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De quelle langue parle la «  lodyans » littéraire haïtienne  ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La « lodyans » littéraire haïtienne parle-t-elle la langue de l’« audiencier », de l’« audienceur », du « lodyansè » ou du « mèt « lodyansè »  ? (Notes pour une recherche lexicographique)

En hommage au « lodyanseur » Georges Anglade, à Pradel Pompilus, le pionnier de la lexicographie créole et à Albert Valdman, le défricheur-forgeur de la lexicographie créole contemporaine.

Paru en Haïti dans Le National du 16 mai 2023, l’article de Schultz Laurent Junior, « La Fondation Maurice Sixto honore la mémoire de l’illustre « audiencier » Maurice Sixto », suscite l’intérêt en raison de ses qualités rédactionnelles : clarté d’un propos bien ciblé, texte concis qui va à l’essentiel, style direct et vocabulaire approprié. Le lecteur est ainsi informé que « La Fondation Maurice Sixto, en collaboration avec l’Institut français en Haïti et l’ambassade du Canada (…), présente « J’ai vengé la race », l’une des œuvres magistrales de Maurice Sixto [dans] une mise en scène de Johnny Zéphirin, « J’ai vengé la race » [et qui] sera jouée par Cyndy Pierre-Louis.

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La mort de Madjiguène Cissé, célèbre figure du mouvement des sans-papiers

Madjiguène Cissé, née le 26 septembre 1951 à Dakar (Sénégal) et morte le 15 mai 2023, est une militante sénégalaise et fondatrice du Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Refdaf). Elle est une figure du mouvement des sans-papiers à Paris en 1996 et de l’occupation de l’église Saint-Bernard de la Chapelle.
Biographie

Madjiguène Cissé est née en 1951 à Dakar. Ses parents étaient analphabètes lorsqu’ils sont venus de la campagne dans la ville. Ambitieux et progressiste, son père apprend à lire et obtient son permis de conduire. À l’initiative de ce père, elle entre à partir de 1958 à l’école. En 1968, elle participe à des manifestations. Après le Baccalauréat, elle poursuit par des études de germanistique. À partir de 1974, elle bénéficie d’une bourse de deux ans pour de études à Sarrebruck, qui lui permet de décrocher un diplôme de professeure d’allemand.

Ensuite, elle revient à Dakar et devient enseignante d’allemand au lycée. En 1993, mère de trois enfants, elle fait un séjour à Paris pour les études d’une de ses filles. Elle ne dispose alors que d’un d’un visa de tourisme, mais devient cheffe d’une équipe de télémarketing en langue allemande.

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Philippe Sollers, romancier, critique, essayiste, est mort

Philippe Sollers est un écrivain français né le 28 novembre 1936 à Talence (Gironde) et mort le 5 mai 2023, à Paris.

Après des débuts littéraires salués par François Mauriac et Louis Aragon, Philippe Sollers anime de 1960 à 1982 la revue d’avant-garde Tel Quel, dans laquelle sont publiés des intellectuels et écrivains français tels que Roland Barthes ou Marcelin Pleynet. Auteur de textes critiques et de littérature expérimentale dans les années 1970, il publie également des ouvrages romanesques à compter de Femmes, dans les années 1980. Il dirige depuis 1983 la revue et la collection L’Infini aux éditions Gallimard.

Il se marie en 1967, avec la philosophe et psychanalyste Julia Kristeva.

Biographie
Famille, jeunesse et formation

Philippe Sollers enfant à Bordeaux, dans le parc de la propriété familiale en 1937, avec sa mère et sa sœur Annie.
De son vrai nom Philippe Joyaux, il naît à Talence d’Octave Joyaux et de Marcelle Molinié. Sa famille dirige la société Joyaux Frères, la ferblanterie Recalt qui produit du matériel de cuisine, de construction métallique, des machines-outils pour la SNCASO sous l’occupation allemande.

