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Covid 19 et magnanimité d’un grand patron !

— Par Max Dorleans ( GRS)

Comme quelques grands patrons hier empressés subitement, devant la crise des gilets jaunes, de payer davantage d’impôts, Hayot à l’image du groupe L’Oréal en France mobilisant une de ses usines pour produire du gel alcoolique, a décidé, face à la crise du Covid 19 en Martinique, et devant l’arrêt de sa production de rhum (comme les autres distilleries), de fournir au personnel de santé, de l’armée, de la gendarmerie…quelques 10 000 litres de solutions hydro-alcoolique. Un « cadeau » doublé à la fois d’un prêt de véhicules au personnel de santé, en cette absence massive de location de véhicules, et d’une commande de 1 350 000 masques pour les soignants de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion. Bravo et quel geste !

Mais dans le même temps, chez lui comme dans le reste de la grande distribution, les prix d’un certain nombre de produits sont repartis à la hausse. Mystère !

Alors pourquoi dans toute cette magnanimité et cet apparent désintérêt, le groupe Bernard Hayot – comme les autres de ce même secteur – qui voit son chiffre d’affaires flamber avec l’afflux massif d’une clientèle captive, ne décide t’il pas (comme ses concurrents ) de baisser ses marges, de rogner sur ses profits en décidant, comme acte citoyen fort, une baisse significative et générale des prix dans ses hyper-marchés.

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Intersyndicale des Syndicats de Retraité/es et Associations de Personnes Âgées de Martinique

Lettre à Monsieur Stanislas Cazelles, Préfet de Martinique

Objet : crise sanitaire

Monsieur le Préfet,

L’Intersyndicale des Syndicats de Retraité et Associations de Personnes Âgées de Martinique, attire votre attention, sur le danger sanitaire et social du fait de cette pandémie qui touche tout le monde, et généralement les plus précaires, retraités (es), personnes âgées, mal logés, sans abris.

Dans notre Collectivité la Martinique, bien que peu touchée à l’heure actuelle, nous vous alertons, sur l’état critique du système de santé, devenu exsangue par manque de budget, de lits et de personnel. Car, il n’y a pas de fatalité, il vous faut régler le problème d’insuffisance voire absence criminelle de matériels (masques chirurgicaux ou FFP2, sur-blouses et autres tenues de protection, gel hydro alcoolique) pour protéger personnels soignants ou non des EHPAD, médecins et services d’aide à domicile.

Nous estimons qu’il est grave que nous ne soyons pas entendus, au moment même où nombre de retraités et personnes âgées croulent sous les difficultés et sombrent dans la misère.

Aujourd’hui en Martinique seulement 3 187 des 60.000 pensionnés du régime général touchent plus de 1200€.

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Avec ou sans la peur, luttons !

— Collectif —

Si personne, quoiqu’on dise, ne peut prédire le rythme ni même l’ampleur finale de l’expansion du Covid 19 chez nous, il est juste de proclamer que l’hécatombe n’est pas fatale. Non pour tirer argument de sa vitesse apparemment moins grande pour le moment ici que sous d’autres cieux pour relâcher une vigilance bien insuffisante, mais au contraire, pour mettre à profit notre position dans une sorte d’ œil du cyclone pour s’armer et faire face.
Dans une émission de grande écoute de Martinique Première, le nouveau préfet a listé des fronts et des acteurs séparés allant du personnel soignant jusqu’au simple citoyen. Le rôle attribué à ce dernier ou à cette dernière, serait de  » rester confiné  » La seule tâche de  » l’arrière « , pour reprendre la métaphore guerrière, serait de vaquer aux activités familiales, d’applaudir les soignant-e-s et d’avoir un œil sur le voisinage immédiat. C’est maigre ! pour deux raisons :
D’abord la coupure entre période confinée et période post confinement risque d’être moins nette que l’on croit, la durée du confinement s’annonçant bien longue s’il n »y a pas un changement dans la stratégie globale, conçue au départ comme une adaptation (qui ne dit pas son nom !)

