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Jean-Michel Basquiat : La Rage Créative – le parcours d’une comète artistique

Disponible en replay

— Par M’A —

Le documentaire de David Shulman, « Basquiat : La Rage Créative » (2017), plonge profondément dans la vie et l’art du légendaire artiste Jean-Michel Basquiat, décédé prématurément à l’âge de 27 ans en 1988. Le film explore en détail le parcours de Basquiat, de ses débuts dans les rues de New York à sa montée fulgurante dans le monde de l’art contemporain.

Le documentaire commence par un événement marquant de l’enfance de Basquiat : un accident à l’âge de 7 ans où il est renversé par une voiture à Brooklyn. Alors qu’il est alité à l’hôpital, sa mère lui offre une copie de « Gray’s Anatomy, » un ouvrage d’anatomie humaine publié en 1858. Cette expérience s’avère déterminante pour le jeune Basquiat, influençant son obsession pour l’anatomie et sa manière de représenter le corps humain dans son art.

Le film explore également la période où Basquiat a commencé à peindre des graffitis dans les rues de Downtown Manhattan aux côtés de son ami Al Diaz, en utilisant le pseudonyme « Samo » pour « Same Old Shit. 

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Basquiat x Warhol à quatre mains : le dialogue fécond de deux icônes de l’art à la Fondation Vuitton

Par Laure Narlian

Complices artistiques, Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol ont réalisé 160 toiles en commun entre 1983 et 1985, dont 70 sont montrées à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, jusqu’au 28 août. Un choc de titans.

En 1979, lorsque Jean-Michel Basquiat croise Andy Warhol pour la première fois, il n’est encore qu’une jeune figure montante du graffiti dont la signature, SAMO (Same Old Shit) coiffée d’une couronne, couvre les murs du sud de Manhattan. Remarquant Warhol attablé dans un restaurant, il parvient à lui vendre une des cartes postales artisanales qu’il réalise avec une amie. Selon ses proches, Basquiat exulte d’avoir réalisé cet exploit.


En 1982, lors de leur seconde rencontre, Basquiat est un artiste en pleine ascension et il entend bien cette fois éblouir le pape du pop art. Le marchand d’art suisse Bruno Bischofberger l’emmène le 4 octobre à la Factory de Warhol, qui a pour habitude de prendre une photo de ses invités au polaroïd et d’en réaliser un portrait. Basquiat n’y coupe pas mais Bischofberger les prend tous deux en photo dans la foulée.

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Le tableau « Warrior » de Basquiat adjugé 35 millions d’euros à Hong Kong

Adjugé après « une bataille d’enchères intense de dix minutes entre Hong Kong et New York« , le tableau devient l’œuvre d’art occidentale la plus chère jamais vendue en Asie. 

Le tableau Warrior de Jean-Michel Basquiat a été adjugé mardi 23 mars à 41,8 millions de dollars (35 millions d’euros) lors d’une vente aux enchères de Christie’s à Hong-Kong et diffusée en direct sur internet, devenant l’oeuvre d’art occidentale la plus chère jamais vendue en Asie, selon la maison d’enchères.

Le prix de vente final de cette oeuvre de 1982 est supérieur aux estimations, qui l’avaient fixé entre 31 et 41 millions de dollars. Le tableau, peint à l’acrylique et à la bombe sur un panneau de bois, est considéré dans le monde de l’art comme une oeuvre phare de l’artiste américain.

Une bataille d’enchères intense

Elle a été vendue après « une bataille d’enchères intense de dix minutes entre Hong Kong et New York« , a indiqué Christie’s dans un communiqué. Le tableau a été interprété comme une œuvre semi-autobiographique de Basquiat, qui mettait l’accent sur les inégalités dans la société et l’absence de représentation des noirs dans le monde de l’art. 

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Basquiat l’éphémère, mais Basquiat pour l’éternité

— par Janine Bailly —

Le spectacle Samo, a tribut to Basquiat, proposé à Tropiques-Atrium, fut unique, en ce sens qu’il n’eut lieu qu’une seule fois, en ce sens surtout qu’il a donné à voir une création de forme particulièrement inventive et novatrice. Nécessaire travail de mémoire, étrange poème en prose, ode au peintre si tôt disparu, sorte d’opéra-rock, opéra-jazz tirant sur le hip-hop, tragi-comédie musicale aussi… et pourquoi pas ?

