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« Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn 1888. Un échange de paroles à Saint-Pierre de la Martinique » , texte Ina Césaire, mise en lecture Yna Boulangé

Vendredi 27 janvier / 19h / Médiathèque du Saint-Esprit

“Sé bèf douvan ki bwè dlo klè !”

Monsieur Hearn avait déjà sorti son petit cahier noir. Cette fois-ci, j’osai lui demander la raison de ce que je considérais comme une indiscrétion.
“La curiosité est mon métier, Cyrilia. J’ai dans l’idée que la phrase que vous venez de prononcer est un proverbe de chez vous, domaine qui me passionne… Quel est son sens ?”
“ C’est le boeuf qui est arrivé le premier qui a droit à l’eau la plus claire” signifie que, contrairement à ce que vous venez d’affirmer, les mieux placés sont toujours lesprivilégiés !”

[…]

– Quelle chaleur, ma fille ! On se croirait en plein carême et je meurs de soif !
– Voilà que je manque à tous mes devoirs ! Tu prendras bien un peu de café ou d’eau de coco ?
– N’aurais-tu pas plutôt une petite goutte de shrubb * ?
– Du shrubb, au beau milieu de la matinée ?
– Il est certes un peu tôt, mais tu sais bien que c’est mon péché mignon !

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« Rituels vagabonds », chorégraphie de Josiane Antourel et Yna Boulanger

Mercredi 25 septembre 2019 à 18h Limoges

Chorégraphie : Josiane Antourel, Yna Boulanger
Avec des artistes amateurs de Limoges et des environs

Pour la 36e édition du Festival, et la première de Hassane Kassi Kouyaté en tant que directeur, nous ouvrirons en fête et ensemble avec un spectacle participatif imaginé par l’artiste chorégraphe martiniquaise Josiane Antourel.

Cette création sera participative et collective. Entre amateurs initiés et novices motivés, de 10 à 90 ans, les seuls mots d’ordre seront enthousiasme et engagement. Chacun apportera sa part à chaque endroit du processus créatif jusqu’au décor et costumes. Des tableaux divers et pluridisciplinaires (danse,chant, jeu, art plastique) se succéderont pour faire émerger la force créatrice et poétique du collectif.

Pour Josiane Antourel, l’objectif est de partager une vraie rencontre entre les communautés francophones vivant dans la région et l’imaginaire culturel de la Caraïbe en général et de la Martinique en particulier. C’est à travers les découvertes et les échanges que se construira cette oeuvre multidisciplinaire.

Josiane Antourel (par Chantal Kebai)

Elle parle et son bras esquisse un mouvement. Le geste précise sa parole, et les mots prennent véritablement leur sens : « Il ne faut pas toujours comprendre mais ressentir… Je préfère un danseur lumineux à un danseur brillant… ».

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Sonmiziksonpawol d’Annick Justin Joseph

— Par Selim Lander —

Il y a longtemps qu’Annick Justin Joseph porte ce projet d’hommage au musicien martiniquais Henri Brival (1933-), artiste lamentinois qualifié d’« extravagant », ce qui ne l’a pas empêché de voyager à travers le monde avec son « bwa ronflé » (ou « wonflé), instrument de son invention composé d’une caisse en bois (isorel) que l’on caresse avec un bâton et qui produit des sortes de barrissements. Sur la scène du théâtre municipal de Fort-de-France, un de ses disciples faisait la démonstration de cet instrument aussi rustique qu’original.

Sonmiziksonpawol mêle les chants, la danse et les chansons, par exemple « Alexandre pati » de Léona Gabriel-Soïme (dite « Estrella », 1891-1971), qui introduisit la biguine à Paris, et écrivit et interpréta de nombreuses chansons, en particulier cette fameuse « Alexandre pati » dont il reste d’ailleurs un enregistrement par elle-même. Cette diversité est l’un des atouts de Sonmiziksonpawol, une pièce servie ici par des interprètes appréciés des Martiniquais, y compris James Germain, grande voix d’Haïti, qui s’est produit à plusieurs reprises chez nous et qui impressionne toujours.

