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Covid-19 en Guadeloupe : l’herbe à pic est-elle un vrai remède contre le virus ?

Un laboratoire guadeloupéen, qui commercialise déjà le Virapic, dit avoir trouvé dans une plante médicinale de quoi contrer les virus, et notamment le Covid-19. Toutefois, des études cliniques doivent encore le confirmer

— Par Aubin Laratte —

« Je ne sais pas si vous réalisez ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui. C’est un moment historique pour la Guadeloupe. » Quand il prononce ces mots, le jeudi 11 février, le docteur Henri Joseph vient de faire sensation, quelques minutes plus tôt, sous le toit du conseil régional de Guadeloupe, à l’occasion d’un forum autour de la santé. Son annonce ? Il aurait trouvé dans l’herbe à pic – une plante qui pousse aux Antilles et dans d’autres régions du monde – le remède contre les virus et notamment contre le Covid-19.

Qu’est-ce que l’herbe à pic ?

Sur l’île, on connaît bien cette plante qui peut monter jusqu’à plusieurs mètres de hauteur et se ramasse sur les chemins ou au bord des routes. Le département français n’en a pas le monopole : elle pousse dans toutes les Caraïbes et en Amérique centrale.

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Pourquoi faut-il se faire vacciner contre la Covid-19 ?

Des médecins, des scientifiques, des professionnels de la santé des Antilles et de la Guyane lancent un appel à la vaccination

Nous, médecins, scientifiques, professionnels de la santé, nous appelons nos populations à nous protéger collectivement contre la Covid-19 en se faisant vacciner dès lors que les différents vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament (EMA) sont proposés et disponibles sur nos territoires.

Les derniers sondages réalisés suggèrent que seulement 56% des Français sont prêts à se faire vacciner. Cette défiance élevée est aussi retrouvée dans les populations de Guadeloupe, Martinique ou Guyane. Les raisons principalement avancées sont le doute concernant l’efficacité d’un vaccin pour lequel nous n’aurions pas suffisamment de recul (63%) et la crainte d’effets indésirables de la vaccination (46%). Si le questionnement de nos concitoyens est légitime, leurs doutes sont amplifiés de manière démesurée par un foisonnement de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux.

Nous considérons que les bénéfices de la vaccination doivent être mesurés à l’aune des risques que fait peser la Covid-19 sur nos populations vieillissantes (25% de plus de 60 ans) et touchées par des taux de comorbidités beaucoup plus élevés que la moyenne nationale (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, drépanocytose, surpoids et obésité).

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Pourquoi les moustiques vont de plus en plus nous piquer

Un nombre croissant d’espèces de moustiques pourrait attaquer l’être humain, explique « The Guardian ». Parmi les facteurs déterminants : l’urbanisation.

Ils sont la terreur de l’été. La menace que vous cherchez à éviter tous les jours. En France, 65 espèces de moustiques sont recensées, dont le plus célèbre, l’aedes albopictus (le moustique-tigre), fait l’objet d’une campagne de sensibilisation de l’Anses. Mais la majorité ne sont pas une menace. Une situation qui pourrait toutefois être amenée à évoluer, explique The GuardianEn effet, certains facteurs favoriseraient l’évolution des moustiques, plus prompts à chercher à se nourrir sur l’homme et pas sur les animaux.

L’étude, publiée dans Current Biology, s’intéresse justement au fameux moustique-tigre. Présent dans cent pays sur les cinq continents, l’insecte originaire d’Asie du Sud-Est fait partie des espèces les plus invasives au monde. Les chercheurs ont collecté des œufs de moustique-tigre sur 27 sites d’Afrique subsaharienne. Leur analyse a permis de découvrir des variations inconnues jusque-là. Les moustiques vivant dans des zones plus densément peuplées ou dont le climat est plus sec étaient plus enclins à attaquer l’homme que les animaux.

Lire aussi Écraser les moustiques fait-il de vous un tueur sanguinaire ?

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Christiane Taubira : « En Guyane, les services publics ne sont pas à la hauteur de l’égalité républicaine »

— Tribune de Christiane Taubira, ancienne ministre de la justice —

L’ancienne ministre de la justice attend des autorités plus que des mots, pour remédier à « trente ans d’incurie en politique de santé publique ».

