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Voir « Ton beau Capitaine », de Simone Schwarz-Bart

Vendredi 14 janvier 18h 30 à Tropiques-Atrium

— Reprise de l’article publié le 15/05/20 par Janine Bailly —

En des temps différents, en temps ordinaires, je veux dire quand nous n’étions pas condamnés à sortir masqués, que les masques étaient réservés à la seule scène, que nous pouvions nous retrouver dans les salles de Tropiques-Atrium et partager de beaux moments de théâtre… en temps de paix dirais-je, si je voulais reprendre la rhétorique martiale du président Macron… en ces temps qui déjà nous semblent enviables et si lointains, nos enfants des établissements scolaires de la Martinique auraient découvert, au mois de mai 2020, la pièce de Simone Schwarz-Bart, « Ton beau Capitaine ». Mais hélas, l’adage populaire selon lequel « en mai, fais ce qu’il te plaît », est devenu obsolète… Alors, comme le dit une autre maxime, faute de grives, mangeons des merles, et pour  nous consoler un peu, regardons la captation vidéo, proposée sur la plateforme Viméo.

Créée en Guadeloupe en 1987 à Pointe-à-Pitre, jouée ensuite au Théâtre National de Chaillot à Paris en décembre 1988 dans la mise en scène de Stylo Cavé, la pièce fut présente dans une autre mise en scène, celle de Maud Galet Lalande au Festival d’Avignon en juillet 2018, en tant que spectacle sélectionné par la Région Grand-Est dans le cadre de son soutien au Off d’Avignon.

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Avignon 2018 – « Ton beau capitaine » – (Off)

Texte de Simone Schwartz-Bart / m.e.s. Maud Galet Lalande

— Par Dominique Daeschler —

Wilnor dans sa « cage » en tiges de bois nous longe en voyeur dans la réalité de sa pauvreté, réalité loin de son rêve d’une maison à colonnades. Loin de chez lui, il fait partie de ces immigrés séparés de leur famille qui envoient de quoi vivre chaque mois. Il correspond par cassettes avec marie Ange la bien nommée dont le traitement en mapping vidéo accentue encore la distance la part rêvée.

Le beau texte de Simone Schwarz Bart est célébré avec simplicité, magnifiant les trouvailles de la langue créole qui crie l’absence, la séparation, la reconstitution et nous interroge tous, exilés ou non, sur la construction de l’amour. Une mise en scène épurée joue de ce donné et de ce fabriqué, du dedans, dehors comme d’un espace symbolique. Wilnor est à la fois naïf et petit joueur dans le mensonge. Marie Ange triche aussi jusqu’à la preuve (l’enfant) de l’adultère. Le dialogue se perd, se renoue dans l’impossibilité d’accepter les réalités auxquelles l’un et l’autre sont confrontés. Il y a de l’orgueil, de la colère, de l’humilité, du désarroi, du déni chez ces deux personnages qui d’une certaine façon sont traités en miroir par la mise en scène.

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« Moi capitaine », un film de Matteo Garrone

Mercredi 7 février à 21h15  à Madiana
Madiana
Casting : Seydou Sarr, Moustapha Fall, Issaka Sawadogo
Genre :Drame 2h 2min
Synopsis :
Seydou et Moussa, deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Cependant, sur leur chemin, les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple.
Le film est inspiré de l’histoire de Fofana Amara, un Guinéen de 15 ans emprisonné en Sicile après avoir été forcé à conduire un bateau conduisant des centaines de migrants depuis la Libye.

La presse en parle :
CinemaTeaser par Perrine Quennesson
Une force que le film doit autant à sa splendide photographie qu’à ses interprètes, Seydou Sarr en tête.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Une odyssée puissante.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Le réalisateur italien imprègne son film d’un souffle épique dans ce qui pourrait être un Lawrence d’Arabie du pauvre.

L’Humanité par Cyprien Caddeo
Une véritable odyssée, traversée de quelques occurrences fantasmagoriques, car Matteo Garrone n’a pas renié son goût pour la matière mythologique.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Dans Moi, capitaine, le cinéaste italien Matteo Garrone se met dans les pas de deux adolescents fuyant le Sénégal pour vivre leurs rêves ailleurs.