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Jean-Michel Cabrimol & La Maafia

Samedi 6 mai – 19h30 Tropiques-Atrium

En 40 ans, La Maafia de Jean-Michel Cabrimol a traversé des périodes de la musique antillaise avec créativité et adaptation.
La Maafia c’est une signature, un son original et un swing reconnaissables dès la première note !
Le groupe a su se renouveler tout en gardant son identité et s’est produit un peu partout dans le monde. La Maafia a su aussi attirer des musiciens reconnus pour ses enregistrements et live.
Jean-Michel Cabrimol, par son style, sa longévité fait partie du patrimoine musical martiniquais. La Maafia est acclamée dès son premier album dans les années 80 !

Ce concert, le premier à Tropiques Atrium, sera un temps fort cadencé, épicé et riche en émotions !

Sur le Facebook de l’artiste:
Jean-Michel CABRIMOL débute sa carrière musicale, en Martinique, en tant que batteur dans le groupe « Les Léopards » à l’âge de 14 ans. En 1981, il trace sa propre route. Il crée son groupe « LA MAAFIA », sort son premier album « Neg contre Neg » qui devient un tube légendaire et découvre l’amour de son public.

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« Discours sur le colonialisme » par la Cie Moun San Mélé

Vendredi 5 mai à 10h30 au T.A.C.

« La colonisation est la tête de pont de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation…
Le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête tend objectivement à se transformer lui-même en bête. »
(In Discours sur le Colonialisme)

« A tout réajustement politique, à tout rééquilibrage d’une société, à tout renouvellement des mœurs, il y a toujours un préalable, qui est le préalable culturel. »
(In Discours sur la Négritude)

Aujourd’hui le « Discours sur le colonialisme », mémoire de l’Histoire vu du côté de ceux qui ont subi et souffert de la colonisation peut aussi être entendu comme un cri libérateur et vivifiant pour tous, véritable affirmation de la dignité de l’être humain d’où qu’il vienne dans
son « être au monde » réévaluant le passé, pour construire le futur ensemble.
Dans une forme de spectacle épuré les deux comédiens donnent à entendre pour l’un la parole d’Aimé Césaire et pour l’autre les différents points de vue des figures convoquées par l’auteur dans ce texte.

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Le chanteur et défenseur des droits civiques Harry Belafonte est mort

(New York) Voix envoûtante et physique charmeur, Harry Belafonte, surnommé « le roi du calypso », a connu la gloire dès les années 1950 et marqué son époque par ses convictions humanitaires et sa lutte pour les droits civiques aux États-Unis.

L’emblématique chanteur est mort mardi à l’âge de 96 ans, ont rapporté plusieurs médias américains.

Né à Harlem le 1er mars 1927 d’une mère jamaïcaine et d’un père martiniquais, le chanteur s’est fait le porte-voix de ces rythmes avec Matilda, Day-O, Island in the Sun, Jamaica Farewell, Try to Remember ou Coconut Woman.

C’est enfant, lorsqu’il vit en Jamaïque, que George « Harry » Belafonte découvre le calypso, une musique aux influences ouest-africaine née dans les carnavals de Trinité-et-Tobago, qui va séduire le public américain par son exotisme.

Revenu aux États-Unis, il entre au Théâtre Noir de Harlem après la guerre et monte plusieurs pièces avec son ami de toujours Sidney Poitier, avant de se lancer dans la musique où son charisme et ses qualités vocales lui réservent un succès rapide, qui sera le tremplin de son engagement contre la ségrégation raciale.

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De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe :les irois d’origine irlandaise. (3ème partie)

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants. Mais il suffit de regarder à l’ombre du passé pour anéantir la légende des bienfaits de la colonisation : extermination, racisme structurel , pauvreté extrême, insalubrité, persécutions , discrimination ou viols impunis…

Lire aussi :

De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

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Analyse de «  La Désapparition » de  Gerry L’Etang

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

« A un moment où la société est ébranlée par des événements décisifs, il paraît inévitable que la création littéraire s’en empare pour interroger les diverses facettes de la transformation en train de se produire »

(Maria Graciete Besse).