D’abord il y a le son. Qui troue seul l’obscurité de la salle. Qui s’intensifie alors même que la toile verticale, écran tendu en fond de scène, s’éclaire de blanc, de bleu, bientôt ciel à transpercer de violents coups de pinceaux. Le son, comme un sourd battement de cœur, annonciateur de toute vie, frémissement du fœtus au ventre maternel. Le son projeté au devant de lui, l’homme demi-nu  qui va entrer en scène. Et de l’indistinct naissent les paroles, voix off, posée et sûre, autoritaire presque dans ses accents. Des paroles qui peu à peu se font claires et disent de Basquiat l’identité, psalmodiée en une phrase déclarative: « Je suis américain… ».

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« Samo, a Tribute to Basquiat », cérémonie funèbre

— Par Selim Lander —

Jean-Michel Basquiat (1960-1988), né d’un père haïtien (d’où son prénom français) et d’une mère américaine, fut un mauvais garçon, un beau gosse aux mœurs « spéciales » (comme on disait naguère), avec au cœur la hargne, l’ambition, et surtout l’envie d’une existence sans frein. Promu par la grâce de la critique et des médias figure de proue du néo-expressionnisme new-yorkais, il devint un familier de la Factory d’Andy Warhol où se côtoyaient toutes sortes de gens, des célébrités et des voyous. Incapable de se détacher des drogues, il mourut à vingt-sept ans de l’overdose d’un mélange d’héroïne et de cocaïne. Les visiteurs présents à l’été 2015 à la rétrospective du Guggenheim-Bilbao ont pu apprécier ou en tout cas découvrir une peinture « sauvage », au sens où elle est à l’évidence guidée davantage par la rage de s’exprimer que par le souci de plaire.

Koffi Kwahulé est pour sa part l’un des dramaturges francophones contemporains parmi les plus doués. Le public martiniquais a pu voir très récemment sur scène son monologue Jaz et, en 2013, P’tite Souillure, une pièce qui fait intervenir un personnage maléfique, Ikédia, alors interprété par Nelson Rafaell Madel.

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« SAMO, A tribute to Basquiat » : une rhapsodie théâtrale

— par Roland Sabra —

Une rhapsodie théâtrale dominée par la figure du père et par le jazz. Une écriture en mouvement de paroles et de notes.

A la recherche du Père. Basquiat-Guédon dans une symbiose aux contours évanescents, aux frontières vaporeuses comme un reflet d’une peinture-écriture dont le trait d’union serait le jazz. Koffi Kwahulé, dont l’écriture est habitée par le Jazz comme on a pu le voir dernièrement au T.A.C. avec Jaz mis en scène par Jandira Bauer, a répondu, sans trop se faire prier, à la commande de Laetitia Guédon d’un texte sur Jean-Michel Basquiat.

Coltrane-Parker pour Kwahulé-Basquiat. Pour l’écrivain dramaturge c’est Coltrane considéré comme le saxophoniste le plus révolutionnaire des années 40-60, celui qui sans cesse a repoussé les limites de l’instrument dans une quête stylistique et spirituelle bordée d’alcool et de drogues. Mort à 41 ans d’un cancer du foie. Pour le peintre, c’est Charlie Parker Jr fils unique de Charlie Parker Senior, pianiste et danseur, nomade. Parker Jr est l’inventeur du jazz moderne, prometteur du bebop, celui qui va bouleverser la mélodie, le rythme et l’harmonie, avec des œuvres qui vont devenir des standards.

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« SAMO, A Tribute to Basquiat » de Koffi Kwahulé, m.e.s. de Laëtitia Guédon

Vendredi 10 mars 2017 à 20 h à Tropiques-Atrium

Compagnie 0,10
Mise en scène : Laëtitia Guédon
Texte : Koffi Kwahulé
Avec : Yohann Pisiou, Willy Pierre-Joseph,

SAMO, A Tribute to Basquiat est une oeuvre indisciplinée, écrite pour deux musiciens, un acteur et un danseur sur le célèbre peintre noir américain. Né en 1960 à Brooklyn, issu de la middle class new-yorkaise, Jean-Michel Basquiat devient dans les années 80, une des figures de proue de mouvement underground new-yorkais.

