102 search results for "sargasses"

Invasion de sargasses : et si ces algues servaient à éliminer le CO2 de l’atmosphère ?

—Par Florence Santrot —

Et si, pour capturer les gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique, les algues avaient un rôle à jouer ? C’est le pari de la société britannique Seafields. Comment ? En cultivant des champs de sargasses puis en les faisant couler au fond de l’eau. Sachant que les scientifiques estiment que les algues, dans leur ensemble, captent environ 1,3 milliard de tonnes de carbone par an, l’idée n’est pas aussi incongrue qu’il y paraît.

Dès le XVe siècle, Christophe Colomb rapportait déjà avoir observé de véritables champs flottants de sargasses au milieu de l’Atlantique. Mais on a constaté depuis le début des années 2010 une expansion inédite et d’ampleur de cette algue dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Bienfait ou fléau ? D’un côté, ces algues flottantes servent d’abri à nombre d’espèces marines. De l’autre, en trop grande quantité dans une zone, elles viennent asphyxier les écosystèmes en captant trop de CO2 dans l’eau. En outre, en s’échouant sur les côtes et en se décomposant, elles émettent une odeur pestilentielle (due au sulfure d’hydrogène).

→   Lire Plus

Guadeloupe : Vers une « année noire » avec des échouements records de sargasses

Selon le bulletin mensuel de l’Université de la Floride du Sud, la quantité de sargasses dans l’océan Atlantique a doublé de décembre à janvier

Année noire en vue en Guadeloupe. Selon Sylvie Gustave Dit Duflo, vice-présidente de la région Guadeloupe en charge des questions environnementales, les échouements de sargasses, une algue brune envahissant les littoraux de la Caraïbe et dont la quantité a atteint un niveau record au large, vont revenir en force. Selon le bulletin mensuel de l’Université de la Floride du Sud (USF), la quantité de sargasses dans l’océan Atlantique a doublé de décembre à janvier, établissant un « record » à 8,7 millions de tonnes.

Après leur échouement sur les rivages, ces algues libèrent en pourrissant des émanations nauséabondes et toxiques, interdisant l’accès à de larges pans du littoral. Les tapis de sargasses étouffent en outre la biodiversité, gênent la navigation et nuisent au tourisme.

« Plan sargasse »

Le précédent record remonte à 2018, avec 6,5 millions de tonnes, selon l’USF. Cette année-là, les échouements massifs de sargasses avaient eu de nombreuses conséquences sur la vie économique des zones touchées.

→   Lire Plus

Sargasses : l’Amazonie pourrait avoir un rôle dans la multiplication de ces algues, selon des scientifiques de la goélette Tara

Après un périple de 70 000 km autour du globe, la goélette Tara est rentrée à Lorient samedi 15 octobre, avec des milliers d’échantillons de micro-organismes afin de comprendre le fonctionnement du plancton océanique. Au cours de cette expédition, les scientifiques se sont également intéressés à l’impact du fleuve Amazone sur les sargasses.

Après presque deux ans de mission “Microbiome”, la goélette scientifique Tara a fait escale sur l’île de Groix avant de faire route vers Lorient, son port d’attache, ce samedi après-midi.

Au cours de son voyage du Chili à l’Afrique, en passant par l’Amazonie et l’Antarctique, le célèbre voilier laboratoire conçu par l’explorateur Jean-Louis Etienne a réalisé près de 25 000 échantillons micro-organismes marins (virus, bactéries, animaux, etc.).

Nous n’avons aucune découverte à vous dévoiler aujourd’hui (samedi)“, a immédiatement prévenu Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara, lors d’une conférence de presse sur l’île.

Toutes ces données seront analysées. Dans 18 mois à deux ans, nous commencerons à avoir les premières découvertes de cette mission car pendant que nous sommes en mer, il y a 300 chercheurs qui travaillent“, a déclaré M.