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« Le capitaine Volkonogov s’est échappé », un film de Natalya Merkulova & Aleksey Chupov

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
De Natalya Merkulova, Aleksey Chupov
Avec Yuriy Borisov, Timofey Tribuntsev, Nikita Kukushkin
Titre original Kapitan Volkonogov bezhal
29 mars 2023 en salle / 2h 05min / Drame, Historique
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
URSS, 1938. Au pic de la Grande Terreur, Staline purge ses propres rangs. Les hommes qui mettent en œuvre la répression sont eux-mêmes arrêtés et exécutés. Se sachant à son tour condamné, le capitaine Volkonogov s’échappe. Dans sa fuite, il est frappé d’une vision : pour sauver son âme, il devra se confronter aux familles de ses victimes et obtenir leur pardon.

La presse en parle :
Le Figaro par Eric Neuhoff
Un film dense et fiévreux dont on sort bouleversé.

Positif par Pierre Eisenreich
Une splendide leçon de cinéma, mêlant la fièvre épique et le picturalisme flamboyant au thriller moral.

Transfuge par Jean-Noël Orengo
Originale et splendide réalisation historique traitant des purges staliniennes.

CinemaTeaser par Hugo Boudsocq
Une fable « rétro-chronique » puissante sur la quête d’humanité et le pardon.

Culturopoing.com par Michaël Delavaud
Film imposant, audacieux du fait de son mysticisme trouble, « Le Capitaine Volkonogov s’est échappé » montre avec un talent formel indéniable les coulisses d’une Union Soviétique staliniste pré-Seconde Guerre mondiale déjà inique et criminelle, faisant de l’ensemble de la population […] un corps traumatisé, traqué, exsudant la peur de la mort ou d’une violence laissant des traces physiques et psychologiques indélébiles.

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Festival d’Avignon 2018: les critiques de Madinin’Art

Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off) Festival d’Avignon 2018 – « Certaines n’avaient jamais vu la mer » & « Pale blue dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – « 36 avenue Georges Mandel » – (IN) Festival d’Avignon- « Saison sèche » – (IN) « Saison sèche » de Phia Ménard Festival d’Avignon – « Tio » – (Off) / « Pur Présent » (In) Avignon 20108 Gaudillère : « Pale Blue Dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – Le Misanthrope – Le comte de Monte-Cristo – (Off) Festival d’Avignon 2018 – Ton beau capitaine – (Off) Avignon 2018 Phia Ménard – Julie Otsuka/Richard Brunel – IN Avignon 2018 Gaëtan Peau : « Le Corps en obstacle » – OFF Avignon 2018 El Attar – Lagarce – IN Avignon 2018 Anne Voutey – Vincent Roca – OFF « Les femmes se font baiser » « Cyclone » de Michèle Césaire, m.e.s. de William Mesguich Avignon 2018 Vandalem – Couperus/van Hove – IN Avignon 2018 – Feydeau, Vian – OFF « L’herbe de l’oubli », écriture et m.e.s. Jean-Michel d’Hoop « De Dingen die voorbijgaan », « Les choses qui passent » d’après Louis Couperus, m.e.s. d’Ivo Van Hove Avignon 2018 Guillaume Corbeil – Dorine Hollier – OFF Avignon 2018 (7) Pinter, Kazantzakis – OFF Avignon 2018 Racine, Koohestani, Shaheman – IN Avignon 2018 Molière et Laurent Gaudé – OFF « La Reprise » Histoire(s) du théâtre (I) Conception et m.e.s.

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Symposium Théâtre Caraïbe – Le Répertoire : le 09/11/2013 au Musée du Petit-Palais

theatre_scenePour la première fois depuis plus de vingt ans, auteurs et spécialistes du théâtre de la Caraïbe, seront réunis à Paris pour échanger autour de du théâtre caribéen et pour  le présenter au monde.
Ceux que l’Histoire a jadis séparés seront capables de se rassembler pour offrir au monde leur imaginaire, leur créativité et la force de leurs pensées.

Alvina Ruprecht, Marie-Noëlle Eusèbe, Jean-Michel Martial et toute l’équipe de la compagnie l’Autre Souffle sont en charge de ce colloque.

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Lettre ouverte de Michèle Montantin à José Pliya

— Par Michèle Montantin

arlequin-2Objet : Cultures Sud 168 Caraïbes : un monde à partager. A propos de votre article intitulé « Haïti, Guadeloupe, Dominique : nouvelles écritures théâtrales ».