Qui est S.A.M.O. ?
Basquiat, Al Diaz et Shannon Dawson créent avec “ SAMO ” (anagramme de “Same Old Shit”), les prémices du graffiti. Basquiat est le moteur principal de ce projet et traduit son observation sensible du monde par des messages lapidaires inscrits, tagués, sur les édifices de l’environnement urbain new-yorkais. Les courts messages qu’il inscrit à l’époque sont déjà, avant ses toiles, des actes poétiques et politiques. La suite : la rencontre avec Warhol, la vitalité désespérée qui le conduit à cette production boulimique de tableaux, le succès, les trop nombreuses drogues et son entrée dans le funeste Club 27.
Ce qui m’intéresse ici c’est l’avant, la période d’errance, de marche, de recherche, la période de signalétique, où à New York on se dit : “ qui est SAMO ? 

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EROICA, un roman sur l’alchimie entre Basquiat et New York

— Par Dominique Daeschler —

eroica_ducrozetTroisième ouvrage publié chez Grasset du jeune auteur Pierre Ducrozet, Eroica nous entraîne dans le New York des squats, dans Harlem et le South Bronx. Un New York respiré, sniffé à en perdre la vie par Basquiat, entre ciel et trottoir.

« Le garçon est sorti de l’imagination du garçon. C’est sa plus belle création. Mais gaffe garçon. Ca glisse aussi dans la fiction ».

Le ton est donné, le pari posé. Pierre Ducrozet possède l’écriture pressée des jeunes gens d’aujourd’hui : on s’y émerveille de faire une phrase avec sujet-verbe-complément ! Cependant cette écriture à l’américaine, cinématographique en diable(les champs, contre-champs y remplaçant toute analyse psychologique), est héritière, dans ses qualités descriptives, d’un Dos Passos, ce qui n’est pas un mince compliment. Ecrit le plus souvent à la première personne (c’est Basquiat qui parle), comme un scénario, avec beaucoup de dialogues, l’auteur nous entraîne dans l’intimité de Basquiat, nous donnant l’impression de le suivre à la trace.

A New York, après les tags signés SAMO « comme de grands sacs de réel emballés », Basquiat devient Jay et célèbre en un an (81-82).

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Exposition Basquiat : « Sa créativité a bouleversé notre existence »

INTERVIEW – L’exposition Basquiat au musée Guggenheim de Bilbao a été inaugurée jeudi en présence des sœurs de l’artiste new-yorkais.

Fauché en pleine gloire, à l’âge de 27 ans en 1988, Jean-Michel Basquiat n’a jamais été aussi vivant et son œuvre est sans cesse décortiquée, analysée. Cinq ans après la rétrospective du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au tour du Guggenheim de Bilbao d’accueillir une centaine de peintures et de dessins du génie américain mort d’une overdose d’héroïne. À chaque fois, c’est une redécouverte, un émerveillement. De nombreuses pièces sortent rarement des collections privées auxquelles elles appartiennent. Et surtout, leur puissance est intacte.

Comme ce très troublant Autoportrait (1983) en ombre chinoise, laissant deviner des dreadlocks, un visage, des épaules. L’épure de l’exécution est exceptionnelle, misant simplement sur un regard perçant qui scrute les âmes. Créée au Canada, l’exposition joue la carte hétéroclite, mélangeant les techniques et les matériaux utilisés par celui qui déclarait être fasciné par l’héroïsme et la rue. De sa passion pour le graffiti à sa collaboration avec son mentor, Andy Warhol, sa représentation du peuple noir opprimé, sa rébellion contre le système, sa vie la nuit avec Madonna dans le New York underground, tout y est.

