Catégorie : Expositions

L’abîme

Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830. Jusqu’au 19 juin 2022.

Aujourd’hui encore, les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le nombre de victimes de la traite atlantique. Les documents manquent, bien évidemment, pour qu’une comptabilité exacte soit réalisée, cependant les écarts des estimations ne s’évaluent pas en dizaines ou en centaines de milliers, mais en millions. Comment est-il possible qu’un phénomène aussi tragique et fondamental puisse partager à ce point ceux qui se sont consacrés à son étude ? Il s’avère que le nombre, aussi vertigineux qu’il soit, ne suffit pas à dire.

Qui plus est, que saurions-nous vraiment si ce nombre était définitivement arrêté ? Saurions-nous combien d’hommes, de femmes et d’enfants périrent au moment des guerres, des raids et des razzias qui furent à l’origine de leur captivité ? Saurions-nous comment, à des milliers de kilomètres de là, une ville entière et son territoire ont pu trouver dans le système colonial et esclavagiste les raisons et les moyens d’un enrichissement sans précédent ? Comprendrions-nous la place que ces acteurs ont tenue dans un monde globalisé, à l’aube du capitalisme moderne ?

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La collection Clément s’expose

— Par Selim Lander —

Les temps de pandémie rendent difficile l’organisation d’un exposition réunissant des œuvres venues d’ailleurs comme la Fondation Clément en organise chaque année. Il est en effet bien risqué d’engager les frais qu’entraînent de telles expositions sachant qu’elles peuvent être annulées du jour au lendemain en raison des impératifs sanitaires. La Martinique, de surcroît, particulièrement atteinte par la Covid 19 du fait du faible taux de personnes vaccinées, présente à cet égard un risque accru. Heureusement, la Fondation possède son propre fonds, riche de plus de 800 œuvres émanant de plus de 250 artistes, de quoi organiser plus d’une exposition.

La Martinique ne saurait trop se féliciter d’abriter le siège de l’entreprise GBH et que son patron, Bernard Hayot, ait non seulement constitué une collection remarquable d’œuvres caribéennes et pour une grande grande part issues des Antilles françaises, mais encore qu’il la partage régulièrement avec le public dans le cadre véritablement idéal qu’est l’Habitation Clément.

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« Les menstruations, Let’s talk about it” de Yolanda Naranjo

C’est à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique (UFM) et l’Atelier le Point Rouge que Yolanda Naranjo s’est vue offrir une résidence d’artiste centrée sur le thème des menstruations. Le féminisme ne s’est intéressé aux règles que depuis peu. Le corps féminin a souvent été un point aveugle de la pensée féministe aux prises avec la domination patriarcale. L’émancipation supposait de nier les spécificités pour atteindre un idéal égalitaire neutre qui en réalité proposait, masqué, le masculin comme neutralité. Cette invisibilisation des règles était soutenue par les discours religieux. Les religions sémitiques (notamment juives et musulmanes) associent différentes croyances et interdits aux règles. Les femmes sont considérées en état d’impureté rituelle lorsqu’elles ont leurs règles. En Islam, pendant son cycle menstruel, la femme musulmane n’a pas le droit de faire sa prière ni son jeûne ni d’avoir un rapport sexuel (avec pénétration) avec son mari. Par ailleurs, pendant le pèlerinage de la Mecque, la circumambulation lui est interdite. Ces restrictions, ces interdits ne sont pas l’exclusivité des monothéismes, sikhisme, jaïnisme, hindouisme etc. y concourent eux aussi. Les menstrues des femmes étaient taboues hier et elles le sont encore aujourd’hui.

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Un nouveau « portfolio » du PABE : manière d’aiguiser son jugement

— Par Selim Lander —

Qui ne connaît, en Martinique, le PABE (Plastik Art Band Experimental), ce groupe d’artistes plasticiennes de tous âges et qui, sous la bienveillance houlette de Michelle Arretche, trouvent d’année en année leur chemin auprès du public martiniquais ? Qui les a suivies a pu mesurer les progrès accomplis au fil du temps, leur professionnalisme.

