Catégorie : Cinéma

Ciné-club de Pointe-à-Pitre

cine-club_p-a-p-2Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer

Après une année d’interruption, le ciné club revient à Pointe-à-Pitre grâce à un nouveau partenariat avec l’APCAG, Association pour le développement du cinéma d’art et d’essai en Guadeloupe. Désormais, la ville est affiliée à une fédération nationale de ciné-club. Elle se donne pour but d’offrir une programmation de qualité, avec des films anciens ou récents, mais aussi des objectifs de promotion de l’art cinématographique, d’ouverture aux cultures du monde et de formation du public par le débat. Dorénavant, l’animation du ciné club de Pointe-à-Pitre se fera en liaison avec le réseau des bibliothèques de la ville de Pointe-à-Pitre ; cela dans le but de valoriser les collections documentaires municipales car le public pourra s’y procurer les films programmés.

Les projections seront suivis d’un débat.

Cycle « Guerre et Mémoire » – Centenaire de la Première Guerre Mondiale

La Première Guerre mondiale porte en elle les germes de la seconde. Avec son déchaînement de violence, ses horreurs, elle est souvent perçue à la fois comme une aberration et comme la première guerre moderne.

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Tango negro, les origines africaines du tango,

Consulter le planing du festival.

tango_negroLe film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.
En Argentine, parler des origines africaines du tango est tabou. Natif de Buenos Aires et arrivé à Paris en pleine « révolution » estudiantine de mai 68, Juan Carlos Caceres est l’une des fortes personnalités latino-américaines de son temps.
Pianiste, tromboniste et peintre argentin, cet homme au regard aimanté milite pour un tango « traditionnel » et authentique assumant enfin ses origines africaines.
Cet auteur-compositeur-interprète est un véritable combattant des causes nobles. Ses recherches sur les origines du tango, entamées depuis son pays natal, l’ont convaincu que cette musique, aux accents et aux incontestables racines africaines, est pratiquement la première « world music » avant la lettre.

Consulter le planing du festival.

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« L’institutrice » : malaise et poésie dans la classe

— Par Roland Sabra —

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A Madiana le 22/10/2014

Nira, l’institutrice de Yoav âgé de cinq ans est une poétesse du dimanche pourrait-on dire, sauf qu’en Israël, le repos, le jour de shabbat est le samedi, que ce jour là le monde est achevé, l’homme accompli et qu’il est donc interdit de créer donc d’écrire, de dessiner etc. Peu importe, elle pratique un peu la poésie dans un club mais c’est dans sa classe qu’elle fait la découverte d’un don poétique tout à fait surprenant chez Yoav qui par moments, saisi par une inspiration venue on ne sait d’où récite par exemple : « « Hagar est assez belle / Assez pour moi / Une pluie d’or tombe sur sa maison / Véritable soleil de Dieu… »  L’entourage du gamin n’accorde pas beaucoup d’importance à ce don. Sa nounou Miri,  la très, très belle Ester Rada, falacha et par ailleurs chanteuse réputée de jazz éthiopien, utilise un peu l’inspiration poétique du gamin en reprenant ses textes lors des séances de casting quand elle cherche à décrocher un rôle. Le père se méfie des artistes, des « loosers » à l’exemple de son frère, journaleux en voie de marginalisation, lui qui affiche une belle réussite professionnelle dans la restauration de luxe.

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Samba : pas de quoi s’emballer!

—Par Roland Sabra —

sambaA Madiana

Un film de boyscouts, voilà ce que nous offrent Olivier Nakache et Eric Toledano dans un pseudo remake édulcoré et affadi des « Intouchables ». Samba (Omar Sy), sur le point d’être expulsé alors qu’il travaille en France depuis 10 ans, rencontre dans la zone de transit de l’aéroport Alice ( Charlotte GAinsbourg), une bénévole de la CIMADE, qui se remet doucement d’un burn-out professionnel. Elle est pilotée par Manu (Izïa Higelin) qui lui donne des directives de précaution, comme garder ses distances, ne pas se laisser envahir par l’autre etc. Lors de l’entretien dans la zone de transit de l’aéroport dés l’entrée de Samba, le spectateur constate que les mises en gardes ne serviront à rien. Invitée à s’assoir autour de la table, Alice prend la place attribuée à Samba⋅ Elle se met donc à sa place, façon de dire qu’elle s’identifie à l’immigré en attente d’expulsion et, faisant fi des conseils de Manu elle lui donne illico son numéro de téléphone⋅ A partir de ce moment on sait ce qu’il va en être de cette rencontre⋅ Il faudra quand même deux heures de film pour en voir l’aboutissement.