Tribune. « C’est la rouille sur le rasoir qui menace votre gorge. Une insulte superflue », écrivait l’Américaine Maya Angelou [1928-2014] dans The Heart of a Woman, en 1981 (‎Random House, traduit aux éditions le Livre de poche en 2009 : Tant que je serai noire).

Les mots ne sont pas agressifs en soi, ils ont même une tonalité réfléchie. Ailleurs, et pas plus loin que dans le pays voisin [au Brésil], on meurt bien davantage qu’en Guyane. Ce qui est vrai. Cela change-t-il quelque chose à la douleur des familles qui ont perdu un proche, un seul, juste un, mais quelqu’un qu’elles aiment ? Cela change-t-il quelque chose à la stupeur et l’inquiétude de ces personnes qui découvrent qu’on a « évacué sanitaire », sans doute pour son bien, certainement pour sa chance, l’un ou l’une des leurs, sans les prévenir ?

Un petit air de fiction

Cela change-t-il quelque chose à l’anxiété de celles et ceux qui ont côtoyé une personne admise en réanimation sans que, les jours suivant les jours, personne ne les contacte pour des nouvelles, des recommandations ou des consignes ?

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À Mayotte, la difficile aide aux « invisibles », démunis face au Covid-19

À Mayotte, la difficile aide aux « invisibles », démunis face au Covid-19 Pour faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Mayotte, plusieurs associations se sont mobilisées pour apporter de l’aide aux habitants les plus démunis de ce département français situé à 8 000 kilomètres de la métropole, et où un confinement impossible a accru les difficulté sociales. 

Avec l’Île-de-France et la Guyane, Mayotte fait partie des départements français classés en orange sur la nouvelle carte du déconfinement présentée jeudi 28 mai par le gouvernement. Selon le Premier ministre Edouard Philippe, dans ces départements le déconfinement sera « un peu plus prudent que dans le reste du territoire », car le « virus y circule un peu plus qu’ailleurs ». Pour faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Mayotte, plusieurs associations se sont mobilisées pour apporter de l’aide aux habitants les plus démunis de ce département français situé à 8 000 kilomètres de la métropole, et où un confinement impossible a accru les difficulté sociales. 

La situation dans le 101e département français, où plus de 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté, avait déjà fait l’objet d’inquiétudes.

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« Mayotte peut et doit être déconfinée en même temps que la métropole » selon Mansour Kamardine, député de Mayotte

— Propos recueillis par Célia Cuordifede —

L’île de l’Océan Indien va devoir rester confinée plus longtemps que prévu, pour endiguer l’épidémie de Covid-19. Pour le député de Mayotte, Mansour Kamardine (LR), il est nécessaire d’entamer un déconfinement strict avec une distribution de masques gratuits, compte tenu de la difficulté de nombreux habitants à rester confinés. Entretien.

Sur la carte du déconfinement, Mayotte est le seul territoire d’Outre mer classé rouge. Les 280.000 mahaorais devront donc patienter au-delà du 11 mai avant d’être déconfinés. ”La prolongation du confinement est l’unique manière d’éviter la saturation d’un système hospitalier déjà très sollicité par l’épidémie de dengue”, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe devant les sénateurs, ce lundi 4 mai. Jusqu’ici, l’île de l’Océan Indien a recensé 854 cas, dont 10 décès. 47 personnes sont actuellement prises en charge dans le service de réanimation du centre hospitalier de Mamoudzou.

Mais pour le député de Mayotte, Mansour Kamardine (LR), le gouvernement ”doit prendre en compte les réalités du terrain, où le confinement est pour une grande majorité de la population très compliqué à respecter du fait de la pauvreté, de la promiscuité ainsi que du manque d’accès à l’eau courante”.

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Coronavirus : en Guadeloupe, la double peine des communes privées d’eau potable

Dans un archipel au système de santé déjà affaibli, plusieurs communes sont régulièrement privées d’eau, parfois plusieurs jours d’affilée.