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La colère noire de Basquiat, éblouissante

 

D’origine portoricaine et haïtienne, né en 1960 à Brooklyn dans l’Etat de New York et mort à New York en 1988 à la suite d’une overdose à l’âge de vingt-sept ans, Basquiat appartient à la génération des graffiteurs qui a brusquement émergé à New York à la fin des années 70. En 1977, il commence à signer ses graffitis du nom de SAMO (pour « Same Old Shit ») accompagné d’une couronne et du sigle du copyright. Au cours de sa fulgurante carrière, sa peinture passe de la rue au tableau.
Son univers mélange les mythologies sacrées du vaudou et de la Bible en même temps que la bande dessinée, la publicité et les médias, les héros afro-américains de la musique et de la boxe, et l’affirmation de sa négritude. Il définit ainsi une contre-culture urbaine, underground, violente et anarchique, pétrie de liberté et de vitalité. En 1982, Basquiat est invité à participer à la Documenta 7 de Kassel en Allemagne. L’année suivante, il est le plus jeune et premier artiste noir à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.

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Exposition Raymond Médélice : 30 ans de création picturale

— Par Philippe Charvein —

« Un vaste chaos » : cette expression pourrait qualifier l’univers de Raymond MEDELICE tel qu’il se décline depuis trente ans. Univers saturé de couleurs, d’énergies, de forces circulaires et de vortex permettant à l’artiste peintre d’aborder tous les sujets qui le préoccupent ; que ce soit le devenir de son pays, la langue créole, l’écologie, le racisme, la folie, l’éducation, la culture…Autant de thèmes qui s’inscrivent dans le parcours d’une histoire, à la fois personnelle et collective ; le parcours d’une humanité qui se construit en somme (qui doit se construire en permanence), avec ses grandeurs et ses petitesses, ses désirs d’élévation et de fulgurances.

Cette exposition de Raymond MEDELICE semble, toutefois, s’articuler autour de deux bornes extrêmes : la représentation d’un monde final ; confronté aux dangers, aux destructions ; un monde où l’humanité est menacée (où l’humain, en tant que tel, n’est pas présent) ; ce qui pourrait être le signe d’une angoisse existentielle chez le peintre, et l’évocation d’un chaos permettant au monde, justement, de revenir à ses débuts, en témoigne la présence de ces meubles, de ces objets.

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Raymond Médélice & Rodrigue Glombard à la Fondation Clément

Du 21 juillet au 19 septembre 2023.

 — Par Selim Lander —

On peut compter sur la Fondation Clément pour présenter dans des conditions parfaites les œuvres d’artistes contemporains, des artistes du Tout-Monde lors des grandes expositions en partenariat avec une autre institution muséale (Beaubourg, Fondation Dapper, etc.), ou plus souvent de la Caraïbe, avec une attention privilégiée vers la Martinique où, aujourd’hui comme hier, ne manquent pas les plasticiens talentueux.

Vient de s’ouvrir une double exposition d’artistes liés plus ou moins intimement à cette île. Raymond Médélice, né à Paris, est installé à la Martinique depuis l’âge de 22 ans. Quant à Rodrigue Glombard, s’il est lyonnais, sa famille en est originaire. Ils ont d’ailleurs tous deux déjà exposé à la Fondation. Rien de plus différent, à part ça, que leurs œuvres. Tandis que le premier, autodidacte, se rapproche de l’art brut, le second, passé par les Beaux-Arts de Besançon, pratique un art non figuratif, à l’exception des séries récentes baptisées « Temporels » qui alignent des chiffres sur fond noir.

Raymond Médélice

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L’éphéméride du 13 juin

Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969

L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.

Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.

Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.

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Desrivières-Bloncourt : poésies-images

– Par Michel Herland –

Gérald Bloncourt était né en 1926 en Haïti ; il est mort à Paris en 2018 à l’âge de quatre-vingt-onze ans, laissant une œuvre multiforme : photographies d’abord puisque ce fut son métier à « l’Huma » (il était communiste), puis devenu reporter indépendant dans divers magazines. Mais il fut également poète (1) et peintre. Sa jeunesse s’était passée en Haïti. En 1946, parce qu’il avait joué – en compagnie de René Depestre et de Jacques Stephen Alexis – un rôle déterminant dans la révolution dite « des œillets », il fut condamné à mort et finalement expulsé. Après la chute de Jean-Claude Duvalier (« Bébé Doc »), en 1986, il est retourné en Haïti.