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A propos des prochaines municipales…

— Par Max Dorléans (GRS) —
Il semble, à écouter certains, que les prochaines municipales, intéressent de moins en moins de monde, mis à part ceux/celles intéressés à un titre ou à un autre, au résultat des scrutins. Ou plus exactement, un nombre grandissant de citoyens, s’intéresse moyennement à la question, car ils ne se font guère d’illusions sur les changements promis, soit par les maires qui vont être reconduits à la tête des municipalités, soit par les nouveaux chefs de mairie. Un regard somme toute lucide, car à regarder les émissions télévisées à propos des prochaines municipales, ce n’est guère l’enthousiasme qui est de mise.
Il suffit en effet d’écouter les propos des uns et des autres, pour évidemment se convaincre de ce que il n’y a guère de profond changement attendu dans le proche horizon, quelques soient les vainqueurs. Puisque, malheureusement, mais sans surprise, les batailles tournent sur ce que les maires ont fait ou pas, et ce que les candidats disent indiquent vouloir faire une fois élu/es, alors même que sur les préoccupations fondamentales et quotidiennes de la population, on ne les a guère vu, dans leur immense majorité, ni les uns ni les autres.

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Non aux illusionnistes et autres charlatans!

— Par Max Dorléans —
On sait le rôle important et grandissant que jouent dans nos sociétés les réseaux sociaux (WhatsApp et autres) en termes de diffusion et circulation d’informations de toutes natures, « fake news » y compris.
Aussi, à défaut de medias publics permettant de vrais échanges pluralistes, à défaut comme hier de lieux et supports permettant confrontation et débats d’idées publics entre organisations politiques adversaires ou concurrentes, ils constituent clairement des supports et relais d’informations qui, sans eux, n’auraient pas droit de citer. Et, ceci représente un atout considérable.
Ainsi, a été mise sur un réseau en ligne, une interview réalisée sur TropicFm, par J.J Seymour, du très macroniste Max Dubois (président de « République et Développement des Dom »). Une interview où il développe une analyse de notre société martiniquaise fustigeant le rôle insupportable et considérablement néfaste pour la Martinique – et plus généralement les « DOM » – de groupes économiques dominants et super-puissants comme le Groupe Bernard Hayot (GBH).
Une analyse qui semble avoir eu une audience significative, et qui semble avoir conquis bien des esprits avec sa critique acerbe du groupe en question.

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Pour une Sécu rénovée et progressiste !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —-
Nous avons écrit, comme d’autres, mais à l’inverse de nos adversaires de classes (patronat et bourgeoisie plus généralement), que la Sécu a fait l’objet, depuis sa création en 1945, d’attaques incessantes de ces derniers, parce qu’ils ne l’ont jamais acceptée comme institution de solidarité collective contraire à leurs intérêts.
Nous avons également indiqué, comme d’autres, que ces attaques n’ont jamais, jusqu’à récemment, été frontales, qu’elles ont été réalisés, branche par branche, pan après pan, ce qui permettait à leurs instigateurs, de les mener en sourdine, loin des yeux et oreilles de l’immense majorité.
A titre d’exemple majeur, la mise en place en 1990, de la CSG (contribution sociale généralisée) qui n’est rien d’autre que la fiscalisation de la Sécu, même s’il s’agit d’une fiscalisation pré-affectée, puisqu’allant dans le budget de la Sécu, et non dans celui de l’Etat.
Autres exemples plus récents et plus parlants, l’instauration du forfait hospitalier et des franchises médicales, celle du dépassement d’honoraires ou encore le déremboursement de médicaments… Sans même évoquer les attaques majeures plus anciennes comme la tenue à l’écart de la branche « famille et allocations familiales » de la Sécu, l’exclusion de la « branche chômage » de cette dernière, la suppression des élections aux CA de caisses, la création d’une Caisse nationale contrôlée par l’Etat, l’introduction du plafond de Sécurité sociale pour le calcul des cotisations, les ordonnances gaullistes de 1967 qui créent 4 Caisses nationales du (Cnam, Cnaf, Cnav, l’Acoss) et introduisent le paritarisme…Toutes attaques contraires à l’esprit et aux principes portés par l’ordonnance du 4 octobre 1945, qui torpillent l’idée centrale que la Sécu est avant tout, l’affaire des salarié/es, car la Sécu, c’est leur argent.