Monsieur Pliya,

 

Il est important pour le théâtre des Caraïbes, et bien entendu pour le théâtre de Guadeloupe, d’être abordés dans une revue aussi prestigieuse que CULTURES SUD, outil éditorial de la puissante association CULTURES France, et c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai ouvert cet ouvrage, distribué lors de la conférence de coopération régionale des 21 et 22 avril 2008 à laquelle je participais au Gosier en Guadeloupe.

 

Suite à la lecture de votre article, je crois nécessaire de vous faire part de mes réflexions et de les faire partager à un certain nombre de responsables, artistes, acteurs culturels et institutions de nos régions, ainsi qu’à CULTURES SUD, car le regard que vous portez sur le théâtre dans notre région et votre manière de vous en faire le rapporteur autorisé, me paraissent sujet à caution.

SUR L’ABSENCE DE DISCOURS ESTHETIQUES FORTS

Dans votre conclusion intitulée « engagement et distanciation », vous écrivez à propos du théâtre en Haïti, Dominique et Guadeloupe : « Trois îles, trois rapports au monde théâtral contrastés, mais on retiendra cependant deux similarités, par delà les différences.

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« Avé l’assent » (1), par Marius Gottin

Le Lubéron Sud


Le Luberon est l’une des quatre montagnes sacrées de l’arrière pays d’Avignon ; le Mont Ventoux en est la plus haute, j’ai oublié le nom des deux autres mais je sais que le Luberon étend entre Forcalquier et Cavaillon ses 100 kms de montagnes bleues, comme un lézard et que c’est bien parce que les parisiens n’arrivaient pas à prononcer correctement le « e » neutre de Luberon qu’ils ont à un moment de leur fréquentation rapprochée de la région, eu l’idée d’écrire « Lubéron ».

Le Luberon peut s’enorgueillir de ses cigales, de son vin rosé, de ses maisons de pierre, de ses ocres et de ses poteries qui donnent de délicates petites choses sur le marché d’Apt le samedi matin et puis quelque part vers l’aube de l’été, entre Gargas, Viens, Saignon, Bonnieux, le moulin de Goult, Roussillon pour sa seizième édition, Les Soirées d’été en Luberon.

Imaginez vous tout d’abord un couple qui s’aime d’amour tendre autant qu’ils aiment les mots de…René Char par exemple, cela se passe bien avant la célébration du centenaire de sa naissance, qui a une telle envie de donner à entendre sa poésie, à découvrir son monde qu’ils, lui c’est un fou furieux de théâtre, Michel Richard, elle plus douce mais tout aussi obstinée qu’elle est articulée dans sa démarche, Petra Schulz, décident de créer une manifestation qui fait qu’en 1992, le Théâtre Légendes à venir propose les soirées de Gargas.

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L’éphéméride du 22 mars

Fondation du Parti Progressiste Martiniquais le 22 mars 1958

Fondation et la présidence d’Aimé Césaire (1958-2005)
Le Parti progressiste martiniquais est créé le 22 mars 1958 par Aimé Césaire avec quelques compagnons dont Pierre Aliker, Aristide Maugée ou Georges Marie-Anne. Deux ans auparavant, le 24 octobre 1956, Aimé Césaire adressait à Maurice Thorez, secrétaire-général du Parti communiste français à l’époque, sa démission du PCF et de son groupe parlementaire, dans la célèbre Lettre à Maurice Thorez.

Lors du IIIe congrès du parti les 12 et 13 août 1967, le PPM adopte le mot d’ordre d’autonomie. Dans son discours de clôture, Aimé Césaire déclare « Cette indispensable conquête du pouvoir politique par le peuple martiniquais, nous, le PPM, nous pensons qu’elle ne peut se faire par l’accession de la Martinique à l’autonomie dans l’ensemble français… tout en restant dans le cadre français, nous entendons pouvoir prendre librement les décisions qui nous concernent au premier chef en tant que martiniquais et exécuter nous-mêmes ces décisions… par conséquent nous préconisons dès maintenant l’institution d’une assemblée délibérante martiniquaise souveraine dans un certain nombre de domaines lesquels sont à délimiter, et d’un exécutif martiniquais ».

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L’éphéméride du 16 mars

 La Révolte des Mokrani survient le 16 mars 1871.

La révolte des Mokrani, appelée localement Unfaq urrumi, la « guerre du Français » et en France l’insurrection de la Grande Kabylie, est survenue le 16 mars 1871 en Algérie. C’est la plus importante insurrection contre le pouvoir colonial français depuis le début de la conquête de l’Algérie en 1830 : plus de 250 tribus se soulèvent, soit un tiers de la population de l’Algérie. Elle est menée depuis la Kabylie des Bibans par le cheikh El Mokrani et son frère Boumezrag, ainsi que par le cheikh El Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya.