La désapparition, ce roman (tantara) de Gerry L’Etang n’est pas anodin. Il est complexe, surprenant, déroutant, apparemment inintelligible, parfois terrible. Je me suis posé deux questions après l‘avoir lu :

Faut-il le mettre entre les deux oreilles de certains ?

Faut-il le mettre entre les mains de tous ?

Cet ouvrage de 123 pages, comprend 14 chapitres et, à la page 107, un remarquable poème qui tant sur le rythme que sur le fond -à ne pas en douter- résume la pensée de l’auteur.

Comment mieux décrire avec autant de violence, survolée par un humour grinçant, ce chaos et cette désagrégation qui nous menacent? Comment mieux décrire, dans une actualité perturbante, nos divisions, nos déchirures, nos illusions «malpapaye», nos combats perdus et peut-être nos regrets?

Comment mieux étaler, dans des scènes incroyablement cruelles, nos turpitudes, nos incohérences, notre simulacre d’unité et de vivre ensemble.

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Réforme des retraites : « Nous demandons au président de la République de ne pas promulguer la loi »

— Par Collectif —

Dans une tribune au « Monde », un collectif de membres du Pacte du pouvoir de vivre, parmi lesquels Laurent Berger (CFDT), Marie-Aleth Grard (ATD Quart Monde), Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre) et Najat Vallaud-Belkacem (France terre d’asile), appelle à la responsabilité d’Emmanuel Macron, afin de ne pas laisser la violence gagner la société.

Les fissures se transforment en fractures et la démocratie risque de vaciller. Le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sur la réforme des retraites, après des semaines de mobilisation citoyenne en vain, n’est pas seulement un coup de tonnerre politique. C’est une décision périlleuse qui abîme encore un peu plus la démocratie et le dialogue social. Elle contredit la promesse faite par Emmanuel Macron à l’occasion de l’élection présidentielle de « changer de méthode » et de gouverner avec les forces vives de la nation.

La crise démocratique dans laquelle nous sommes et dans laquelle nous nous enfonçons davantage ne touche pas seulement nos institutions. Elle pénalise chaque citoyen et chaque citoyenne. Elle réduit notre pouvoir d’agir et nous fait perdre un temps précieux.

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Faire-Pays

Éloge de la responsabilisation

A l’initiative de l’écrivain Patrick Chamoiseau, un collectif d’artistes et d’universitaires appelle, la société civile à soutenir le « processus de responsabilisation » lancé par des élus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Martin, en faveur de nouvelles relations avec l’État français.

Le texte « Fairepays. Eloge de la responsabilisation » sera prochainement disponible dans son intégralité aux Editions Le teneur. Lire des extraits=>

NOUS,

De la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’Éducation, de la Santé, de la Recherche, de l’Information, de la Prospective, de la Coopération internationale ; pratiquants du travail social, des Arts, des Lettres, du Numérique, de la Culture…,

CONSIDÉRONS,

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À propos du dernier roman de Patrick Chamoiseau : « Le vent du nord dans les fougères glacées »

— Par Michel Pennetier —

Si l’ouvrage est sous-titré « roman » en page de couverture, il est défini comme un  « organisme narratif » en première page du livre, soulignant ainsi une intention narrative particulière de l’auteur. En effet, le narrateur de l’histoire n’est pas censé être l’auteur lui-même, celui-ci donne la parole à un témoin des événements qui aurait rapporté les faits à l’auteur. C’est seulement à la fin du récit que Chamoiseau prend la parole évoquant sa visite chez ce narrateur, un homme très âgé qui lui a raconté des événements fort anciens. Distanciation donc par rapport à un récit qui ne laisse pas de surprendre par son aspect partiellement ésotérique. Le personnage central est un vieux conteur martiniquais que le narrateur a connu mais qui un jour a disparu et dont on ne sait s’il vit encore. Quelques personnes du village se mettent à sa recherche escaladant une montagne, traversant une jungle où le vieux conteur aurait pu se retirer. Le héros du récit est donc caractérisé par son absence et les traces que sa Parole ( on verra pourquoi il faut mettre une majuscule) a laissées dans l’esprit de ses auditeurs.