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Non à la « réforme » des retraites de Macron, Non à la liquidation totale de la Sécu !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

S’il est bien vrai que nous devons batailler très fermement contre la « réforme » des retraites envisagée par Macron et les siens, parce que celle-ci, dans le prolongement des multiples « réformes » qui l’ont précédée depuis une quarantaine d’années, est injuste et va approfondir les inégalités sociales déjà béantes, il importe en même temps de dire que cette bataille, toute nécessaire qu’elle soit, est insuffisante.

En effet, ne se focaliser que sur la réforme et ses attendus fallacieux – la réforme serait entreprise pour se doter non seulement « d’un système universel de retraite où un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé » mais également d’un système qui ne soit pas source à la fois d’inégalités et de conflits à répétition du fait des « 42 régimes de retraite » existants, puisqu’il il n’y aurait « plus besoin de réformes successives, qui changent les règles et sont anxiogènes et sources d’incertitude » – risque de nous faire également passer à côté de l’enjeu fondamental, à savoir la destruction de la Sécurité sociale, cet outil majeur de solidarité collective né en 1945 en France, et 1947 en Martinique.

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Pas d’envers « racisme anti-blanc » au racisme anti-noirs.

— Par Max Dorléans du GRS —

Une polémique s’est récemment développée en France à partir de propos tenus par l’ex-footballeur professionnel Lilian Thuram sur la question du racisme anti-noirs et anti-arabes. Racisme anti-noirs et anti-arabes, sont-ils le symétrique de ce que certains nomment « racisme anti-blancs » ?

La chose est bien connue chez nous. Il suffit qu’un martiniquais (noir), pointe par exemple, en réunion de travail (surtout dans une réunion de direction et de cadres d’administration ou d’entreprises où l’immense majorité des présents sont blancs (métropolitains ou békés) – un problème particulier de vision du quotidien, ou porte une appréciation identitaire et/ou historique (colonialisme, question béké et rapport de classe et d’inégalités sociales, énoncé d’un comportement ou discours méprisant, arrogant ou condescendant d’un chef blanc…) pour expliquer une situation ou un phénomène, pour se voir aussitôt taxer d’« anti-blanc », de raciste primaire, de révolutionnaire ou d’anticolonialiste, de xénophobe, quand bien même il s’agirait d’un vrai partisan du système en place, d’un démocrate ou d’un humaniste sincère et clairvoyant .

Ainsi, dans le monde d’aujourd’hui, dans la France et l’Europe actuelles, évoquer en étant soi-même noir ou arabe, le racisme anti-noirs et anti-arabes, conduit presque inévitablement sinon fatalement, à se voir taxer par certains blancs, de « raciste anti-blanc », d’écorché vif et complexé, de frileux, d’ultra susceptible, dès lors qu’il est fait état ou dénoncé un racisme et des pratiques racistes bien réels, à l’origine de vraies souffrances, de vraies douleurs et de réels complexes.

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S’inscrire au-delà du rififi entre frères ennemis !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —