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Petites forme 2021 : Evan Placey, Ina Césaire, Alfred Alexandre

— Par Selim Lander —

Ces filles-là : rafraîchissant

Traiter un thème grave sans jamais se prendre au sérieux : n’est-ce pas le premier secret du théâtre moral ? Car on peut bien parler de « théâtre moral » à propos de cette pièce. Il ne s’agit pas en effet ici de dénoncer les injustices dont seraient victimes une catégorie sociale – comme l’exploitation d’une classe par une autre – auxquelles un changement de politique pourrait remédier, mais de faire prendre conscience d’un travers qui semble inhérent à la nature humaine, à savoir la recherche d’un bouc-émissaire : soit comment « oublier » ses propres travers en désignant un responsable de tous nos maux. Ainsi, en Martinique, on chargera la « caste béké » du péché du chlordécone comme si l’île « toute entière », c’est-à-dire plus précisément les planteurs petits et gros et les élus, avec la complicité des syndicats, ne s’étaient pas entendus pour demander dérogations sur dérogations (ce qui n’exonère évidemment pas une administration structurellement trop complaisante).

Evan Placey s’intéresse à un cas particulier de bouc-émissaire : le souffre-douleur des cours de récréation, ou plutôt la souffre-douleur, en l’occurrence.

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Du 2 au 30 juin, « Le moi(s) laminaire » à Tropiques-Atrium

Théâtre – Danse – Arts de la parole – Témoignages

Parce que la parole du poète doit, plus que jamais, être entendue et résonner au cœur de nos sociétés,
Parce que nous œuvrons, aux côtés des artistes, au développement culturel d’une société, tout en considérant que le développement de celle-ci passe par la culture,
Parce que nous refusons l’acceptation d’une morosité enrobée de fatalisme,
Parce que nous refusons d’être les spectateurs d’un lendemain à construire,
Parce que nous croyons que notre résistance et notre créativité sont l’humus culturel de notre histoire, de nos cicatrices accoucheuses de génie, de l’expression décomplexée de nos particularismes,
Parce que nous tenons à être activement à vos côtés, au cœur de cette communauté culturelle que nous formons, que nous animons ensemble,
Nous vous proposons de célébrer la pensée, l’œuvre et la personnalité d’Aimé Césaire, durant le mois de Juin : « Le Moi(s) Laminaire ».

Manuel Césaire, directeur de Tropiques Atrium Scène Nationale

 

Le projet

Le 26 Juin 1913,  à Basse-Pointe, naissait Aimé Césaire. Afin de célébrer l’anniversaire de sa naissance, Tropiques Atrium Scène Nationale de Martinique vous propose un mois entier autour de son œuvre, de sa vie.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Avignon 2019. « Accompagne-moi » & » Cri de mes racines »

Par Roland Sabra —

Le refus d’assignation identitaire à un genre concerne aussi les Arts de la scène ! Accompagne-moi, texte et m.e.s. de la guyanaise Bérékia Yergeau avec Anne Meyer comme chorégraphe et danseuse en est un exemple tout comme Cri de mes racines mis en scène et dansé par Yna Boulangé avec Josiane Antourel, à la Chapelle du Verbe incarné.
Békia Yergeau propose de revisiter la relation d’accompagnement, on n’ose dire pédagogique entre Soleil Sun un jeune marginal et celle qui doit le guider tout au long d’un chemin/cheminement, un trajet/trajectoire, un parcours tout autant physique qu’intellectuel dans un processus d’intégration dont la nature est somme toute secondaire. Anne Meyer dans son seule en scène donne corps et voix à l’ensemble des personnages qui gravitent autour de cette thématique. Les enjeux de pouvoir, de domination dans la relation entre accompagnant et accompagnés, entre « natif-natif » et exilé, entre errants et établis, sont abordés sur un mode binaire qui emporte l’ensemble des thèmes abordés, au risque de délaisser la complexité des situations et de flirter par moment avec le simplisme.

