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« Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

Théâtre de Saint-Maur-des-Fossés

Les vendredis 15 et 22 novembre 2019 à 20h30
Les samedis 16 et 23 novembre 2019 à 20h30
Le dimanche 17 novembre 2019 à 17h
Le lundi 18 et vendredi 22 novembre 2019 à 14h (séances scolaires)

Riche de ses représentations au Festival Hommes et Usines à Talange à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition et aux Trois Fleuves de Cayenne pour les journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guyane, la Compagnie Les Apicoles* a le plaisir de vous inviter à la reprise du spectacle SANG NEGRIER de Laurent Gaudé.

Lire : Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.— Par Roland Sabra —

Cette mise en scène de Khadija El Mahdi, interprété par Bruno Bernardin a reçu le soutien et la labellisation de la LICRA et de la Fondation Lilian Thuram (Education contre le racisme, pour légalité)

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Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

— Pr Roland Sabra —

De Laurent Gaudé, nous avons déjà eu le bonheur de voir à Fort-de-France, dans une mise en scène de Margherita Bertoli, Médée Kali en janvier 2017. « Sang négrier » est un seul en scène avec Bruno Bernardin qui aborde le thème de l’esclavage du point de vue d’un négrier ! Khadija Mahda met en scène la nouvelle «  Sang négrier » avec une très grande fidélité au texte de Laurent Gaudé. Le narrateur est devenu capitaine d’un bateau à Gorée à la mort de son supérieur emporté par de mauvaises fièvres. Son accession à ce poste de responsabilité ne tient pas vraiment à ses qualités de marin mais aux plutôt circonstances malheureuses qui ont frappée le chef d’équipage. La pratique la plus courantes dans cette situation consiste à immerger le corps de la victime et de continuer la route. L’homme est un second, plus habitué à obéir qu’à commander. Pris dans un ordre hiérarchique qui le protège et qui l’épargne d’une prise d’initiative il est peu apte à faire face à l’imprévu. Au lieu de conduire son navire chargé d’esclaves vers les Amériques comme il se devait de le faire, il décide en dépit du bon sens de rapatrier la dépouille vers Saint-Malo.

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Avignon 2018 : Molière et Laurent Gaudé – (Off)

Par Selim Lander

L’Ecole des femmes : Molière retrouve les tréteaux

Décidément Molière a tout pour se sentir à l’aise en Avignon. Après Les Fâcheux dont nous rendions compte dans notre précédent billet, nous découvrons cette M.E.S. de L’Ecole des femmes dans le style de la commedia dell’arte. Certes, Molière ne reconnaîtrait pas exactement son texte ou plutôt il serait surpris par quelques ajouts (une conteuse, des intermèdes chantés) et suppressions (comme le personnage du notaire) car les alexandrins fameux sont bien là et donc le drame du vieil Arnolphe désespérément amoureux de la jeune Agnès. Ecoutons-le :

 

Chose étrange ! d’aimer, et que pour ces traîtresses
Les hommes soient sujets à de telles faiblesses

J’étais aigri, fâché, désespéré contre elle,
Et cependant jamais je ne la vis si belle

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Médée Kali De Laurent Gaudé. Cie Kamma.

Mardi 24 janvier 20h Tropiques-Atrium salle Aimé Césaire

Médée a tué ses enfants.

Médée a été trahie et abandonnée.

Le temps a passé, mais l’idée que ses fils reposent en terre grecque lui est insupportable. Commence alors un long voyage qui l’emmènera jusqu’au lieu de son crime. Elle revient sur le tombeau de ses enfants pour les en extraire. Enfin, sa vengeance pourra être pleine, entière, totale. Parallèlement à ce voyage physique vers la Grèce de Jason, sa patrie d’adoption, Médée retrace le parcours de sa vie à travers ses souvenirs.

Sur la route, Médée n’est pas seule. Un homme la suit, un homme qu’elle ne connaît pas. Médée n’a pas peur, elle le sent et elle veut savoir. Cet inconnu sera-t-il son prochain amant ou le plus farouche de ses ennemis ?

La route est longue et la fin est proche. Médée le sait. Ce dernier voyage clôt la boucle de son destin. Sa parole se libère à celui qui la suit comme un confession, elle délivre ses secrets, ses blessures, ses passions. Elle raconte Jason, leur rencontre, la déchéance de leur couple, ses crimes, ses métamorphoses.

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Appel : « Monsieur le Président, ne promulguez pas la loi immigration ! »

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes exhortent Emmanuel Macron à renoncer à une législation qui « fracture les fondements de la République, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale ».

