linguistiques du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti, « Réforme éducative ou coup d’État linguistique ? » (Le National, 5 mai 2022), Patrice Dalencour invitait à une réflexion analytique exigeante. Auparavant, il avait livré une dense réflexion sur plusieurs goulots d’étranglement du système éducatif haïtien dans l’article « Le diable se cache dans les détails… » (revue Haïti Perspectives, cahier thématique « L’École fondamentale haïtienne », vol. 5, no 1, printemps 2016). Plus récemment et suite à la demande, formulée par l’actuel Exécutif haïtien issu du cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste, d’une intervention militaire internationale en Haïti, il a soumis au débat public une réflexion citoyenne sous le titre évocateur « La vingt-sixième heure » (Le National, 15 novembre 2022). Enseignant de carrière, Patrice Dalencour est licencié en sciences de l’éducation et détenteur d’un doctorat en philosophie de l’Université de Toulouse-le Mirail (France). Il a enseigné la philosophie au Lycée Anténor Firmin, à l’École normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti et dans divers établissements privés de la capitale.

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