31 search results for "Yanick Lahens"

La romancière Yanick Lahens à l’apogée de ses talents, sur les cimes de l’Académie française

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

LA NOUVELLE a brasillé dans la presse conventionnelle et les médias numériques, sur diverses plateformes et portails d’information ainsi que sur les réseaux sociaux, WhatsApp et Instagram n’ont pas dérougi… Telle une singulière voix chorale surgissant d’une foultitude d’archipels et autres terres îliennes, LA NOUVELLE a eu l’effet d’un tsunami : L’Académie française, dans sa séance du jeudi 30 octobre 2025, a décerné son Grand Prix du roman (…) à Yanick LAHENS pour son roman « Passagères de nuit ». (Source : site Web de l’Académie française, 30 octobre 2025).

Yanick LAHENS figure en

  • Deuxième sélection du Prix Goncourt 2025

  • Deuxième sélection du Prix Jean Giono 2025

  • Sélection mensuelle du Grand Prix des lectrices de ELLE 2026


Le Grand Prix du roman de l’Académie française est l’un des plus prestigieux prix littéraires français. Il a été créé en 1914 et, chaque année, il est décerné au mois d’octobre pour récompenser l’auteur du roman que l’Académie a jugé le meilleur de l’année. Ce prestigieux prix littéraire ouvre traditionnellement la saison des prix littéraires français.

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Yanick Lahens, lauréate du Grand prix du roman de l’Académie française 2025 pour « Passagères de nuit »

— Par Sarha Fauré —

L’Académie française a ouvert la saison des grandes distinctions littéraires en décernant, jeudi 30 octobre 2025, son Grand prix du roman à l’écrivaine haïtienne Yanick Lahens pour Passagères de nuit, publié aux éditions Sabine Wespieser. L’autrice, âgée de 71 ans, succède ainsi à Miguel Bonnefoy, couronné l’an dernier pour Le Rêve du jaguar.

Le scrutin, particulièrement serré, s’est joué au troisième tour de vote, Lahens l’emportant par onze voix contre dix face à Pauline Dreyfus (Un pont sur la Seine, Grasset). Alfred de Montesquiou complétait la sélection finale avec Le Crépuscule des hommes (Robert Laffont). Ce prix, doté de 10 000 euros et créé en 1915, ouvre traditionnellement la saison des grands prix littéraires avant le Femina, le Goncourt, le Renaudot et le Médicis.

Un roman de mémoire et de résistance

Paru le 28 août, Passagères de nuit retrace le destin de plusieurs générations de femmes haïtiennes et créoles, ces « passagères » anonymes qui, au temps des bateaux négriers, luttent pour échapper à la violence, aux abus et à la servitude.

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Entrevue avec Yanick Lahens, co-lauréate du prestigieux Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2020

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue—

À l’occasion de l’attribution à Paris, le 24 octobre 2020, du prestigieux Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2020 à la romancière et essayiste Yanick Lahens, le linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol, collaborateur régulier du journal Le National, s’est entretenu avec l’auteure de « Bain de Lune » (Prix Fémina 2014). Cette année, fait inhabituel, il s’agit d’un prix conjoint, le jury du prestigieux Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2020 ayant récompensé trois auteurs, Élie Stephenson (Guyane), Yanick Lahens (Haïti) et Alfred Alexandre (Martinique). Yanick Lahens est la première titulaire de la Chaire Mondes francophones créée par le Collège de France avec l’Agence universitaire de la Francophonie, l’AUF. Elle a prononcé le 21 mars 2019 sa conférence inaugurale qu’on peut retrouver sur le site du Collège de France. L’enseignement de Yanick Lahens au Collège de France est consigné dans le livre « Littérature haïtienne : urgence(s) d’écrire, rêve(s) d’habiter » (Éditions Collège de France / Fayard, 2019). Le linguiste Hugues Saint-Fort a fait une remarquable recension de ce livre dans l’édition du 20 octobre 2020 du journal Le National.

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Le prix Femina attribué à Yanick Lahens

L’auteure haïtienne a été récompensée pour « Bain de lune ». L’Israélienne Zeruya Shalev a reçu le Femina étranger pour « Ce qui reste de nos vies ».