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N’éteignez pas les lumières sur le spectacle vivant !

Destinataire: Ministre de la Culture, Gouvernement

Depuis 20 ans, nous assistons toutes et tous à la bien nommée “crise du service public”. Magistrat·es débordé·es, soignant·es et professeur·es abandonné·e·s, classes et prisons surchargées. Depuis 20 ans nous subissons, par manque de moyens, le délitement des secteurs hospitalier, judiciaire, et éducatif qui garantissaient autrefois la bonne santé de notre démocratie sociale.

Comme les autres secteurs, le service public de l’art et de la culture connaît lui aussi sa “crise”. 

Depuis 20 ans, les budgets alloués à la culture et à la création artistique se sont asséchés. Les différentes injonctions et responsabilités qui pèsent sur les professionnel·les du secteur, n’ont fait, quant à elles, que s’accroître. Comment faire plus avec moins ? Comment continuer à créer des spectacles, faire venir plus de publics, initier davantage de médiation avec moins d’argent, moins de personnels, moins de temps ? Mais surtout comment le secteur de la culture peut-il accompagner les mutations de notre société ?

A ce stade peut-on réellement continuer à parler de crise ? de période de troubles limitée ? Une crise aussi longue n’est plus une crise : elle devient l’expression d’une volonté politique.

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Le partenariat créole-français, l’unique voie constitutionnelle et rassembleuse en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Cohabitation des langues et politique linguistique / La notion de « langue partenaire » est le titre de l’ouvrage publié au cours du mois de novembre 2015 par la Délégation à la langue française de Suisse. Cette publication de 198 pages regroupe les actes du séminaire « Le concept de ‘’langue partenaire’’ et ses conséquences pour une politique intégrée du français » organisé à Champéry (Suisse) les 6 et 7 novembre 2014 par le réseau OPALE. Depuis plusieurs années, le réseau OPALE regroupe les organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques suivants : (1) le Service de la langue française et le Conseil de la langue française et de politique linguistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; (2) la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ; (3) le Conseil supérieur de la langue française, l’Office québécois de la langue française et le Secrétariat à la politique linguistique du Québec ; et (4) la Délégation à la langue française de Suisse romande. Les auteurs des contributions réunies dans ce volume proviennent de diverses régions de la Francophonie (Belgique, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Québec, Suisse).

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Paul Rosine, Paulo… ou le parachèvement d’un artiste musicien.

Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.

— Par Manuel Césaire —

Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.

D’autres avant moi ont discouru et disserté.

D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.

Un génie martiniquais et universel.

Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.

C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.

Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.

De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.

Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles. 

Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.

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Le cinéma tunisien triomphe au Fespaco 2023

Le jeune réalisateur Youssef Chebbi a remporté l’Étalon d’or de Yennenga pour son film Ashkal [À Tropiques-Atrium à partir du 09/03/23]. Saluant une « rigueur extrême » et un « travail qui sort de l’ordinaire », la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha, a précisé que l’Etalon d’or avait été remis à Youssef Chebbi à l’unanimité. Dans ce polar qui se déroule dans les Jardins de Carthage à Tunis, un quartier abandonné après la chute du président Ben Ali en 2011, deux policiers mènent une enquête sur de mystérieuses immolations. « C’est une intrigue policière, mais en fait ça parle du peuple tunisien », a expliqué Dora Bouchoucha.

Sélectionné à la quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en France, Ashkal a également remporté l’Antigone d’or, la plus haute récompense du Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier (sud-est de la France) en 2022.

Le réalisateur tunisien devance deux femmes, la Burkinabè Apolline Traoré pour Sira qui reçoit l’Étalon d’argent, et la Kényane Angela Wamai pour Shimoni, récompensée de l’Étalon de bronze. Depuis sa création en 1969, aucune femme n’a remporté la récompense suprême de ce grand festival africain du cinéma.