Illustration : Attaque de Bordj Bou Arreridj par les hommes du cheikh El Mokrani — Gravure de Léon Morel-Fatio, L’Illustration, 1871.

Contexte historique
L’Algérie en 1870
La seconde moitié de la décennie 1860 est dure pour la population algérienne : entre 1866 et 1868 surviennent des sécheresses, des hivers rigoureux, une épidémie de choléra et un séisme. Plus de 10 % de la population kabyle serait décédée durant cette période.

En 1870, du point de vue français, la conquête de l’Algérie (sans le Sahara) est terminée : depuis 1830, ont été successivement soumises la région d’Alger et les grandes villes côtières ; le beylik de Constantine en 1837 ; les beyliks d’Oran et du Titteri (Médéa) en 1847 (reddition d’Abd el-Kader) ; la Kabylie (campagnes de 1851 à 1857).

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L’éphéméride du 3 mars

Création de l’opéra Carmen de Georges Bizet à l’Opéra-Comique le 3 mars 1875.

Carmen est un opéra-comique en quatre actes de Georges Bizet, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle Carmen, de Prosper Mérimée. Créée le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique sous la direction d’Adolphe Deloffre, l’œuvre ne rencontra pas le succès escompté, ce qui affecta beaucoup le compositeur. Ce dernier a pris une revanche posthume éclatante, puisque aujourd’hui Carmen est l’un des opéras les plus joués dans le monde.

Argument
L’action se passe à Séville (ville du Sud de l’Espagne) et dans les environs, au début du XIXe siècle.

Acte I – La place
Le prélude est l’un des plus célèbres de l’histoire de la musique : c’est un Allegro giocoso débordant au rythme joyeux et bondissant correspondant au motif de la corrida, entrecoupé d’abord par un petit thème du quatrième acte (où l’alguazil se fait copieusement huer) puis par le motif de la chanson d’Escamillo. Il est suivi immédiatement par un sombre Andante moderato dont le caractère inquiétant et frissonnant marque le thème du destin funeste, il sera joué aux moments clefs de l’opéra (Carmen jette la fleur à José, Micaëla convainc José de partir…) et résonnera à toute volée à la fin du duo final.

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L’éphéméride du 23 février

Capitulation du général Villaret-Joyeuse assiégé à Fort Desaix en Martinique le 23 février 1809

Jean-Marie de Villaret-Joyeuse, né le 18 septembre 1757 à Auch (Gers), mort le 10 janvier 1847 à Paris, est un général de la Révolution française et de l’Empire.

Jean-Marie de Villaret-Joyeuse est nommé le 4 février 1776, lieutenant en 3e dans l’artillerie de l’Île de France puis lieutenant en second le 9 février 1777.

Envoyé aux colonies, il est promu, le 1er mai 1786, lieutenant en premier au régiment du corps royal d’artillerie des colonies puis capitaine en second le 19 novembre de la même année, capitaine en premier le 1er juillet 1792, chef de bataillon le 18 pluviôse an IV puis chef de brigade le 21 février 1796.

Envoyé à la Martinique avec son frère, il reprend possession de l’île où il a de bonnes relations avec les colons et est nommé général de brigade le 26 janvier 1804.

En 1809, avec seulement 2 000 hommes, il tente de résister courageusement au corps expéditionnaire de 18 000 hommes mené par l’amiral Cochrane. Il s’enferme dans le fort Desaix, situé au-dessus de Fort de France, mais doit capituler sous le nombre au bout de trois semaines mais il est destitué le 21 août 1810, en raison de la capitulation en Martinique.

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L’éphéméride du 21 février

Malcolm X est assassiné à Harlem le 21 février 1965

Malcolm Little connu sous le nom de Malcolm X, également connu sous le nom d’El-Hajj Malek El-Shabazz (en arabe : الحاج مالك الشباز), né le 19 mai 1925 à Omaha (Nebraska) et mort assassiné le 21 février 1965 à Harlem (État de New York), est un militant politique et défenseur des droits de l’homme américain.