→   Lire Plus

Sargasses : Lettre ouverte au Président du Comité Exécutif de la CTM

— Par Léo Ursulet —

Monsieur le Président du Comité Exécutif de la CTM

Pour tous, l’échouage massif des sargasses sur les côtes des îles de l’Archipel des Antilles depuis plus d’une décennie est un fléau qui, jusque-là, n’a pu encore recevoir de parade satisfaisante. Ses effets réels sur le plan sanitaire ne cessent de s’aggraver pour les populations concernées qui finalement s’en trouvent littéralement piégées : elles ont de moins en moins les moyens de quitter les lieux vu la perte brutale immobilière subie par leurs habitations ; et ses effets sont de même dévastateurs pour l’activité touristique.

Les réactions à cette crise se multiplient sans qu’il y ait une perspective véritablement sérieuse de solution au problème. Des idées sont émises chaque jour, mais sans portée aucune quant au fond. Comme envisager d’utiliser les sargasses à la fabrication d’engrais (ce qui pour l’instant convainc peu vu leur teneur en métaux lourds), ou à la fabrication de briques pour la construction immobilière, ou encore à la fabrication de divers articles comme produit de substitution du plastic. Et j’en passe.

Mais l’essentiel est que soit interrompu cet arrivage massif des algues sur nos rivages lequel pourrait constituer un arrêt total de toute vie au voisinage de nos côtes : vie des habitants des côtes, pêche, aquaculture, santé du monde coralien etc.

→   Lire Plus

Valorisation des sargasses : Une ressource pour les chercheurs, les entrepreneurs et les responsables politiques des Caraïbes

Auteur principal : Anne Desrochers
Auteurs contributeurs : Shelly-Ann Cox, Hazel A. Oxenford Brigitta van Tussenbroek

1. Introduction

1.1 Contexte

La prolifération inédite des algues sargasses pélagiques dans l’Atlantique équatorial est un phénomène émergeant majeur : en effet, depuis 2011, les sargasses se déplacent dans la mer des Caraïbes et s’échouent massivement sur les côtes caribéennes exposées aux vents (Franks, Johnson, et Ko 2016, Wang et al. 2019). Ce phénomène a perturbé la pêche, engendré de lourds impacts sur le tourisme et endommagé des écosystèmes cruciaux près des côtes, et, avec eux, les moyens de subsistance côtiers. Enfin, il est aussi à l’origine de problèmes de santé importants au sein des populations exposées aux sargasses en décomposition (PNUE 2018). Ces événements touchent également l’Afrique de l’Ouest, où des échouages massifs de sargasses pélagiques ont lieu depuis 2009 (Addico et deGraft – Johnson 2016).

Lire aussi :Les sargasses de la Caraïbe, un éco-matériau à développer

Passés les premiers questionnements, cette nouvelle région source de sargasses a été reliée au changement climatique et à l’eutrophisation des océans ; elle devrait continuer à favoriser le développement des sargasses dans le futur.

→   Lire Plus

En Martinique, la proximité des sargasses fait peser un risque pour les femmes enceintes

Les émanations toxiques des sargasses déclencheraient des cas précoces de prééclampsie et des naissances prématurées, selon le CHU de la Martinique.

L’exposition continue à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues sargasses en putréfaction déclencherait plus tôt des cas de prééclampsie chez les femmes enceintes, indique une récente étude menée par le CHU de la Martinique. « Ce qui ressort, c’est que la pathologie est un peu plus sévère car elle arrive plus tôt lors de la grossesse », a résumé à l’Agence France-Presse le Dr Donatien Bahezre de Lanlay, l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Environmental Toxicology and Pharmacology.

Son travail a été réalisé en comparant les dossiers de 3 020 femmes enceintes passées par la Maison de la femme, de la mère et de l’enfant de Fort-de-France entre 2016 et 2021.

Les résultats ont monté que les femmes enceintes qui résidaient à moins de 2 km des lieux d’échouage de sargasses et souffraient de prééclampsie présentaient des symptômes autour de la 32e semaine de grossesse, contre 35 semaines pour celles qui habitaient au-delà de cette limite.