À la dernière élection présidentielle, des millions de voix se sont reportées sur Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à Marine Le Pen. « Ce vote m’oblige », avait assuré le président élu. La loi immigration, véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite, est une trahison de cet engagement solennel pris devant les Français.

Soutenu par le RN, ce texte, adopté sans réel débat au Parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre République. En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale, en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle.

Cette loi de haine et de division fait peser une lourde menace sur le sort de nos semblables, étrangers ou immigrés, donc sur la cohésion de notre société. Elle ouvre la voie au pire.

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Le Désir dans l’art

— Par Selim Lander —

« Nous n’étions que des hommes, il ne saurait y avoir de victoire,
le désir, juste, jusqu’à l’engloutissement », Laurent Gaudé.

La dernière parution de la revue annuelle Recherches en Esthétique est titrée « Le désir ». Que ce dernier soit le moteur de l’artiste, nul ne le niera, mais faut-il pour autant accepter le jugement de Laurent Gaudé (qui n’est d’ailleurs pas repris dans ReE, il constitue la dernière phrase de son roman Écoutez nos défaites) ? Toute l’histoire de l’art ne témoigne-t-elle pas en effet de « victoires » ou tout au moins de succès éclatants ? Sans doute à ceci près que l’œuvre n’est plus à proprement parler l’art, c’est l’objet inanimé que l’artiste a laissé derrière lui. Elle n’est certes pas complètement morte puisqu’elle vit encore dans le regard du spectateur mais l’on n’est plus à ce moment-là dans l’art au sens premier (du latin ars, artis) qui est avant tout action. Au sens le plus général, il est en effet selon le TLF, « l’ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l’homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat ».

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Avignon 2022-6 : « Salina », « Chasser les fantômes », (OFF)

– par Selim Lander –

Salina, les trois exils de Bruno Bernardin et Khadija El Mahdi d’après Laurent Gaudé

Laurent Gaudé est l’un des romanciers les plus marquants d’aujourd’hui. Ses récits écrits dans une langue incantatoire sont généralement situés dans un univers exotique. On se souvient du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004) et auparavant de l’extraordinaire Mort du roi Tsongor, sorte d’OVNI littéraire paru en 2001. Salina, les trois exils qui date de 2018 est dans la même veine. Le roman raconte l’histoire de Salina, un bébé abandonné dans le désert et recueilli par une tribu farouche. Elle sera mariée de force à un homme qu’elle n’aime pas et ne cessera de chercher à se venger jusqu’à l’ultime fin, celle de l’improbable réconciliation, quand la nouvelle reine de la tribu lui donnera un de ses fils en réparation. C’est ce dernier, Malaka, qui raconte l’histoire de Salina dans la barque qui conduit sa dépouille vers un mystérieux cimetière.

Adapter un roman aussi purement littéraire est une gageure dont la compagnie Les Apicoles se sort avec les honneurs. Bruno Bernardin avait déjà interprété en solo Sang Négrier de L.

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Olivier Py, paroles d’espoir :  Avignon, coûte que coûte !

« On est porté par l’énergie de l’espoir »

Finalement, Olivier Py dirigera un Festival de plus. Ainsi en a décidé la pandémie. La 75e édition de ce festival, qu’il pilote depuis 2014, devait être pour lui la dernière. Mais, en cette période tourmentée, la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé bon, à l’automne, de le maintenir pour une année supplémentaire à la tête de la manifestation, celle de l’année 2020 ayant été annulée. L’auteur-metteur en scène aura donc assumé finalement, si tout va bien, huit étés avignonnais… Il ambitionne pour juillet 2021, la tenue d’une édition « exceptionnelle, de relance et de combat ». Un festival animé d’un fort désir de penser le monde dans le temps d’après : il y serait question d’utopie, de dystopie, d’apocalypse parfois, dans un esprit qui s’apparente souvent à la science-fiction. « Se souvenir de l’avenir » est d’ailleurs la bannière du festival 2021. Elle a beaucoup plu à Edgar Morin, qui la reprend pour la soirée du 13 juillet dans la Cour d’honneur. Beau geste de la part d’un penseur qui entre dans sa centième année !