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« Cri de mes racines » : une réussite paradoxale

— Par Selim Lander —

Un spectacle de danse qui commence par un quart d’heure de projection vidéo, suivi pendant un autre quart d’heure d’un dialogue de théâtre entre les deux interprètes avant qu’elles se mettent enfin à danser une sorte de non-danse, le tout dans une sorte de demi-pénombre, voilà un programme qui pourrait rebuter. Mais les spectateurs n’étaient pas prévenus et l’eussent-ils été, qu’il eût été dommage qu’ils renonçassent car ce spectacle atypique se révèle une réussite de bout en bout. Nous nous laissons conduire à travers les étapes de ce parcours incongru, curieux de découvrir la suite et charmé par l’élégance et la tenue de ce que l’on ne saurait appeler une pièce de danse tant le spectacle apparaît composite.

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« Cri de mes racines » de Jean-François Colombo & Josiane Antourel

Samedi 13 janvier 20 h Tropiques-Atrium

Scolaire le 12 à 9h30

De Jean-François Colombo & Josiane Antourel
Cie BY4
Le duo « Cri de mes racines » est un poème visuel dédié à Haïti. Son relief sinueux, reflète la morphologie de la femme caribéenne. Ce chant du corps en évoque les combats, les révoltes et les douleurs de l’île, qui tient « debout » en lutte contre elle-même dans un système social et politique hostile. Offrande de Jean-François Colombo, décédé en 1996, à l’île soeur et voisine Haïti, elle puise ses forces dans les gestes quotidiens traditionnels de la Martinique. Cette offrande de Jean-François Colombo, va-t-elle s’écouler tel du sable entre les doigts ? Laisser disparaître ce travail signifiant de notre patrimoine chorégraphique ?
Ou alors : resserrer les doigts pour conserver, partager et distribuer cette substance précieuse ? Au-delà du modeste hommage à sa personne à travers ses choix esthétiques et chorégraphiques, ce travail de relecture du solo « Cri de mes racines », transcrit en
duo, fait émerger plusieurs pistes de recherches ; contribution à une « écriture chorégraphique contemporaine caribéenne ».

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Cri de mes racines

Vendredi 21 juillet 2017 19h 30 à Rivière Pilote

Lieu: Marché couvert

Duo JOSIANE ANTOUREL / Yna BOULANGÉ
« Cri de mes racines », poème visuel dédié à Haïti. Offrande du chorégraphe Martiniquais Jean-François Colombo à l’ile sœur et voisine.
Au-delà du modeste hommage à la personne de Jean-François Colombo via ses choix esthétiques chorégraphiques, ce travail de relecture du solo « Cri de mes racines » transcrit en duo, fait émerger plusieurs pistes de recherche et sillons à fouiller : contribution à ce que l’on peut nommer écriture chorégraphique contemporaine Caribéenne.

Distribution:
Chorégraphie / adaptation chorégraphique / interprète: Josiane ANTOUREL

Mise en scène /adaptation texte / interprète: Yna BOULANGÉ
Vidéo: Vianney SOTÈS – Arlette PACQUIT – Yna BOULANGÉ
Technique: Yann-Mathieu LARCHER
Auteurs: Jean-François COLOMBO (chorégraphie) / Louis-Philippe DALEMBERT (textes)
Partenaires: DAC/Tropiques Atrium Scène Nationale/BU Campus Universitaire/Lakou sanblé/AMIO

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Les enfants de la mer

Centres culturels du Lamentin, les 17, 18, & 19 mars à 19h 30.

les_enfants_de_la_mer-57 femmes, 7 voix, 7 respirations se mêlent et s’entremêlent pour nous dire, nous conter, nous danser, nous jouer ce récit où une poignée d’infortunées s’apprêtent à prendre le large dans une embarcation de fortune. Il est 4H du matin, dans une aube grisâtre et des clapotis d’eau parsemée de petits cris et de chuchotements, des femmes, des hommes et des enfants, la peur au ventre, sont embarqués vers le même destin. Direction Miami, espoir ultime de ceux qui fuient leur patrie Haïti. Un étudiant à bord du boat-people entretient tout au long de ce périple, une correspondance imaginaire avec sa fiancée restée à Port-Au-Prince : « … La mer à cet endroit ressemble aux requins qui y vivent et elle est impitoyable. Elle est impitoyable. »

