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1936 – Quand René Maran et Paulette Nardal écrivaient les pages coloniales de « Je suis partout »

1936 – Quand René Maran et Paulette Nardal écrivaient les pages coloniales de Je suis partoutL’historien Dominique Chathuant, agrégé et chercheur associé au CERHiC  de l’Université de Reims, a publié récemment  « Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race » Histoire(s) d’un siècle de doute sur le racisme en France. Il signale à Madinin’Art la parution sur le site Clio-Textes d’un texte de Réné Maran et d’un autre de Paulette Nardal  publiés dans la  revue collaborationniste « Je suis partout »et dont il fait une présentation en tant qu’historien.

On peut lire ces textes d’un autre point de vue : celui d’un reflet du « monde irrationnel et disjoint de la colonialité et de la postcolonialité. » ( Robert Young) ou celui d’une illustration de ce que Jeanne Wiltord décrit comme « Conséquences du traumatisme colonial  » autour d’une schize : identification imaginaire / identification symbolique. Le psychiatre Frantz Fanon ne semble peut-être pas y avoir échapper, comme pourrait le suggèrer la lecture de sa pièce de théâtre «  L’Oeil se noie » dans laquelle le personnage Ginette (Fanon ?) se trouve partagée entre deux figures identificatoires l’une nocturne, sombre, François et l’autre  solaire, apollinienne, Lucien.

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Séminaire René Maran en ligne

Séance ouverte à toutes et tous le 9 avril 2021 de 14h 30 à 16h 30. Heures de Paris.

Pour participer à la séance, copiez le jour J le lien zoom ci-dessous sur votre navigateur :
https://us02web.zoom.us/j/86391171941?pwd=UnRVZTFNTnZmOHQ1WndVQ2h6YTdldz09

ID de réunion : 863 9117 1941
Code secret : 507593

Cette intervention du prof. Charles W. Scheel veut faire le point sur les documents disponibles dans les diverses archives pour la période entre fin 1909 (départ de Maran pour l’Afrique) et juillet 1921 (publication à Paris de Batouala avec sa préface). Il s’agit surtout des nombreuses correspondances de l’écrivain à cette époque. Mais on souhaite également relever les mentions concernant ces genèses dans les nombreuses études consacrées à l’œuvre de René Maran depuis la sortie de Batouala. Toutes indications seront appréciées dans la discussion, suite à la présentation du thème !

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Célébration : le centenaire du Prix Goncourt 1921 décerné à René Maran

– par Janine Bailly –

Il faut sortir de l’oubli un écrivain injustement retourné dans l’ombre ! En effet, le prix Goncourt n’a pas empêché René Maran de sombrer quelque peu dans l’oubli. Il serait noble que les Caribéens, les Guyanais en particulier, et les Africains, se réapproprient et mettent en valeur les nombreux chefs-d’œuvre littéraires qui racontent leur histoire. (Éric Amiens, journaliste)

Hommage dans la Caraïbe

♦ Afin de rendre un bel hommage à René Maran, ce 22 mars, Alfred Marie-Jeanne, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale Martiniquaise, a reçu à Tropiques Atrium à Fort-de-France, élèves et enseignants : « C’est avec beaucoup de sympathie que j’accueille cet auditoire composé de jeunes pour rendre hommage à René Maran… J’ai jugé indispensable que la CTM honore et préserve la mémoire de cet écrivain, qui a prouvé que la littérature peut être au service de la vérité et de la justice (…) Son roman contredit tous ceux qui prétendaient, et continuent encore à soutenir, que leur soi-disant mission civilisatrice avait un autre but que le pillage et la domination ». Pierrette Leti-Palix, Professeur de lettres, a souligné l’importance de cette manifestation  : « Un jeune Martiniquais va se reconnaître dans ce texte parce qu’il aborde des questions humaines.

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René Maran a écrit aussi sur le carnaval

— Par René Ladouceur —

Deux raisons, en ce mois de janvier, de sauver de l’oubli un manuscrit, sans titre, de René Maran. L’année 2021 marque le centième anniversaire de Batouala* et le manuscrit en question, retrouvé par hasard, consacre une large place au carnaval en Guyane.