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Les diffusions en direct du Théâtre de la ville  :  « Un furieux désir de bonheur »

— par Janine Bailly —

Vendredi 26 février. Samedi 27 février à 15 heures (heure de Paris), sur Facebook  et Youtube

En direct, car il ne s’agit pas à proprement parler de “théâtre filmé”, les acteurs jouant à chaque représentation sur la scène, devant une salle privée de spectateurs, jouant jusqu’au simulacre du salut final. Un salut inhabituel, angoissant presque d’être offert et vu dans un si total silence !  Pendant ce mois de février, le Théâtre de la Ville à Paris poursuit son engagement envers la jeunesse, les soignants, les enseignants. Après J’ai trop d’amis, Nos amours bêtes, Alice à travers le miroir, Alice et autres merveilles, voici donc Un furieux désir de bonheur, diffusé en direction des familles, des hôpitaux, des centres de loisirs, et des écoles qui ne sont pas en vacances.

En écho à Olivier Letellier, qui pour présenter ce nouveau  spectacle s’appuie sur la formule « Oser dire ses désirs », Emmanuel Demarcy-Mota, directeur de la structure, initiateur  dès le premier confinement de l’opération “Les Directs”, nous rappelle une fois encore que le théâtre, s’il est empêché, continuera en dépit de la fermeture des établissements au public :  « Rien ne nous arrêtera dans notre désir,  nous ferons tout pour ne pas avoir peur ».

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Haïti: Lettre ouverte à la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie

Madame Louise Mushikiwabo,

Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie,

Madame la secrétaire générale,

Nous, écrivains de langue française, représentants des cinq continents de la francophonie, préoccupés par la situation haïtienne caractérisée par la mise en place d’une dictature, le président de facto Jovenel Moïse se maintenant au pouvoir par la force au-delà de son mandat constitutionnel expiré le 7 février 2021, vous demandons de ne fournir aucun appui à un pouvoir décrié et rejeté par le pouvoir judiciaire haïtien, les églises catholique et protestante, la confédération des barreaux haïtiens, les organismes de défense des droits humains, l’association nationale des magistrats haïtiens, l’opposition politique organisée, nombre d’associations de la société civile, des personnalités haïtiennes appartenant à différents domaines d’activité.

Nous comprendrions mal que l’institution que vous dirigez, dont l’existence n’est fondée que sur l’exigence de solidarité réelle avec les communautés et pays de langue française, s’engage avec un pouvoir illégitime qui multiplie les exactions, les décrets et autres mesures liberticides. Vous n’êtes pas sans savoir que le pouvoir utilise des gangs lourdement armés par lui, comme force répressive aux actions meurtrières dans les quartiers populaires.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Festival d’Avignon 2018: les critiques de Madinin’Art

Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off) Festival d’Avignon 2018 – « Certaines n’avaient jamais vu la mer » & « Pale blue dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – « 36 avenue Georges Mandel » – (IN) Festival d’Avignon- « Saison sèche » – (IN) « Saison sèche » de Phia Ménard Festival d’Avignon – « Tio » – (Off) / « Pur Présent » (In) Avignon 20108 Gaudillère : « Pale Blue Dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – Le Misanthrope – Le comte de Monte-Cristo – (Off) Festival d’Avignon 2018 – Ton beau capitaine – (Off) Avignon 2018 Phia Ménard – Julie Otsuka/Richard Brunel – IN Avignon 2018 Gaëtan Peau : « Le Corps en obstacle » – OFF Avignon 2018 El Attar – Lagarce – IN Avignon 2018 Anne Voutey – Vincent Roca – OFF « Les femmes se font baiser » « Cyclone » de Michèle Césaire, m.e.s. de William Mesguich Avignon 2018 Vandalem – Couperus/van Hove – IN Avignon 2018 – Feydeau, Vian – OFF « L’herbe de l’oubli », écriture et m.e.s. Jean-Michel d’Hoop « De Dingen die voorbijgaan », « Les choses qui passent » d’après Louis Couperus, m.e.s. d’Ivo Van Hove Avignon 2018 Guillaume Corbeil – Dorine Hollier – OFF Avignon 2018 (7) Pinter, Kazantzakis – OFF Avignon 2018 Racine, Koohestani, Shaheman – IN Avignon 2018 Molière et Laurent Gaudé – OFF « La Reprise » Histoire(s) du théâtre (I) Conception et m.e.s.