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« Carnaval dans la République », un livre de Nika Yiyite

Présentation de « Carnaval dans la République« , une satire drôle et pertinente du système politique et électoral dans nos territoires. Mais aussi le récit palpitant d’une course au pouvoir.

Nika Yiyite a occupé des postes à responsabilités dans divers ministères, dont celui des Outre-mer, puis dans l’administration territoriale ultramarine. Curieuse des autres et de leur culture, Nika Yiyite a voyagé en Asie du sud-est, en Europe orientale et dans diverses républiques de l’ex-Union soviétique. C’est sa longue immersion dans « la France du large » qui lui donne envie d’écrire Carnaval dans la République, son premier roman

Ce roman oppose deux hommes politiques ambitieux, Béranger et Délhi qui rêvent d’occuper le fauteuil de Négus, – le vieux maire de Port-la-Rivière, la capitale de l’île-Volcan, – qui a décidé de quitter son poste.

C’est un brillant intellectuel, qui a écrit des ouvrages reconnus mondialement. Il a suffi qu’il décide de prendre sa retraite pour attiser la rivalité et provoquer le choc des ambitions entre Béranger et Délhi, deux hommes du même parti que Négus, qui s’appréciaient jusque-là et qui deviennent ennemis mortels parce qu’ils veulent tous deux s’emparer du poste du patriarche.

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Les premières dates de la « tournée Kassav’ hommage à Jacob Desvarieux » sont connues

Un hommage mondial va être rendu à Jacob Desvarieux le leader du groupe Kassav’ décédé le 30 juillet 2021 à l’âge de 65 ans. Des concerts seront organisés dans plusieurs pays. La première représentation musicale se déroulera au festival des arts de Sainte-Lucie. le 13 mai. Quatre dates sont déjà annoncées.

Tournée mise en place par la production AEG :

– Le 13 mai 2023, dans la caraîbe au festival de Sainte Lucie.
– Le 4 juin 2023 à 20h, Le théâtre antique d’Arles en France
– Le 5 juin 2023 les Nuits de Fourvière, festival estival, au cœur du Théâtre antique de Lyon (France)
– Le 11 août 2023 à Hoogstraten, ville et commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province d’Anvers.

Jacob Félix Desvarieux, né le 21 novembre 1955 à Paris (14e arrondissement) et mort le 30 juillet 2021 aux Abymes (Guadeloupe), est un chanteur, musicien, arrangeur et producteur français. Il est l’un des cofondateurs du groupe de musique Kassav’.

Biographie
Enfance et premiers pas dans la musique
Né le 21 novembre 1955 à Paris, sa mère l’emmène en Guadeloupe, après quelques mois.

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Tout en Doc : Papa Djab, la face cachée du masque

Mardi 14 février 2023 à 20h05 sur Martinique 1ère

En février, « Tout en doc » se met à l’heure du carnaval… Pour l’occasion Stéphanie Octavia vous propose de vous plonger dans l’histoire des diables rouges, avec le film du réalisateur martiniquais Christian Foret. Le titre : « Papa Djab : la face cachée du masque »

Ce personnage emblématique du carnaval martiniquais est très connu chez nous, mais il a tendance à disparaître au fil des années. C’est donc l’occasion de le figer dans les mémoires avec ce film, et de se demander où il est né.

La réponse à cette question nous emmènera forcément vers l’Afrique, mais aussi vers d’autres pays de la Caraïbe, où nous verrons qu’il existe des personnages similaires à notre diable rouge… Autant de pistes de réflexions sur l’identité, l’histoire et l’appartenance à une communauté.

Aux côtés de Malik Duranty, jeune sociologue et slameur, nous partons dans un voyage sur les traces du Papa Djab, personnage emblématique du carnaval Martiniquais, à l’aspect aussi effrayant que fascinant et à l’histoire mystérieuse.

D’où vient Papa Djab ?

