Jou malè pani pran gad

— Par Florent Grabin, préseident de l’association écologique P.U.M.A. —

Il y a actuellement une campagne sur les airbags TAKATA dans l’utilisation de nos véhicules qui a attiré notre attention. Ce le thème correspond aux objets de PUMA notamment dans l’environnemental et le cadre de vie. Voilà un précieux élément fait pour sauver des vies qui de part un défaut de conception pose à notre société le risque de tuer.

Commençons par savoir ce qu’est un Airbag. Le mot signifie sac d’air, il est constitué notamment d’une membrane qui se gonfle de gaz comprimé grâce à une action chimique. Il est déclenché automatiquement en cas de collision grâce à des capteurs et à un calculateur électronique. De nombreux véhicules sont équipés d’airbags de la marque Takata pouvant occasionner des blessures graves, voire mortelles au conducteur et/ou au passager avant, avec d’éventuelles dégâts collatéraux. Le Ministère chargé des transports et les Préfets des Outre-Mer lancent une campagne d’information à destination des automobilistes, pour les inciter à faire changer leurs airbags Takata sans tarder : geste de prévention gratuit et rapide.

Historique de l’affaire des airbags Takata.

D’abord spécialisé dans la fabrication et la production de parachutes à sa création en 1933, l’équipementier Takata opère un virage stratégique dans les décennies suivantes en investissant le marché automobile. Premièrement, avec les ceintures de sécurité (années 1950 – 1960) ; ensuite, avec le siège auto pour enfant (années 1970). Dans les années 1980, la marque japonaise se lance dans la fabrication d’airbags, commercialisés auprès de constructeurs du monde entier. Ces produits font la renommée de l’entreprise.

Mais dès 1995, Takata commence à défrayer la chronique automobile. L’équipementier japonais connaît alors son premier rappel de véhicules en raison d’une défaillance majeure de ceintures de sécurité. Le cœur du problème : Les loquets des ceintures de plus de 8 millions de véhicules nord-américains se libéraient sans aucune explication, et parfois lors d’accidents….

2013 marque un tournant pour l’équipementier, des premiers morts sont recensés aux États-Unis et en Malaisie, où une conductrice décède suite à l’explosion anormale de l’airbag de sa voiture. Dans la foulée, 20 millions de véhicules sont rappelés par les plus grandes marques mondiales : Fiat, Chrysler, Ford ou encore Honda… La descente aux enfers se poursuit pour Takata, contraint de payer une amende de 70 millions de dollars. En 2015, le nombre de véhicules rappelés pour des raisons de sécurité s’élève à 50 millions dont la moitié pour le constructeur Honda. En 2016, il dépasse les 64 millions rien qu’aux États-Unis – qui recense 11 morts et 100 blessés – et se rapproche des 20 millions au Japon. Takata croule alors sous une dette de plus de 10 milliards de dollars et dépose le bilan en 2017. C’est, à ce jour, le plus gros échec industriel japonais depuis la Seconde Guerre mondiale. La France n’échappe pas au scandale Takata, avec ses premiers morts en 2020.

En premier lieu en Outre-Mer, où la chaleur et l’humidité sont bien plus importantes qu’au niveau National. Une automobiliste de 44 ans est ainsi décédée au volant d’une Citroën DS 3 en raison de la ‘’ projection d’un élément métallique de l’airbag conducteur en direction de la tête de la victime’’. Le même modèle est mis en cause dans le décès d’un jeune homme de 26 ans en mai 2023 après le déclenchement de son airbag lors d’une légère collision. Arrive le tour de la France continentale. Le 15 novembre 2023, un conducteur est grièvement blessé à l’épaule à cause d’un élément métallique de l’airbag de sa Citroën C3 à Garlin (Pyrénées-Atlantiques). Trois jours plus tard, un homme de 51 ans meurt au volant de sa Citroën C3 près de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

En 2024, Citroën dit stop. Dans un communiqué, le constructeur français indique que ‘’le propergol dans les coussins gonflables du conducteur et du passager peut se détériorer avec le temps. Dans le cas d’un accident dans lequel les airbags se déploient, il pourrait se rompre avec trop de force, blessant les occupants du véhicule’’. Plus de 600 000 voitures du groupe sont rappelées.

Jou malè pani pran gad.

Nous avons un impérieux devoir de tout mettre en œuvre pour nous rapprocher de notre concessionnaire afin de faire vérifier les airbags de notre véhicule. Ce, sans rendez-vous ni paiement. Il est possible d’appeler au numéro gratuit 0805 38 60 40, aux heures de bureau. Il y va de la vie des occupants de nos véhicules, ou des différents usagers de la route se trouvant sur notre passage. Quand on sait qu’un accident ne se commande pas, qu’une vie perdue ne se retrouve pas, nous ne devons pas lésiner sur cette démarche. Malheureusement il existe un autre risque qui est celui de la mutilation, parfois très grave et irréversible.

Il est conseillé à tout conducteur de demander au 0805 38 60 40 les renseignements concernant la présence ou non d’un airbag Takata lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, lors de la prise en possession de toute voiture ; de même les passagers doivent s’en inquiéter en demandant au conducteur de prouver que son véhicule est en règle avec cet élément vital pour notre sécurité.

Concernant cette réparation, il est formellement déconseillé de bricoler soit même son véhicule ou de le confier à tout mécanicien en dehors des concessions automobiles.

Il y a une explication pédagogique vous pouvez visionner, Pour Une Martinique Autrement, en cliquant ci-après https://youtu.be/Gqu5uPI6YJ8?si=_QFg-4Wb3KXQUtAY

Pour l’association écologique PUMA

Le Président

Florent GRABIN