— Par AFP —

yanick_lahensL’auteure haïtienne Yanick Lahens a reçu, lundi 3 novembre, le prix Femina pour son livre Bain de lune. Yanick Lahens a publié son premier roman, Dans la maison du père, en 2000. Bain de lune, son quatrième livre publié chez Sabine Wespieser éditeur, est un roman d’une violente beauté sur son pays, traversé par la destruction, l’opportunisme politique, les familles déchirées mais aussi les mots magiques des paysans.

« Je suis très contente. La reconnaissance fait du bien et je suis surtout sensible au fait que le jury a compris que cette histoire, si elle se passe en Haïti, est universelle », a déclaré la lauréate. Elle a été choisie au deuxième tour par six voix contre quatre à Marie-Hélène Lafon pour Joseph.

OFFICIER DES ARTS ET DES LETTRES

Née en 1953 à Port-au-Prince, Yanick Lahens, engagée dans le développement social et culturel de son pays, brosse sans complaisance le tableau de la réalité caribéenne dans chacun de ses livres.

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AnthologieS de la poésie haïtienne : arpentage documentaire, datation, voix plurielles

— Par Robert Berrouët-Oriol —

En hommage fraternel et amical à Anthony Phelps, « Homme de vigie »,

qui vient de fêter ses 96 ans…

L’idée de rédiger le présent article provient d’un échange de correspondance entre Jean-Claude Nazon et moi relatif à la parution de L’« Anthologie trilingue de la poésie haïtienne contemporaine / This Land, My Beloved : A Trilingual Anthology of Contemporary Haitian Poetry / Tè mwen renmen an : Yon antoloji trileng pwezi ayisyen kontanporen ». Éditée par Elizabeth Brunazzi, Denizé Lauture et Tontongi, cette « Anthologie trilingue de la poésie haïtienne contemporaine » a été publiée le 28 octobre 2023 aux Éditions Trilingual Press, Cambridge, MA, USA. J’en ai fait par courriel une courte présentation indicative qui est pour l’essentiel reproduite dans le présent article. Détenteur d’un diplôme d’études supérieures en gestion administrative et financière de l’Université libre de Bruxelles et au Canada, passionné de musique classique et de littérature, friand d’opéra, Jean-Claude Nazon est, sur l’archipel fécond d’une vieille amitié, le lecteur critique de tous mes articles : qu’ils soient du domaine linguistique ou littéraire, je les lui soumets avant publication.

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Plaidoyer pour l’établissement du Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti…

…conformément à la Constitution de 1987

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Liminaire

Le présent « Plaidoyer pour l’établissement du Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987 » est un document de projet et les institutions et personnalités mentionnées le sont à titre indicatif. Ces institutions et personnalités mentionnées seront incessamment invitées à contribuer à la réalisation du Forum. Le présent document de projet consigne l’argumentaire définissant (1) la nature du Forum, (2) la mission et les objectifs du Forum, (3) l’identification des partenaires potentiels, (4) le financement du Forum, (5) la proposition de composition du Comité de pilotage et de suivi du Forum, (6) le mode de fonctionnement du Forum et l’adoption des résolutions finales, (7) la date proposée pour la tenue du Forum. Les résolutions adoptées durant le Forum feront l’objet d’un cahier des charges rédigé par le Comité de pilotage et de suivi et qui sera ensuite soumis à l’État haïtien.

  1. Nature du Forum

Le Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987 est un espace inclusif d’échanges et d’analyse de la problématique linguistique haïtienne sous l’angle particulier de l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987, dans l’espace public et dans le système éducatif national —en priorité mais de manière non limitative puisque celui-ci doit faire partie du cadre de Politique publique dans tous les domaines d’expression et de communication du gouvernement et de l’État haïtien. 