Certes, on butte toujours sur cet obstacle propre à l’art depuis la fin du classicisme, qui tient à l’absence de critère pour juger une œuvre. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, face à un tableau de Cézanne, ses contemporains eurent quelques difficultés à se faire une opinion : confrontés à des formes étrangères, ils n’avaient plus que leur intuition, leur sensibilité pour jauger sa peinture. Aussi n’est-il pas surprenant qu’une bonne part d’entre eux l’ait rejetée, parfois violemment. Seuls les plus clairvoyants ont su deviner sous l’apparente maladresse une autre forme d’art, l’art de demain, et qu’un tableau de Cézanne ne réclamait pas moins de travail – mais plutôt davantage, pour aussi étonnant que cela ait paru à l’époque à qui ne pouvait connaître les douloureux accouchements du peintre d’Aix – qu’un tableau de Canaletto (par exemple).

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Exposition de Yolanda Naranjo  » Let’s talk about it »

Les menstruations source d’inspiration

L’Union des Femmes de Martinique et L’Atelier Le Point Rouge vous proposent de couvrir l’exposition « Let’s talk about it » de Yolanda Naranjo ce samedi 18 décembre 2021, au parc de Tivoli (Fort-de-France) à 10h. Ses créations artistiques portent sur le thème des règles.
Programme :
• 10h00 : inauguration
• 10h15 : visite guidée avec Yolanda Naranjo

L’artiste plasticienne,Yolanda Naranjo, originaire de La République dominicaine installée en Grèce, est actuellement en résidence d’artiste en Martinique dans le cadre de la 3e biennale rencontre-échange de l’UFM en partenariat avec L’Atelier Le Point Rouge.
Ses créations artistiques traitent de la thématique des règles. Selon elle, la stigmatisation des menstruations est une situation permanente qui touche des centaines de milliers de femmes sur toute la planète. Encore aujourd’hui, ce processus naturel du corps féminin fait l’objet de discrimination, il est considéré comme impur, sale, pour n’en citer que quelques-uns ; il est entouré de honte, ce qui peut avoir un grand impact psychologique.

Les euphémismes utilisés à propos des menstruations sont un voile qui prolonge le malaise à ce sujet.

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Parlons photographies !

À l’occasion de la clôture de l’exposition de Dan Beal Non-lieux et de l’ouverture de l’exposition de Nicolas Derné & Gerno Odang Territoire Infini, La Station culturelle organise une soirée tournée autour de la photographie en partenariat avec Abité et le Patio 19.

Jeudi 9 décembre 2021

Vous n’avez pas encore vu l’exposition «Non-lieux» de Dan Beal au Patio 19 ? Vous ne connaissez pas encore le 33 rue Perrionon, nouveau lieu des associations UnOeuf et La Station Culturelle ?

Le mercredi 15 est pour vous l’occasion de (re)découvrir ces espaces à travers deux expositions photographiques !

En effet, mercredi prochain, le 15 décembre 2021, la Station Culturelle propose sa deuxième exposition dans ses murs situés au 33 rue Perrinon.

Alors n’hésitez plus et rendez-vous mercredi 15 décembre à partir de 17h à Fort de France.

Dans un premier temps nous vous accueillerons et ce jusqu’à 18h30 au Patio 19, 19 rue Garnier Pages, pour la dernière visite de l’exposition de Dan Beal, «Non-lieux» installée dans le cadre des Journées de l’Architecture et du Patrimoine en octobre dernier.

Puis, nous vous donnons rendez-vous, à partir de 18h30 à La Station Culturelle au 33 rue Perrinon pour le vernissage de l’exposition de Nicolas Derné et Gerno Odang «Territoire Infini» restitution de résidences croisées entre l’artiste photographe martiniquais Nicolas Derné et l’artiste photographe guyanais Gerno Odang.

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Exposition « Mosaïque »

Du 11 décembre 2021 au 8 janvier 2022 au C.C. de Bellevue. F-d-F

Petits formats et diversité

Pour faire « place à l’art ! » dans le lieu dépendant de l’association Entre Nous & Co, le Centre d’arts Entre Nous, organise sa deuxième exposition intitulée MOSAÏQUE. Cet espace a pour but d’offrir aux artistes une visibilité et de faire découvrir la diversité des avancées artistiques antillaises. L’exposition MOSAÏQUE invite à porter des regards croisés sur l’art pour éclairer et faire dialoguer des problématiques artistiques, et ce faisant, créer du lien social par l’art, dans un lieu fréquenté, déjà animé par des services de santé, des commerces et des activités artistiques et de bien-être psychologique et corporel.