Jean-Durosier Desrivières est né en 1972, lui aussi en Haïti. Il est diplômé de l’École Normale Supérieure de Port-au-Prince et de l’Université des Antilles et de la Guyane en Martinique (où il réside actuellement). Spécialiste de littérature francophone, en particulier du poète haïtien Georges Castera fils (1936-2020), il a contribué à de nombreux ouvrages parmi lesquels le Dictionnaire des écrivains francophones classiques (2).

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L’Haïtien Jean D’Amérique, lauréat du prix RFI Théâtre 2021 pour «Opéra poussière»

« Moi, j’ai un style, des mots et j’essaie de raconter mon époque, parce que c’est maintenant ou jamais. » À 26 ans, l’écrivain haïtien Jean D’Amérique reçoit ce dimanche 26 septembre le prix RFI Théâtre 2021 pour sa pièce « Opéra poussière ». Une résurrection puissante et poétique de la résistante anticolonialiste haïtienne Sanite Bélair, assassinée par les colons français en 1802.

Son geste favori ? Le poing levé vers le ciel. Jean d’Amérique avoue être comme les personnages de ses textes : « toujours en révolte, contre tout, contre moi-même, contre la société, contre le monde ». Mais, quelques heures avant de recevoir le prix RFI Théâtre 2021 à l’occasion du festival Les Zébrures d’automne des Francophonies à Limoges, le futur lauréat s’assoit calmement avec nous et se montre détendu, voire souriant. « Je suis très heureux de recevoir ce prix. C’est magnifique. J’ai candidaté plusieurs fois et à deux reprises j’ai été finaliste. Cette année, je l’ai, c’est super. »

« Haïti envoie des morts tous les jours »

Pour Jean d’Amérique, l’écriture semble être un sport de combat où il n’y aura pas de survivant.

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Pour saluer l’Oiseau de Cham

Par Anatole Atlas —

Si quelque virus ne s’était emparé de la planétaire cité dolente jusqu’aux tréfonds de son système nerveux détraqué, l’immunité mentale collective serait suffisante pour que chacun puisse goûter, comme un élixir poético-prophétique, cet antipoison radical qu’est l’œuvre de Patrick Chamoiseau. Œuvre définie dans son dernier ouvrage comme « cheminement  ’’ dépourvu de chemin ’’ vers la compréhension » de « cette énigme indépassable qu’est la littérature ». Qui pourrait être ce vaccin dont le monde a besoin…

Le conteur, la nuit et le panier ne porte pas un titre facile à ranger sur l’armoire aux bibelots d’inanité sonore : c’est la moindre des raisons pour lesquelles on ne risque guère d’en voir signalée l’existence dans la presse en Belgique, plus prompte à célébrer Bob Morane. Et pour cause : nulle part n’est mieux rompu l’os pour sucer la substantifique moelle d’une mémoire des affres coloniales qui reste plus encore qu’un tabou : une prohibition dans ce pays. Si « Rabelais, ce père du langage, ce surgissement d’une catastrophe esthétique extrême, venait certainement d’une plantation martiniquaise » ; si « Rabelais est un conteur créole », pourquoi Chamoiseau ne serait-il pas issu d’une colonie belge en Afrique ?…

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Un tableau de Picasso vendu 103 millions de dollars à New York

New York – Le tableau « Femme assise près d’une fenêtre (Marie-Thérèse) » de Pablo Picasso a été vendu jeudi 103,4 millions de dollars lors d’enchères organisées chez Christie’s, à New York.

La toile de 1,46 m sur 1,14 m, peinte en 1932, a été adjugée 90 millions de dollars, portés à 103,4 une fois ajoutés frais et commissions, après une bataille de plus de 19 minutes entre collectionneurs. 

L’oeuvre, qui représente la maîtresse et muse de Picasso, Marie-Thérèse Walter, a quasiment doublé le montant de l’estimation initiale fournie par Christie’s, soit 55 millions de dollars. 

