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Et si, pour capturer les gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique, les algues avaient un rôle à jouer ? C’est le pari de la société britannique Seafields. Comment ? En cultivant des champs de sargasses puis en les faisant couler au fond de l’eau. Sachant que les scientifiques estiment que les algues, dans leur ensemble, captent environ 1,3 milliard de tonnes de carbone par an, l’idée n’est pas aussi incongrue qu’il y paraît.
Dès le XVe siècle, Christophe Colomb rapportait déjà avoir observé de véritables champs flottants de sargasses au milieu de l’Atlantique. Mais on a constaté depuis le début des années 2010 une expansion inédite et d’ampleur de cette algue dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Bienfait ou fléau ? D’un côté, ces algues flottantes servent d’abri à nombre d’espèces marines. De l’autre, en trop grande quantité dans une zone, elles viennent asphyxier les écosystèmes en captant trop de CO2 dans l’eau. En outre, en s’échouant sur les côtes et en se décomposant, elles émettent une odeur pestilentielle (due au sulfure d’hydrogène).