La mosaïque est un assemblage d’éléments disparates, qui, une fois juxtaposés forment un ensemble. Dans cette métaphore, chaque participant accueille les différences, les fait cohabiter pour réaliser un tout, un tout monde… dirait le philosophe poète martiniquais Edouard Glissant, concept qui oppose à la pensée de l’Un à celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation. Cette nouvelle exposition de peinture et de sculpture porte en elle cet esprit de partage, d’échange, et d’enrichissement mutuel et invite le public à trouver un écho dans la relation au soi, à l’autre et au monde.

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Cinq questions à Ludovic Nino

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Cinq questions à David Gumbs

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 12 novembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre. Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Cinq questions à Alain Joséphine

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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RDC: des milliers d’objets historiques détruits dans l’incendie du plus grand musée privé du pays

Le musée de Gungu, le plus grand musée privé de la République Démocratique du Congo, est parti en fumée dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 novembre, avec plus de 20 000 pièces, dont des masques traditionnels et autres objets historiques de grande valeur, périssant dans un incendie à l’origine inconnue. Les responsables de ce site de la province de Kwilu privilégient la piste criminelle, la police a lancé une enquête.

Avec [le] correspondant à Kinshasa [de RFi], Patient Ligodi

Aristote Kibala, le fondateur et directeur du musée de Gungu, est inconsolable : il considérait la collection comme un « patrimoine national », dit-il en larmes. D’après ses statistiques, ce site regorgeait de « plus de 25 000 pièces », dont 85 % étaient placées dans les rayons d’art ancien.

On y trouvait plusieurs variétés du célèbre masque de la tribu Pende, immortalisés sur certains billets de banque et vendus dans plusieurs galeries du monde. Quelques-uns de ces objets étaient centenaires, d’autres beaucoup plus anciens.

L’ensemble de la collection valait « plus de 20 millions de dollars », ajoute le directeur du musée.

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Cinq questions à Nicolas Derné

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 12 novembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre. Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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« Diversités poétiques », au Centre commercial de Bellevue

Du 13 novembre au 4 décembre 2021

Origine du projet, nouveau lieu d’exposition

En cette période de distanciations sanitaires, la vie sociale souffre du manque de dynamisme et l’enthousiasme. Le public ressent le besoin de l’art pour rendre la vie qualitative et créative. Les artistes ont nécessité d’un espace de visibilité pour leurs recherches artistiques et leur créativité. C’est ainsi qu’est né le projet d’un Centre d’arts de l’association Entre Nous & Co pour faire « place à l’art ! » au centre commercial de Bellevue. Il y est envisagé d’organiser des expositions et des évènements artistiques pour créer du lien social par l’art, dans un lieu déjà animé par des commerces, des services de santé, et des activités artistiques et de bien-être corporel.

La première exposition intitulée « Diversités poétiques » rassemble 8 artistes : Martine BAKER, HABDAPHAÏ, HAMID, Marie GAUTHIER, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Eric VINCENT, Dora VITAL.

Titre et concept de l’exposition

Le titre de l’exposition « Diversités poétiques » vient des réflexions d’Edouard Glissant « la Poétique du Divers ». Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation.

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Avec « Smiles of Clay », la galerie 31 PROJECT présente la première exposition individuelle de l’artiste zimbabwéen Epheas Maposa

Par Laurent Filippi ––

Les toiles récentes et inédites d’Epheas Maposa présentées à Paris offrent à voir une œuvre picturale radicale et poétique.

Avec Smiles of Clay, visible à la galerie parisienne 31 PROJECT jusqu’au 13 novembre 2021, « Epheas Maposa nous parle de la fluidité des êtres, de ces histoires qui se répètent dans une ritournelle souvent absurde, parfois cauchemardesque, où les corps se débattent, luttent, s’immobilisent, puis se relancent. Smiles of Clay, c’est le même homme ou la même femme que l’on suit d’une toile à l’autre. C’est l’histoire d’un sourire figé, comme esquissé, semblable à une empreinte moulée dans de la terre« , déclare la galerie.

Epheas Maposa est né en 1994 au Zimbabwe. Autodidacte, sa première source d’inspiration est la rue, là où, sur des petits carnets, il commence à dessiner ce qu’il voit autour de lui. A 19 ans, il rejoint le collectif Village Unhu à Harare, où il bénéficie d’espaces et de matériel pour travailler aux côtés d’autres artistes et faire ainsi évoluer sa technique. En 2014, son travail est présenté dans plusieurs galeries au Zimbabwe et les années suivantes dans des foires d’art contemporain en Afrique du Sud.

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Le musée du Quai Branly expose 26 œuvres d’art du Bénin avant leur retour au pays

Ces œuvres ont été pillées lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.