Ce qui fait la force de ce texte, c’est qu’il s’adresse à tous les enfants de la terre et de la mer, sans pleurer la misère avec une pudeur indicible. Il parle aux purgés, aux oubliés, aux rejetés…
D’après la nouvelle d’Edwige Danticat

Distribution en cours

Adaptation & mise en scène : José Exélis
Chorégraphie : Suzy Manyri
Assistantes à la mise en scène : Yna Boulangé & Suzy Manyri
Body percussing : Fabien Tisserand
Costumes : Sarah Desanges
Conception lumière : Dominique Guesdon
Régie technique : La Servante

avec :

Yna Boulangé

Suzy Manyri,

Juliette Bao Tran Nguyen

Francoise Prospa

Jann Beaudry

Suzy Singa

Catherine Césaire…..

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Karavan’Karaïb : « Autour d’Écritures Féminines », les enjeux de pouvoir.

karavan_karaib-lecturesBelle soirée de lecture théâtrale et littéraire le 29/10/2015 à Tropiques-Atrium.
Les intempéries et les travaux en cours sur la terrasse du bâtiment avaient déplacé la lecture dans la «  Case à vent » pleine à craquer d’un public de tout âge, plutôt féminin, attentif et passioné, « professionnels » et amateurs confondus.

Énigme du théâtre ? Magie de la mise en scène ? Miracle de l’interprétation ? le texte de Laura Clerc déjà mis en scène avec réussite dans « Embouteillages » au lycée Schoelcher et présenté cette fois dans une lecture en demi-teinte ouvrait la soirée.
« Je me souviens des chèvres »de Marie-Thérèse Picard, un superbe texte qui « parle des guerres, comme des situations de crise où héros et bourreaux se confondent, partageant la bravoure et la violence. » nous a fait toucher du doigt ce que pourrait être le théâtre radiophonique en Martinique. Texte poignant, bouleversant, poétique refusant tout manichéisme l’auteure l’a construit à partir d’un événement familial : sa grand-mère à la veille de sa mort lui raconte que pendant la Seconde Guerre mondiale, elle avait été dénoncée par son propre mari, bien plus âgé qu’elle pour avoir nourri des résistants.

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R.C.M. 2015 : le programme

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Vendredi 19 juin 2015

19 h – Les Choix d’EdaAtrium

20h 30 – Réalité – Madiana

Lire ci-dessous une présentation des films.

Les Choix d’Eda
Un film de Jil Servant -2014 – 68’ produit par Palaviré Productions

Christiane Eda-Pierre (née le 24 mars 1932 à Fort-de-France) est une soprano française, originaire de la Martinique. Elle est la nièce de la femme de lettres et journaliste Paulette Nardal.

Elle étudie au Conservatoire de Paris avec Charles Panzéra et Susanne Decrais. Elle fait ses débuts à Nice en 1958, dans le rôle de Leïla dans Les Pêcheurs de perles. L’année suivante, elle paraît au Festival d’Aix-en-Provence, dans le rôle de Papagena dans La Flûte enchantée.

Elle fait ses débuts à l’Opéra-Comique en 1960, elle y chante Olympia, Lakmé, Rosine, Violetta, etc, et à l’Opéra de Paris en 1962, où elle s’impose en Lucia, Gilda, etc. À partir de 1966, elle entreprend une carrière internationale, chantant à Londres, Wexford, Lisbonne, Vienne, Salzbourg, Chicago, New York, etc.

Elle défend un vaste répertoire, allant de la musique baroque aux œuvres contemporaines, mais demeure une interprète d’élection de Mozart, notamment le rôle de Constanze dans L’Enlèvement au sérail, qu’elle chante dans le monde entier, mais également Donna Anna, Donna Elvira, Vittelia, Elettra.