Une énième bataille vient d’opposer, lors de la discussion sur le budget de la CTM, sur la question de la gestion/répartition de fonds européens, deux représentants de fractions différentes de la droite martiniquaise, Yann Monplaisir et Miguel Laventure.
Deux représentants de la droite martiniquaise, n’appartenant ni l’un, ni l’autre à aucun des partis dominants de cette droite (LREM, Les Républicains), responsables tous deux du développement économique à la CTM, et chefs de file l’un et l’autre d’orientations économiques (et politiques) en défense d’intérêts immédiats de fractions différentes de la bourgeoisie martiniquaise.
Deux dirigeants de droite, biberonnés au libéralisme, à l’économie de marché, à la concurrence libre et non faussée, aux privatisations, gagnés à la casse des droits sociaux, au moins d’Etat (sauf pour l’obtention, pour les leurs, d’aides et subventions toujours plus importantes)…bref défenseurs des intérêts généraux de la classe dominante dans le cadre de la République française . Défenseurs d’orientations politiques libérales ayant pour contrepartie, l’austérité, la précarité, les difficultés de tous ordres pour l’immense majorité.
Deux dirigeants, frères ennemis, opposés factuellement et opportunément sur la stratégie relative à leurs priorités immédiates, à savoir notamment quels pseudo-intérêts particuliers et quelle(s) couche(s) de cette classe capitaliste prioriser, pour défendre au mieux leur incontournable système, implacable pour le plus grand nombre.

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Pour un service de transport de passagers public et gratuit

— Par Max Dorléans (Groupe Révolution Socialiste)

Dans une tribune datant de quelques bonnes années (Service public ou délégation de service public !), nous exprimions clairement à la fois notre opposition à la délégation de service public passée entre la Région dirigée par S. Letchimy et une société privée de transport maritime, et notre parti-pris total au service public, dans le transport comme ailleurs.

Voir  la vidéo ci-dessous : Est-ce une bonne chose de rendre les transports gratuits ?

Nous indiquions fondamentalement que la bataille pour la défense, l’amélioration et l’extension des services publics en général, avait à voir avec une certaine idée de la société martiniquaise que nous voulons construire. Une Martinique où « un certain nombre de besoins sociaux essentiels pour la population doivent être satisfaits en dehors de toute logique de profit. ».

Aujourd’hui, cette problématique non seulement garde toute son actualité, mais est de surcroit renforcée sous les coups de boutoir des années supplémentaires de politiques libérales à haute teneur, avec Sarkozy, Hollande, et Macron, ultime et grand maître en matière de libéralisme à tout crin.

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Le blablabla macronien n’apporte aucune réponse !

— Par Max Dorléans (GRS) —

Présenté comme une réponse aux exigences et revendications du mouvement de colère des Gilets jaunes, le « Grand débat » organisé par la Macronie montre en réalité ce qu’il est : une opération en trompe-l’œil, de diversion et de communication, où Macron se met en scène en ignorant les vraies questions posées, pour n’aborder et répondre qu’aux sujets qu’il entend faire valoir.

Il en va ainsi de son esquive relative aux questions concernant l’ISF (impôt sur la fortune), la fermeture des services publics (poste, disparition des hôpitaux de proximité, fermeture de maternités…), les petites retraites, les transports publics, les violences policières, etc., et sa focalisation sur les violences des gilets jaunes (et non d’une minorité de casseurs), sur la taxe carbone réintroduite dans le débat, sur les questions institutionnelles formulées à sa sauce, sur « l‘attribution des 10 milliards »,etc…

Néanmoins, à regarder de plus près, malgré le coup de main extraordinaire que lui donnent tous les medias et leurs invités sur les plateaux télé, Macron n’est pas au bout de sa peine. Malgré une mobilisation dans la rue en recul, attention à déduire trop rapidement que l’opinion a capitulé.

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Poursuivons, entre nous, le débat !