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Festival d’un genre majeur, 3ème édition

« La poésie est une clameur » Léo Ferré

— Communiqué —

Nous avons espéré, certes sans espoir, mais espéré quand même. Nous devons reconnaître que nous ne savons pas toujours mesurer l’impact du mal sur nos vies. Les seigneurs du sang, du trouble et de l’instabilité, les diables parmi nous, ont eu raison de nous : nous n’aurons pas la représentation haïtienne que nous avions souhaitée au “Mai. Poésie”. Syto Cavé ne viendra pas. Pierre Brisson ne viendra pas. Magali Comeau Denis ne viendra pas. Marc Exavier ne viendra pas. Ymelda Marie-Louis ne viendra pas. Lyonel Trouillot ne viendra pas. L’occasion était trop belle pour être vraie : nous avions souhaité commémorer la “Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition” par un focus sur la poése haïtienne des origines à nos jours, 1804-2024 / 220 ans…Hélas ! Quand les forces ténébreuses s’acharnent à écrire l’histoire, il n’y a pas à s’étonner que la lumière vacille.

Le malheur, dit-on, ne se déplace jamais seul. Notre ami Samuel N’Guessan dit Dégni, homme ivoirien, ne viendra pas non plus.

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3ème édition de Mai . Poésie

« Jamais deux sans trois ». D’accord, mais sans ignorer que le chemin du deux au trois est parfois semé d’embûches et d’obstacles qu’il faut avoir surmontés. Par chance ou par esprit de combativité, l’essentiel étant de ne pas perdre de vue ce qu’a justement clamé en son temps le poète Louis Aragon : « Rien n’est jamais acquis à l’homme »

C’est avec ce sentiment d’humilité que nous accueillons la troisième édition de notre

‘Maï. Poésie. Festival d’un genre majeur » dédiée à la mémoire de de UX légendes de nos terres unies par la mer : Maryse Condé et Edouard Clissant, Cette année, nous croyons pouvoir dire que le festival semble prêt à assumer son identité. Notre ambition est d’être en effet un événement¯lt qui convoque les poètes et les poétesses du monde entier à faire entendre la poésie sur tout le territoire de la Martinique pendant deux semaines.

A travers nos rubriques telles que « Poésie Commune » et « Apéro-poésie », nous clamons à haute et intelligible voix que si le public ne vient pas à la poésie, nous conduirons la poésie au public.

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Pour une réelle transition en Haïti

— Par Guy Taillefer —

Il aura fallu l’hyperviolence des gangs criminels pour que Washington, et à sa traîne Ottawa, se résigne enfin à lâcher le premier ministre Ariel Henry et à envisager la formation d’un gouvernement de transition, ce que toutes les voix au sein de la société civile réclamaient depuis plus de deux ans. Que n’ont-elles été entendues plus tôt ? Les bandes armées contrôlent aujourd’hui 80 % de Port-au-Prince, les déplacés fuyant l’insécurité se comptent par centaines de milliers, la famine guette au moins un million d’Haïtiens. Il y a eu les tontons macoutes des Duvalier, les chimères de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, il y a maintenant les gangs fédérés autour du puissant « G9 et famille », dont le contrôle territorial est tel que le chef, Jimmy « Barbecue » Chérizier, ex-policier, est aujourd’hui en mesure de peser politiquement sur la suite des choses. Ceux qui ont instrumentalisé les gangs au sein de la classe politique et de l’oligarchie actuelles ont fini par créer un monstre qui s’est autonomisé.

La crise est doublement grave puisqu’elle est simultanément politique et sécuritaire.

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Financement du système éducatif haïtien : les puissantes institutions internationales alimentent-elles la corruption en Haïti ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Ces dernières années, les bonnes nouvelles n’ont pas cessé de pleuvoir d’abondance sur la toiture du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti. À ce chapitre en effet, l’on a constaté que le Partenariat mondial pour l’éducation, la Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque interaméricaine de développement et l’Agence française de développement continuent de se presser au chevet d’un système éducatif haïtien dont les tares et les maux sont diagnostiqués sous toutes les coutures depuis plusieurs décennies. En chœur ces puissantes institutions internationales trompettent, à coup de millions de dollars et d’euros, qu’elles œuvrent dans le but d’assurer, comme il est mentionné sur le site de la Banque mondiale, la « Promotion d’une éducation plus équitable, durable et plus sûre en Haïti ».