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«La Flambeau», une émouvante création

Opéra de chambre de David Bontemps d’après Faubert Bolivar. Avec Suzanne Taffot, Paul Williamson, Catherine Daniel, Brandon Coleman, l’Orchestre classique de Montréal, Alain Trudel. Mise en scène : Mariah

Par Christophe Huss —

Musique

C’est dans une salle Pierre-Mercure bondée que l’Orchestre classique de Montréal a remporté l’un de ses plus grands succès avec la création de La Flambeau, opéra de chambre du compositeur montréalais d’origine haïtienne David Bontemps sur un livret inspiré par une pièce primée de Faubert Bolivar.

Haïti est partout dans La Flambeau : les élites corrompues qui se croient au-dessus de tout, mais aussi des croyances, des rites ancestraux, du vaudou, des danses, des rythmes.

L’œuvre de David Bontemps a un énorme avantage : elle fuit la prétention. Puisque le compositeur vise un « idéal tout simple : celui du respect d’autrui » il ne se cache pas derrière les paravents d’une fausse modernité. Son langage musical vise la compréhension de tous. Il puise donc dans deux vieilles recettes qui ont fait leurs preuves : les mélodies (admirable air de Mademoiselle au 3e tableau et superbe scène de Madame au 6e) et les leitmotivs, cellules thématiques efficaces, inlassablement répétées, parfois légèrement variées, liées au discours de Monsieur, aux visions de Madame ou aux aspirations de Mademoiselle.

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Denis Cogneau, économiste: «L’empire français n’a pas permis le développement des pays colonisés»

Dans un livre référence, le chercheur Denis Cogneau démonte certaines idées reçues sur l’héritage économique de la colonisation française. Il affirme que l’empire constitué en Afrique et en Asie a relativement peu coûté à la France, que les ressources engrangées n’ont que peu profité aux pays colonisés, et que la page de la Françafrique n’est pas totalement refermée. Entretien.

RFI : Pourquoi avez-vous choisi ce titre : « Un empire bon marché » ? 

Denis Cogneau : L’empire a été bon marché, déjà, pour le contribuable français métropolitain. Les États coloniaux militaro-policiers construits à la fin du XIXe et au début du XXe siècle en Afrique du Nord, en Afrique subsaharienne et en Indochine étaient très efficaces pour prélever la ressource fiscale, faire fonctionner ces États sans réclamer une subvention ou des transferts très importants de la métropole. 

À qui ça a rapporté ? 

Ni les capitaux publics ni les capitaux privés n’ont ruisselé vers les colonies. Ces espaces coloniaux étaient pauvres, et au départ assez déconnectés du commerce international. On les a fait rentrer de force dans le marché mondial.

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Le palmarès complet de la 50e édition du Festival d’Angoulême

Fauve d’or prix du meilleur album : La Couleur des choses (Çà et là), de Martin Panchaud.

Simon, un jeune Anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l’objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, qui le recrutent pour toutes sortes de corvées. Un jour qu’il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu… Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d’une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l’éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.

La Couleur des choses bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleur.

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« Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn 1888. Un échange de paroles à Saint-Pierre de la Martinique » , texte Ina Césaire, mise en lecture Yna Boulangé

Vendredi 27 janvier / 19h / Médiathèque du Saint-Esprit

“Sé bèf douvan ki bwè dlo klè !”

Monsieur Hearn avait déjà sorti son petit cahier noir. Cette fois-ci, j’osai lui demander la raison de ce que je considérais comme une indiscrétion.
“La curiosité est mon métier, Cyrilia. J’ai dans l’idée que la phrase que vous venez de prononcer est un proverbe de chez vous, domaine qui me passionne… Quel est son sens ?”
“ C’est le boeuf qui est arrivé le premier qui a droit à l’eau la plus claire” signifie que, contrairement à ce que vous venez d’affirmer, les mieux placés sont toujours lesprivilégiés !”

