Vente des esclaves en Libye : Un sénégalais vendu à 200.000 francs CFA !

Que les criminels et leurs complices soient punis !

— Par Robert Saé —

Les médias occidentaux ont consacré énormément de temps à répercuter et à analyser la détresse des supporters italiens qui ne verront pas leur équipe de foot participer à la finale de la coupe du monde. Il leur est resté bien peu de temps pour commenter leurs « brèves » rapportant la vente d’esclaves en Libye. Cette disproportion dans « l’information » suffit à elle seule à indiquer les contours de leur mission et les véritables desseins de ceux dont ils sont les porte-voix : les multinationales et les gouvernements occidentaux.

Voyez comment a été traitée cette abomination, la vente aux enchères d’êtres humains au XXI° siècle, dans un pays où l’occident à mené une guerre d’agression, aboutissant à l’assassinat du chef d’Etat Mouammar Kadhafi, au prétexte d’aller porter la « démocratie » à la population !

C’est parce qu’ils se savent responsables du chaos qui règne actuellement en Libye*1 que les gouvernements occidentaux sont restés si discrets et que leurs médias n’ont pratiquement pas relayé les condamnations venant des dirigeants africains *2

C’est parce qu’ils se savent complices des barbares qui y sévissent*3 qu’ils ne se mobilisent pas pour que leur chère CPI fasse diligence. Une enquête sur les organisateurs du trafic d’êtres humains et sur les sociétés qui achètent la main d’œuvre servile ne s’imposent-elles pas ?

 

Ceux-là même, qui sont si pressés de répercuter les propos de chaque individu qui bave sur les dirigeants de Cuba ou du Venezuela, si actifs pour exiger des enquêtes, et imposer des sanctions, ne considèrent pas cette cause là comme une priorité. Pire : les autorités françaises ont déclaré « illégale » une manifestation contre l’esclavage moderne et y a répondu par la répression.

Si, sur toute la planète, les afro-descendants ont ressenti dans leur chair l’ignominie qui a cours en Libye, c’est parce que nos ancêtres ont été victimes de la traite et de la déportation, qu’ils ont été soumis à la barbarie esclavagiste, à toutes sortes de tortures, et que leurs biens ont été spoliés. C’est aussi parce que nos peuples subissent aujourd’hui encore les conséquences de cette histoire. Les criminels n’ont pas été punis, les victimes n’ont toujours pas droit à réparation et les rapports de domination n’ont pas disparu.

Mais ce sont tous les humains dignes de ce nom, quelque soit leur ethnie ou leur nationalité, qui devraient s’insurger contre les auteurs et les complices de vente d’esclaves que ce soit en Libye ou ailleurs et, plus largement, contre toute forme de traite d’êtres humains.

Beaucoup reconnaissent aujourd’hui que le sort de la planète se joue avec le changement climatique. Trop peu, hélas, réalisent que le sort de l’humanité, aussi, se joue avec la remise en cause du droit international par les pays impérialistes. Le fascisme, le terrorisme, le fascisme, l’arrivée au pouvoir de despotes décomplexés en sont des conséquences directes.

Les pires exactions sont commises contre les peuples, encouragées par la politique de « deux poids deux mesures » menée par la soi-disant « communauté internationale ». Nous pensons, par exemple aux frères et sœurs Rohingyas qui subissent massacre, viols et tortures, qui sont chassés de leurs villages incendiés*4.

 

Nous repensons à ce que disait Che Guevara : « Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire. » Mais, il ne s’agit pas seulement de compatir, il s’agit surtout de se mobiliser pour mettre fin à l’injustice.

 

En l’occurrence, contre l’abomination de la vente d’esclaves en Libye,

Agissons pour que les criminels et leurs complices soient punis !

 

*1 C’était d’ailleurs l’un des objectifs de leurs interventions militaires dans la région.

*2 Pourquoi les JT n’ont-ils pas relayé massivement les déclarations des présidents de Guinée (Alpha Condé), du Niger (Mahamadou Issoufou), du Sénégal (Macky Sall), du Mali (Ibrahim Boubacar Keïta), etc.

*3 L’accord pour empêcher le départ des migrants a conduit à la situation actuelle.

*4 Le régime militaire Birman responsable des crimes n’est pas trainé devant la CPI et ne subit aucune sanction car, disent les occidentaux, il aurait entamé une transition vers la démocratie » (sic)

 

Vente des esclaves en Libye : Un sénégalais vendu à 200.000 francs CFA !