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La lexicographie créole à l’épreuve du « kreyòl machòkèt » en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Tenu en présentiel et en ligne le 19 août 2022 et organisé par le Cidihca à Montréal, le « Séminaire » animé par Jean Marie Théodat1, agrégé de géographie de la Sorbonne, avait pour thème « Les enjeux de la reconstruction en Haïti ». Le géographe-conférencier, au cours de ce « Séminaire », a brièvement évoqué la dimension linguistique de tout processus de reconstruction en Haïti, et il a employé à plusieurs reprises une expression créole qui interpelle la réflexion : « kreyòl machòkèt ». Jean Marie Théodat intègre dans sa démarche scientifique d’enseignant-chercheur une essentielle réflexion sur la problématique linguistique haïtienne. En témoigne son article « Haïti, le français en héritage » / Perspectives haïtiennes de la francophonie (revue Hermès n° 40, CNRS, 2004/3, Paris), qui consigne un éclairage de premier plan sur l’historicité de la langue française en Haïti. Au chapitre de sa réflexion sur l’aménagement du créole en Haïti aux côtés du français, Jean Marie Théodat est l’auteur d’un remarquable article ayant pour titre « Jewografi  kreyòl » paru en octobre 2017 sur le site berrouet-oriol.com

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« La dot de Sara / Yon eritaj pou Sara » de Marie-Célie Agnant

Parution au Canada de la version bilingue du roman de Marie-Célie Agnant, « La dot de Sara / Yon eritaj pou Sara »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Entrevue exclusive avec la romancière Marie-Célie Agnant à l’occasion de la parution à Montréal, le 23 juin 2022, de l’édition bilingue du roman « La dot de Sara / Yon eritaj pou Sara ». Annonce spéciale aux lecteurs d’Haïti : en vertu d’une collaboration exceptionnelle, la version bilingue de « La dot de Sara / Yon eritaj pou Sara » sera sous peu disponible en Haïti en coédition entre Les Martiales et Legs Éditions.

Mise en contexte, par Robert Berrouët-Oriol / La parution à Montréal, le 23 juin 2022, de la version bilingue du roman « La dot de Sara / Yon eritaj pou Sara » de la romancière Marie-Célie Agnant est un événement littéraire de premier plan tant pour la littérature québécoise que pour la littérature haïtienne contemporaine. Il n’est pas fortuit que ce roman paraisse en édition bilingue à Montréal : cette ville, dont la population est majoritairement francophone et qui abrite des locuteurs issus de plus d’une cinquantaine de communautés ethnoculturelles différentes, a été au cours des années soixante celle de la rencontre fertile entre l’avant-garde poétique québécoise (Gaston Miron, Paul Chamberlan, Nicole Brossard, etc.)

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« Imaginaires jumelés » : Gérald Bloncourt parmi nous avec Jean-Durosier Desrivières

Vendredi 20 mai 2022 – 18h30 – Espace Lucien Laroche – Le Robert

En compagnie d’Adélaïde Corinus, Adama Kouaté, Widad Amra
Notes musicales Renaud Saé
Rue Vincent Allègre 97231 Le Robert
Contact 0696 77 28 92 / 0696 34 98 95

À lire :

Hommage à Gérald Bloncourt, par Widad Amra, poétesse.

Appel solennel de Gérald Bloncourt aux étudiants de Jacmel et de Port-au-Prince

La mort de Gérald Bloncourt, photographe, peintre, graveur et écrivain

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Gérald Bloncourt, né le 4 novembre 1926 à Bainet (Haïti) et mort le 29 octobre 2018 à Paris, est un peintre, un poète et un photographe haïtien, installé en France à la fin des années 1940.

Né à Bainet d’une mère native de France métropolitaine et d’un père guadeloupéen, Gérald Bloncourt passe son enfance à Jacmel, dans le sud d’Haïti. À la suite d’un terrible ouragan qui ruine la région, la famille déménage à Port-au-Prince en 1936.