→   Lire Plus

Sargasses : aux Antilles, « On craint le pire »

Adopté en mars, le deuxième plan Sargasses vient d’être lancé en Guadeloupe, au moment où les Antilles font face à de nouvelles arrivées importantes de ces tapis d’algues brunes qui défigurent leurs côtes.

Par Jean-Michel Hauteville (Fort-de-France, Martinique, correspondance) —

D’un air soucieux, Rémy Harnais observe les manœuvres d’une tractopelle sur la dalle de béton qui s’enfonce en pente douce dans l’eau, le long du front de mer de la commune du Robert. L’engin s’affaire à ramasser les algues brunâtres accumulées à cet endroit, puis à les rassembler en de gros monticules suintants et malodorants. Les sargasses seront ensuite chargées sur un camion-benne qui les achemine à quelques kilomètres de là, vers une clairière de deux hectares, où la municipalité du Robert laisse pourrir, depuis plusieurs années, ces encombrants déchets venus de l’océan Atlantique. Un travail de Sisyphe. « C’est comme ça chaque jour : on les enlève aujourd’hui et, demain matin, c’est plein », soupire Rémy Harnais, en désignant la dalle, encore à moitié couverte de végétaux rouge-brun.

Pourtant, selon ce conseiller municipal robertin, le dernier arrivage est resté somme toute modeste : quatre camions devraient s’avérer nécessaires pour collecter les algues échouées à cet endroit durant la nuit. 

→   Lire Plus

En Guadeloupe, Philippe privilégie la lutte internationale contre les sargasses

La lutte contre les sargasses passera par la coopération internationale, plutôt que par une succession de plans nationaux, a insisté le Premier ministre.

La lutte à long terme contre les sargasses passera par la coopération internationale, plutôt que par une succession de plans nationaux, a insisté samedi Edouard Philippe, qui a constaté lors de sa visite en Guadeloupe les dégâts causés par ces algues brunes proliférant partout dans les Caraïbes.

Il n’était donc pas question à ce stade pour le Premier ministre de débloquer une nouvelle enveloppe d’aide pour les Antilles, durement frappées depuis 2011 par les échouements massifs de ces algues à l’origine d’émanations toxiques et nauséabondes.

Alors qu’une première conférence internationale sur les sargasses se tenait cette semaine à Pointe-à-Pitre, Edouard Philippe a plutôt insisté en clôture sur « la nécessité de répondre à ce fléau par une coopération multilatérale ». En ce sens, une déclaration commune a été adoptée samedi par des délégations nationales de la zone et des organisations régionales, entérinant la création d’un programme caribéen de lutte soutenu notamment par des fonds européens.

« Les solutions doivent être mondiales », a encore plaidé le Premier ministre en clôture d’une conférence qui a notamment récompensé une douzaine de projets internationaux destinés à améliorer la connaissance des causes, pour l’heure assez mystérieuses, et la valorisation de ces algues.

→   Lire Plus

Guadeloupe : Édouard Philippe présent pour amplifier la lutte contre les sargasses, ces algues brunes.

Samedi 26 et dimanche 27 octobre, Édouard Philippe se rend en Guadeloupe avec l’ambition d’intensifier la coopération internationale pour lutter contre les sargasses, ces algues brunes dont les échouements massifs provoquent des émanations toxiques partout dans les Caraïbes.

Le Premier ministre est attendu samedi (16H30 locales, 22H30 dans l’hexagone) en clôture d’une conférence internationale à Pointe-à-Pitre qui réunit des délégations de toute la zone (Mexique, Etats-Unis, République dominicaine, Panama, Guatemala, Costa Rica…), avec l’idée de formaliser dans une « déclaration politique » une « alliance contre les sargasses », précise Matignon.

Cette initiative, portée par la région Guadeloupe, recouvre des partages de connaissances scientifiques afin d’éclairer les causes d’un phénomène pour l’heure assez mystérieux, ainsi que ses conséquences économiques, sociales et sanitaires. Elle englobe aussi des « réponses opérationnelles, très pratiques » sur la détection en amont, le ramassage de ces algues.