Dans cet inédit, Richard, l’ami du narrateur, est sans illusions. Il erre, la nuit, sur le Grand Boulevard, à Cayenne, en pleurant l’époque où il se travestissait en femme éplorée, se régalait dans les bals Parés-masqués, ne manquait pas un défilé du Mardi gras.

C’était l’époque où le carnaval avait son protocole, où la passion de danser faisait faire des folies, où il était jeune.

Sur la plage, il explique à la plantureuse Sylviane Bendeau ce que fut, autrefois, la rage de briser les tabous, le bonheur de se moquer des puissants, le plaisir d’être choisi par une cavalière.

Richard est lui-même architecte. Contemporain et admirateur de Le Corbusier, il adore l’espace. Sa folie des grandeurs corrige sa phobie de la petitesse. C’est du reste lui qui a construit le premier dancing de Cayenne, le Dancing-Palace, à cheval entre les rues Trois cases et Rouget de l’Isle.

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Livraisons : René Maran, Frantz Fanon

rene_maranPar Michel Herland – Les hasards du courrier font atterrir dans notre boite aux lettres deux ouvrages composites, atypiques en tout cas, arborant respectivement sur leurs couvertures les noms de René Maran (1887-1960) et de Frantz Fanon (1925-1961). Deux Antillais, ressortissants de ce qui était encore à l’heure de leur naissance l’Empire français, attirés par la mère Afrique où ils trouvèrent chacun un destin contrasté : les désillusions du colonialisme pour le premier et les illusions de la Révolution pour le second.

René Hénane fut médecin avant d’être césairologue. C’est à ce titre, sans doute, qu’il a voulu sortir de l’oubli un curieux ouvrage de Maran intitulé Asepsie noire ! (1). Le prix Goncourt attribué à Maran pour son roman Batouala (1921) ne lui apporta pas toutes les satisfactions qui vont de pair, ordinairement, avec cette récompense.

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René Maran : le travail du déchirement et de la rectitude

Poster-Tabou

par Roland Sabra

Éditorial du 20 décembre 2007 

 Comme les nègres héroïques, dépenaillés, mains nues qui montaient à l’assaut des troupes pas encore impériales mais déjà impérialistes de Bonaparte à Vertières en chantant La Marseillaise ou La Carmagnole, René Maran était intimement persuadé que les valeurs de Liberté et d’Egalité appartenaient à  l’humanité entière et que ce n’était que hasard de l’histoire si celles-ci s’étaient manifestées avec force dans l’espace français. C’est à ces valeurs, qu’il posait comme universelles qu’il était attaché, bien plus qu’à la France, comme on se plait à le dire comme pour mieux marginaliser cet écrivain immense et dérangeant, inspirateur et précurseur de la Négritude comme le reconnait Senghor. Dérangeant et inclassable, c’est le moins que l’on puisse dire, fonctionnaire colonial il dénoncera dans la préface de Batouala, « le pays qui lui a tout donné » et dont la civilisation repose   » sur des cadavres » ( cf ci_contre). Il n’aura de cesse de condamner l’écart entre les idéaux républicains et la pratique gouvernementale.  Et c’est ce que Senghor appelle « L’humanisme noir de René Maran » qui lui fait  dénoncer  « l‘anthroponégrisme » d’enfermement de certains écrivains et penseurs noirs américains.

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« René Maran, le premier Goncourt noir », de Charles Onama

Une vie de compromis et de révolte

La vie de René Maran n’est ni simple ni rectiligne. Sa démarche intellectuelle n’est pas non plus facile à cerner. Durant sa carrière de fonctionnaire et d’écrivain, il n’a pas souvent pris des positions aisément compréhensibles et accessibles au premier abord. Ce qui l’a souvent amené à être mal compris, à la fois des Blancs et des Noirs. Sa force principale a toujours été son indépendance d’esprit même s’il a incontestablement été formé dans un environnement où les préjugés raciaux sont parfois tenaces. René Maran est resté un homme du compromis mais pas de la compromission. Il a toujours été un homme du dialogue franc et sincère, un pondéré aux convictions fortes, bref, un médiateur incompris des Blancs et des Noirs. Il est surtout un intellectuel qui voulait voir l’humain triompher au-delà de sa couleur, un écrivain attaché au savoir et à la culture de toutes les aires géographiques, car le savoir et la culture sont, pour lui, une ouverture aux autres et au monde.

