Coupe Davis : la Martinique prête à remplacer la Guadeloupe

— Source AFP —

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Stade Pierre-Aliker

Lundi, la Guadeloupe pourrait annoncer qu’elle renonce à accueillir la Coupe Davis, à cause des coûts trop importants liés à l’accueil de l’événement.

La Coupe Davis France-Canada pourrait se tenir au stade Pierre-Aliker à Fort-de-France, en Martinique, en cas de forfait de la Guadeloupe, a assuré samedi la ligue de tennis de l’île qui s’est dite prête à accueillir le premier tour de la compétition, en mars prochain. « On y travaille », a assuré Germain Soumbo, le président de la ligue de tennis de Martinique, « mais nous ne pourrons revenir dans le jeu que si la Guadeloupe dit non ». Le nouveau président de la région Guadeloupe, Ary Chalus (DVG), a exprimé des réticences vendredi face au coût de l’accueil de la Coupe Davis au stade vélodrome de Baie-Mahault, qu’il a réévalué à 4,5 millions d’euros contre 1,5 million initialement. Ary Chalus devrait faire connaître sa position définitive lundi. Pour Germain Soumbo, « ce serait regrettable que le premier tour de la Coupe Davis se passe hors des Antilles » si la Guadeloupe venait à faire défaut.
« Un rayonnement pour la Martinique »

Le président de la ligue de tennis de Martinique avait exprimé une « grande déception » et un « sentiment d’injustice » lors du choix de la Guadeloupe, le 4 décembre. La Fédération française de tennis (FFT) avait alors décidé de confier à la Guadeloupe l’organisation du match France-Canada, du 4 au 6 mars, soit une première pour les Antilles, aux dépens de trois autres villes candidates : Fort-de-France (Martinique), Rouen (Seine-Maritime) et Albertville (Savoie). Cette décision était « plus politique que technique », a plaidé Germain Soumbo samedi, arguant d’un dossier martiniquais bien meilleur que celui du stade vélodrome : selon lui, « il n’y a pas photo entre les deux structures d’accueil proposées » et le stade Pierre-Aliker est « mieux calibré pour l’organisation d’événements internationaux », et ceci pour un coût moindre.

Reste qu’en Martinique la donne politique a aussi changé après les élections régionales de décembre avec la défaite de Serge Letchimy et la victoire d’Alfred Marie-Jeanne à la tête de la nouvelle Collectivité territoriale de Martinique (CTM). « Il faudra que la CTM accepte de prendre en charge une partie du coût de l’organisation de la Coupe Davis« , a souligné M. Soumbo, qui envisage également de faire appel au secteur privé avec lequel la Ligue a signé des conventions. Selon lui, l’accueil d’un événement comme la Coupe Davis est « une chance qui ne se présente pas tous les jours, en termes de rayonnement pour la Martinique, pour son tourisme et le nombre de nuitées vendues », au regard d’un « investissement raisonnable de l’ordre du million d’euros » (NDLR : les 500 000 euros complémentaires, sur le budget initial de 1,5 million d’euros, seraient apportés par la FFT).

Photo: worldstadiums.com