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Les 10èmes Rencontres Cinémas Martinique du 12 au 19 Juin 2015

rcm_2015Présentation et programme

Le festival « RENCONTRES CINEMAS MARTINIQUE », actuellement à sa 10ème édition, est un rendez-vous majeur de l’année cinématographique de notre région.
Cet événement a des contours bien définis : une programmation de qualité, un intérêt pour la Caraïbe, une action envers des publics variés. Cette philosophie globale se décline au fil des éditions en tentant de suivre l’actualité ou plutôt les résonances du monde d’aujourd’hui.

2015 est une année importante : c’est la première de notre nouvelle structure : l’EPCC ATRIUM MARTINIQUE. Cette 10ème édition des RENCONTRES CINEMAS sera l’occasion de décliner les axes majeurs de notre action tout en offrant au public Martiniquais un vrai moment festif.

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La rencontre des arts : Performance-DéamBUlation à la BU !

Mardi 19 mai 2015 à 19h

rencontres_des_artsJean-Hugues Miredin et  Laurent Troudart (Cie Art&Fact), Yna Boulangé, Fred Lagnau, Michel Beroard,David Gumbs

La performance se prolongera par une intervention du professeur Dominique Berthet portant précisément sur l’esthétique de la rencontre.
Les arts, les lieux, le rapport à l’autre… La rencontre est de tous les champs et de tous les instants, matière plurielle par excellence, « tout autant associée à l’éblouissement, à l’enthousiasme, au vertige qu’au désastre, à la catastrophe, au drame »*
Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

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Contrastes : « Rituels vagabonds » et « Rhapsodie nègre »

— Par Selim Lander —

Rhapsodie nègreC’est un programme plutôt hétéroclite qui nous était proposé ce vendredi 28 novembre pour l’un des derniers spectacles de l’Atrium, avant sa fusion avec le CMAC dans une entité nouvelle. Hétéroclite mais sympathique et l’on est sorti avec une impression favorable, le professionnalisme et la qualité de la deuxième partie ayant fait oublier le côté quelque peu amateur de la première. Deux morceaux donc, animés par une quinzaine de danseuses et danseurs chorégraphiés par Josiane Antourel. Aucun rapport possible entre ces Rituels vagabonds qui viennent en premier et se closent sur une évocation de la vie quotidienne aux Antilles antan lontan après avoir présenté sur un mode humoristique les tribulations des voyageurs aériens – et la  Rhapsodie nègre qui suit, illustrant quelques étapes de l’histoire de l’esclavage depuis le rapt en Afrique jusqu’à l’abolition en passant par la traversée de l’Atlantique et l’existence des esclaves aux îles.

On peut passer sans s’arrêter sur les séquences « transport aérien » qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Le spectacle devient plus séduisant dans la séquence intitulée « An lakoua », en particulier la danse des tabourets, tout à fait charmante.

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Fonds Saint-Jacques

Programmation 2014-2015. Premier semestre.

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  • « De Pierres et de Planches »

Du 20 Septembre au 16 Novembre

Monastère du Domaine

Exposition

Partenariat DAC MARTINIQUE -Ministère de la Culture

Découvrez les aventures du personnage principal de l’histoire racontée par l’exposition de bande dessinée « De pierres et de planches » de l’artiste dessinateur martiniquais LUKO consacrée aux Monuments Historiques de la Martinique.

 Lire aussi : Luko : « De Pierres et de Planches » à Fonds St-Jacques.