— Par Olivier Lancien —

Le coronavirus en outre-mer (6/6). La Guadeloupe espère pouvoir sortir du confinement le 11 mai. Les services de l’Etat et l’Agence régionale de santé (ARS) le martèlent tous les jours : si le nombre d’hospitalisations flambe, pas question d’envisager le premier palier d’un retour à la normale dans l’archipel. Au dernier point épidémiologique en milieu hospitalier, dimanche 3 mai, 152 personnes avaient été prises en charge depuis le début de l’épidémie, auxquelles s’ajoutent 38 à Saint-Martin et 6 à Saint-Barthélemy. Sur la dernière semaine, un seul patient, en détresse respiratoire, a été admis au centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe. Une lueur d’espoir.

Malgré tout, le virus continue à circuler dans l’île, comme le souligne le dernier point hebdomadaire de Santé publique France. Le directeur du CHU de la Guadeloupe, Gérard Cotellon, s’est félicité de la réponse mise en place pour lutter contre l’épidémie. Le système de santé est monté en puissance avec l’activation du plan blanc élargi, qui prévoit la collaboration de tous les établissements hospitaliers de l’archipel, publics et privés.

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« À ciel ouvert » d’ Antoine Maxime

2020 Mai 2 Tout à l’envers ou à l’endroit !

Cette période du Corona : tourne notre tête à l’envers ou à l’endroit on ne sait !

Les cloches des églises, comme dans les pays musulmans les appels à la prière : résonnent mais les lieux de culte sont vides. Les cloches qui devraient rassembler, faire venir du monde, dit aux pratiquants se font juste entendre parla population: c’est l’heure ! Mais restez chez vous ! Et les responsables religieux demandent d’être en communion, sans être rassemblés ; de célébrer leur culte mais à domicile, qu’il s’agisse d’un vendredi, d’un samedi ou d’un dimanche ! Tout le monde au même niveau !

On peut alors se questionner : de quel droit ce virus se permet de bousculer des obligations que chacun considère comme sacrées ! L’essentiel est-ce le jour, la nuit, le lieu, le culte ?

En vous disant cela, me vient un passage de l’Evangile de Jean : où Jésus rencontrant une femme de Samarie auprès d’un puits (lieu symbolique)lui dit : «  Tu sais, les vrais adorateurs le font en esprit et en vérité ; ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem… » Il y a de quoi méditer non ?

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 Infléchir au plus vite la politique de protection

* Lettre ouverte à Mr le Préfet et Mr le DGARS (État) ; Mr le Président du CE de la CTM ; Mr le Président de l’Association des maires (collectivités)

— Par Christian Ursulet, directeur général honoraire de l’ARS —

Afin de gagner du temps dans cette situation de crise épidémique, je m’adresse à vous par ce moyen* afin d’apporter, si possible, une modeste contribution à notre lutte dont je n’ignore aucune des difficultés dans le contexte martiniquais. Je me réfère pour me permettre cette démarche à 10 ans de gestion de crises multiples (cyclone Dean, H1N1, séisme, Haïti, dengue et chikungunya, volet sanitaire de 2009 etc.).
Les conditions de succès dans la gestion de crises importantes que nous avons apprises d’expérience, les préfets successifs et moi-même sont :
1) Le pilotage coordonné au niveau préfecture-État des principaux décideurs (préfet, DGARS, CTM, Association des maires), s’appuyant sur un COPIL (comité de pilotage) technique quasi quotidien ;
2) La mise en place dès le départ d’un Comité scientifique indépendant des autorités politico-administratives ;
3) L’anticipation des mesures incontournables à prendre au vu des données épidémiologiques par tous les moyens possibles ;
4) L’autonomie dans la résolution des difficultés spécifiques à notre situation, quand bien même la solidarité nationale serait essentielle ;
5) L’implication totale et coordonnée des équipes de terrain des administrations d’État compétentes, des municipalités et des professionnels de santé ;
6) La communication quotidienne, transparente et sincère, mettant à disposition de la population toutes les informations disponibles, y compris les erreurs, les incertitudes ou les carences en tout genre, destinée plus à indiquer les actions en cours et le chemin suivi qu’à rassurer coûte que coûte en sacrifiant parfois bon sens et intelligence.