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« Get on up » : pourquoi les génies sont-ils souvent imbuvables ?

—Par Roland Sabra —

get_on_up-2A Madiana

James Brown est d’une certaine manière une caricature du musicien génial et imbuvable. Misogyne, mégalomane, drogué, « tabasseur » de femmes, limite esclavagiste. Tout pour plaire ! Mais dussions-nous le répéter à chaque page écrite nous rappellerons sans cesse que nul ne se résume à ses actes. Mister Brown fût aussi un des musiciens noirs les plus géniaux du siècle dernier. The Godfather of Soul il fût et il demeure. Le parrain pour le côté voyou de l’indépassable inventeur de la funk . Sa force sera de se dégager du gospel, du Rn’B pour inventer sa propre musique, à la force du poignet. Il a poursuivi sur la scène comme dans la vie, un seul objectif, un seul chemin, celui de la maîtrise, celui du pouvoir absolu. Tout contrôler, en tout temps en tout lieu. Si la musique est un business, mieux vaut ne laisser aux requins blancs que les miettes.

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« Loin des hommes » primé au Festival du film de La Réunion

loin_des_hommesClaude Lelouch et le jury du Festival du film de l’île de la Réunion ont remis leur grand prix à Loin des hommes, un film sur l’Algérie des années 50 déjà présent à l’édition 2014 de la Mostra de Venise.

Présent dans la sélection de la Mostra de Venise, fin août-début septembre, Loin des hommes avait été remarqué sans pour autant remporter de récompenses. Grâce notamment aux performances de Viggo Mortensen et Reda Kateb, acteurs principaux de cette histoire d’hommes devant fuir le conflit algérien en 1954. C’est dont en toute logique que ce long-métrage de David Oelhoffen a décroche sa première récompense, samedi soir, à La Réunion. Le jury de l’édition 2014 du Festival de film de l’île, présidé par Claude Lelouch, lui a remis l’Orchidée d’or.

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« Jimmy’s Hall » de Ken Loach : la vie comme une danse… de combat!

— Par Roland Sabra —

jimmy_s_hall-400A Madiana. Séances en V.O.

Ne rien lâcher entre danse et combat mais en aucun cas danser avec les loups. Ne jamais caresser la bête dans le sens du poil. Blanchi sous le harnais, Ken Loach a le cœur toujours rouge. Dans « Le Vent se lève » à propos de l’Irlande il montrait que l’IRA n’avait rien à envier aux méthodes britanniques pour écraser les militants révolutionnaires. Dans «Land and Freedom» il dénonçait le sectarisme des communistes qui combattant trotskistes et anarchistes avaient affaibli sévèrement et irrémédiablement le camp républicain au profit des franquistes. Dans Jimmy’s Hall il revient sur le rôle de l’IRA qui faisant alliance avec la bourgeoisie terrienne et avec une des églises les plus obscurantistes qui soient va encourager le bannissement de militants pas mêmes révolutionnaires, mais tout au plus athées.
1932. L’Irlande du sud a gagné son indépendance. Jimmy Gralton parti aux Etats-Unis avant le début de la guerre contre les britanniques, est de retour au village dans le comté de Leitrim. Il est spontanément sollicité par la jeune génération pour remettre en état le bâtiment délabré dont il est toujours propriétaire, et qui était une sorte de centre culturel, ou l’on pouvait danser, suivre des cours de musique, de langue, de boxe, de dessin et qui avait connu ses heures de gloire avant son embarquement sur un bateau pour New York.

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Sonnés par « The Tribe »

Peuplé de jeunes sourds-muets, ce drame venu d’Ukraine nous captive sans sous-titres ni doublages.

— Par Alexis Campion —
the_tribePas de programmation prévue en Martinique!