— Par Max Dorléans, GRS —

La lettre d’appel à la discussion que Macron a dû écrire en réponse aux exigences du mouvement des Gilets jaunes n’est rien d’autre que de l’enfumage visant à enliser ce dernier, en cherchant à déplacer le curseur de la lutte sociale vers un terrain plus institutionnel.
Même si nous n’y participerons pas formellement, n’ayant pas attendu Macron pour discuter au quotidien sur notre avenir avec les Martiniquais et les Martiniquaises, nous saluerons les Gilets jaunes, de nous offrir, grâce à leur colère contre Macron, une fenêtre supplémentaire, pour poursuivre, avec peut être, une écoute plus attentive, nos discussions ici même.
Evidemment, nous ne savons aucunement aujourd’hui, ce qui va résulter au profit de la majorité de la population en France, le débat découlant du mouvement initié par les gilets jaunes le 17 novembre 2018. Mais nous ne nous faisons non plus aucune illusion à son sujet au regard de nos propres expériences avec les différents « états généraux » mis en place ici par les Chirac, Sarkozy et Macron lui-même.
Et, nous le savons d’autant moins que l’ensemble des quelques débats intéressants autour notamment des problèmes de justice sociale et justice fiscale, sont cadenassés par des experts et notables rompus aux questions économiques, fiscales, budgétaires, prompts pour condamner uniquement les violences attribuées aux gilets jaunes, et sensibles aux seules solutions respectant le cadre institutionnel existant.

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Prélèvements obligatoires : quelques repères

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —

Durant les deux premières semaines du mouvement des gilets jaunes, bien des invités des plateaux des différentes télés dominantes (BFM, LCI…) nous ont rabattu les oreilles avec la question du niveau inadmissible des prélèvements obligatoires en France.
Cette question, loin de nous être étrangère, nous concerne également, tout comme une partie grandissante des revendications portées par les gilets jaunes.
Cependant, à regarder de plus près, cette question semble, sinon avoir disparu, mais s’être dissipée depuis quelque peu. En effet dès le moment où la notion des prélèvements obligatoires (terme utilisé de façon péjorative pour désigner les impôts et cotisations sociales) a cessé d’être abstraite, à savoir dès lors qu’elle a été liée à la question des services publics en recul, et à celle des cadeaux fiscaux et sociaux au patronat, le contour de cette question a évolué.
En effet, à entendre tous nos imposteurs, ce qui plombait le pouvoir d’achat de la population, et conséquemment l’économie française, c’était fondamentalement le niveau insupportable des prélèvements obligatoires en France, championne du monde en la matière, très loin devant les autres nations.

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Un seul coupable : le capitalisme et tous ses partisans !

— Par Max Dorléans —

out comme en Martinique en 2009, toutes sortes de bien-pensants refusant de regarder en face la violence quotidienne du capitalisme, se découvrent subitement défenseurs en France, de toutes celles et tous ceux qui demain, perdront leurs emplois en raison du mouvement des « gilets jaunes ».
Toutes sortes de bien-pensants prompts à n’être que sur le cliqué instantané, le présent, sans observer que les petites et moyennes en entreprises qui peut-être disparaitront, étaient déjà des canards boiteux, à qui le mouvement en question, n’aura fait que porter le coup fatal.
Alors, à tous ceux là, il faut leur signifier leur hypocrisie et leur veulerie.
En effet, lorsque les jours, semaines, mois et années précédents le mouvement en question, nombre de petites et moyennes entreprises se retrouvaient en difficulté, sinon en faillite, tout ce chœur de pleureur/euses d’aujourd’hui, avaient leur gueule fermée.
Aucun d’eux n’a jamais crié au scandale en raison du fonctionnement ordinaire du capitalisme où les grosses entreprises, tout comme les gros poissons qui mangent les petits, évinçaient les entreprises les plus faibles.
Où la domination exercée par les plus grandes entreprises avec la sous-traitance par exemple, conduisait dans bien des cas, à la liquidation des plus petites.

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Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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Ouvrons enfin le débat sur la fiscalité !

— Par Max Dorléans du G.R.S. —

Tous ces jours-ci, on entend assez régulièrement dans les médias, sur la question de la fiscalité qui a fini par s’inviter sur la place publique avec les « gilets jaunes », une chansonnette selon laquelle entre 40 et 50 % des ménages ne paient pas d’impôts.

Il s’agit, comme une partie non négligeable des affirmations qui nous sont assénées régulièrement, d’un mensonge.