La vente confirme la vitalité du marché de l’art, qui n’a pas vraiment souffert de la pandémie même s’il a été ralenti par l’incertitude quant à la situation sanitaire et économique, mais aussi le statut à part de Pablo Picasso (1881-1973). 

La bonne tenue générale des enchères de jeudi, qui ont atteint 481 millions de dollars au total, « signale un vrai retour à la normale« , s’est félicitée Bonnie Brennan, présidente de Christie’s Amérique, lors d’une conférence de presse en ligne. « Le marché de l’art s’est remis sur les rails.

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Un tableau de Banksy vendu près de 20 millions d’euros au profit des soignants britanniques

— Par Rania Hoballah avec AFP —

C’est une œuvre chargée d’histoire. « Game Changer » (« Voilà qui a changé la donne »), le célèbre tableau, que Banksy avait donné à l’hôpital de Southampton (sud de l’Angleterre) en mai 2020 pendant la première vague de l’épidémie de Covid-19, a été vendu 16,75 millions de livres, ce mardi, lors d’une vente aux enchères organisée par Christie’s. La toile était estimée entre 2,5 et 3,5 millions de livres (2,9 et 4 millions d’euros). Cette œuvre en noir et blanc représente un petit garçon qui, après avoir jeté à la poubelle ses figurines de Batman et Superman, joue avec une poupée d’infirmière portant un masque et une cape. 

L’œuvre, dont une reproduction restera à l’hôpital, a été mise aux enchères dans le cadre d’une vente plus large consacrée aux artistes du XXe siècle, où l’on trouve entre autres un autoportrait du peintre américain Jean-Michel Basquiat, ainsi que des toiles des artistes français Pierre Soulages et Jean Dubuffet. 

Le Game Changer de Banksy a représenté une lumière d’espoir pour le personnel et les patients de l’hôpital de Southampton- Katharine Arnold

« Le Game Changer de Banksy a représenté une lumière d’espoir pour le personnel et les patients de l’hôpital de Southampton et l’artiste a souhaité le vendre aux enchères au profit du NHS », le service national de santé britannique, a expliqué Katharine Arnold, codirectrice, chargée de l’art d’après-guerre et contemporain en Europe chez Christie’s.

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Annulation de l’appel à candidatures pour le Mémorial des victimes de l’esclavage

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Réjouissons-nous de l’annulation du concours du Mémorial des Tuileries, lequel éradiquait du récit national l’essence même de notre africanité.

— Par Joëlle Ferly, Artiste et Fondatrice de L’Artocarpe, —

Avoir pu faire entendre ma position, est pour moi une victoire…

Ma candidature s’est retrouvée au cœur de la polémique du Mémorial en hommage aux esclaves, dont le cahier des charges imposait l’inscription des 200 000 noms attribués aux nouveaux affranchis. Avec 10 experts(1), j’ai rédigé, pas moins de quinze pages démontrant mes réserves à voir ces noms exposés, ce qui aurait nécessairement oblitéré à jamais notre origine africaine. Le risque alors était que ce projet pouvait également attiser de nouvelles tensions.
Ma proposition consistait en partie à renommer cette liste par des noms africains en impliquant des milliers de scolaires.

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Le jardin des sculptures de la Fondation Clément – entretiens d’artistes : Thierry Alet

— Propos recueillis par Matilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant —

Créé au début des années 1990, le parc qui est devenu le Jardin des sculptures de l’Habitation Clément ; a reçu en 2012, Blood de Thierry Alet, la première des vingt et une œuvres qui forment le jardin tel qu’il est aujourd’hui. En 2019, afin de préparer l’ouvrage sur le jardin, publié finalement en février 2020, j’avais mené une série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du parc. Thierry Alet, qui expose en ce moment* à la Fondation Clément en tant que curateur et artiste, avait répondu alors par écrit et à l’oral à un court questionnaire sur son œuvre Blood. Ses réponses sont comme l’artiste, souvent sensibles et intimes, parfois drôles et insolentes.
Photo 1
Matilde dos Santos : Thierry Alet en cinq dates. Quels sont pour toi les événements ou rencontres qui ont impacté le plus ta destinée ou ton œuvre ?
Thierry Alet : 1976, la Soufrière est entrée en éruption. La ville a été évacuée et tous les voisins sont partis. Moi et mes deux sœurs nous sommes retrouvés seuls devant la maison.