Source :AFP

Sargasses : comment transformer un mal en bien?

État de la question

Depuis 2011, les sargasses envahissent les côtes de la Martinique. Également appelées « algues brunes », elles proviennent de la haute mer. Elles y vivent sous forme libre et suivent des courants marins qui les dirigent actuellement sur les côtes martiniquaises, préférentiellement vers la zone atlantique mais aussi parfois jusque sur la côte caraïbe.

→   Lire Plus

L’Atlantique tropical ceinturé par les algues sargasses

Une équipe de chercheurs a constaté que ce phénomène physique d’amas d’algues observé depuis plusieurs années mesure plus de 8 000km et se nourrit de la pollution.

Décrites pas Christophe Colomb, les sargasses, ces algues dérivantes qu’on a longtemps cru cantonnées à la mer du même nom, envahissent depuis 2011 les côtes des Caraïbes. Une étude, publiée, le 5 juillet, dans la revue Science, suggère que ce phénomène récurrent de « grande ceinture atlantique des sargasses » pourrait devenir la norme.

Joseph Montoya (Georgia Institute of Technology, Atlanta) et ses collègues se sont appuyés sur des données satellitaires pour étudier l’évolution de ce qui évoque un superorganisme d’une dimension inédite : en juin 2018, cette ceinture mesurait 8 850 kilomètres de long pour une biomasse de 20 millions de tonnes ! La croissance des algues est dopée par les effluents charriés en plus grande quantité jusqu’à l’océan par l’Amazone, en raison des épandages d’engrais agricoles et de la déforestation, et par la remontée de nutriments sur les côtes africaines…

→   Lire Plus

« Le phénomène des sargasses est probablement lié au changement climatique »

Près des côtes, les sargasses concentrées entraînent une mortalité importante de la faune, note Frédéric Ménard, de l’Institut de recherche pour le développement.

— Par Martine Valo —

Directeur du département scientifique Océans, climat et ressources à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Frédéric Ménard coordonne le programme de recherches sur les algues sargasses au sein de l’Institut méditerranéen d’océanologie (CNRS/IRD/universités d’Aix-Marseille et de Toulon).

Que savons-nous des algues sargasses ?

Alors que la plupart des algues sont benthiques – elles poussent sur le fond de l’océan –, les sargasses qui s’échouent actuellement dans l’arc antillais, elles, sont pélagiques. C’est une espèce clonale qui se reproduit par bouture végétative, par fragmentation. Elles sont connues depuis que Christophe Colomb les avait observées dans la mer des Sargasses. Cependant, nous ne savons pas précisément pourquoi elles se sont mises à proliférer plus au sud, dans l’arc Caraïbe. Sont-elles apportées par les eaux de ballast des navires ? Nous ignorons pourquoi le phénomène a touché les côtes antillaises en 2011, 2012, 2014 et atteint un paroxysme en 2015, puis surtout en 2018. La Caraïbe n’est pas la seule concernée.

→   Lire Plus

Déliquescence des soins, empoisonnement par le chlordécone et les sargasses…

Rassemblement massif le 12 juin 2018 à 8h à la maison des syndicats

L’UFM, membre de « LYANNAJ POU DEPOLIE MATINIK » et de l’association «SAUVONS LA SANTE EN MARTINIQUE »

Rassemblement massif le 12 juin 2018 à 8h à la maison des syndicats
Continuons et amplifions la mobilisation !

L’Union des Femmes de Martinique se joint aux très nombreuses voix qui se sont levées pour exiger que notre santé fasse l’objet d’une véritable politique avec les moyens adéquats, et intègre toutes les conséquences de l’empoisonnement dont nous avons été victimes.

Nous dénonçons :
✓ La dégradation de la situation des hôpitaux :

Mauvaises conditions de travail pour les agent-e-s qui manquent de matériels, de moyens, de personnel, situation de plus en plus intenable qui interdit d’assurer des soins de qualité à notre population. Parmi ce personnel, une majorité d’agentes, constamment sous tension à cause de la pénibilité de ce cadre de travail et est angoissée de ne pouvoir soigner correctement les patient-es.