Si les contraintes de la vie ont poussé René Maran à accepter certains compromis, il est presque toujours parvenu à maintenir un équilibre entre le compromis et la révolte.

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Qui était vraiment René Maran, le premier Goncourt Noir ?

 — par Selim Lander —

 


Le 14 décembre 1921, l’Académie Goncourt a couronné un jeune écrivain de 34 ans, René Maran, pour son roman Batouala. Au cinquième tour de scrutin ne restaient plus en lice que L’Épithalame de Jacques Chardonne et Batouala. Avec cinq voix contre cinq les deux romans étaient à égalité. Le second l’a emporté grâce à la voix prépondérante du président Gustave Geoffroy. Les autres candidats de cette année-là n’ont guère marqué l’histoire littéraire, à l’exception de Pierre Mac-Orlan qui concourrait avec La Cavalière d’Elsa. Comme le nom l’indique, Batouala est un roman africain. Par contre le nom de l’auteur ne révèle pas qu’il s’agit d’un noir, « le premier Goncourt noir ».

René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui menait ses parents d’origine guyanaise à Fort-de-France. Comme c’est là où sa naissance a été enregistrée, on le présente souvent comme un écrivain de Martinique. En réalité, il n’est resté sur cette île que les trois premières années de sa vie, avant de déménager avec sa famille au Gabon où son père devait poursuivre sa carrière d’administrateur colonial.

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« Batouala » de René Maran

(extraits de la préface)

     Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents, Rabindranath Tagore, le poète hindou, un jour, à Tokyo, a dit ce que tu étais !      Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Quoi que tu veuilles, quoi que tu fasses, tu te meus dans le mensonge. À ta vue, les larmes de sourdre et la douleur de crier. Tu es la force qui prime le droit. Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. Tout ce à quoi tu touches, tu le consumes.

     Honneur du pays qui m’a tout donné, mes frères de France, écrivains de tous les partis ; vous qui, souvent, disputez d’un rien, et vous déchirez à plaisir, et vous réconciliez tout à coup, chaque fois qu’il s’agit de combattre pour une idée juste et noble, je vous appelle au secours, car j’ai foi en votre générosité. Mon livre n’est pas de polémique. Il vient, par hasard, à son heure. La question « nègre » est actuelle. Mais qui a voulu qu’il en fût ainsi ? Mais les Américains. Mais les campagnes des journaux d’outre-Rhin. […]

     Mes frères en esprit, écrivains de France […].

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L’éphéméride du 12 avril

Le Grand Prix des Antilles est décernée à Mayotte Capécia pour son roman autobiographique « Je suis une Martiniquaise » le 12 avril 1949

Malfamée mais sauvée de l’oubli grâce à Frantz Fanon, Etiemble et quelques admirateurs parisiens qui l’aidèrent à écrire, Mayotte Capécia ne fut identifiée qu’en 1993 pour le monde des lettres.

Née au Carbet (Martinique) d’une mère célibataire, en 1916, Lucette Céranus Combette ne fit jamais d’études et travailla comme sa jumelle dès l’âge de quatorze ans à Fort-de-France dans une chocolaterie puis géra de petits commerces. Mère à dix-sept ans, et deux fois par la suite, sa passion pour un lieutenant de marine protestant et pétainiste fournit la trame d’un premier roman tandis que le second est axé sur l’inconfort du métissage à l’aube de «la Négritude». Elle se fit reconnaître par son père et s’embarqua pour la France en 1946.

Les deux romans de Mayotte Capécia sont des créations collectives, en partie inspirées du journal du lieutenant. Elle réussit, grâce au bon accueil de son premier livre, à faire venir ses enfants et sa jumelle en France, mais elle fut atteinte d’un cancer et mourut dès 1955.