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#Culturecheznous, deux nouveaux spectacles !

#Culturecheznous – SAMO, a tribute to Basquiat de Koffi Kwahulé

Laëtitia Guédon, un parcours sans faute

Formée à l’École du Studio d’Asnières et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Laëtitia Guédon fonde la Compagnie 0,10 et dirige de 2009 à 2014 le « Festival au Féminin » à Paris. Elle met en scène des textes de Koffi Kwahulé, Kevin Keiss, Patrick Chamoiseau… 

Riche d’un métissage singulier, elle est en quête d’une esthétique indisciplinée où se mêlent en permanence les arts et en particulier le théâtre, la danse et la musique live. Elle accorde une attention particulière aux écritures contemporaines en associant des auteurs vivants à l’écriture des spectacles.

En 2016, elle est nommée à la direction des « Plateaux Sauvages », fabrique artistique de la Ville de Paris, établissement culturel situé au coeur du XXème arrondissement. « Dans la capitale, peu de lieux de résidence sont disponibles pour les artistes. Heureusement, voici ce nouvel espace, une vaste fabrique dédiée à la création et au partage artistiques : 2 600 m², répartis sur 4 niveaux … » (Télérama)

https://www.envotrecompagnie.fr/accompagnement-administration-production/laetitia-guédon/

Artiste associée depuis 2015 à La Comédie de Caen / CDN de Normandie, Laëtitia y crée en 2016 « SAMO », en complicité avec l’auteur Koffi Kwahulé.

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« Boule de suif – Tribute to Maupassant. »: Rendre hommage, c’est quoi?

— Par Roland Sabra —

« Boule de suif – Tribute to Maupassant ». Pourquoi « tribute to » et non pas plus simplement « Hommage » ? La précédente utilisation de l’anglicisme dans un titre de pièce de théâtre de pièce de théâtre concernait « SAMO, A Tribute to Basquiat » de Koffi Kwahulé, dans la très belle mise en scène de Laëtitia Guédon. C’était placer la comparaison à haut niveau. Le terme anglais utilisé s’accommodait à la nationalité du peintre new-yorkais. Et puisque tout le monde ou presque connaît, plus ou moins, l’histoire de « Boule de suif » il était possible d’envisager l’adaptation de Françoise Dô comme une extension de la thématique de la fuite devant l’occupation de son pays par un armée étrangère à celle de la crise internationale des migrants expliquant l’emploi d’un terme issu du globish. Effectivement quelques moments dans le travail présenté semblent aller dans le sens de cette interprétation.

C’est donc à partir de « Boule de suif » qu’un hommage est rendu à Maupassant. Lors du passage de l’écrit à la scène le texte connaît d’importantes modifications que le spectateur perçoit de façon fragmentaires.

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Marché de l’art: contraction des ventes malgré une demande solide

Paris – Les prix des œuvres d’art aux enchères ont continué de croître au premier semestre 2019 dans le monde, même si le volume des ventes s’est contracté fortement de 17,4%, les places principales étant fragilisées à l’exception de Hong Kong, « Mecque » de l’art asiatique.

Selon le rapport semestriel communiqué à l’AFP par Artprice, spécialiste des cotations sur le marché de l’art, les collectionneurs d’oeuvres remarquables, alors même que la demande reste solide, semblent attendre des moments plus favorables pour vendre. 

Cette étude prend en compte les enchères publiques (frais acheteurs inclus) de « Fine Art » (peintures, sculptures, dessins, photographies, estampes, vidéos, installations et tapisseries), recensant 262.300 lots (+0.1%) vendus aux enchères dans le monde, pour un chiffre d’affaires cumulé de 6,98 milliards de dollars, soit 17,4% de moins qu’au premier semestre 2018. 

Si 262.300 lots sont été vendus – une légère hausse de 0,1% -, la contraction du chiffre d’affaires est remarquable et affecte tous les plus grands marchés: USA (3,3 milliards USD, -20%), Chine (1,7 milliard USD, -12%), Royaume-Uni (1,4 milliard USD, -25%) mais aussi les marchés plus secondaires comme la France (329 millions USD, -12%).