Une dernière exposition en France. Le musée du Quai Branly, qui abrite des milliers d’œuvres africaines en partie pillées pendant la colonisation, expose, du mardi 26 au dimanche 31 octobre, 26 œuvres d’art du Bénin, avant leur retour dans ce pays promis par Emmanuel Macron et permis par une loi votée fin 2020.

Ces œuvres d’art, des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892, font l’objet d’une exposition spéciale dans le musée parisien où elles faisaient jusqu’à présent partie des collections.

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Exposition Dan Beal

Du 17 octobre au 26 novembre 2021 au Patio 19

— Communiqué de presse—

Dans le cadre des journées de l’architecture et du patrimoine au Antilles, la Station Culturelle propose l’exposition Non-Lieux de l’artiste photographe Jordan Beal, dont la scénographie est assurée par Abité, au Patio19.

Fort-de-France, Martinique

Selon Dan Beal, un peuple s’identifie avant tout par sa culture et ses lieux ; et c’est avec cette évidence, cette naïveté qu’a commencé cette série. Le photographe vous invite donc à regarder et à se confronter aux façades pour se plonger dans une réflexion sur notre rapport au monde et à l’habitat. Ces 15 façades que l’on retrouve dans les rues de différentes communes de Martinique, témoignent du temps qui passe et d’une présence humaine effacée. De quoi sont-elles le signe ? D’un exode ? D’une culture mourante ? D’une désertion sociale ? De confinements ? L’artiste choisit d’admirer ces interrogations, de sublimer ces façades, d’apprécier le mystère qu’elles donnent à voir, et d’écouter la mélodie de leurs couleurs.

Dan Beal est né en 1991 à Fort-de-France où il réside et exerce le métier de photographe depuis 2018.

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« Adan an kalbass i ni dé kwi »: exposition des artistes, Julie Chaffort et Antonin Detemple

Du 2 au 30 octobre 2021 au Chateau La Favorite

Station Culturelle en association avec le RSMA

Après une résidence en Martinique en avril 2021, les deux artistes ont pu s’imprégner de l’île et y produire des oeuvres faisant écho à leurs travaux initialement proposés au sein du programme SUITE du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) et de l’Association pour la Diffusion des Arts Graphiques et Plastiques (ADAGP).
Dans le cadre de la préparation de cette exposition, 6 volontaires de la filière métiers de la terre du Régiment du service militaire adapté de Martinique (RSMA) ont pu assister, jeudi dernier, le 23 septembre, l’artiste Antonin DETEMPLE dans sa récolte au sein de l’ancien jardin botanique de Saint-Pierre.
Après une sensibilisation aux espèces exotiques envahissantes avec l’appui du Conservatoire botanique national de Martinique, également partenaire du projet, les jeunes ont pu, armés de sécateurs et de coutelas, aller à la rencontre de la flore et de la faune du jardin.
Les plantes récoltées seront par la suite mises en herbie
La Station Culturelle :
Créée en 2018, La Station Culturelle, association basée en Martinique, a pour mission de favoriser l’accès à la culture au plus grand nombre et de contribuer au soutien et à la diffusion de la jeune création contemporaine sur l’île et dans toute la Caraïbe.

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De feu et de pluie, une exposition volcanique

Par Matilde dos Santos, commissaire —

Cette île est faite de feu et de pluie. Elle n’est pas la seule, toutes les îles volcaniques partagent peu ou prou la même histoire, que l’on parle de géologie ou d’histoire de l’homme. Ces cycles n’ont bien entendu pas la même longueur… Si la géologie appartient au domaine de la très longue durée, l’activité volcanique se tient toujours dans une temporalité humaine. Contrairement à l’érosion la durée d’un phénomène volcanique est très courte. Courte mais potentiellement dramatique. Dramatique mais potentiellement créatrice.
L’exposition est organisée dans le cadre de la candidature des aires volcaniques du nord de la Martinique et de ses forêts humides au patrimoine mondial UNESCO. Le titre renvoi à ces deux versants d’une même gestation : c’est par les volcans que le feu des entrailles de la terre, trouve une faille et se déverse, fertilisant le sol, et éventuellement détruisant tout sur son passage…. Et c’est le relief du volcan qui arrête les nuages, qui se répandent en pluie. Sur les flancs du volcan se dresse alors une végétation tropical dense et humide.