✓ L’empoisonnement par les pesticides, et massivement par le chlordécone :

Ce pesticide est aujourd’hui qualifié de « bombe à retardement ».

→   Lire Plus

Nos politiques v/s sargasses

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Le match du Siècle ! Disons le franchement, nous ne sommes pas habitués à apprécier les pensées profondes de nos  dirigeants « mimistres », ou autres, n’y trouvant rien de fondamental. Malgré, nous continuons à être déçus par eux, bien que toujours solliciteurs ! La Martinique nous semble pourtant aujourd’hui plus qu’hier, dangereusement atteinte de la maladie de l’Irresponsabilité. Chloredécone, Sargasses, Drogue, Violences et cerise sur le gâteau « Biz Biz politique » entre nos chefs ! Eux-mêmes peu soucieux d’éclairer le peuple de ce pays – qui leur a pourtant confié une mission !- sur la nature et l’importance des malentendus qui agacent et crispent nos consciences pourtant chloroformées.

Le Pessimisme s’installe. I Bon Kon ça ! devient notre devise nationale. Il faut tout de même l’admettre, il existe encore des intelligences saines de toute corruption et faiblesse chez nos Dirigeants. Elles travaillent. Elles dénoncent… mais pourquoi ?

Un grand silence s’étend sur toutes nos inquiétudes, telles les Sargasses, telle la lâcheté, telle l’évanescence morale de nombreux de nos politiques…La Martinique orpheline est-elle heureuse de ce qu’elle est ? Les Martiniquais se complaisent-ils dans un environnement camouflé, puis maquillé, politiquement réactionnaire ?

→   Lire Plus

Antilles : l’invasion des sargasses devient critique

Marée brune sur les côtes antillaises. En Martinique, les criques paradisiaques aux eaux translucides sont transformées en bouillon d’algues en putréfaction. Plus qu’une pollution visuelle, elles ont des conséquences dramatiques sur l’environnement et sur la santé.

Avec le réchauffement des océans et l’agriculture intensive, les algues sargasses prolifèrent à l’embouchure du fleuve Amazone et dérivent sur les côtes antillaises. Une épaisse nappe brune et nauséabonde recouvre des kilomètres de littoral. Les habitants s’inquiètent pour leur santé, notamment en Martinique où les taux d’hydrogène sulfuré explosent.
Catastrophe sanitaire, environnementale et économique

« Ça devient insupportable. On a des nausées, des brûlures oculaires, dans les poumons ça commence à brûler », décrit un Martiniquais. Les émanations de ces algues sont incommodantes et provoquent un environnement malsain. Les riverains les plus exposés aimeraient partir, mais ne le peuvent pas. La catastrophe est environnementale, mais aussi économique pour les pêcheurs et le secteur du tourisme. Les sargasses s’accumulent parfois jusqu’à un mètre de profondeur, impossible d’accoster pour les pêcheurs. En Guadeloupe, même les bateaux de ligne ont dû interrompre leurs rotations, les ports sont dégagés chaque jour à grands frais.

→   Lire Plus

Sargasses : agriculture intensive et destruction des mangroves en cause

Depuis 2011, les Caraïbes font face à une invasion et une prolifération de Sargassum fluitans et Sargassum natans qui viennent s’échouer sur les côtes en grande quantité. La Guadeloupe estime qu’entre 20 000 et 40 000 tonnes de sargasses viennent s’échouer sur le littoral.

Contrairement à ce qui été supposé au départ, ces grands bancs d’algues qui s’échouent aux Antilles ne proviennent pas de la Mer des Sargasses mais du golfe de l’Amazone. Ces proliférations seraient dues à des apports de nutriments (phosphate, nitrate) causés par une agriculture intensive et un lessivage des sols plus important suite à la déforestation intensive. De plus la destruction de la mangrove à l’embouchure du fleuve permet un relargage direct dans l’océan, conduisant ainsi à la création d’un écosystème favorable au développement des sargasses. Le phénomène des brumes du Sahara (poussières riches en fer et phosphates transportées par le vent) pourrait favoriser le développement de ces radeaux en route vers les Caraïbes.