Après avoir été une voix majeure du nationalisme afro-américain et de Nation of Islam, il quitte ce dernier en 1964, pour rejoindre l’Islam sunnite et embrasser des vues plus universalistes, et devenir une figure de proue du mouvement des droits civiques. Dans les derniers mois de sa vie, il appelle à une unité des divers mouvements des droits civiques et se rapproche d’autres leaders afro-américains comme Martin Luther King, John Lewis président du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), Fannie Lou Hamer icone charismatique du Mississippi Freedom Democratic Party. En janvier 1965 lors d’une réunion du Congress of Racial Equality il appelle à un soutien à tout mouvement œuvrant pour les droits civiques.

Malcolm X fait partie des quatre grandes icônes des mouvements afro-américains pour abolir les discriminations raciales aux États-Unis avec Rosa Parks, Daisy Bates et Martin Luther King pour la période qui va de 1954 à 1965.

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La Martinique, et notre drame du 14 février 74

— Le n° 335 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le 14 février 1974, deux ouvriers agricoles de la banane en grève sont abattus, Rénor Ilmany, 55 ans, et Georges Marie-Louise, 19 ans, dont le cadavre est découvert deux jours après. On compte bien sûr de nombreux blessés. Ce dénouement s’établit dans la mémoire collective comme une vive et nouvelle douleur de nos luttes sociales.

Cette remémoration s’insère dans la litanie du martyrologue des massacres de février 1900 au François, de la fusillade de Bassignac en février 1923, des hécatombes à Ducos, au Diamant, à l’Ajoupa-Bouillon en 1925, du carnage du Carbet en mars 1948, des tirs de mousqueton de mars 1953 à la Chassaing (Ducos), des tueries de décembre 1959 à Fort-de-France, de la boucherie de Mars 1961 au Lamentin, de l’assassinat de Gérard Nouvet en 1971. Mesurons sur cet espace de 70 ans (le temps de la vie d’un être humain), le coût terrifiant imposé aux résistances populaires martiniquaises !

La grève allant du 17 janvier au protocole d’accord du 19 février, connaît des temps forts : Vivé du Lorrain, puis extension rapide de Grand-Rivière jusqu’à Rivière-Pilote, et surtout Chalvet, le 14 février.

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L’éphéméride du 13 janvier

« J’Accuse… ! » paraît dans l’édition du journal L’Aurore du 13 janvier 1898

« J’accuse… ! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 18981, n° 87, sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.

En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l’affaire. Malgré tout, l’élargissement du soutien à Dreyfus qui s’ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898.

C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire.

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L’éphéméride du 18 décembre

Baie de Fort Royal : Trois vaisseaux français face à treize anglais le 18 décembre 1779

La bataille de la Martinique est un affrontement naval secondaire de la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique. Il se déroule le 18 décembre 1779 devant Fort Royal de la Martinique et oppose une escadre anglaise de treize vaisseaux commandée par Hyde Parker aux trois vaisseaux de La Motte Piquet qui couvre l’entrée dans le port d’un important convoi venu de France. L’attaque anglaise est contenue, ce qui assure le sauvetage d’une large partie du convoi et confirme les talents manœuvriers de La Motte-Picquet auxquels rend hommage son adversaire.

Le contexte : la stratégie de la guerre des convois

La guerre d’indépendance des États-Unis n’oppose pas seulement de grandes escadres qui cherchent la victoire décisive, mais comporte aussi un important volet économique : tous les pays engagés dans le conflit cherchent à protéger leurs voies commerciales en essayant par ailleurs de couper celles de l’adversaire pour ruiner ses affaires. C’est ainsi qu’est mise en place ce que les historiens appellent la « stratégie des convois. » Elle n’est pas nouvelle car elle est utilisée lors de tous les conflits navals depuis le XVIIe siècle.

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« Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis »

 — Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La Créolophonie compte environ 12 millions de locuteurs créolophones répartis dans différentes aires géographiques, de l’arc antillais à l’archipel des Mascareignes, d’Haïti à la Martinique, de La Réunion à Sainte-Lucie, des Seychelles à la Guyane, de l’Île Maurice à la Dominique. Haïti, la plus peuplée des aires géographiques créolophones avec ses 11 millions d’habitants, s’apprête à accueillir du 5 au 10 décembre 2023 la cinquième édition du « Festival entènasyonal literati kreyòl » (FEL). Cet événement majeur et singulier à l’échelle de toute la Créolophonie a été conceptualisé et mis sur les rails par le poète et opérateur culturel haïtien Anivince Jean Baptiste et il est désormais soutenu par des institutions telles que la Fondation Maurice Sixto et l’OMDAC (l’Organisation martiniquaise pour le développement des arts et de la culture). Devenu au fil des ans un incontournable rendez-vous littéraire, le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, a pour thème « Pou yon kreyolofoni solid e solidè ».