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Résidence d’artiste/ Contes nègres de Cuba

Samedi 18 Octobre, 19h

Salle La Purgerie

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Festival culturel de Fort-de-France 2014 : articles sur Madinin’Art

« Bèlè Kouli » de Suzy Manyri : de l’oxymore dansé

— par Daniele Daude —

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production de Suzy Manyri interpelle en premier lieu par son titre. Si étymologiquement le terme « kouli » se réfère d’abord au travail journalier c’est bien dans le cadre colonial dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers qu’il prend son essor international(1). A ce terme déjà ambivalent vient s’ajouter ce qu’il convient d’appeler le symbole paradigmatique d’une prise de conscience identitaire martiniquaise : le bèlè. Issues du contexte historique des plantations les danses et musiques bèlè sont intimement liées à l’histoire coloniale de la Martinique⋅ Ainsi elles ne peuvent être exécutées ou lues sans la prise en compte de ce facteur constituant⋅⋅ Ceci posé il se dégage une série de questions quant à l’alliance apparemment improbable entre des contextes, des genres, des styles, des musiques, des chorégraphies, des dramaturgies, des mise-en-scènes, des scénographies ou encore des performances que tout semble éloigner⋅ Le pari de la compagnie Suryakantamani de Suzy Manyri   est à cet égard audacieux⋅ Sans rendre compte de « Bèlè Kouli » de façon exhaustive nous proposons de dégager deux axes qui constituent des temps forts de la re-présentation : la dramaturgie et la gestion des groupes dans l’espace scénique.

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« Folie » : de corps et d’âme (2)

folies_ina_boulangeYna Boulangé dans une mise en scène de José Exélis du troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet ( Photo Philippe Bourgade)

18 h 30 – Quartier Tivoli -Parc Naturel de Tivoli « Folie »Lecture-spectacle avec Ina Boulanger.

— Par Roland Sabra —
« Folie » le troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet nous est proposé dans une adaptation de José Pliya et une mise en scène de José Exélis avec pour unique comédienne Yna Boulangé. Il y a toujours cette difficulté de l’adaptation d’un texte romanesque au théâtre. José Pliya, spécialiste en la matière, en connait les affres et les tourments avec d’assez belles réussites quoique toujours limitées par la structure du texte qui quelques fois fait résistance. Adapter sans trahir, telle est la gageure. Pour « Folie » le pari est gagné, dans la mesure où l’on croit, par instant, reconnaître le texte en l’entendant. La fidélité est d’esprit. C’est la plus sûre.

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« Folie » : de corps et d’âme

folies_ina_boulange
Yna Boulangé dans une mise en scène de José Exélis du troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet ( Photo Philippe Bourgade)

— Par Roland Sabra —
« Folie » le troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet nous est proposé dans une adaptation de José Pliya et une mise en scène de José Exélis avec pour unique comédienne Yna Boulangé. Il y a toujours cette difficulté de l’adaptation d’un texte romanesque au théâtre. José Pliya, spécialiste en la matière, en connait les affres et les tourments avec d’assez belles réussites quoique toujours limitées par la structure du texte qui quelques fois fait résistance. Adapter sans trahir, telle est la gageure. Pour « Folie » le pari est gagné, dans la mesure où l’on croit, par instant, reconnaître le texte en l’entendant. La fidélité est d’esprit. C’est la plus sûre.

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L’imagination pour mémoire : deux créations de Marlène Myrtil

—  Par Christian Antourel —

Au Centre Culturel de Rencontre Fond Saint -Jacques

Dans une atmosphère intimiste le spectacle surgit de la lumière soyeuse et déjà qui étire les instantanés dynamiques, du mouvement et du maintien percés à jour, comme dans un théâtre d’ombres. Une femme aux prises aux fragmentations de sa mémoire danse et lutte pour ne pas sortir d’elle-même. Elle nous entraine dans une succession de figures impressionnistes ; ressouvenirs par l’âme, agités, ponctués d’états farouches indomptés. Marlène combine les langages du mouvement, des textes poétiques et de la conception visuelle dans une étrange réminiscence du lien à l’autorité et des chaînes virtuelles qui continuent de blesser. Et puis ce mur blanc comme l’écran d’une mémoire imposée, redite dans l’enfermement infernal. Sur ce mur atrocement blanc une ligne mélodique où Chopin dominant déchaine « un brillant oiseau voltigeant sur les horreurs d’un gouffre » Un gouffre obscurci de miasmes humains. Rien à voir avec un néo-polar doublement noir. C’est du théâtre social jusque dans la beauté du pire. Une monographie éperdument vraie, certainement héroïque, évidemment impérissable ; un pont entre la blessure et l’avenir.