Ce phénomène a des conséquences économiques importantes. En effet il affecte directement le tourisme qui représente 98% de l’économie des Antilles, car il oblige à fermer l’accès à certaines plages et incommode les touristes.

→   Lire Plus

« Les sargasses et leur dérive dans l’Atlantique » au Café U

Lundi 4 avril à 17h30, à la BU du campus de Schoelcher

sargasses_rocher_diamantIntervention de Delphine Thibault

Depuis 2014, les côte caribéennes sont confrontées à des échouages massifs de ces algues non fixées qui, emportées par le courant, viennent pourrir sur le littoral atlantique de nos territoires. Delphine Thibault nous expliquera ce que l’on sait du déplacement de ces algues, en prise directe avec des recherches en cours.

Docteur en Sciences biologiques et fondamentales appliquées, Delphine Thibault est maître de conférences à l’université Aix-Marseille

Ni Café philo, ni conférence académique en modèle réduit, le Café U est un carrefour d’échange et de discussion, initié par des scientifiques du DSI dans une volonté de diffusion et de partage du savoir. Il a vocation à s’ouvrir aux sciences exactes autant qu’aux sciences humaines et sociales.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

→   Lire Plus

Sargasses, Économie Bleue, Économie Verte & les 50 pas géométriques

 Conférence Débat le 02 Novembre 2015 à 18 h à l’OMCL  à Sainte-Anne 

eco_bleu

avec le Sénateur GUERRIAU ,expert sur la question des Outre-Mer,

L’économie bleue pour voir la vie en vert

Il y a de quoi être sarcastique en effet : détruire la Planète coûte moins cher que d’essayer de la préserver. C’est aberrant mais c’est bien l’amer constat qu’a fait Gunter Pauli. L’ancien président d’Ecover est bien placé pour le savoir.

L’économie verte, si elle est pleine de promesses, se déploie bien trop souvent au détriment de l’environnement, pour satisfaire les besoins d’une population aux dépends d’une autre.

L’entrepreneur en a pris pleinement conscience lorsqu’il s’est aperçu que les produits de son entreprise Ecover, s’ils avaient un impact moindre sur la pollution des eaux contribuaient quand même à la déforestation et produisaient des déchets !

Car en effet, comme l’explique Pauli lors d’une conférence Ted au Japon en 2009, lorsque les gros lessiviers comme Procter & Gamble, Henkel et Unilever se sont approprié la formule plus écolo des lessives Ecover, cela eut un écho retentissant à l’autre bout de la planète, en Indonésie.

→   Lire Plus

Sargasses : comment transformer un mal en bien?

sargasse-2État de la question

Depuis 2011, les sargasses envahissent les côtes de la Martinique. Également appelées « algues brunes », elles proviennent de la haute mer. Elles y vivent sous forme libre et suivent des courants marins qui les dirigent actuellement sur les côtes martiniquaises, préférentiellement vers la zone atlantique mais aussi parfois jusque sur la côte caraïbe. Ce phénomène est la conséquence d’une nouvelle organisation des courants marins parcourant l’Atlantique dans l’hémisphère nord.

Cet écosystème à part entière est frappé d’une dualité :

D’une part, il jouit de protections spécifiques (telle que la convention de Carthage) lorsqu’il se maintient en haute mer. En effet, ces radeaux de sargasses constituent un habitat et une source de nourriture pour de multiples espèces pélagiques, parfois endémiques à l’écosystème, qu’il convient de protéger. Dans un rapport datant de 2004, B.Goff soulignait que le service des pêches de la NOAA1 (USA) arrivait à la conclusion que les sargasses étaient nécessaires pour le cycle de vie des daurades coryphènes et des thazars.