Car tout un chacun/e, du chômeur au très riche paye au quotidien, dans chacun de ses actes élémentaires de consommation et achats de services, des impôts et des taxes. Des impôts indirects et taxes (TVA et autres impôts sur les produits genre carburants, tabac, assurances, boissons…) que l’on ne voit pas immédiatement en passant à la caisse, mais qui pèsent d’un poids autrement plus lourd pour celui qui gagne le SMIC ou qui touche une allocation de misère, que pour un Hayot ou un Parfait.

Ainsi, si un chômeur ou un allocataire du RSA ne paie effectivement pas d’impôt direct, eh bien ce dernier paye néanmoins en totalité environ 15% d’impôts sur ses revenus.

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Macron et abattement fiscal dans les « DOM » : de l’enfumage supplémentaire !

— Par Max Dorléans ( GRS) —
De passage aux Antilles entre les 26 et 30 septembre, E. Macron a fait, parmi un certain nombre d’annonces participant selon lui au développement des « DOM », une proposition se voulant génératrice d’emplois et de baisse du coût de la vie, qui a surpris à la fois la population et l’immense majorité de la classe politique et économique. Il a en effet évoqué – outre des promesses n’engageant que ceux/celles qui les croient – une réforme de l’abattement fiscal de 30% existant dans les « DOM » consistant dans la réduction du plafond de celui-ci, sans néanmoins en préciser lui même strictement le montant, laissant à Annick Girardin, la ministre des Outres-mer, le soin de déclarer qu’il oscillera entre 2300 euros et 3900 euros.
Une réforme qu’il estime « juste », car elle épargnera l’immense majorité de la population, puisqu’elle ne touchera que «  les 4% les plus riches », avec un résultat estimé, « 70 millions d’euros », qui sera « intégralement et en toute transparence réinvesti dans les projets en Outre-mer ».
Une idée de justice qu’il a besoin de marteler pour tenter de se défaire de son image de « président des riches » et pour indiquer que tous et toutes – y compris la fraction la plus riche de la population « domienne » – doivent cotiser au pot commun de la solidarité pour engager les investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois.

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Retraites : Pas d’autre voie que de toucher à la répartition des richesses !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Une démarche qui n’a pas d’autre objectif que de privatiser la Sécu et la santé, pour leurs seuls intérêts financiers. Une démarche malheureusement en bonne voie, avec la diminution des cotisations sociales d’un côté, et le recours à l’épargne individuelle, c’est-à-dire aux assurances, banques et mutuelles de l’autre pour se garantir – ceux qui peuvent – une retraite satisfaisante.
Pourtant, malgré les retraites modestes servies par les régimes obligatoires de base, notre régime de retraites qui est un régime par répartition, dérange. Parce qu’il est fondé sur la solidarité, et que son admirable ambition, à savoir fournir légitimement à tous les retraité/es, une base de revenu leur permettant, après leur période de vie active, de vivre dignement, est inadmissible pour ces dominants.

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Sécu et santé : an vèglaj nommé « reste à charge zéro » !

— Par Max Dorléans —

Grève à l’Ehpad du Carbet ; grève à Mangot-Vulcin ; grève à l’hôpital Louis Domergue à Trinité ; mobilisation de plus de 2000 personnes le 12 juin à Fort de France pour défendre le CHUM, l’hôpital public et la santé ; fermeture le 17 mai dernier du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015…Voilà, rapidement dit, quelques unes des dernières ripostes au plan de démolition du service public de santé décidé par Macron et cie, à la suite de Hollande, Sarkozy et autres.
Et pourtant, on n’a pas fini de voir, puisque le contenu de sa réforme du système de santé doit être annoncé dans les semaines à venir par Macron et Buzyn, pour notamment répondre aux difficultés dans les hôpitaux.
Et déjà, non seulement la couleur est annoncée, mais encore elle est renforcée. Ainsi, au congrès de la Mutualité le 13 juin, c’est un Macron respectueux de ses promesses électorales, qui a claironné sur le « reste à charge zéro », c’est-à-dire sur ce qu’il présente comme une « conquête sociale essentielle », à savoir le remboursement intégral, dans certains cas, des frais de lunettes, de prothèses dentaires et auditives.