La riche programmation de cette année comprend une conférence inaugurale le 5 décembre 2023, « Ayiti, pi gwo kominote kreyolofòn nan mond lan : kisa reyalite lenguistik sa a ka pote pou peyi a ? 

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78e Assemblée générale de l’ONU : La leçon d’histoire de Bassolma Bazié

Au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’État, recevez les salutations fraternelles du Peuple et du Gouvernement du Burkina Faso.

Au nom du Peuple Burkinabè, je m’incline respectueusement sur la mémoire des grands leaders dans le monde qui ont fait rêver et espérer d’une société humaine juste et équitable à travers leur engagement, détermination et esprit de sacrifice. Je cite notamment :

  Fidèle CASTRO de Cuba ;
  Patrice Emery Lumumba du Congo ;
  Kwamé N’Nkrumah du Ghana ;
  Modibo KEITA du Mali ;
  Ruben Um Nyobé et Félix Moumié du Cameroun ;
  Sylvanius OLYMPIO du TOGO ;
  Che Guevara de l’Argentine ;
  Martin Luther King et Malcolm X des États-Unis d’Amérique ;
  Nelson Mandela de l’Afrique du Sud ;
  Jomo Kenyatta du Kenya ;
  Amilcar Cabral de la Guinée Bissau et des îles de Cap Vert ;
  Marien Ngouabi du Congo Brazzaville ;
  le Capitaine Noël Isidore Thomas SANKARA du Burkina Faso ;
  Etc.

Ces leaders ont été pour la plupart, exécutés de façon violente, et d’autres, assassinés à travers le feu des prisons et des empoisonnements.

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L’éphéméride du 15 septembre

Pierre Belain d’Esnambuc prend possession de la Martinique au nom de Louis XIII le 15 septembre 1635

« L »île aux fleurs » ou « L’île aux femmes »?
La Martinique a été abordée par Christophe Colomb le 11 novembre 1493, lors de son second voyage. Son nom viendrait selon une version poétique de la déformation phonétique de son nom indien : Matinino, que l’on traduit approximativement par « l’île aux fleurs ».

Une version plus vraisemblable serait que Christophe Colomb avait déjà donné à une autre île le nom du saint du jour, Saint Martin (fêté le 11 novembre). Il aurait en conséquence appelé cette nouvelle découverte « petite Saint Martin », soit, en espagnol Martin nino, nom qui figure sur des cartes espagnoles ou hollandaises du XVIIe siècle, puis fut francisé en Martinique.

On prête généralement cette découverte de la Martinique par les Européens à Christophe Colomb lorsqu’il accoste sur le site de l’actuelle commune du Carbet le 15 juin 1502 au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». Néanmoins, il semble admis que ce soit Alonso de Ojeda qui ait découvert l’île en premier lors de son expédition de 1499-1500.

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L’éphéméride du 4 septembre

Reddition de Géronimo le 4 septembre 1886

Geronimo est né le 16 juin 1829 dans la tribu apache Bedonkohe près du Turkey Creek, affluent de la rivière Gila (Nouveau-Mexique, alors sous domination mexicaine), et mort le 17 février 1909 à Fort Sill (Oklahoma, États-Unis). Appelé Go Khla Yeh (« celui qui bâille ») à sa naissance, parfois écrit Goyathlay, ou encore surnommé Guu Ji Ya (« l’astucieux »), il est l’un des protagonistes des guerres apaches, le dernier à continuer à se battre contre le Mexique et les États-Unis pour les droits des Amérindiens, avant sa reddition en 1886.

Biographie
Né au Nouveau-Mexique dans la tribu des Apaches Bedonkohe à Nodoyohn Canyon (anciennement au Mexique) près de la rivière Gila. Fils de Taa Di Tlish Hn et de Gha Den Dini (« celle qui est traversée par la lumière »), il n’a jamais été chef, mais en tant qu’homme-médecine (chaman)[réf. souhaitée] et guerrier reconnu et respecté, il eut une grande influence sur les Apaches Chiricahuas. Après la mort de Taza, le fils aîné de Cochise, Naiche, le second fils du vieux chef doit partager le contrôle de la tribu avec lui.