[…]

– Quelle chaleur, ma fille ! On se croirait en plein carême et je meurs de soif !
– Voilà que je manque à tous mes devoirs ! Tu prendras bien un peu de café ou d’eau de coco ?
– N’aurais-tu pas plutôt une petite goutte de shrubb * ?
– Du shrubb, au beau milieu de la matinée ?
– Il est certes un peu tôt, mais tu sais bien que c’est mon péché mignon !

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Inégalités hommes-femmes : quelles conséquences avec la réforme des retraites ?

Avec un écart de 24 % entre la retraite moyenne d’une femme et celle d’un homme, l’inégalité est claire à l’heure actuelle. Et elle pourrait empirer avec la réforme des retraites à venir.

Allemagne, 1889. Avec la mise en place des premières retraites obligatoires alimentées par les cotisations des employeurs et des salariés, les règles sont débattues. Confortablement installé dans son fauteuil, le chancelier Otto Von Bismarck, aurait demandé à son conseiller : « à quel âge faut-il fixer l’âge de la retraite pour qu’on n’ait jamais à la verser ? » ; « à 65 ans », lui aurait-on répondu.

France 1910. La loi sur les retraites ouvrières et paysannes est contestée. Sur les murs des usines, des affiches de la CGT sont collées. On pouvait lire : « en somme, camarade, si tu n’es pas crevé avant les 65 ans d’ici l’année 1950 ; tu auras 27 centimes et demi à manger par jour. Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les morts ! ».

France 2023. Le gouvernement du président de la République Emmanuel Macron affirme sa volonté de reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ou 65 ans.

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Le dernier film du cinéaste iranien emprisonné Jafar Panahi à l’affiche en Martinique

Le film Aucun ours (No Bears), de Jafar Panahi, prendra l’affiche vendredi [en Martinique] alors que le cinéaste iranien est emprisonné dans son pays natal depuis le mois de juillet 2022. En réalisant cette œuvre, il a défié une cinquième fois une interdiction, imposée par le gouvernement, de faire des films pour une période de 20 ans.

Au mois de juillet, Jafar Panahi s’est rendu dans le bureau du procureur de Téhéran pour se renseigner sur le dossier de Mohammad Rasoulof, un autre cinéaste iranien arrêté pour troubles à l’ordre public. Les autorités en ont profité pour l’arrêter et l’emprisonner lui aussi, en se basant sur une condamnation datant de 2010.

Condamné pour propagande contre le régime, il avait écopé à l’époque d’une peine de 6 ans de prison assortie d’une interdiction de réaliser ou d’écrire des films, de voyager ou de s’exprimer dans les médias pour une période de 20 ans. Il continuait cependant à travailler et à vivre en Iran alors qu’il était en liberté conditionnelle.

Les œuvres de Jafar Panahi sont des exemples manifestes de résistance artistique et reflètent clandestinement les mécaniques de la société iranienne.

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De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

Quid de l’histoire méconnue de la plus grande civilisation de tous les temps qui était noire , et qui ait jamais existé sur terre ?

Disons le sans détour, il s’agit à l’attention des profanes du royaume nubien des pharaons noirs d’Abyssinie. Selon les récits de Platon, le berceau de la civilisation pourrait ne pas être la Grèce, mais plutôt l’abyssinie .

L’abyssinie serait une très ancienne civilisation perdue qui se situait au-delà des frontières actuelles de l’Égypte , du Soudan ,  et surtout de l’ Éthiopie .

Dans les anciennes écritures, on décrit les habitants de l’abyssinie comme étant des grands savants qui avaient énormément de connaissances et de compétences technologiques. 

On raconte que les pharaons noirs qui régnaient à leur époque sur l’abyssinie maîtrisèrent la nature à un  degré jamais atteint par l’homme. Selon certains archéologues, ces mystérieux pharaons noirs maîtrisèrent l’énergie infinie , et seraient à l’origine des sources du judaisme et du christianisme avec notamment les  juifs noirs ( les fallachas) qui n’étaient autres que la première des 13 tribus d’Israël .

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