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Le mal absolu, c’est le système libéral de santé !

— Tribune de Max Dorléans ( GRS) —
Qu’y a-t-il de commun entre la faillite et récente fermeture (17 mai 2018) du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015, et la réponse globalement négative donnée par le Ministère de la santé, à Paris, aux préoccupations de la délégation mixte « Sauver la santé en Martinique/CHUM Douvan Douvan » conduite par Jean-Luc Fanon ? En apparence rien, sauf que l’un comme l’autre dépendent de la politique de Macron et Buzyn, sa ministre de la santé, qui poursuivent avec la même obstination que tous les gouvernements qui les ont précédé ces 30/40 dernières années, les mêmes orientations libérales dont font les frais l’immense majorité de la population. Sauf encore qu’aussi bien du côté de la création du centre de Basse-Pointe que de la démarche de Fanon et de « Sauver la santé en Martinique » notamment, on s’est situé sur le terrain de l’adhésion au modèle libéral miné de la santé en France, acceptant sans trop de tergiversation sa philosophie et ses postulats, ses réponses (fournies et à attendre) aux problèmes posés concernant la santé en Martinique (comme en France).

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Retour sur le conflit des transports au sein de la CACEM

— Par Max Dorléans (G.R.S.)
Il importe, me semble t’il, d’introduire la question passée sous silence de la délégation de service public pour voir clair – au delà des affrontements partisans (CTM/MIM contre CACEM/PPM) absurdes faisant fi des souffrances de la population – dans le récent (et long) conflit qui a affecté l’organisation du transport en commun de passagers sur la circonscription du centre de Martinique, la CACEM.
Une notion essentielle, car sans elle, on reste à la surface des choses, et on ne saisit rien au fond du conflit, notamment aux intérêts en jeu. D’une part, ceux globalement du patronat, le grand comme le petit, avec en creux ceux d’une fraction du grand patronat du secteur automobile (concessionnaires automobile, et reste du secteur lié au véhicule individuel comme pneumatiques, pièces détachées, assurances, produits pétroliers…) – totalement invisibles dans le conflit en cause, alors même que c’est l’existence du véhicule individuel comme moyen privilégié de déplacement qui est à la racine, du conflit – et ceux immédiats et au centre du conflit, du petit patronat, avec ses sociétés et entreprises individuelles, chargé très pratiquement de la réalisation de la mission de service publique, par le biais de la délégation de service public (DSP).

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Financement de la dépendance : à votre portefeuille, salarié(e)s !

— Par Max Dorléans (Groupe Révolution Socialiste) —

De la même manière qu’au début du capitalisme la charité a œuvré pour limiter l’insécurité de la condition salariale et des familles populaires, de nos jours avec Agnès Buzyn (la ministre de la santé), c’est une réponse de même nature (charité imposée) qui nous est donnée au sujet du financement de la perte d’autonomie des personnes âgées, c’est-à-dire de leur dépendance.

En effet, pour Buzyn, loin d’envisager un financement par l’Etat (une pensée surannée !) à hauteur de l’enjeu, c’est toujours la logique de la responsabilité individuelle qui est privilégiée. Ce sont donc aux individus, aux familles, aux salarié(e)s en l’occurrence ici, à assurer le financement de la dépendance. Une orientation fondée sur un prélèvement individuel sur salaire, et examinée dans deux directions. La première direction, qui a sa faveur – et que Macron a repris lors de son entretien du dimanche 15 avril sur BFM TV – n’est rien d’autre que de la « charité salariale imposée » dénommée solidarité. Il s’agit ici d’une seconde « journée de solidarité » (la première étant l’œuvre de Raffarin, et Chirac en 2003), c’est-à-dire une journée de travail gratuit, imposée aux salarié(e)s.

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Jeunesse et retour au pays !