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« Les gens ont honte » : à Mayotte, la stigmatisation des malades du coronavirus conduit la population à cacher la maladie

 — Par Farida Nouar —

Sur l’archipel, 354 cas de Covid-19 sont recensés, mais les soignants remarquent que beaucoup de malades cachent la maladie par honte et de peur d’être mis à l’écart.

La préfecture de Mayotte demande de « cesser de stigmatiser les malades du Covid-19 » sur le territoire. Les personnes touchées par le virus sont mises à l’écart, ajoute la préfecture dans un communiqué. Conséquence : les malades hésitent à consulter de peur de subir le même sort, avec le risque d’accroître la propagation du virus sur l’archipel qui compte aujourd’hui 354 cas confirmés de Covid-19

Coronavirus : les dernières informations sur l’épidémie dans notre direct.

D’autres malades demandent aux soignants d’être discrets quand ils se rendent à leur domicile. « Certaines familles nous disent : ‘Il ne faut pas qu’on divulgue que la grand-mère ou le grand-père est touché’. Parce qu’il va être confiné et les voisins vont découvrir qu’il a le coronavirus. Les gens ont honte », relate Saindou Allaoui, le représentant du Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux à Mayotte. Les conséquences sont « dramatiques car si on ne soigne pas les patients, ils peuvent en mourir », insiste l’infirmier.

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« Entre attraper le Covid et mourir de faim, le choix est vite fait » : en Outre-mer, la population démunie face au coronavirus

Par Célia Cuordifede —

Dans les départements d’Outre-mer, le nombre de patients atteints du Covid-19 semble stagner. Néanmoins, l’inquiétude de voir un pic épidémique arriver est omniprésente dans ces territoires encore moins bien dotés que les hôpitaux métropolitains.

« Un mois« . Le 31 mars, interrogée sur la chaîne de télévision La Première, la ministre des Outre-mer Annick Girardin tenait à souligner le temps de retard de l’épidémie de coronavirus entre la métropole et les territoires ultra-marins. « Ce mois d’avance on l’a gardé encore aujourd’hui« , déclarait-elle, insistant : ”Il n’y a pas d’impréparation”. Le lendemain, auditionné par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’état d’urgence sanitaire, le Premier ministre Édouard Philippe reconnaissait toutefois la ”fragilité plus grande des territoires ultramarins sur les questions sanitaires”. Dans ces territoires où les hôpitaux sont encore bien moins dotés qu’en métropole, et où le transfert de patients vers d’autres régions s’avère compliqué du fait de l’insularité, l’inquiétude monte quant à une possible flambée des cas de patients Covid positifs.

Moins touchés par l’épidémie, avec 980 cas et 15 décès pour 2,8 millions d’habitants, les territoires ultramarins sont néanmoins confinés depuis trois semaines.

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Coronavirus: confinée, la Guyane risque une crise sociale

Le département d’Outre-mer, habituellement confronté à une situation sociale précaire, doit supporter les conséquences du confinement, au niveau tant économique que social.

« On en est qu’au début, on sent de l’inquiétude, de l’interrogation, un certain désespoir. Ce qui va amener au bout d’un moment à une situation compliquée. Ça ne peut que dégénérer si rien n’est fait massivement et de façon durable. » Benoit Renollet, directeur territorial de la Croix-Rouge, ne cache pas sa préoccupation, alors que la Guyane entre – comme la France métropolitaine – dans sa quatrième semaine de confinement.

Avec 72 cas de Covid-19 officiellement recensés au 6 avril, la Guyane vient de passer en phase 2 de l’épidémie. L’Agence régionale de santé (ARS) admet que le virus « circule » et qu’il ne s’agit plus uniquement de cas importés ou secondaires. Mais même si la pandémie provoque son lot d’inquiétudes, de défiance et de rumeurs apocalyptiques, c’est aussi le confinement qui pourrait avoir des conséquences durables sur la vie du territoire.