Néanmoins, d’autre part, ce souci de préservation est supplanté par les multiples effets négatifs qui émanent des échouages massifs de sargasses sur les littoraux des territoires qui y sont soumis : ces algues sont alors considérées comme une menace à la fois sur le plan environnemental, économique et sanitaire.

→   Lire Plus

Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…

« MamiSargassa 3.0 » : Annabel Guérédrat, femme-sargasse

— par Selim Lander —

Annabel Guérédrat est une performeuse talentueuse. Elle l’a prouvé dans des pièces comme I’m a bruja (« Je suis une sorcière ») qui nous avaient marqué. Elle revient avec une nouvelle pièce inspirée par les sargasses, ces algues nauséabondes qui envahissent régulièrement la Martinique. Le programme – qu’elle dira à un moment de la pièce, alors qu’elle est couchée sur le plateau, prenant une pause bien méritée après la séquence de danse qui a précédé – est alléchant dans sa perspective afrofuturiste, décidément à la mode après Tropique du Képone vu la semaine dernière :

« Après des siècles de colonisation, de contamination, d’occupation et de tourisme, aucun humain, aucun animal, aucune plante n’a survécu. Seules les sargasses sont restées.

Mami Sargassa, une nouvelle entité génétiquement modifiée, a éclos. Pour rester vivante, elle s’enterre elle-même dans de la sargasse fraîche. Cet acte de sorcellerie lui permet de renaître, de se réhumaniser, d’enfanter de nouveaux êtres hybrides ».

Au début de la pièce, une vidéo montre Annabel Guérédrat, nue, au milieu des sargasses dans lesquelles elle se roule, s’enroule, parfois nageant, parfois bousculée par les vagues.

→   Lire Plus

MamiSargassa 3.0.  : Un voyage au cœur de l’écoféminisme radical

Mercredi 20 mars à 19h Salle mobile au Saint-Esprit

— Par Hélène Lemoine —

Plongez dans un conte caribéen futuriste où l’art, la sorcellerie et la résilience s’entremêlent dans une expérience immersive. MamiSargassa 3.0. & ses guests est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une exploration captivante de l’écologie et de la condition féminine, portée par la vision unique de la chorégraphe martiniquaise Annabel Guérédrat.

Au cœur de cette performance envoûtante, Annabel Guérédrat, accompagnée de ses deux musiciens performeurs, Raphaël Gautier et Daniel Dantin, vous emmène dans un voyage artistique intense. Inspirée par les rituels d’enterrement de la sargasse, une algue toxique devenue emblématique, cette œuvre vous transporte en 2083, sur une île déserte jadis appelée Martinique.

Imaginez un monde où seules les sargasses ont survécu, où une nouvelle entité génétiquement modifiée, Mami Sargassa, émerge pour défier l’extinction. Pour survivre, elle s’enterre dans la sargasse fraîche, accomplissant ainsi un acte de sorcellerie qui lui permet de renaître, de se réhumaniser et d’enfanter de nouveaux êtres hybrides.

Annabel Guérédrat, artiste multidisciplinaire ancrée dans son héritage caribéen, explore avec passion les thèmes de l’écoféminisme radical et de la dark ecology.

→   Lire Plus

« Océan brun » de la Cie Kaméléonite, chorégraphie de Marlène Myrtil

Samedi 3 février 2024 à 19h,au Centre Culturel du bourg du Lamentin (entrée libre).

Suite à une période d’accueil en résidence au Centre Culturel du Bourg Le Lamentin, la Compagnie Kaméléonite est enchantée de vous convier à la première représentation de son spectacle captivant, « Océan brun ».

Cette création novatrice s’est forgée grâce à l’utilisation d’un outil ethnographique, établissant ainsi un lien harmonieux entre les approches scientifiques et artistiques. Des entretiens et des ateliers de pratique artistique spontanée ont été minutieusement conduits avec des individus résidant ou travaillant aux abords du littoral de Martinique et de Marie-Galante, spécifiquement dans les espaces touchés par l’invasion des sargasses. À la suite de ces rencontres, le projet de danse et de vidéo « Océan Brun » a émergé, prenant forme autour de cette expérience sensorielle profonde.