En 1944, Gérald Bloncourt participe à la fondation du Centre d’art haïtien. Aux côtés de Jacques Stephen Alexis, René Depestre et Gerard Lafontant , il est l’un des principaux leaders des « Cinq Glorieuses », journées révolutionnaires qui entraînent la chute du gouvernement Lescot en 1946 Condamné à mort, il est sauvé grâce à la mobilisation de plusieurs personnalités dont le conseiller culturel à l’ambassade de France à Port-au-Prince.

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Célébration de la Journée Internationale des Droits Humains

« Karayib, an sel rasin ! »

— Par Culture Égalité —

Les Droits Humains sont plus que jamais bafoués en ces temps de repli sur soi, de nationalisme exacerbé, de rejet de l’autre. Haïti, nos sœurs et frères de la Caraïbe, étaient au cœur de cette soirée.

Cette journée internationale des droits humains a rassemblé, le 11 décembre 2021, au dernier étage de l’Hôtel Impératrice, à Fort de France : le Mouvement du Nid, l’ASSOKA, les Amazones, Kap Caraïbe, ESA, Cellule Action et l’association Culture Egalité, organisatrice de cet événement.

Comme chaque année depuis trois ans, celle-ci a remis son prix des droits humains. Ce prix avait été décerné en 2018, à Danièle Magloire, féministe haïtienne, en reconnaissance de son engagement indéfectible pour le respect des droits des femmes – droits humains ; en 2019, à Huguette Bellemare, membre de Culture Egalité, pour son travail de vulgarisation sur le matrimoine américain et caribéen ; et en 2020, à l’ASSOKA, pour l’aide militante et juridique apportée aux migrant.es caribéen.nes… Cette année c’est le « Mouvement du Nid » représentée par Lavinia Ruscigni et son équipe qui est mis à l’honneur pour l’accompagnement sans relâche de femmes migrantes privées de droits et contraintes à la prostitution pour survivre.

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Haïti: Lettre ouverte à la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie

Madame Louise Mushikiwabo,

Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie,

Madame la secrétaire générale,

Nous, écrivains de langue française, représentants des cinq continents de la francophonie, préoccupés par la situation haïtienne caractérisée par la mise en place d’une dictature, le président de facto Jovenel Moïse se maintenant au pouvoir par la force au-delà de son mandat constitutionnel expiré le 7 février 2021, vous demandons de ne fournir aucun appui à un pouvoir décrié et rejeté par le pouvoir judiciaire haïtien, les églises catholique et protestante, la confédération des barreaux haïtiens, les organismes de défense des droits humains, l’association nationale des magistrats haïtiens, l’opposition politique organisée, nombre d’associations de la société civile, des personnalités haïtiennes appartenant à différents domaines d’activité.

Nous comprendrions mal que l’institution que vous dirigez, dont l’existence n’est fondée que sur l’exigence de solidarité réelle avec les communautés et pays de langue française, s’engage avec un pouvoir illégitime qui multiplie les exactions, les décrets et autres mesures liberticides. Vous n’êtes pas sans savoir que le pouvoir utilise des gangs lourdement armés par lui, comme force répressive aux actions meurtrières dans les quartiers populaires.

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« Moi, fardeau inhérent », m.e.s. & jeu Daniely Francisque, texte de Guy Régis Jr

25, 26 & 27 février à 19h 30 au T.A.C.

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

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Mise en scène & Interprétation : Daniely Francisque
Assistant : Patrice Le Namouric
Direction de jeu & Regard extérieur :Nelson-Rafaell Madel
Musique : Eddie Francisque

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Louis-Philippe Dalembert, nouvel auteur en résidence à Sciences Po à Paris

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

Le romancier et poète Louis-Philippe Dalembert, que les lecteurs du National avaient (re)découvert dans l’entretien qu’il a accordé le 8 septembre 2020 à notre collaborateur Robert Berrouët-Oriol (« Entrevue avec Louis-Philippe Dalembert pour saluer la parution de « Cantique du balbutiement » (poésie) », est l’invité au premier semestre 2021  de la Chaire d’écrivain en résidence au prestigieux Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po à Paris. L’annonce de cette résidence, qui vient de paraître sur le site de Sciences Po Paris, marque une étape importante dans l’élaboration de l’œuvre de l’écrivain. Après Kamel Daoud, Marie Darrieussecq, Patrick Chamoiseau et Maylis de Kerangal, Louis-Philippe Dalembert est le cinquième auteur à rejoindre Sciences Po comme titulaire de la Chaire d’écrivain invité.