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Philippe Bourgade : un hommage à l’œil visionnaire

Ce mardi 20 février 2024, la Martinique pleure la perte de l’éminent photographe Philippe Bourgade, décédé à l’âge de 76 ans à son domicile du quartier Batelière à Schoelcher. Sa disparition laisse un vide dans le monde de la photographie martiniquaise, marquant la fin d’une époque où son regard sensible capturait l’essence même de la vie sur l’île.

Originaire de Sainte-Marie, Philippe Bourgade a consacré sa vie à l’art de la photographie. Enseignant en histoire-géographie au collège, c’est vers l’âge de 30 ans que ce samaritain d’origine a découvert sa passion pour la photo, passion qui ne l’a plus jamais quitté. Ses clichés en noir et blanc, véritable témoignage de l’âme martiniquaise, ont marqué l’art de la photographie dans l’île.

Ses œuvres, exposées avec talent et dextérité, ont transcendé les limites du temps et de l’espace. L’exposition-rue à Sainte-Marie et son atelier de formation autour des métiers de la mer et des campagnes attestent de son engagement à transmettre son savoir et à préserver le patrimoine photographique martiniquais.

Le recueil « La Martinique des mornes » et l’ouvrage « Eau-Mémoire », paru en 2006 aux Éditions Jasor, sont autant de pièces maîtresses qui immortalisent l’héritage de Philippe Bourgade.

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L’éphéméride du 26 décembre

Naissance de Félix Éboué à Cayenne le 26 décembre 1884

Félix Éboué, né le 26 décembre 1884 à Cayenne (Guyane) et mort le 17 mai 1944 au Caire, est un administrateur colonial, résistant de la première heure durant la Seconde Guerre mondiale et homme politique français. Humaniste, franc-maçon, il est membre de la SFIO jusqu’en septembre 1939. Sitôt la France métropolitaine occupée par les armées du IIIe Reich, étant le gouverneur du Tchad, alors possession coloniale française, il range le territoire du côté de la France libre dès qu’il entend l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Depuis le 20 mai 1949, Félix Éboué repose au Panthéon.

Enfance
Félix Éboué est né le 26 décembre 1884, rue Christophe-Colomb à Cayenne, d’une famille originaire de Roura, issue de « nouveaux libres » (esclaves émancipés par l’abolition de 1848). Il est le quatrième d’une famille de cinq enfants, dont quatre frères : Yves, Edgard, Max, Félix le cadet et une sœur, Cornélie, mariée plus tard à Félix Gratien et qui a cinq enfants : Clérence, Yves (neveu et filleul de Félix Éboué qui a deux filles : Florence et Isabelle Gratien), Aurélia, Élie (qui a deux enfants Évelyne et Raymond Gratien), et Solange Gratien.

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L’éphéméride du 14 décembre

Le prix Goncourt est décerné à René Maran, jeune écrivain guyanais de 34 ans le 14 décembre 1921

Au cinquième tour de scrutin ne restaient plus en lice que L’Épithalame de Jacques Chardonne et Batouala. Avec cinq voix contre cinq les deux romans étaient à égalité. Le second l’a emporté grâce à la voix prépondérante du président Gustave Geoffroy. Les autres candidats de cette année-là n’ont guère marqué l’histoire littéraire, à l’exception de Pierre Mac-Orlan qui concourrait avec La Cavalière d’Elsa. Comme le nom l’indique, Batouala est un roman africain. Par contre le nom de l’auteur ne révèle pas qu’il s’agit d’un noir, « le premier Goncourt noir ».

René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui menait ses parents d’origine guyanaise à Fort-de-France. Comme c’est là où sa naissance a été enregistrée, on le présente souvent comme un écrivain de Martinique. En réalité, il n’est resté sur cette île que les trois premières années de sa vie, avant de déménager avec sa famille au Gabon où son père devait poursuivre sa carrière d’administrateur colonial.

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L’éphéméride du 5 novembre

Naissance, sur un bateau, entre Cayenne et Fort-de-France de René Maran, le 5 novembre 1887.