Synopsis : Nouveau venu dans un internat pour sourds-muets, un adolescent est contraint de s’adapter aux pratiques délictueuses de ses congénères. Complice de rackets et trafics, au besoin proxénète, il s’intègre à cet univers sombre et y tombe amoureux d’Anna, prête à tout pour quitter l’Ukraine… Cette histoire, le réalisateur nous la conte d’une façon inoubliable avec une mise en scène réaliste magistrale, de bout en bout en langue des signes. Sans doublage ni sous-titres, le spectateur doit observer attentivement les gestes et expressions des acteurs, tous très loquaces malgré leur handicap. Au fil de plans-séquences très aboutis, habités de façon époustouflante par de jeunes malentendants haletants, un ballet impérieux se dessine. Tour à tour sauvage, hyperviolente et ultrasensible, l’expérience est à la hauteur du vécu des personnages, brutale et sans compromis. Al.C.

Avertissement à ceux qui iront voir The Tribe, entièrement tourné en langue des signes. Sa troupe d’acteurs sourds-muets n’est pas la seule singularité de ce film exceptionnel, il y a surtout le mouvement, la violence, la cruauté.

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Cinéma : les seniors font grimper les entrées

spectateurs_cineLe rythme de fréquentation des cinémas par les spectateurs français ne cesse d’augmenter depuis vingt ans sous l’impulsion des seniors, population qui génère le plus d’entrées, selon une étude publiée aujourd’hui par le Centre national du cinéma.

La population cinématographique, c’est-à-dire âgée de six ans et plus qui est allée au moins une fois au cinéma dans l’année, a bondi de 28,5% sur la période 1993-2013, soit une croissance plus rapide que celle de la population (+11,5%), selon cette étude sur l’évolution du public des salles de cinéma.

Près des deux-tiers des Français au cinéma en 2013

Le taux de pénétration était en 2013 de 64,3% contre 55,4% en 1993. Ainsi près des deux-tiers des Français sont-ils allés au cinéma l’an dernier, année marquée par un repli après deux années exceptionnelles (2012 et 2011).

La structure du public a vieilli pendant ces 21 ans, les 50 ans et plus représentant 31,4% du public en 2013 contre 18,2% en 1993. Les 6-14 ans passent de 19,2% il y a 21 ans, à 15,8% l’an dernier, les 15-24 ans de 24,7% à 17%.

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Xavier Dolan rejette en bloc les prix pour le cinéma gay

— Par Pauline Verduzier —

xavier_dolanLe jeune réalisateur juge la pratique «ostracisante» et a refusé la Queer Palm qui lui avait été décernée pour Laurence Anyways. Quitte à agacer les militants et organisateurs de festivals.

Xavier Dolan refuse de voir catégoriser son cinéma. Le réalisateur canadien s’en était expliqué dans un entretien à Télérama début septembre. En référence à la Queer Palm, récompense LGBT remise lors du Festival de Cannes à une œuvre faisant la part belle aux différentes sexualités qui lui a été décernée en 2012 pour Laurence Anyways, il avait fermement condamné la pratique, rapporte Le Monde . «Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghettoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gays? On divise avec ces catégories. On fragmente le monde en petites communautés étanches. La Queer Palm, je ne suis pas allé la chercher⋅ Ils veulent toujours me la remettre⋅ Jamais! L’homosexualité, il peut y en avoir dans mes films comme il peut ne pas y en avoir», avait-t-il déclaré.

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Pride : les militants gays au charbon

Pas de programmation prévue en Martinique

pride— Par Alexis Campion —

Dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, une comédie mordante et pleine d’humour raconte le soutien d’activistes homosexuels aux mineurs en grève.

De Matthew Warchus, avec George MacKay, Ben Schnetzer, Bill Nighy, Imelda Staunton. 1 h 57. Sortie mercredi 17 septembre.

Synopsis : En 1984, à Londres, un groupe d’homosexuels politisés organise une collecte en aide aux mineurs britanniques en grève, alors exténués par leur bras de fer avec l’inflexible Margaret Thatcher. Confrontés à l’embarras du syndicat des mineurs, les activistes gays créent LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners), organisent des concerts (Pits and Perverts) et décident de remettre l’argent en main propre aux grévistes, notamment dans un village du Pays de Galles… De cette histoire vraie, Pride tire une comédie grand public sans chichis, débordant d’énergie, entre ses nombreux personnages, son rythme et son humour joyeusement emballés. De quoi tirer quelques grosses ficelles mais surtout garantir la bonne humeur au défi de la dureté des faits. Finement pointé sur la solidarité entre les causes ouvrière et homo, alliance improbable vue d’aujourd’hui, Pride romance tout cela avec tact.