Fondé en 1872, l’Institut d’études politiques de Paris, communément appelé Sciences Po, est un grand établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel dans les domaines des sciences humaines et sociales, notamment le droit, l’économie, l’histoire, la sociologie et la science politique. Jouissant d’un énorme prestige dans l’enseignement supérieur en France et à l’international, Sciences Po est également connu comme vivier de formation de la haute fonction publique française.

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« À la frontière du texte », un film poétique sur la vie et l’œuvre d’Anthony Phelps

Mardi 7 janvier 2020 à 20h 30 Tropiques-Atrium

—  Par Schultz Laurent Junior —

Réalisé par Arnold Antonin, Anthony Phelps, à la frontière du texte passe en revue les moments clés de la carrière et les luttes personnelles qui ont émaillé la vie de cette figure mythique des lettres francophones. Antony Phelps, né en Haïti le 28 août 1928, est l’un des membres fondateurs de Haïti littéraire et de la revue Semence. Le film propose de superbes plans un tantinet impressionnistes sur la beauté de notre pays ; un voyage subtil qui se marie admirablement bien avec l’œuvre poétique d’Anthony Phelps âgé maintenant de quatre-vingt-onze ans. Arnold Antonin a fait intervenir Emmelie Prophète Milcé, Yanick Lahens, Louis Phillipe Dalembert, le sociologue et prêtre jésuite Claude Souffrant, le critique littéraire Joseph Ferdinand et l’historienne Suzy Castor qui appelle affectueusement Anthony Phelps « Thony » pendant tout le film. Chacune de ces personnalités, sous un angle différent, revient sur l’itinéraire inentamé de Phelps, diffuse à travers leurs points de vue une lumière vive sur son humanisme pour permettre aux cinéphiles de mieux apprendre et vivre dans l’ombre discrète de cet homme bien vivant dans le film d’Antonin.

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Focus sur Haïti – Tropiques Atrium Scène nationale

Du 7 au 11 janvier 2020

Cinéma

Mario Benjamin – Irène Lichtenstein – Suisse – 2008 – 53 min.

Mer. 8 à 12h30 – Salle Case à Vent

En Haïti, son pays, Mario Benjamin est le chef de file de l’art contemporain. Invité à des manifestations internationales majeures. Mais qui le connaît en dehors des professionnels ?



Divine Horsemen, The living Gods of Haiti – Maya Deren – 1947 – 55 min.

Le film montre les rites de trois cultes haïtiens : Rada, Pétro et Congo… d’origine africaine.

Sam. 11 à 16h30 – Salle Frantz Fanon


 

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Activités culturelles haïtiennes en France : semaine du 28 mai 2019

Pour recevoir ces informations hebdomadaires, il suffit d’envoyer un mail à serviceculturel.haïti.fr@gmail.comi

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Haïti autrement : l’enseignement autour de la littérature haïtienne

Le 6 mai 2019à 17 h à Paris, cours de Yanick Lahens au Collège de France

Entre l’ancrage et la fuite

Assister au cours
06 mai 2019 17:00 18:00 Cours Amphithéâtre Marguerite de Navarre – Marcelin Berthelot
Les cours et séminaires sont gratuits, en accès libre, sans inscription préalable.

Première titulaire de la chaire Mondes Francophones, Yanick Lahens donne une série de cours qui interrogent l’apport de l’expérience haïtienne au monde francophone. Rédigée en trois langues autres que le français, la littérature haïtienne atteste que les langues sont appelées à cohabiter. De 17h à 18h, Collège de France, place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris, retransmis sur Collège de France, RFI, TV5Monde, AUF. Autres dates : 13-20-27 mai.