En effet, dans ce département largement couvert par la forêt amazonienne, nombreux sont les habitants qui vivent au jour le jour.

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Regards sur la Martinique en temps de confinement

Covid-19, révélateur de notre dépendance : la Banque Postale assiégée

D’ordinaire, les 50% de Martiniquais qui vivent plus ou moins correctement ne remarquent pas les autres 50% qui survivent dans une terrible précarité.

Le confinement suite au Covid-19 a soudainement mis en lumière ces derniers. En effet, ils ont littéralement assiégé depuis ce matin les Banques Postales afin de « toucher la CAF », cette somme plus que modique sans laquelle ils ne pourraient ni manger ni payer l’eau et l’électricité ni envoyer leurs enfants à l’école. Ne respectant évidemment pas les fameux gestes barrière dont on nous rebat les oreilles dans les médias et ne portant pas de masques, mêmes artisanaux. Mais pouvaient-ils faire autrement ? NON ! Il y avait bien sûr des vigiles devant chaque agence mais s’il avait fallu respecter la distance de protection d’un mètre, les files se seraient étendues sur des kilomètres et lesdites agences auraient dû rester ouvertes jusqu’à minuit.

Comment en sommes-nous en arrivés là ? Pourquoi les espoirs mis dans la loi de Départementalisation/Assimilation de 1946 se sont-ils révélés vains ? Pourquoi ni la Droite ni les Autonomistes ni les Indépendantistes qui, tout à tour, ont été au pouvoir n’ont-ils jamais réussi à combler ce fossé qui divise la société martiniquaise en deux et qui est gros de violences futures ?

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Comment naissent les grandes épidémies

Par Professeur Didier Sicard —

La pandémie de Covid-19 n’est pas la première à trouver son origine dans la transmission d’un virus de l’animal à l’homme. En favorisant une meilleure connaissance de cette chaîne de transmission, la recherche scientifique pourrait contribuer à prévenir de telles catastrophes. Alors que nous sommes confrontés à une pandémie mondiale terrifiante, comment expliquer qu’on laisse la recherche du point de départ de celle-ci à l’arrière-plan ? Cet oubli pourrait donner le sentiment que cette origine est anecdotique, alors qu’il en va de notre survie. De façon étrange, la recherche scientifique s’est polarisée de façon quasi exclusive toutes ces dernières années sur la biologie moléculaire, les médicaments et les vaccins, laissant dans l’ombre avec une forme d’indifférence la recherche sur les facteurs de transmission des maladies infectieuses de l’animal à l’homme. Or toutes les crises sanitaires de nature infectieuse ont peu ou prou pour origine un vecteur animal qui sert de réservoir ou d’hôte intermédiaire. Tant que ce réservoir est enclos ou marginal, tant que les hommes n’ont pas de contacts directs avec lui, la transmission reste rare, voire inexistante.

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Lettre ouverte au Président de la République

Fort-de-France, le 30 mars 2020

Monsieur le chef de l’État,
Face aux perspectives désastreuses de l’évolution du coronavirus ; Face à l’insuffisance structurelle des dispositifs médicaux dans notre pays ;
Face à nos particularités sanitaires et médicales particulièrement aggravées par le scandale du chlordécone ; la forte prévalence du diabète, de l’hypertension artérielle, des cancers du sein et de la prostate, du nombre de trait drépanocytaires, des épidémies saisonnières de la dengue, du zika ou du chikungunya…;
Face aux prévisions épidémiologiques qui s’inscrivent dans des perspectives très graves : 180 000 contaminés, 10 000 formes graves, 2 500 décès… ;
Face aux limites de nos moyens logistiques et matériels de soins et de protection qui démontrent notre incapacité à faire face une telle accélération de l’épidémie (courbe ascendante et exponentielle du nombre des malades à l’instar de la France hexagonale, avec un nombre de cas attestés qui double presque tous les trois jours) ;
Face à l’évidence d’une catastrophe dont l’ampleur se confirme ;
Nous, Parlementaires de la Martinique,
Soutenons sans réserve les initiatives des chercheurs et médecins du collectif « Initiative Citoyenne Chercheurs et Médecins MARTINIQUE COVID-19 » et de tous nos professionnels de santé qui militent pour « un étalement de la courbe » des malades afin de mieux en maîtriser les conséquences.

