Voyager avec Air Antilles comporte des risques

— Par A3C (*)—

Désirant se rendre à Miami avec son épouse, monsieur Jxxx. achète deux billets auprès d’ Air Antilles, pour un montant de 229,52€ (dont 10 euros de réservation. Si, si !…).

L’avion de cette compagnie doit décoller le 30 juin 2017 à 8h50 de Fort-de-France pour l’aéroport de Juliana à Saint Martin. Là, les époux Jxxx. doivent prendre une correspondance d’American Air Lines pour Miami.

Le 8 juin 2017, monsieur Jxxx. reçois un sms anonyme sur son téléphone portable l’informant que son vol de 8h50mn était avancé à 6h45 mn le même jour sans autre précision.

Le 26 juin 2017, 4 jours avant le départ, monsieur Jxxx décide d’en avoir le cœur net et se rend au guichet d’Air Antilles à l’aéroport Aimé Césaire. Il y découvre brutalement que le vol atterrit à Grand Case – en partie française – et non à Juliana comme prévu initialement et comme indiqué sur les billets. Il est vrai que les récépissés factures des billets, ne précisent pas l’aéroport mais l’île…comme s’il était anodin d’arriver en partie néerlandaise ou française lorsqu’on a une correspondance à prendre ! Mais là où cela devient chaud, c’est que la personne au guichet, sollicitée par notre consommateur pour savoir ce qui avait été prévu pour l’acheminer lui et sa femme à Juliana, est incapable de répondre. Tout ce qu’elle peut faire, c’est de lui donner un numéro de téléphone en lui demandant d’insister. Mais insister pour quoi faire ? Le numéro n’a jamais, ni alors ni après, permis d’avoir un interlocuteur.

Le 28 juin 2017, nouvelle virée à Aimé Césaire et au guichet d’Air Antilles. L’employé présent est aussi incapable que ses prédécesseurs de joindre quelqu’un (existait-il après tout ?) le rassure : elle enverra un mail et les clients seront pris en charge pour leur transfert…..

Le 30 juin, arrivé à l’enregistrement, n’ayant rien reçu (évidemment !) pour son acheminement, notre consommateur interroge l’employé qui le renvoie au guichet où on lui redonne le même numéro vide d’interlocuteur. Finalement, le client et son épouse passent les contrôles de police et de douane sans encombre….pour se voir refouler devant la passerelle d’embarquement ! Le pilote, leur dit-on, refuse de les prendre en charge du fait de leur comportement.

Débarqués, ils se retrouvent au guichet d’Air Antilles – on devine leur anxiété – . L’épouse tente en l’absence de son mari de trouver calmement une solution et fait un malaise. Que fait l’employé d’Air Antilles ? Il s’empresse de fermer son guichet.

Epilogue : M. & Mme Jxxx. ont pris des billets sur AIR CARAÏBES pour deux nouveaux billets, soit 350,62€, auxquels s’ajoute la facture du taxi de Grand Case à Juliana soit 30€…sans compter les 229,52 euros d’Air Antilles (avec 10 euros de réservation !), sans compter l’humiliation d’un débarquement et la rage d’avoir écrit le 13 juillet pour réclamer un remboursement sans la moindre réponse !

La Morale est très simple : c’est le consommateur qui fait vivre l’entreprise et son pilote. C’est aussi le consommateur qui peut refuser de prendre le moindre billet via Air Antilles et la regarder mourir. Aujourd’hui Saint Martin est dévastée. On peut se dire que la vie est pleine de mauvaises surprises. C’est pourquoi lorsqu’on a un client, on doit tout faire pour le garder.

Mais comme il convient à certains gougnafiers de leur apprendre les bonnes manières, nous avons conseillé à M. Jxxx. de rencontrer notre avocat…au cas où la compagnie ne serait pas déjà en liquidation. Cela arrive tellement vite, de nos jours….

(*) A3C : Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe

consommateurs.caraibe.a3c@gmail.com

Association loi de 1901

http://cccaraibe.unblog.fr/

Siret n° 812 092 211