Programme
Dire Haïti et sa littérature autrement à travers l’ensemble des cours, c’est se demander à travers sa littérature quel éclairage peut apporter aujourd’hui au monde francophone sinon au monde tout court l’expérience haïtienne ? Comment dans l’impasse qui suit son indépendance, des hommes et des femmes dépossédés, déplacés, déstabilisés linguistiquement créent une civilisation dont la littérature sera un élément majeur ? Comment des écrivains et écrivaines n’ont pas cessé de dire ou d’écrire un rêve d’habiter, démontrant par là même que la littérature commence souvent là où la parole devient impossible.

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« Moi, Fardeau inhérent », texte de Guy-Régis Junior, m.e.s. & jeu Daniely Francisque

Jeudi 24 janvier 2019 -19h – Chapiteau à Schœlcher 

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

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Ambassade d’Haïti en France : activités culturelles du 30 mai 2018

Bonjour à tous,
Le nouveau Réglement Général Européen de Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai dernier en Europe. À cette occasion, nous tenons à vous informer que l’Ambassade d’Haïti en France utilise et utilisera votre courriel uniquement pour vous informer des actualités culturelles haïtiennes en France, de ses projets et invitations électroniques. Nos listes ne sont jamais transmises à nos partenaires.
Si vous souhaitez toujours être tenu informé, vous n’avez rien à faire. Si vous souhaitez vous désinscrire, vous pouvez cliquer sur le lien « veuillez me désiscrire de la liste de diffusion », ci-dessous.
Si vous souhaitez vous inscrire, il suffit d’envoyer un mail à : serviceculturel.haiti.fr@gmail.com
Bien à vous,
L’équipe de l’Ambassade

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Déconstruire les violences urbaines haïtiennes

— Par Hugues Saint-Fort —

Yanick Lahens

Douces déroutes, roman

Sabine Wespieser, Paris, 2018

La fiction romanesque est devenue une source importante de connaissance et d’imagination pour les sciences sociales, spécialement la sociologie. Il est possible que les personnages romanesques soient plus « vivants » que les vies individuelles décrites dans les enquêtes sociologiques, mais l’apport de la sociologie a été justement de produire des représentations plus exactes de la réalité grâce à l’utilisation de données empiriques, de travail de terrain, d’instruments de mesure pour observer et scruter les interactions humaines. Cependant, la sociologie ne pourra pas se passer de ce reflet brut de la réalité sociale que lui renvoient les personnages, les situations décrites, les intrigues romanesques tels qu’ils sont mis en scène dans les textes littéraires.

Si l’on adopte une telle grille de lecture, les deux derniers romans de Yanick Lahens, Bain de lune, (Prix Femina 2014) et celui-ci recensé actuellement, Douces déroutes, nous offrent le plus bel exemple de mariage entre les sciences sociales et la littérature. Dans Douces déroutes, Yanick Lahens a réussi un véritable tour de force : condenser en forme de fiction romanesque un immense ensemble de malheurs urbains qui assaillent Port-au-Prince.

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Dans la maison du père, danser au risque du péril

— Par Sophie Joubert —

dans_la_maison_du_pereDans la maison du père, de Yanick Lahens. Coll. «SW Poche», Sabine Wespieser éditeur, 9 euros. Le premier roman de la Haïtienne Yanick Lahens [première parution en 2000] suit l’émancipation par la danse d’une jeune fille de bonne famille.

Dans la maison du père est un roman doublement initiatique. Au sens classique, parce qu’il suit la formation d’Alice Bien-aimé, une jeune mulâtresse de la bonne société haïtienne. D’une manière plus souterraine, parce qu’il pénètre au cœur des cérémonies vaudoues, interdites par un décret de Toussaint Louverture, le 4 janvier 1800. C’est dans une villa de Port-au-Prince, à l’insu de ses parents, qu’Alice découvre cette danse du diable qui libère les corps et les esprits.

Un corps et une île 
en pleine ébullition

Alice Bienaimé est véritablement née d’une image, à l’âge de treize ans. Portée par un air de ragtime à la mode, l’adolescente esquisse quelques pas de danse, aussitôt réprimés par une violente gifle de son père, Anténor le Sévère. Ce traumatisme originel est le cœur du très beau roman de Yanick Lahens, raconté à la première personne par la petite fille devenue une vieille femme.

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