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De la nécessiter d’organiser et de promouvoir le théâtre amateur en Martinique

— Par Roland Sabra—

Le théâtre amateur en Martinique est bien vivace. Michèle Césaire vient de proposer au Théâtre de Foyal les Premières rencontres du Théâtre Amateur, en mai 2008, suivie par la ville de Trinité qui propose elle aussi des rencontres pendant la première semaine de juin. Jandira Bauer de Jesus l’an dernier dans « Madame Marguerite« , la jeune Daniely Francisque le 22 mai de cette année, avec « Neg Pa Ka Mo« , nous ont offert dans des registres très différents, des spectacles porteurs de promesses d’avenir. Il est grand temps, non pas de ressusciter le Centre Dramatique Régional (C.D.R.) mais de mettre en place une structure qui fédère les énergies investies par  de nombreux amoureux du plus bel art qui soit, en tout cas le plus complet. Début 2008, une rencontre à l’Atrium de gens du spectacle, pour dire vite, avait réuni une soixantaine de personnes amateurs dans leur immense majorité. On avait découvert ce soir là des pratiques multiples, isolées, solitaires, sans véritable réseau, à la recherche d’espaces, de lieux de répétition, de production.

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« Les Bonnes » : vertiges et folie dans le grenier des morts-vivants

 — par Selim Lander —

  au Théâtre de Fort-de-France

 10, 11 et 12 avril 2008

« Au moins cette beauté doit-elle avoir la puissance d’un poème, c’est-à-dire d’un crime ». Jean Genet

 Le théâtre de Genet est fait d’outrance et d’excès. Il ne se complaît pas dans le médiocre. Les sentiments ordinaires n’y ont pas leur place. Les vertus, surtout, n’existent pas. Il n’y a pas d’amour sans haine, de respect sans moquerie, de modestie sans orgueil, d’attention sans dérision. Et puis, au-delà de tout ce qui précède, il y a la malédiction suprême – « La scène est un lieu voisin de la mort » – et les comédiens ne sont déjà plus de notre monde : il leur faut « des accoutrements terribles, qui ne seraient pas à leur place sur les épaules des vivants ». Impossible donc d’aborder une pièce de Genet sans accepter d’être confronté à la cruauté sous toute ses formes : jalousie, mépris, méchanceté, jusqu’au meurtre. Il faut « que le mal sur la scène explose ».

Mais le théâtre a sa logique propre qui s’impose même à un Genet. Il est faux-semblants, retournements de situations, coups-de-théâtre.

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« Les Bonnes » : « Solange » Aïdoudi éblouissante dans une cérémonie sacrificielle, érotique et religieuse

 — Par Roland Sabra —

Une création foyalaise

Les comédiens et les comédiennes sont des êtres insupportables. Narcissiques, auto-centrés, mégalomanes, d’une redoutable fragilité qui se pare de la robe de l’infantilisme le plus indécrottable, on ne peut que les haïr de ne pouvoir faire du théâtre sans eux. Et pourtant… l’adage est bien connu qui affirme que l’on apprécie les gens que pour leurs qualités alors qu’on les aime pour leur défauts. Jandira de Jesus Bauer a été comédienne, ce qui explique pourquoi elle est sans doute assez folle pour s’embarquer avec trois comédiennes antillaises et monter « Les Bonnes » à Fort-de-France. Le résultat est à la mesure de l’entreprise, décalé, iconoclaste et fidèle, inventif et décapant, mais surtout réussi.

Toute l’œuvre de Genet peut se lire autour de deux axes, le bien/le mal, le masculin/le féminin. « Les bonnes » ont d’ailleurs été jouées plusieurs fois par des hommes. « Sol Ange » est un nom de personnage qui apparaît pour la première fois dans « Notre Dame des Fleurs » et Claire est aussi un signifiant qui renvoie à celui qui quitte le monde laïque pour le monde ecclésial.

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