René Maran, né à Fort-de-France (Martinique), le 5 novembre 1887, mort à Paris 13e le 9 mai 1960, est un écrivain français, lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce le colonialisme.
Biographie
René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le 22 novembre 18871. Ses parents, partis au Gabon (où son père, Léon Herménégilde Maran, occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l’âge de sept ans, au lycée de Talence puis au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué.

René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d’outre-mer en Oubangui-Chari en 1912. Il écrit des poèmes, puis son roman Batouala – Véritable roman nègre – qui décrit la vie d’un village africain du point de vue du chef éponyme–, encouragé en cela par son ami Philéas Lebesgue qu’il vient rencontrer à Beauvais dès 1915.

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L’éphéméride du 2 octobre

Joséphine Baker, à 19 ans, fait scandale en passant en première partie dans la Revue nègre au Théâtre des Champs-Élysées le 2 octobre 1925

La Revue nègre est un spectacle musical créé en 1925 à Paris. Par son succès et la personnalité de Joséphine Baker qui en est l’étoile montante, elle permet entre autres une diffusion plus large de la musique de jazz et de la culture noire en Europe.

Histoire
La création de la Revue nègre est liée à l’émergence en France de la musique dite de jazz : celle-ci débarque à Paris quelques mois avant la fin de la Première Guerre mondiale via les jazz-bands composés de soldats américains et influence des musiciens comme Igor Stravinsky (Ragtime, 1919), des poètes comme Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire ou Blaise Cendrars, des peintres, avant de se diffuser dans les dancings parisiens à travers la mode du charleston. D’autres styles sont révélés comme le Jazz Nouvelle-Orléans depuis Londres où Duke Ellington donna très tôt une série de concerts. D’autre part, au début des années 1920, les spectacles de music-hall et de cabaret se diffusent auprès d’un plus grand public.

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Ciné-Récital en hommage aux sœurs Nardal et à Christiane Eda-Pierre.

Vendredi 23 juin 18h30 Salle Frantz Fanon
1ère PARTIE (18h30) :
Récital piano & voix
Avec : la soprano Cécile Achille* et le pianiste concertiste Jeff Cohen.

Conçu pour accompagner la diffusion du documentaire Les Sœurs Nardal, les oubliées de la Négritude, ce programme pour soprano et piano propose de plonger dans la bande originale de la vie de Jane et Paulette Nardal, figures intellectuelles qui ont posé les jalons de la conscience noire.

*(petite nièce des sœurs Nardal et petite cousine de Christiane Eda-Pierre)

Cécile Achille – Soprano

Petite nièce des sœurs Nardal et cousine de la cantatrice Christiane Eda-Pierre, Cécile Achille, fait ses débuts en 2011 à l’Opéra-Comique dont elle devient membre de l’Académie en 2013. Elle mène une carrière internationale éclectique et a chanté sous la directions de grands chefs ou metteurs en scène tels que L. Sow, E. Haïm,Thieû Niang, M. Fau, G. Gallienne ou J. Deschamps.

Elle est passionnée par le répertoire mozartien et a été formée au sein de la Maîtrise Notre-Dame de Paris, puis au CNSMD de Paris. Elle est lauréate de plusieurs concours internationaux : prix de chant Maurice Ravel 2010, Marseille 2017, Benackova Competition 2018, Concours Bellini 2019.

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Sur les traces d’Aimé Césaire…

ou les sites, rues et édifices baptisés Aimé Césaire

Par Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques —

Cent-dix ans après sa naissance et quinze ans après sa disparition, quelle(s) empreinte(s) a laissée(s) Aimé Césaire en Martinique, dans l’Hexagone et ailleurs ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser au sujet de la postérité littéraire et politique du Chantre de la négritude, en examinant notamment le nombre de livres, études, articles, conférences, films et émissions qui lui ont été consacrés – plusieurs centaines. Les archives audiovisuelles et le web permettant de remonter des années 1960 à 2008 sont de ce point de vue une source inépuisable d’informations et de (re)découvertes sur les aspects multiples de l’homme et de l’œuvrei.