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Hugues Henri : « Migrants », le poids des mots, le choc des images…

Jusqu’au 23 février 2019 Tropiques-Atrium

— Par Christian Anttourel & Ysa de Saint-Auret —

Une exposition de peinture sur les migrants. Fuyant la guerre ou la misère, ils sont des milliers à frapper aux portes de l’Europe , traversant la Méditerranée bien souvent au péril de leur vie. De l’île de Lampedusa , en Italie, à celle de Kos, en Grèce toute proche des côtes turques, des sommets de l’Union Européenne aux centres d’accueil pour les migrants et les réfugiés La question de l’Amérique n’est pas épargnée comme la relation aux migrants à un niveau mondial. Découvrons un reportage et une analyse politico- artistique de Hugues Henri.

Son empathie spontanée alliée à sa sensibilité d’artiste authentique et engagé, toute sa palette humaniste ne pouvait rester immobile et se taire devant le spectacle d’un tel désastre. Deux ans d’une gestation réfléchie, à retourner, fouiller et tordre ce problème ressenti de manière autant épidermique que viscéral et enfin laisser surgir une philosophie combative de l’exigence. Dans
cette exposition l’artiste utilise plusieurs moyens d’expression plastique, qu’il mixe à sa façon, hybridée, selon ses propres termes comme la peinture, le dessin de presse, la BD, l’installation.

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« SAMO » de Koffi Kwahulé

Jeudi 17 janvier 2019 à 19H- Tropiques-Atrium Entrée libre

Mise en lecture de José Exélis
Avec : Joël Jernidier, Jann Beaudry, Nicolas Lossen (Guitare), Charly Labinsky (Percussions), Alex Bernard (Contrebasse) & Laurent Troudart (Danse)
Mises en lecture en présence des auteurs

Plateau salle Aimé Césaire – ENTRÉE LIBRE

En partenariat avec Etc_Caraïbe (Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe) – Association d’auteurs

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« Samo, a Tribute to Basquiat », cérémonie funèbre — Par Selim Lander —

Né à Abengourou (Côte d’Ivoire) en 1956. Dramaturge et romancier, il s’est formé à l’Institut national des arts d’Abidjan, à l’école de la rue Blanche (Ensatt) et à l’université de Paris 3 – Sorbonne nouvelle où il a obtenu un doctorat d’études théâtrales. Il est l’auteur d’une trentaine de pièces, publiées aux éditions Théâtrales, Lansman, Actes Sud-Papiers et Acoria, traduites dans plusieurs langues et créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, aux États-Unis, au Canada et au Japon.
Ses œuvres ont fait l’objet de maintes mises en scène dont les plus récentes sont notamment : Nema, par Katarzyna Deszcz (Teatr Nowy de Zabrze, 2018) ; Blue-S-cat (Ariza), par Kemal Aydogan (Moda Sahnesi d’Istanbul, 2018) et par Kzutoshi Inagaki (Kissa Sadaiki de Tokyo, 2014) ; Jaz, par Alexandre Zeff (Chapelle du Verbe incarné d’Avignon, 2017) ; Cette vieille magie noire, par Mahamadou Tindano (CITO de Ouagadougou, 2017) ; Fidelio (Beethoven-Beckett-Kwahulé), par Tilman Knabe (Theater Trier, 2015) ; L’Odeur des arbres, par Isabelle Pousseur (Théâtre Océan-Nord de Bruxelles, 2015) ; Misterioso-119, par Cédric Dorier (Théâtre Vidy-Lausanne, 2014) et par Laurence Renn Penel (Théâtre de la Tempête de Paris, 2014) ; La Mélancolie des barbares, par Sébastien Bournac (Scène nationale d’Albi, 2013) ; Le Jour où Ti’zac enjamba la peur, par Luc Rosello (jardin de l’État de Saint-Denis de la Réunion, 2011) ; Bintou, par Boris Schoemann (Teatro del Estado de Xalapa, Mexique, 2011) et par David Mendizabal (Harlem School of The Arts, New York, 2010).

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