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Fermez service, entreprise non essentiels et confinez vous chez vous!

  — Communique de presse de l’A3C —

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe a dernièrement rappelé que la seule chose à faire, face à la pandémie du coronavirus en Martinique, était de rester chez soi et de se confiner, le plus grand nombre possible, c’est-à-dire tout ceux qui ne sont pas nécessaires à la santé et au fonctionnement élémentaire d’une vie sociale et économique ramenée à sa plus simple expression.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation mondiale, et encore plus en Martinique, est gravissime.

  1. Il est de plus en plus évident que la préoccupation première est le confinement du plus grand nombre pour ralentir la progression de la maladie. Tous les experts savent pertinemment que personne ne sait quand finira la pandémie, mais tous savent qu’elle ne sera finie ni en juin ni en juillet 2020 et que nous connaîtrons sans doute de nombreuses rechutes. Par ailleurs, ralentir la progression de la maladie n’est pas l’éteindre. Personne ne sait comment l’éteindre. Tout ce que l’on sait avec certitude est que la maladie progresse à toute vitesse, et qu’elle touche tout le monde.

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Le prix « Fetkann! Maryse-Condé » pour « Nuit d’épine » de Christiane Taubira

Le prix littéraire « Fetkann! Maryse-Condé » récompense depuis seize éditions la création littéraire des pays du sud. Créé par José Pentoscrope, Président du CIFORDOM, il intervient dans le cadre de l’application de la loi Taubira du 10 mai 2001 qui reconnaît la Traite négrière et l’Esclavage comme crimes contre l’Humanité. Texte de loi Il met l’accent sur les principes républicains « Liberté, Égalité, Fraternité » et favorise le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière. Ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Son président, José Pentoscrope, a remis ce jeudi 21 novembre au café de Flore, à Paris, les quatre prix récompensant la mémoire, la recherche, la jeunesse et la poésie. Sans surprise, le prix de la mémoire a été attribué à l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira pour son ouvrage « Nuit d’épine » aux éditions Plon, qui a manqué de peu le grand prix du roman de l’académie française.

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Et si c’était la solution pour couper l’envie aux moustiques de vous piquer ?

Le moustique est l’ennemi public numéro un de la saison estivale. C’est aussi l’animal qui tue le plus de personnes dans le monde, en transmettant des maladies comme le paludisme. Mais comment échapper aux piqûres de moustiques ? Des chercheurs italiens se sont penchés sur la manière de lui couper l’appétit. Selon eux, il suffirait de lui fournir une repas sucré pour réfréner son envie de piquer.

« Bzzz… » De jour comme de nuit, l’entendre rôder est absolument horripilant. En plus, le moustique est l’animal le plus dangereux de la planète : il est porteur de maladies qui font des ravages (paludisme, dengue, virus Zika, chikungunya) et, durant la saison estivale, il est sans conteste l’ennemi public n° 1. Les scientifiques du monde entier sont toujours en quête d’une solution pour l’empêcher de nous piquer. Et des chercheurs italiens viennent de découvrir une piste intéressante.

Dans une étude publiée le 9 mai dans la revue PLOS Biology, ces scientifiques de l’Université de Milan affirment que l’envie de piquer des moustiques serait refrénée après un repas sucré. Un gène serait à l’origine de ce comportement et le contrôler pourrait être une partie de la solution.

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Réchauffement climatique, où en est-on ?

— Par Florent Grabin, pour l’association écologique P.U.M.A. —

Nous avons relevé dans la revue FUTURA PLANETE que selon Météo France, la température moyenne enregistrée en France en 2018 est de 13,9 °C, un record absolu pour notre pays. Au niveau mondial, la situation ne semble pas bien meilleure. Le Copernicus Climate Change Service (le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne) annonce en effet une température moyenne sur l’année de 14,7 °C. C’est seulement 0,2 °C de moins qu’en 2016, l’année la plus chaude jamais enregistrée. C’est aussi plus de 0,4 °C de plus que la moyenne sur la période 1981-2010. Cela place 2018 en 4e position au palmarès des années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde.

