L’habitation Pécoul

Classée au titre des monuments historiques en 1996
Basse-Pointe
Sur la RN1, avant l’entrée du bourg de Basse-Pointe à 2 km après le rond-point des RN1-RN3. Photo : Gerard Germain

Avec sa maison principale, ses dépendances domestiques, ses équipements industriels et ses aménagements paysagers, l’habitation Pécoul forme aujourd’hui un ensemble harmonieux, témoin d’une histoire de plus de trois siècles. Elle n’est pas la reconstitution mimétique d’un état antérieur à un moment donné mais l’aboutissement d’une longue histoire qui a vu la construction, la transformation, la démolition et la restauration des différents bâtiments.
C’est cette superposition d’histoires architecturales et humaines que la Fondation Clément tente de conserver avec le projet patrimonial entrepris depuis 2001.
Sucrerie traditionnelle jusqu’au 19e siècle, l’habitation se modernise avec l’arrivée de la vapeur toutefois rendue obsolète avec la construction des grandes usines centrales.
Une distillerie agricole prend sa place à la fin du 19e siècle jusque dans les années 1950 où la culture de la banane assure une nouvelle prospérité à l’habitation. L’habitation doit son nom à la famille Pécoul, propriétaire depuis 1801 et qui pendant près de deux siècles, lui donne sa forme actuelle. Propriété de GBH depuis 2001, c’est toujours une exploitation agricole qui emploie près de 50 salariés. Elle s’étend sur 140 hectares dont 120 ha agricoles depuis l’océan Atlantique jusqu’aux contreforts de la montagne Pelée.

LE PROJET PATRIMONIAL
La famille Pécoul quitte la Martinique à la suite de l’élection d’Auguste-François Pécoul comme député de la Martinique en 1849 et son installation à Paris. Après 50 ans d’absence, le voyage d’Alexandre Pécoul en 1901 marque l’intérêt de la famille pour cette propriété comme en témoignent les photographies qu’il réalise et qui servent aujourd’hui de documents essentiels pour la restauration des bâtiments. C’est sa soeur Augusta d’Origny, née Pécoul, qui transforme l’habitation à partir des années 1920. Elle entreprend des travaux de modernisation des équipements industriels et d’embellissement pour rendre plus agréable la propriété où elle vit une partie de l’année. Ses fils et petit-fils poursuivent son oeuvre jusqu’à sa reconnaissance comme Monument historique en 1981.