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L’éphéméride du 25 août

Présentation au Salon du Radeau de la Méduse qui suscite un scandale le 25 août 1819

Le Radeau de La Méduse est une peinture à l’huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Son titre initial, donné par Géricault lors de sa première présentation, est Scène d’un naufrage. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l’histoire de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate Méduse. Celle-ci est chargée d’acheminer le matériel administratif, les fonctionnaires et les militaires affectés à ce qui deviendra la colonie du Sénégal. Elle s’est échouée le 2 juillet 1816 sur un banc de sable, un obstacle bien connu des navigateurs situé à une soixantaine de kilomètres des côtes de l’actuelle Mauritanie. Au moins 147 personnes se maintiennent à la surface de l’eau sur un radeau de fortune et seuls quinze embarquent le 17 juillet à bord de L’Argus, un bateau venu les secourir. Cinq personnes meurent peu après leur arrivée à Saint-Louis du Sénégal, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même l’anthropophagie.

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L’éphéméride du 24 août

Début du massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572

Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes et même les mois suivants.

Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre la maison de Guise et le clan des Châtillon-Montmorency. Il intervient deux ans après la paix de Saint-Germain, alors que l’amiral de Coligny, chef du parti protestant, a réintégré le conseil royal. Aggravé par la sévère réaction parisienne, catholique et hostile à la politique royale d’apaisement, il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection anti-espagnole aux Pays-Bas.

Faute de sources, les historiens sont longtemps restés partagés sur le rôle exact de la couronne, et la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre.

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L’éphéméride du 20 août

Début des Massacres dans le Constantinois le 20 août 1955

Les massacres d’août 1955 dans le Constantinois, dits également massacres de Philippeville et d’Hel Halia ou insurrection du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois, sont des tueries perpétrées par les indépendantistes du FLN puis, en représailles, par l’armée française et des civils pieds-noirs armés, qui ont touché toute la région du Constantinois.

Ces massacres étaient perpétrés d’un côté contre les populations civiles d’origine européenne, et musulmanes loyalistes, ainsi que contre des notables musulmans modérés signataires d’un appel condamnant « toute violence d’où qu’elle vienne ». De l’autre côté, les tueries commises contre la population musulmane étaient aveugles et ne faisaient aucune distinction : des modérés furent ainsi victimes de la répression. L’indignation suscitée par ces massacres de civils a attiré l’attention de l’opinion internationale sur le combat algérien pour l’indépendance ; c’était justement l’un des buts poursuivis par le FLN, qui voulait par ailleurs semer la peur dans les rangs de l’ennemi, des colons et de leurs auxiliaires musulmans.

Contexte
Les massacres ont éclaté à l’initiative de Youcef Zighoud, responsable du Nord-Constantinois du FLN dans le but de relancer un mouvement qui s’essouffle et de contrecarrer les avances faites par Jacques Soustelle, délégué général du gouvernement français en Algérie.

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L’éphéméride du 8 juillet

Naissance de Jean de La Fontaine le 8 juillet 1621

Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694.

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L’éphéméride du 5 juin

Mort de Marcel Lollia dit « Vélo » le 5 juin 1984

Marcel Lollia dit Vélo, né le 7 décembre 1931 et mort le 5 juin 1984, est un percussionniste guadeloupéen, maître tanbouyé (joueur de tambour) de la Guadeloupe.
Biographie
Marcel Lollia fait ses débuts à Pointe-à-Pitre, auprès du grand maître Carnot, François Mauléon. Joueur de tambour ka, ou gwoka, respecté, Vélo a inauguré une école de cet instrument typiquement guadeloupéen.

Marcel Lollia, communément appelé Vélo était et est resté dans les pensées de tous comme étant un personnage hors du commun. Il faut embrasser les différentes facettes de sa personnalité pour vraiment comprendre qui était cet homme « inspiré par Dieu pour libérer les Guadeloupéens de l’esclavage à travers son Gwo Ka » : Il était, à la fois, nomade, professeur, poète, orateur inspiré, et aussi, un percussionniste de talent.
Malgré sa rapide notoriété, il émanait de son être une sincère simplicité.
Il vivait avec très peu d’argent et n’avait pas de maison. C’est une certaine « madame augustine » qui l’hébergeait.
Vélo ne savait ni lire, ni écrire, pourtant ces textes étaient articulés comme de la poésie.

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