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Madiana : les sorties de la semaine du 19-09-14

sin_city-II«Sin City: j’ai tué pour elle»

 🙂 Quatre raisons de vous damner pour ce polar
CINEMA – Frank Miller et Robert Rodriguez donnent une suite à leur film culte avec ce nouveau polar en noir et blanc…

Dans « Sin City: j’ai tué pour elle », les hommes perdent la tête et la vie pour les beaux yeux d’Eva Green. 20 Minutes vous donne quatre bonnes raisons pour avoir envie de plonger dans ce monde sombre à souhait peuplé de créatures de rêves et de méchants de cauchemars. Bienvenue dans ce polar inspiré d’un comics culte…
C’est encore plus beau que le premier volet
En 2005, Sin City avait coupé le souffle des spectateurs en donnant l’impression de plonger dans les cases de la bande dessinée de Frank Miller. Dans le deuxième opus, l’auteur et son complice Robert Rodriguez vont encore plus loin. Ils signent une œuvre visuelle où la 3D relief est à couper le souffle.
http://www.20minutes.fr/cinema/1442863-20140917-cinq-raisons-damner-sin-city-tue

😥 Le maelström du premier épisode a laissé place à un empilage de vengeances et de cadavres. A un chaos de dessins, plus proches du jeu vidéo que de la BD — et la 3D n’arrange rien, au contraire !

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Le ravissement de Michel T. Houellebecq

« L’Enlèvement de Michel Houellebecq », un film de Guillaume Nicloux

L'enlèvement de M HouellebecqPar Selim Lander – On ne dira jamais assez ce que la littérature française du XXème siècle finissant a dû à Michel Thomas, dit Michel Houellebecq. Ses premiers romans, Extension du domaine de la lutte (1994) et Les Particules élémentaires (1998) sont apparus comme des OVNIs dans un ciel plutôt morne dominé par une autofiction plus ou moins avouée, un ciel que la présence remarquable de quelques stylistes talentueux ne suffisait pas à rendre éclatant, faute pour ces derniers d’avoir des choses vraiment passionnantes à raconter. Si le style n’est pas le premier souci de Houellebecq, il excelle, en particulier dans les premiers romans cités mais les suivants se sont encore laissés lire avec plaisir, dans deux genres qu’on n’attend pas à voir se conjuguer : la peinture désabusée de personnages – le narrateur au premier chef, pris dans un malaise existentiel et un pessimisme profonds – qui n’est néanmoins jamais pesante pour le lecteur ; une analyse sociologique percutante de la France et de ses habitants. Grâce à Houellebecq les lecteurs francophones ont ainsi accédé à une sorte de littérature décapante qu’ils devaient aller chercher, jusque-là, chez quelques romanciers nord-américains (on pense par exemple à Tom Wolfe).

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71ème Mostra de Venise : les films américains à l’honneur

mostra_veneze_2014La 71ème Mostra affiche ses couleurs et elles sont américaines. Cinq films hollywoodiens, pas moins, sont cette année en compétition dont Birdman, le film d’ouverture du festival ce mercredi. Dans cette super production signée Alejandro Iñarritu, Michael Keaton joue un ancien acteur déchu qui tente de renouer avec le succès.

Autres stars américaines attendues sur le Lido : Al Pacino qui joue dans Manglehorn de David Gordon Green. Récompensé par un Lion d’or en 1994 pour l’ensemble de sa carrière, l’acteur de 74 ans incarne dans Manglehorn un homme excentrique hanté par un crime passé qui lui a coûté l’amour de sa vie. Et aussi Willem Dafoe, acteur principal du Pasolini d’Abel Ferrara, portrait du célèbre cinéaste italien assassiné en 1975.