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Ambassade d’Haïti en France : activités culturelles du 30 mai 2018

Bonjour à tous,
Le nouveau Réglement Général Européen de Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai dernier en Europe. À cette occasion, nous tenons à vous informer que l’Ambassade d’Haïti en France utilise et utilisera votre courriel uniquement pour vous informer des actualités culturelles haïtiennes en France, de ses projets et invitations électroniques. Nos listes ne sont jamais transmises à nos partenaires.
Si vous souhaitez toujours être tenu informé, vous n’avez rien à faire. Si vous souhaitez vous désinscrire, vous pouvez cliquer sur le lien « veuillez me désiscrire de la liste de diffusion », ci-dessous.
Si vous souhaitez vous inscrire, il suffit d’envoyer un mail à : serviceculturel.haiti.fr@gmail.com
Bien à vous,
L’équipe de l’Ambassade

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Haïti – Actualités culturelles du 6 juin 2017 –

Robenson Henry, lauréat haïtien du prix Philippe Chaffanjon 2017 du reportage journalistique multimédia

Le journaliste de Radio Kiskeya Robenson Henry a reçu ce prix le 1er juin à la Maison de la Radio à Paris pour son reportage « Haïti : le prix d’une pièce d’identité ». A travers ce reportage, il décrit les péripéties auxquelles la majorité des Haïtiens sont confrontés pour avoir accès à un document d’état civil.

Louis Philippe Dalembert, lauréat du prix Orange 2017

Après le Prix France Bleu 2017 décerné le 29 mai dernier, Dalembert a reçu cet autre prix le 30 mai pour son roman « Avant que les ombres s’effacent » (Sabine Wespieser, 2017). Il présentera son livre le 9 juin à Pau, le 10 juin à Bayonne, les 11 et 14 juin à Paris, les 17 et 18 juin à Cergy Pontoise… Ce roman revisite l’histoire des Juifs qui ont trouvé refuge en Haïti avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

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« Nous sommes plus grands que nous » : le texte-manifeste du festival Étonnants Voyageurs

— Par collectif —
Le festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs se tient à Saint-Malo du 3 au 5 juin 2017. Depuis 1990 il explore les littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Chaque année, deux cents écrivains de différents pays se retrouvent à Saint-Malo pour trois jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux de la ville.

Le texte-manifeste du festival:

Chaque jour nous le rappelle, s’il en était besoin : il n’est pas de question plus urgente, ici, au plus près de nous, comme à l’échelle du monde, que celle de la démocratie. Partout menacée, comme si nous avions perdu ce qui lui donnait sens, et qu’il s’agit de retrouver, pour la défendre. Parce qu’elle engage une idée de l’être humain et de sa liberté.

Pourquoi les fanatiques, s’acharnent-ils à détruire, à Palmyre et ailleurs, les manifestations du génie créateur de l’être humain? Parce qu’elles témoignent d’une dimension, en nous, qu’ils veulent à toute force nier et dans laquelle la plus immense diversité exprime une immense unité. Retrouver l’élan démocratique, aujourd’hui, exige de retrouver le sens de cette grandeur.

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Quand Médée-Kali trouve place au Memorial Acte

— Par Scarlett Jesus —
La pièce de Laurent Gaudé, « Médé-Kali » est, à l’évidence, d’actualité. La preuve en est qu’elle a été mise en scène presque simultanément, en février 2016, au Théâtre de la mer (Joliette Minoterie), à Marseille, ainsi que dans le 93, à Montreuil-sous-Bois. Montée par la Cie Kamma crée par Karine Pédurand, elle a été jouée en Guyane, début novembre, puis à L’Archipel de Basse-Terre, en Guadeloupe les 20 et 21 janvier 2017, avant d’être présentée au public martiniquais le 24 janvier, dans le cadre du Festival des Petites formes, à L’Atrium. La voici revenue en Guadeloupe, ce vendredi 27 janvier, mais dans un lieu hautement emblématique cette fois, le Mémorial Acte. Nul doute que la réception d’une telle pièce dans ce « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage », ne peut que se charger d’une coloration particulière. « Médée-Kali » peut-elle apporter une quelconque contribution à un vivre-ensemble harmonieux, permettant que s’opère, à travers l’horreur que suscite cette histoire tragique, la catharsis des sentiments de haine et de vengeance engendrés par l’histoire douloureuse de l’esclavage ?

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Le festival des Petites Formes » – Un Bilan

— Par Selim Lander —

Pour la deuxième année consécutive, Tropiques Atrium Scène nationale a organisé dans la deuxième quinzaine de janvier un festival de théâtre qui se caractérise à la fois par l’économie de moyens (un ou deux comédiens au maximum dans chaque spectacle) et une présence massive des créations antillaises avec L’Aliénation noire de et avec Françoise Dô en ouverture le 17 janvier, Circulez de José Jernidier qui joue accompagné de son frère Joël le 21 janvier, Médée Kali de Laurent Gaudé avec Karine Pedurand le 24 janvier, Le But de Roberto Carlos de Michel Simonot avec Elie Pennont dans une MES d’Hassane Kouyaté. Unique exception un spectacle venu de Suisse, Le Relais de et avec Patrick Mohr. À noter que la plupart de ces spectacles ont été également présentés « en communes ».