La pièce chorégraphique « Océan brun » puise son inspiration dans des moments de danse imaginaires et contrastés, fusionnant le quotidien avec le monde onirique. Elle libère une parole qui émerge d’un contexte peu ordinaire, transformant ainsi la réalité.

→   Lire Plus

Quels enjeux et défis pour la Guadeloupe et la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La géopolitique et l’anthropologie ont, comme tout le monde le sait ou suppose, des conséquences politiques,  économiques, pour les Antilles,  et qui même pour les experts de Bercy restent difficiles à évaluer.

Multipolaire il y a peu, notre environnement est désormais bipolaire, à savoir Sud contre Nord.
De l’invasion ukrainienne à la guerre Israëlo- palestinienne, et la montée des périls entre les États-Unis et la Chine sur la question de Taïwan, en passant par la crise migratoire de l’Europe : les enjeux géopolitiques sont majeurs actuellement.

Les tensions géopolitiques sont en train de s’installer dans la durée et déboucheront vraisemblablement sur une redistribution globale des cartes de l’économie mondiale. Quels seront les nouveaux rapports de force et nouvelles lignes de fractures qui en seront issus ? Va-t-on déboucher sur un nouvel ordre économique mondial avec un déclin de l’occident et un avantage comparatif économiquement parlant des pays du Sud global, ou simplement faire évoluer l’existant ? Quels seront les perdants et les gagnants du nouvel épisode historique de la cinquième révolution industrielle et technologique de l’intelligence artificielle  ?

→   Lire Plus

Mon Île

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mon île aux mille douceurs,
                 mille odeurs,
                 mille saveurs,
                 mille couleurs,
                 mille origines,
           aux mille métissages et tonalités de peau,
dont j’ai choisi de faire
l’ultime escale de mes errances solitaires…

Mais
mon île aux mille douleurs,
traumatisée d’esclavage,
exploitée par une caste de profiteurs
avec la complicité de politiciens menteurs,
sa jeunesse condamnée à la misère,
la délinquance ou l’exil involontaire
pour fuir un endémique chômage…
Mon île aux mille puanteurs,
gangrenée de chlordécone,
étouffée de pourrissement de sargasses…

Mon île aux mille sourires,
                 mille caresses,
                 mille tendresses
comme aux mille colères !
Mon île aliénée, bétonnée, bastonnée, colonisée,
pourtant
mon île aux mille résiliences,
                 aux mille résistances !
Un vomi de volcan
se dressant fièrement
en mitan l’océan
telle une oasis au milieu du désert,
mon île, mon asile, mon exil volontaire
et choisi, mon pays :
la MARTINIQUE !

Patrick Patrick Mathelié-Guinlet

 

→   Lire Plus

Oui au créole, au côté du français, comme langue officielle de la Martinique !

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…

Déclarer le créole comme langue officielle, au côté du français on le rappelle, serait un acte d’indépendance, un acte machiavélique avec un plan monté par Serge Letchimy pour nous mener à l’indépendance.

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…

Depuis quand parler notre créole fait de nous des indépendantistes ? Qu’est-ce qui gêne à ce point dans l’idée que nous puissions être à la fois français et assumer notre identité propre martiniquaise ?

Le créole : on l’entend dans nos marchés, dans nos maisons, dans nos fêtes de famille, dans nos rues, dans nos institutions. On le trouve dans nos écoles, à l’université, dans les livres. C’est d’ailleurs un signe distinctif : qui n’a pas souri en voyageant en entendant un « sa ou fè » permettant instantanément de reconnaître son frère ou sa sœur martiniquais.e. Un moment de joie interne qui dit à quel point le créole nous lie chacune et chacun.

Une langue maîtrisée par 90% de la population
On rappelle que 90% de notre population maîtrise le créole martiniquais selon l’Insee. 71% des Martiniquais parlent créole dans leur vie quotidienne, que ce soit chez eux, au travail ou entre amis.

→   Lire Plus