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La collection des visionnaires frères Morozov exposée à la Fondation Louis-Vuitton

Ces magnats du textile ont rassemblé, avant la Révolution russe, une collection de tableaux signés Renoir, Monet, Gauguin ou Cézanne, exposés en majesté à la Fondation Louis-Vuitton à Paris.

Illustration d’ouverture: Paul Gauguin,Café à Arles,  1888. Huile sur toile 72 × 92 cm. / Courtesy Musee d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Au début du XXe siècle, il existait au cœur de la glaciale Moscou une parcelle de Côte d’Azur. Quelle sensation devait produire le vaste ensemble décoratif commandé à Bonnard par Ivan Morozov pour son hôtel particulier de la rue Pretchistenka !

Dès l’entrée, l’œil du visiteur était attiré par les teintes éclatantes de La Méditerranée, le triptyque dominant l’escalier d’honneur. Au fil de la montée, cette vue ensoleillée d’un jardin en terrasses surplombant la mer révélait de délicieux détails, comme ces deux bambins jouant à quatre-pattes, fesses nues, à l’ombre d’un pin.

EXPLICATION. Les dessous de l’exposition Morozov

Même douceur de vivre dans les panneaux qui tapissaient les murs latéraux, évoquant la cueillette des fruits à l’automne et le repos dans l’herbe au bord d’une rivière au printemps.

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Valérie John : Écritures liminaires, au seuil d’une pratique artistique trans/locale

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Rebrousser chemin, vouloir rendre possible la rencontre avec l’autre soi-même et pour cela faire la traversée du milieu, à rebrousse-temps. Lors du voyage réel, le temps passé à errer est un temps important. Il charge l’artiste de cet arrière-pays. L’Afrique est un terrain d’aventure, le lieu de tous les possibles, l’origine. C’est le lieu de la rencontre, du choc. Il permet d’être là et ailleurs, enraciné et ouvert, en accord et en errance… au-delà de mon port d’attache. Le temps de la rencontre m’oblige à être nomade pour qu’existe l’oeuvre. Je suis « l’errant [qui] cherche à connaître la totalité-monde et sait qu’il ne l’accomplira jamais et qu’en cela réside la beauté du monde » (E. Glissant, On ne peut plus prévoir le monde).

Paradoxalement, ne faut-il pas mieux être dans l’expropriation de cette Afrique réelle, dans la distance qui nous en sépare, pour qu’émerge le dépaysement au sein de l’oeuvre ? L’oeuvre devient alors, après le corps, l’autre

espace d’inscription. Entrons dans le lieu où se fait l’acte créateur.

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De Feu et de Pluie

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Exposition collective

Jean-Baptiste Barret, Christian Bertin, Julie Bessard, Hervé Beuze, Nicolas Derné, Anabell Guerrero, David Gumbs, Alain Joséphine, Brice Lautric, Ludovic Nino, Louisa Marajo, Ricardo Ozier-Lafontaine, Bruno Pédurand, Jéremie Priam, Pierre Roy-Camille, Philippe Thomarel

Commissaire : Matilde Dos Santos

De feu et de pluie renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies que le relief subjugue, donnant naissance aux forêts humides anciennes si caractéristiques.

Partant de l’idée que l’intérêt du volcan au-delà de la science et des catastrophes c’est de l’histoire humaine, notamment dans sa relation avec la nature, il a été demandé aux artistes de travailler sur le volcan et le processus éruptif comme métaphore de la création et de la vie de l’homme. Quatre oeuvres ont été commissionnées pour l’exposition : Respè Twois fois de Christian Bertin, Composition Tellurique d’Hervé Beuze, Sismographie Méga poétique de Julie Bessard et Tropical Bliss de David Gumbs. Les autres oeuvres ont été choisies en fonction de cette même relation de construction/destruction/reconstruction entre l’homme et le volcan et par extension la nature.

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Florence Poirier-Nkpa une artiste qui vit et travaille à St-Martin mais aussi là où ses projets la mènent

Sa démarche artistique.

illustration :A partir d’une œuvre de Ernest Pignon Ernest – Pulcinella, Naples 1993 ( détail)

On l’aura remarqué, la démarche artistique de Florence Poirier-Nkpa regroupe un ensemble de séries qui mettent en œuvre une progression artistique, qui résulte certes, d’une évolution spontanée de son travail mais aussi d’une volonté d’entretenir sciemment d’une esthétique qui se nourrit de rencontres et de ses effets sur sa pratique.