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Mort de Richard Attenborough, grande figure du cinéma britannique

— Par Mathilde Bergon —
richard_attenboroughDISPARITION – Oscarisé huit fois en 1983 pour son film Gandhi, le cinéaste était un grand ami de Steven Spielberg qui lui donnera le rôle de John Parker Hammond dans le premier volet de Jurassic Park en 1993.

Richard Attenborough est décédé dimanche à l’âge de 90 ans dans une maison de repos de Londres, à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Endossant les casquettes d’acteur, de producteur et de réalisateur et raflant sur son passage de nombreuses récompenses, le cinéaste était une figure aimée et admirée du cinéma britannique. De son premier rôle dans le film de guerre Ceux qui servent en mer à La Grande Évasion, en passant par le célèbre rôle du scientifique créateur de Jurassic Park dans le film de Steven Spielberg en 1993, Richard Attenborough était un grand nom du septième art.

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« Les gardiens de la galaxie », des superhéros cosmiques et comiques

garidiens_de_la_galaxieA Madiana

Adaptation fantaisiste et décalée d’une bande dessinée américaine, ce film de science-fiction séduit par son esprit potache et picaresque.

Des super-héros au diapason de l’histoire

James Gunn, film américain, 2 h 01

Ne vous fiez pas à l’affiche ! Sur une toile de fond cosmique, un aventurier en pardessus carmin, une amazone couleur chlorophylle, un colosse bleu canard tatoué de toutes parts, un tronc d’arbre vivant et un raton laveur armé d’un gros calibre arborent des mines guerrières. Rien de bien engageant, il est vrai. Et pourtant, on aurait tort de se détourner des aventures picaresques de cette troupe de carnaval que James Gunn réussit à rendre attachante et drôle.

Le choix de ce réalisateur de parodies de films d’horreur ou de superhéros, adepte du « nanar » volontaire, était pour le moins audacieux. Après avoir parié sur Joss Whedon, créateur de séries télévisées fantastiques, pour les Avengers (succès planétaire en 2012), les studios Marvel, chargés des adaptations cinématographiques des BD de superhéros éditées par la vénérable maison d’édition éponyme, ont eu le nez creux en recrutant ce cinéaste qui a le mérite de ne jamais se prendre au sérieux.

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Lauren Bacall : la mythique actrice hollywoodienne s’est éteinte à 89 ans

— Par Eugenie Barbezat avec AFP —
lauren_bacallSon regard bleu acier, son élégance légendaire, l’inimitable « tombé » de sa chevelure, son histoire d’amour avec Humphrey Bogart, tout chez celle que l’on surnommait « the look » confinait à la perfection.
L’actrice américaine qui incarnait la femme fatale hollywoodienne par excellence vient de s’éteindre, mardi à New York.
«C’est avec un profond chagrin mais avec beaucoup de gratitude pour sa vie incroyable que nous confirmons le décès de Lauren Bacall», a indiqué mardi soir la famille Bogart⋅
Citant un membre de sa famille, le site TMZ, spécialisé dans la vie des célébrités, a précisé que l’actrice, à la voix et au regard bleu envoûtant inoubliables, était décédée chez elle à New York «d’un accident cardio-vasculaire massif»⋅ Elle habitait le Dakota, célèbre immeuble en bordure de Central Park⋅
Lauren Bacall a envoûté le cinéma hollywoodien par sa voix grave et son regard bleu glacé pendant plus de 60 ans de carrière⋅
Née le 16 septembre 1924 à New York, Betty Joan Perske de son vrai nom est la fille unique d’immigrants juifs roumano-polonais, de la famille de l’ancien président israélien Shimon Peres⋅
Elle a été révélée au grand public dans «Le port de l’angoisse», de Howard Hawks, à l’âge de 19 ans, en 1944⋅ Face à elle, Humphrey Bogart, 44 ans, qu’elle épousera l’année suivante et avec qui elle a formé un couple mythique au cinéma et à la ville.