— Par Max Dorléans —
Les FMP (Forces martiniquaises de progrès) viennent de tenir le 25/02 à Rivière Salée, une réunion publique dont la réflexion centrale a porté sur la problématique de la jeunesse et son retour au pays. Plus précisément sur la question de l’absence de retour au pays d’une fraction significative (et nous ajouterons malheureusement grandissante) de celle-ci. Notamment celle partie en France pour entamer des études, se former, une fois titulaire d’un diplôme de base, Bac et BTS notamment.
Cette réflexion est en réalité similaire à celle posée, à quelques années d’intervalle, par Letchimy à la tête de la région, proposant lui, à l’époque, une aide incitative de 15000 € à tous ceux/celles acceptant de revenir au pays, leur diplôme, formation professionnelle ou qualification de « haut » niveau en poche.
Une problématique encore proche de celle évoquée par le même Letchimy, faisant allusion à l’importance de notre jeune « matière grise » en France, qui ne proposait pas moins, entre autres solutions d’emploi, de miser sur la Caraïbe. Une perspective spécieuse, à tonalité impérialiste, car faisant fi des mêmes difficultés d’emploi rencontrées par l’immense majorité de la jeunesse caribéenne à l’étranger, pour se faire embaucher, comme notre propre jeunesse, dans leur pays d’origine.

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Au CHUM, c’est la pression qu’il faut mettre sur la direction de passage !

— Par Max Dorléans et Marcel Sellaye (GRS) —
On sait que depuis leur prise de fonction à la direction du CHUM en lieu et place de l’ancien directeur Estienne – mis de côté pour n’avoir pas réussi ou plutôt avoir trop tardé dans la mise en place des mesures draconiennes – le trio des inspecteurs dépêché par la ministre de la Santé, fait la chasse, en silence et sans véritable pression syndicale ou autre, à tout ce qu’ils estiment inefficient pour le fonctionnement de l’hôpital. C’est d’ailleurs le sens de leur lettre de mission qu’ils poursuivent visiblement sans perturbation majeure, sans trop de soucier des exigences de fond de la communauté des médicaux, paramédicaux et autres, à qui l’on demande de travailler toujours plus, sans tous les moyens nécessaires, mais avec leur seule conscience professionnelle.
Dans ce même ordre d’idées, et évidemment en droite ligne des orientations austéritaires déjà prises, le chef du gouvernement et la ministre de la Santé viennent d’annoncer le lancement prochain de « concertation à tous niveaux » et de « réflexions intenses » d’une durée de 3 mois (mars à mai) pour aboutir à une réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé, estimant que « le temps des rafistolages est révolu ».

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Plus de 70 ans après sa création, défendons la Sécu contre ses détracteurs !

— Par Max Dorléans —
S’il faut se féliciter de l’organisation (le 29/01/2018) par ATV d’un débat sur les 70 ans de la Sécu en Martinique, il est profondément regrettable qu’aucun des 3 invités, en plus du directeur de la CGSSM (caisse générale de Sécurité sociale de Martinique), n’ait fait part à ce dernier, de la liquidation en cours de l’institution par le patronat et les forces dominantes. Pourtant, s’il est bien de nos jours un enjeu majeur actuel, c’est clairement cette liquidation qui n’a cessé, depuis sa naissance en 1947, d’être l’objectif central –mais camouflé – du patronat, et des békés en particulier. Une liquidation mûrement programmée sous cape, mais que le patronat n’a pu ouvertement mettre en œuvre que lorsque les conditions de sa réalisation ont été réunies. Ne l’oublions pas : dès sa création, le patronat béké en Martinique – comme la bourgeoisie en France – a té hostile à la Sécu parce qu’il enrageait de voir la petite ponction opérée sur ses profits, servir les intérêts immédiats des salariés  (assurance maladie, allocations familiales, pensions de retraite). Un crime de lèse majesté, en plus du fait que celle–ci assurait, sans contrepartie de travail, des revenus monétaires et non monétaires aux salarié/es.

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