Après une série de peintures et autoportraits (Avatars et Autre(s)) https://www.florencepoiriernkpa.com/PEINTURES-c49501213 et de photomontages (L’autre(s)) https://www.florencepoiriernkpa.com/PHOTOMONTAGES-c50574914 ), depuis 2020 on lui connaît une série de linogravures.

https://www.florencepoiriernkpa.com/LINOGRAVURES-c49489567

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« Textoy. Avec la langue » de Simone Lagrand

Du 21/07 au 10/09 2021 à la Station Culturelle à Foyal

Première exposition de l’auteure Simone Lagrand accueillie à la Station Culturelle, nouvel espace dédié à l’art contemporain de la capitale.
Vernissage ce mercredi 21 juillet 2021 , à partir de 17 heures.

Textoy. Avec la langue, c’est l’idiome de l’érotisme et de l’intimité. L’exposition se présente comme une balade textuelle rythmée par les mots aiguisés de la paroleuse.Le public est invité à pénétrer un espace intime, qui lui sera à la fois inconnu mais reconnu par ses propres désirs.
Entrer dans cet univers, c’est se laisser guider par une parole chaloupée, une parole forte, se questionner sur sa propre expérience du désir.
Le créole cadence cette parole délicate, évocatrice, frontale et nous renvoie à nos propres usages de cette langue. Simone Lagrand a choisi de parler d’érotisme en créole, pour convoquer la saveur de sa langue maternelle sur un sujet encore tabou.
Fort-de-France, le vendredi 16 Juillet, Martinique

Simone Lagrand est martiniquaise, auteure et interprète de sa propre parole. Qu’il s’agisse de poésie, chanson, fiction longue etc, son écriture nourrit une obsession pour la cicatrice, le gwopwèl, la sensualité, la nuit, la nature et la solitude filiale.

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 Une exposition originale au musée de l’Image d’Épinal

– D’après Laurence Houot, Franceinfoculture, le 30 juin 2021 –

L’exposition, Aux origines de la bande dessinée, l’imagerie populaire, se tiendra jusqu’au 2 janvier 2022, au musée de l’Image d’Épinal, dans les Vosges. Passionnante, elle dévoile les prémices du 9e art dans l’imagerie populaire du XIXe siècle.  Essentiellement composée à partir du fond du musée, enrichie de prêts, notamment du musée de la Bande dessinée d’Angoulême, elle présente des dizaines d’images, planches, ainsi que des pièces ayant servi à la fabrication des images. Grâce à tous ces documents, elle montre comment le 9e art trouve ses sources dans l’imagerie populaire, née à la fin du XVIIIe et florissante au XIXe siècle.

« Bande dessinée », le terme est apparu dans les années 1930 pour décrire un récit continu mêlant textes et images, en association (ou pas) avec des bulles et des cases. « Avec cette exposition, nous avons voulu montrer que ce mode d’expression est bien plus ancien, qu’il trouve en fait ses sources dans l’imagerie populaire, le dessin de presse ou la caricature, dès le XVIIIe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale … Avant le XIXe siècle, on trouvait déjà des histoires racontées en images dans les enluminures, les vitraux, les manuscrits ou les tapisseries, mais cela restait une gageure de représenter dans une seule image une histoire », explique Christelle Rochette, Directrice du musée et Commissaire de l’exposition.

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« Walk of feels », de Sofia Castendet-Rapon, dite SCR

Du 3 juillet au 5 août 2021

Créole Arts Café 103, rue Victor Hugo, 97250 SAINT-PIERRE, tel 0696 97 67 87
Horaires : du lundi au samedi de 10h à 15h

Née en 1991 à Fort-de-France , S.CR est originaire de la belle commune chargée d’histoire de Sainte-Marie .
Un parcours professionnel atypique et de nombreux voyages ont accru sa sensibilité et sa perception des émotions.
La douce et chaude torpeur de Beyrouth au couché du soleil ; la nostalgie de Londres et de sa grisaille ; l’effervescence de la Promenade des Anglais à Nice en été… Ont marqué durablement sa vision du monde.
C’est à New York , en 2016 , qu’elle s’essaie à la peinture pour la première fois.
L’approche de la fête des mères et la recherche du parfait présent combinés au besoin de créer l’ont conduite à se découvrir un amour pour la toile et le pinceau.
Passionnée, elle fit la découverte quasi-simultanée de l’artiste Andrew SALGADO par un reportage.
Elle le voit comme un peintre moderne aux portraits “émotionnels” qui l’inspirent.
S-CR affine alors son style en mélangeant la peinture abstraite et les portraits au fusain.

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