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Robin Williams : « Ô capitaine, mon capitaine »

robin_williamAvec son tonitruant “Goooooood morning Vietnam” en 1987 dans le film de de Barry Levinson et son rôle de professeur brillant et anticonformiste en 1989 dans “Le Cercle des poètes disparus” de Peter Weir, Robin Williams avait conquis un large public dans le monde entier.
Le comédien lauréat d’un Oscar pour « Will Hunting », est mort lundi à 63 ans, après s’être vraisemblablement suicidé⋅
Après avoir étudié l’art dramatique, Robin Williams a débuté sa carrière aux Etat-Unis par des spectacles de one-man show dans des night-clubs puis dans dans des séries télévisées, « Happy Days » en 1974 et « Mork and Mindy », dans laquelle il jouait Mork, un extra-terrestre, rôle pour lequel il reçut son premier Golden Globe⋅ C’est grâce à sa performance dans « Will Hunting » qu’il a reçu son seul Oscar en 1998, dans la catégorie meilleur second rôle⋅ Robin Williams s’est aussi illustré dans le registre comique avec des films comme Madame Doubtfire.

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« Lucy » et « Nos pires voisins » : boursoufflure et médiocrité à Madiana

— Par Guillaume Loison —
lucy_bessonMalgré le charisme de Scarlett Johansson, le nouveau film du nabab d’Europacorp est un objet informe et trépané.

Vers la fin des années 90, quand Luc Besson était davantage un réalisateur qu’un ponte de l’audiovisuel, il répétait à l’envi qu’il prendrait sa retraite de réalisateur au bout de dix films. Promesse non tenue (il en est à 16) mais qui révélait néanmoins l’idée que pour lui, la maturité créative était un oxymore, à tout le moins que les fruits de l’expérience et de la culture ne pèsent rien face à la vigueur de la jeunesse. Dans la logique Bessonienne, la créativité peut se voir comme un capital qui se réduit comme peau de chagrin, qui se frelate même, à mesure qu’on la sollicite⋅ A l’aune d’une œuvre hantée par un idéal de pureté et d’innocence, il y a tout lieu de lui donner raison : aussi naïfs et neuneux qu’étaient ses premiers films, ils avaient pour eux d’être portés par une indéniable envie de cinéma, fraicheur dont on ne trouve plus la trace depuis l’impayable « Angel-A », nanar archi perso – les plus récents comme « The Lady » ou « Malavita » ressemblent à des produits paresseux, des commandes sans âme ni jus.

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Lauryn Hill, voix de Frantz Fanon pour dénoncer le colonialisme

— Par Marie OTTAVI —

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La chanteuse, que l’on devrait revoir sur scène le 13 septembre au Zénith, participe à «Concerning Violence», documentaire inspiré des «Damnés de la terre».

Göran Hugo Olsson, réalisateur suédois de Göteborg, présente dans plusieurs festivals Concerning Violence, Nine Scenes From the Anti-Imperialistic Self-Defense, un documentaire sur le colonialisme et ses effets dévastateurs. Son film, nourri d’images d’archives, est inspiré de l’ouvrage les Damnés de la terre, du martiniquais Frantz Fanon, écrit après le putsch des généraux et la répression sanglante du 17 octobre 1961, à Paris, opposant la police française aux manifestants algériens.

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« La planète des singes : l’affrontement » : malin et bien fichu

la_planete_des_singes-2A Madiana

Dans un futur proche, l’humanité, réduite de trois quarts par un virus, a perdu son leadership sur le monde alors que César, chimpanzé de laboratoire émancipé, s’est établi avec les siens dans la forêt de San Francisco, régnant sur une société simiesque pacifique et prospère.

Avec une finesse d’exécution si rare pour ce type de blockbuster, « la Planète des singes : l’affrontement » (deuxième volet d’un prequel au roman de Pierre Boule, sorti en 2011), s’amuse à rapprocher puis à confronter les deux communautés, jouant d’un équilibre malin entre grand spectacle hollywoodien et tragédie shakespearienne, instinct et calcul, destins individuels et répercutions collectives⋅ De ce programme intelligent mais un chouïa trop mécanique (sur la fin), il émerge pourtant une force émotionnelle qui doit autant à la puissance du récit qu’à celle générée par la pureté cristalline des effets spéciaux⋅ Le singe César, créature numérique à qui le comédien Andy Serkis prête sa gestuelle et son impayable regard, est un formidable héros de cinéma.

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Tous à la plage avec le Petit Nicolas

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A Madiana

INTERVIEW – Le jeune héros des années 1960 quitte les bancs de l’école pour la mer, toujours sous la direction de Laurent Tirard.