François Dô dans L’Aliénation noire

Françoise Dô, jeune martiniquaise, est la lauréate du concours d’écriture théâtrale lancé par Tropiques Atrium en 2016 ce qui lui a valu une aide à la création. Elle signe cependant elle-même la MES, ce qui semble confirmer qu’ « aux âmes bien né/es, la valeur n’attend point le nombre des années », comme dirait un certain Corneille.

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Le théâtre, quand la femme reconquiert sa parole

— par Janine Bailly —

Sur les tréteaux foyalais, trois figures de femmes ont pris corps et vie en ce mois de janvier, si différentes dans leur singularité, et pourtant si proches dans leur combat pour être au monde : il y eut l’Antigone, de Sorj Chalandon, à ressusciter dans Beyrouth soumise à la fureur guerrière des hommes, sœur de l’Antigone antique qui, bravant la volonté du roi Créon, de ses mains grattait la terre pour donner à son frère Polynice une digne sépulture. Puis vint la Médée Kali de Laurent Gaudé, figure triangulaire revisitant les mythes, faite de Méduse à la chevelure de serpents qui pétrifie les hommes, de Kali la déesse meurtrière aux multiples bras, de Médée enfin, amante, épouse et mère assassine, qui par son crime fait expier à Jason sa trahison, qui revient chercher les corps de ses enfants et de ses mains nettoie compulsivement le marbre du tombeau. La troisième, mais non la moindre, se nomme Jaz, qui nous ramène à des temps plus universels.

L’écriture dramatique de Koffi Kwahulé a pu être qualifiée de déambulatoire, et c’est bien la déambulation de la femme violée que nous suivons sur scène, dans la représentation de la pièce Jaz, que nous proposent pour quelques soirs, au théâtre Aimé Césaire, Jandira Bauer et ses acteurs.

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Médée Kali : une belle réussite

— Par Roland Sabra —

Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l´amour
La Mort qui nous attend et l´amour qu´on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours
La Mort
La Mort

Jean-Roger Caussimon

Médée-Kali dans l’entre deux manque à la nomination Méduse. Elle est pourtant présente dès les premiers vers :  « Je suis la Méduse, Gorgo, Gorgo, la Méduse ». ltrait d’union entre la figure absolue de l’infanticide et la déesse hindoue déchue. Laurent Gaudé se livre à un travail de déconstruction-reconstruction de trois mythes issus de deux cultures différentes en imaginant une union du divin (Kali) et de l’humain ( Médée). Union qui repose sur le dualisme du Même et de l’Autre. La Méduse et Médée ont pour racine commune « med » sans doute d’origine médique : comprendre, concevoir.Médée : celle qui au delà de la mort qu’elle sème autour d’elle, a la capacité de de comprendre, de raisonner. Kali (du mot kāla, le temps en sanskrit) est la déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction.

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Un « Festival des petites formes » au féminin, premier temps

— par Janine Bailly —

Le festival des petites formes, deuxième du nom, proposé par Tropiques Atrium Scène Nationale, met heureusement en lumière(s) les artistes antillais, que leur voix emprunte, pour se faire entendre, la forme théâtrale, la forme poétique ou la forme musicale. Et les femmes y ont cette année plus que droit de cité, une place de choix !

C’est à l’une d’entre elles que revint, à la salle Frantz Fanon, l’honneur d’ouvrir la manifestation. Et ce fut pour tous une découverte, celle d’une jeune femme, écrivaine et comédienne au talent prometteur, Françoise Dô qui interpréta sur scène le texte grâce auquel elle a été sacrée lauréate du concours En avant la création de Tropiques Atrium. Avec L’Aliénation Noire, elle conquit son public, jouant pour lui, avec élégance et justesse, avec humour aussi, les bonheurs et les affres de l’exil, du pays où l’on naît à celui où, par les vicissitudes de l’existence, l’on est un jour appelé à vivre. Nous disant la dure conquête d’une identité singulière, de celle que l’on prétend nous forger à celle que soi-même on travaille à se bâtir, seule ou avec les autres, dans la douleur ou dans la joie !