Pourtant, c’est par un autre biais, à savoir la place qu’occupe Aimé Césaire dans l’espace public, que sera ici abordée la réception d’une œuvre et d’une personnalité aussi éminente qu’imposante. Approche qui, loin d’être anecdotique, est révélatrice à bien des égards de l’évolution de la perception et de la dimension de l’illustre personnage.

Aussi ai-je entrepris en 2022 des recherches sur internet pour trouver les sites, salles, bibliothèques, établissements scolaires, édifices, rues, places, fresques et statues portant le nom d’Aimé Césaire en Martinique, en France et dans le monde.

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Palmarès de la 16ème édition Du Cinémartinique Festival 2022

Compétition Court Métrage

Les lauréats

Prix Révélation Court-Métrage :

« Mal Nonm » de Yannis Sainte-Rose (Martinique)

Prix du Public Court-Métrage : 

« Dorlis» d’Enricka MH (Martinique)

 

Prix du Meilleur Court-Métrage Antilles-Guyane :

« Ecoutez le battement de nos images » d’Audrey et Maxime Jean-Baptiste (Guyane)

 

Prix du Jury Court-Métrage : 

« Tjenbé Red » de Chloé Léonil (Martinique)

 

Mention Spéciale du Jury Court-Métrage :

« Twa Fey » de Séphora Monteau et Eléanore Coyette (Haïti/France)

16ème édition Compétition Documentaire

Les lauréats :

 

Prix du Meilleur Documentaire Antilles-Guyane : 

« René Maran, le premier goncourt noir » de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (France)

Prix du Jury Documentaire : 

« La Opcion Cero» de Marcel Beltran (Haiti)

Mention Spéciale du Jury Documentaire :

« Monchoachi, la parole sovaj» d’Arlette Pacquit (Martinique)

La Bourse du Festival

Le lauréat

« Zwazo Paradi » de Bénédicte Dubuisson

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Novembre 2021

Édition du 15/11/2021

Depuis le 8 novembre dernier, la vie culturelle reprend un nouveau cycle en Martinique : pour tenir compte d’une situation sanitaire dont les indicateurs épidémiologiques s’améliorent mais sont toujours préoccupants, le couvre-feu s’effectue de 20h à 5h et les établissements culturels recevant du public bénéficient d’une facilité permettant au public de retourner à son domicile jusqu’à 22h.

Le public est ainsi invité, en cas de contrôle, à présenter l’attestation de déplacement dérogatoire ainsi qu’un justificatif (carte de membre d’une école de pratiques artistiques, billet de spectacle, ticket de cinéma…).

Ces modalités, vouées à perdurer jusqu’à la fin de l’année 2021, permettent une reprise de la programmation culturelle en soirée dans le respect des mesures et des gestes barrières.

Mobilisée pour accompagner cette relance du secteur culturel, l’équipe de la Direction des affaires culturelles reste à l’écoute des artistes et des acteurs culturels pour leurs projets à réaliser en 2022. Les dossiers de demande de subvention pour l’année 2022 sont à adresser avant le 10 décembre 2021 (hors appels à projet spéficiques).

Ensemble, pour #VivreLaCulture

Christophe Pomez
Directeur de la publication
Directeur des affaires culturelles de la Martinique

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La lettre d’information de l’équipe Manuscrits Francophones de l’ITEM

Séminaire René Maran 2021-2022 

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » / plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Programme détaillé

Entrée libre

Voilà un an que, stimulés par l’approche du centenaire du Prix Goncourt 1921 pour Batouala, se sont développés, sur divers fronts, plusieurs projets autour de l’œuvre du grand écrivain guyanais René Maran.

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec le programme « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » hébergé sur la plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Entrée libre sur inscription préalable (claire.riffard(a)cnrs.fr)
Conférences :

15/12/2021 — René Maran, un “précurseur de la Négritude” ?

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Octobre 2021

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La lettre d’information de la DAC vous informe des actions de l’État  à la Martinique dans le domaine culturel.