Concernant la Martinique où en est-on ? Nous sommes en attente des chiffres.

Les conséquences d’un réchauffement climatique pour la planète.

Plusieurs conséquences possibles qui font l’objet d’un consensus scientifique, certaines ont déjà pu être observées, dont la fonte des glaces de la banquise arctique qui a enregistré des fontes record en 2016.

Cette fonte des glaces entraînera aussi l’élévation du niveau des océans, ce qui inondera les zones de très faibles altitudes et modifiera la géographie côtière.

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Colloque international sur la démoustication

Du 5 au 7 décembre 2018 

La Collectivité Territoriale de Martinique organise un colloque international sur la démoustication à Fort-de-France.Un évènement de haut niveau scientifique
La région des Caraïbes a été affectée ces dernières années par des épidémies de dengue, de chikungunya et de Zika dont l’impact a été considérable dans les domaines de la santé publique et de l’économie de nos différents pays.

Les menaces de nouvelles épidémies demeurent lourdes et nous obligent à renforcer notre coopération afin d’anticiper les crises qui pourront survenir et de mieux y faire face collectivement.

C’est pourquoi le colloque international sur la démoustication, organisé en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la Martinique, portera sur le thème de « La lutte contre les moustiques et autres insectes d’intérêt médical : enjeux environnementaux, sanitaires et économiques ».

Cet événement de haut niveau scientifique dressera un état des lieux de ce qui se fait dans la Caraïbe et dans le monde, sur les méthodes alternatives et sur les perspectives de contrôle des moustiques. Durant trois jours, ce seront ainsi quelques-uns des plus grands spécialistes mondiaux de la démoustication opérationnelle ou « de laboratoire » qui viendront faire part de leur expérience et la confronter à celle de Martinique.

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Moustiques tigres, pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux, partout

Un colloque international sur la démoustication est programmé en Martinique du 5 au au 7 décembre, pour la lutte contre les moustiques et autres insectes, avec la participation de spécialistes et de scientifiques de la Caraïbe.

La dengue refait surface dans la Caraïbe avec déjà un cas suspect en Martinique.

Les moustiques tigres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus partout surtout en milieu urbain. Qu’est-il fait et que faire contre sa prolifération ?

C’est le nombre de départements où les moustiques constituent une menace pour la santé de la population… cet hiver! – arrêté du 26 novembre 2018 modifiant l’arrêté du 26 août 2008 fixant la liste des départements où les moustiques constituent une menace pour la santé de la population.

Pas de panique ! Des mesures de prévention ont été prises par les autorités pour éviter Chikungunya, Dengue et Zika suivies de recommandations que nous listons en encadré.

Le ministère de la santé vient d’ailleurs de publier en annexe de la carte de France ci-dessus les moyens de lutte contre le moustique tigre et des informations utiles pour le grand public.

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Des nuées de moustiques lâchés dans la nature

— Par Alexandra Bourcier. —

La société de biotechnologie Oxitec va construire une immense installation au Royaume-Uni. Son but : produire chaque semaine un milliard de moustiques « sans danger » pour lutter contre le moustique Aedes aegypi, vecteur principal du virus Zika, du chikungunya, de la dengue et de la fièvre jaune.

Chaque année, dans le monde, environ un million de personnes décèdent, après avoir été piquées par un moustique. Les moustiques Anophèle, vecteurs du paludisme, sont les plus redoutés. Mais les moustiques appartenant au genre Aedes ne sont pas en reste : ils sont le principal vecteur de la fièvre jaune, de la dengue, du virus Zika et du chikungunya…

Seules les femelles piquent. On estime les Aedes responsables de 52 000 morts chaque année. Si le moustique tigre (Aedes albopictus) est devenu célèbre en raison de l’épidémie de chikungunya, l’espèce Aedes aegypi est particulièrement étudiée par les scientifiques. Car les chiffres pourraient devenir exponentiels, tant cette espèce est invasive : ses œufs peuvent éclore en 24 heures et les individus atteignent la taille adulte en 7 à 12 jours.