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Festival des petites formes

Du 17 au 29 janvier 2017

Spectacles à Tropiques Atrium à 20h

L’Aliénation noire le 17
Circulez ! le 21
Médée Kali le 24
Le but de Roberto Carlos les 27 et 28
Sous le Chapiteau – Schœlcher ex Espace Osenat
Hommage à Vincent Placoly le 18 à 19h
Lauréats – de 25 ans, Prix Etc_Caraïbele 19 à 19h
L’Aliénation noire le 19 à 20h30
Nuit de la poésie avec Nicole Cage & Widad Amra le 20 à 19h
Le Relais le 26 à 20h
Circulez ! le 29 à 16h
 
Territoires en Culture
Circulez ! – le 26 à 19h30 – Centre culturel du bourg
Circulez ! le 27 à 19h30 – Centre culturel Basse Gondeau
Circulez ! le 28 à 19h – Centre culturel Petit Bambou
Le Relais – au François

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Alain Mabanckou retourne au Collège… de France

— Par Frédérique Briard —
alain_mabanckouA 49 ans, Alain Mabanckou, l’enfant terrible de la littérature francophone, prix Renaudot 2006, vient d’être nommé au Collège de France. Le romancier, essayiste et professeur occupera, à compter de mars 2016, la chaire de création artistique. Rencontre.

Marianne : Vous allez enseigner dans l’une des plus célèbres institutions françaises. Une nouvelle corde à votre arc ?

Alain Mabanckou : Oui, même si cela fait treize ans que j’enseigne aux États-Unis. J’ai d’abord enseigné à l’université du Michigan, et depuis 2007 je suis professeur titulaire à Ucla, l’université de Californie à Los Angeles. Je suis par conséquent un fonctionnaire de l’Etat de Californie. Je suis en quelque sorte inamovible.

Je m’occupe de la littérature d’expression française venue de l’Afrique noire, mais j’ai tendance à lui associer l’enseignement de la littérature française, car je soutiens que cette littérature négro-africaine est aussi née en réaction à un certain classicisme de la littérature française. Il existe une filiation entre les deux, la littérature de l’époque coloniale a nourri la perception que l’Europe avait de l’Afrique, mais aussi celle que les Africains avaient de l’Europe.

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Théâtre – Aperçu des « Francophonies en Limousin »

— Par Selim Lander —

festival_limousin-2014Cela fait trente ans qu’au début de l’automne, à Limoges et dans sa région, se déroule un festival entièrement consacré à des œuvres, le plus souvent théâtrales, d’auteurs appartenant à la Francophonie (exceptionnellement français de l’hexagone). Cette année, sur dix-sept pièces inscrites au programme, cinq venaient du Québec, quatre de Belgique, trois du Congo-Brazzaville, trois autres d’Afghanistan, de Madagascar et de la Réunion. A quoi s’ajoutaient un En attendant Godot ainsi qu’un oratorio d’après Laurent Gaudé (l’auteur du Soleil des Scorta). Le festival prévoit également diverses rencontres, des prix, des lectures. C’est le cas par exemple pour deux pièces récompensées en 2013 par Etc Caraïbes (1) et l’association Beaumarchais : Cette guerre que nous n’avons pas faite de Gaël Octavia et La Jupe de la rue Gît-le-Cœur de Jean-Durosier Desrivières⋅

À Limoges même, les spectacles se déroulent au Théâtre de l’Union (qui abrite un CDN), dans trois CCM (centres culturels municipaux), en tout dans une dizaine de lieu.

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Haïti, l’île martyre

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REPORTAGE – Trois ans après le séisme du 12 janvier 2010, qui a fait plus de 300.000 victimes, le pays renaît lentement de ses cendres. L’écrivain Laurent Gaudé est parti à la rencontre d’une île martyre et encore sous le choc.
Source Le Figaro Magazine

Il n’y a que dans le monde des songes où la peur et la beauté se côtoient ainsi.» C’est de cette façon que la photographe américaine Maggie Steber définit ce qui, pour elle, est l’essence de Port-au-Prince. Nous la croisons, Gaël Turine et moi, à notre arrivée, sur la terrasse du vieil hôtel Oloffson. Ici, le cauchemar peut, en quelques secondes, basculer en rêve et inversement. A tout moment, la laideur peut faire place à un instant inoubliable de lumière.

Port-au-Prince est une ville où les inégalités sont criantes. Elles s’inscrivent dans une géographie implacable: en haut, les seigneurs, en bas, le peuple des oubliés.

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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