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Félix Éboué meurt le 17 mai 1944 au Caire

Félix Éboué, né le 26 décembre 1884 à Cayenne (Guyane) et mort le 17 mai 1944 au Caire, est un administrateur colonial, résistant de la première heure durant la Seconde Guerre mondiale et homme politique français. Humaniste, franc-maçon, il est membre de la SFIO jusqu’en septembre 1939. Sitôt la France hexagonale occupée par les armées du IIIe Reich, étant le gouverneur du Tchad, alors possession coloniale française, il range le territoire du côté de la France libre dès qu’il entend l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Il donne ainsi officiellement à la France libre les attributs légaux d’un État souverain et devient, suivant la volonté du général de Gaulle, le troisième Compagnon de la Libération. Depuis le 20 mai 1949, Félix Éboué repose au Panthéon.

Biographie
Enfance
Félix Éboué est né le 26 décembre 18842, rue Christophe-Colomb à Cayenne, d’une famille originaire de Roura, issue de « nouveaux libres » (esclaves émancipés par l’abolition de 1848)3. Il est le quatrième d’une famille de cinq enfants, dont quatre frères : Yves, Edgard, Max, Félix le cadet et une sœur, Cornélie, mariée plus tard à Félix Gratien et qui a cinq enfants : Clérence, Yves (neveu et filleul de Félix Éboué qui a deux filles : Florence et Isabelle Gratien), Aurélia, Élie (qui a deux enfants Évelyne et Raymond Gratien), et Solange Gratien.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique

Édition du 3 mai 2021

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Décès de l’historien français Marc Ferro ( 1924- 2021)

« L’image comme sujet de l’histoire »

— Par Marie-Hélène Léotin (*) —

L’universitaire et historien français Marc Ferro est décédé le 21 avril 2021 à l’âge de 96 ans. Spécialiste de la Russie, du cinéma et de la décolonisation, il a marqué plusieurs générations d’étudiants et d’historiens de la seconde moitié du XXe siècle.

On retiendra l’ouvrage collectif paru sous sa direction en 2003 : « Le livre noir du colonialisme, XVIe – XXIe siècle, de l’extermination à la repentance ». On peut également citer : « Des soviets au communisme bureaucratique », « Culture et Révolution », « Revivre l’histoire », « Révoltes, révolution, cinéma » », « Cinéma et histoire ».

Orphelin de père à l’âge de 5 ans, sa mère, juive d’origine ukrainienne, ne reviendra pas des camps. Marc Ferro s’engage dans la Résistance et rejoint le maquis de Vercors. Il est professeur d’histoire à Oran au moment de la guerre de libération nationale en Algérie.

Marc Ferro appartient au courant de l’histoire nouvelle, héritière de l’Ecole des Annales : des historiens à la fois démographes, économistes, sociologues, géographes, anthropologues, assurant une liaison étroite entre enseignement et recherche, diffusant la connaissance (France 5 et chaîne ARTE pour Ferro), stimulant les enquêtes collectives, organisant des rencontres entre les sciences humaines.

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Hommage aux sœurs Nardal

Vendredi 13 mars 2020 de 8h 30 à 13h Hôtel de la CTM

Paulette (1896-1985), Jeanne, Andrée, Alice, Emilie, Lucie, Cécile
« Nous n’étions que des femmes. Nous avions ouvert la voie aux hommes »
Quand on parle de Négritude, on pense Césaire, Senghor, Damas.
Quand on parle de féminisme, on pense à l’UFM (Union des Femmes de Martinique), créée en 1944.
Quand on parle d’hygiène, de santé, d’actions en faveur de la famille, de la mère et de l’enfant, on pense au Front Populaire et au programme social du Conseil National de la Résistance aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Les soeurs Nardal symbolisent aussi cette nouvelle conception du monde qui cherche à donner aux faibles, aux déshérités, aux opprimés une place dans la société. Elles ont marqué les mouvements intellectuels, littéraires, scientifiques, artistiques au sein des étudiants martiniquais dans le Paris de l’entre-deux-guerres, puis en Marti-nique au XXe siècle.
Au cours des années 1920-1930, les étudiants martiniquais à Paris s’ouvrent aux civilisations africaines et à leurs diasporas de la Caraïbe et du continent américain. C’est une conscience de race qui s’éveille.

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