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OX513A, le moustique OGM qui doit éradiquer l’Aedes Aegypti

— par RFI —

Pour lutter contre le moustique Aedes Aegypti, qui transmet des fièvres parfois mortelles, l’institut néerlandais de santé publique vient d’autoriser le lâcher de 15 millions de moustiques génétiquement modifiés sur l’île de Saba, aux Antilles néerlandaises.

Pour remplacer les insecticides, peu efficaces et dangereux pour la santé, l’entreprise britannique Oxitec, proche du géant de l’agrochimie Syngenta, a développé un moustique génétiquement modifié. Son nom : OX513A.

L’idée est de changer le patrimoine génétique de moustiques tigres mâles pour qu’ils transmettent à leurs descendants un gène qui les tue avant la reproduction. La modification génétique rend le moustique dépendant d’un antibiotique, la tétracycline, sans lequel il meurt. Les moustiques mâles modifiés, qui ne piquent pas, sont lâchés dans la nature où ils vont s’accoupler avec des femelles sauvages. Les petits, privés de l’antibiotique, ne survivront pas et l’espèce pourrait s’éteindre peu à peu.

Cette technique a déjà été employée, notamment au Brésil. La Malaisie, qui avait donné le feu vert pour un essai en 2010 afin d’endiguer une épidémie de dengue, a finalement renoncé à utiliser une méthode estimée coûteuse et peu efficace.

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Que penser et que faire quand les inégalités s’accentuent fortement aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

pauvres_gwadaAprès le demi-siècle de rattrapage économique et social qu’a connu la zone Antilles des années 1960 aux années 2000, nos régions de Martinique et Guadeloupe connaissent aujourd’hui des difficultés économiques inédites, dans un contexte hexagonal Français dépressif et un environnement mondial toujours plus incertain, caractérisé par un ralentissement de la croissance, y compris dans les pays émergents.

Loin des images paradisiaques que les publicitaires nous renvoient de l’outre-mer, la situation de pauvreté dans les Dom est particulièrement aiguë, à tel point que les inégalités y atteignent des niveaux plus élevés qu’on ne peut l’imaginer.L’INSEE signale un accroissement des inégalités entre 2001 et 2016 dans des proportions plus importantes que dans l’hexagone,alors que ces inégalités avaient eu tendance à se résorber au cours de la période précédente allant de 1995 à 2001. Les villes réunionnaises et martiniquaises occupent 17 des 20 premières places du classement des communes les plus inégalitaires de France. A la Réunion, un ménage sur 10 ne perçoit aucun revenu avant de toucher les minimas sociaux.Les transferts sociaux et les impôts directs contribuent à diminuer les inégalités des revenus aux Antilles-Guyane.

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Brésil: des moustiques mutants pour vaincre Zika en copulant

–Par AFP —
zikaPiracicaba (Brésil) – Une ville du Brésil s’est lancée dans la production industrielle d’une arme d’éradication massive du virus Zika: des moustiques mutants assoiffés de sexe qui exterminent en copulant.

A Piracicaba, à 140 km de Sao Paulo, des légions de moustiques mâles transgéniques sont produites à la cadence infernale de 60 millions de larves par semaine dans une usine implantée récemment par la compagnie anglaise Oxitec.

Une fois lâchés dans la nature ils auront une mission simple: se livrer à de frénétiques orgies sexuelles avec les femelles ordinaires de leur espèce Aedes aegypti.

Ce sont elles qui transmettent aux humains le virus Zika, responsable de graves malformations congénitales de bébés, mais aussi les virus tropicaux de la dengue et du chikungunya.

La progéniture issue de ces accouplements naîtra porteuse d’une maladie qui la tuera rapidement avant qu’elle n’ait pu se reproduire à son tour.

Quant aux mâles transgéniques, ils sont eux programmés génétiquement pour périr peu après leurs accouplements.

Cette méthode a fait l’objet de cinq tests expérimentaux entre 2011 et 2014, dans l’Etat de Bahia (nord-est du Brésil), au Panama et aux îles Caïman.

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