Cinq ans après Le Petit Nicolas et ses 5,6 millions de spectateurs, Laurent Tirard retrouve le célèbre gamin créé dans par Sempé et Goscinny, pour une aventure estivale, entre châteaux de sable et plongeons. Il raconte.

Quels souvenirs gardez-vous de vos premières lectures du Petit Nicolas?
Celui d’une identification très forte. En le découvrant petit, j’ai eu le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un qui voyait le monde comme moi, de façon décalée, naïve et poétique. C’est ce qui explique qu’il continue à parler aux enfants d’aujourd’hui, et de tous les pays. Je me souviens d’une projection du film devant des gamins des favelas à Rio : ils étaient morts de rire devant les facéties de ces personnages en culottes courtes des années 1960 pourtant si loin d’eux.

Pourquoi avoir choisi, cette fois, d’adapter Les Vacances du Petit Nicolas?
Je voulais quitter l’atmosphère et le décor de l’école du premier long métrage. Je trouvais que c’était une bonne idée de mettre le cap sur la plage.

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« Jersey Boys » : du grand Clint

— Par Guillaume Loison —

Clint Eastwood réussit un excellent biopic sur l’histoire du groupe The Four Seasons, auteur de grands tubes pop dans les années 1960. A Madiana en VF ( 😈 )

jersey_boysDu FBI géré en micro-entreprise dans “J. Edgar” à la formation hétéroclite des « Four Seasons », débiteurs de tubes sixties à l’honneur dans ce “Jersey Boys”, les récents biopics eastwoodiens racontent surtout la vie d’un groupe et la manière dont il structure et affecte les individus qui le composent. C’est le grand sujet qui transcende cette évocation de la vie de Frankie Valli et de ses boys, petits mafieux de Newark devenus chanteurs à succès aussi synchrones sur scène que minés en coulisses par leur invraisemblable mesquinerie.

Où commence la solidarité et la trahison, sur quelles bases se fondent l’amitié, le professionnalisme et l’altérité, autant de questions qu’Eastwood soulève dans le tempo syncopé d’un destin collectif que les querelles individuelles, les frustrations et les mystères de la vie ne cessent de nourrir et d’étioler. En résulte un film plus fantasque et bouleversant qu’il n’en a l’air, à la fois relâché et dur, plein de mélancolie, de noirceur et d’ironie affectueuse.

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“Sous les jupes des filles” : atroce comédie

Un déferlement de vulgarité, un final conservateur. Une comédie atroce. A Madiana 👿

sous_les_jupesMauvais timing pour Sous les jupes des filles : le premier film
réalisé par l’actrice Audrey Dana arrive peu après le très réussi Les Gazelles, écrit et interprété par Camille Chamoux.

Au jeu des comparaisons, cette nouvelle tentative de comédie populaire destinée à un public féminin, et traitant de sujets dits féminins, sortira battue par K.-O. devant sa concurrente, tant elle ressemble en tout point à un accident industriel.

L’échec du projet est inscrit dès sa première scène : couchée sur un lit, l’actrice-réalisatrice manipule en close-up un tampon hygiénique tandis que des gouttes de sang numériques s’élèvent dans le ciel pour former les lettres du titre au générique.

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« 14°N 61°W » : entre Exposition d’œuvres d’art et Ciné-Club

 — Par Roland Sabra —

sao_paulo« São Paulo, Sociedade Anônima  » : un petit bijou des sixties!

L’espace 14°N 61°W est animé par Caryl Ivrisse-Crochemar, un jeune passionné d’art contemporain, qui a vécu en Europe, à Paris, Berlin et à Londres où il fut correspondant culturel de « L’Événement du Jeudi » . De retour en Martinique il ouvre dans un ancien entrepôt familial désaffecté un espace d’art contemporain au 19, rue du Mérite Artisanal (cela ne s’invente pas!)– Z.A Dillon à Fort de France qui non seulement accueille des artistes mais organise deux mardis soirs par mois une projection « art & essai » gratuite ouverte aux amoureux du cinéma et aux autres. 14°N 61°W a d’ailleurs accueilli quelques temps une autre association cinéphile, « Fewos » qui aujourd’hui est hébergée dans les locaux de la Guest’s house Packit au Rond Point Emma Ventura.

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