VALCACO, rencontre et échange avec l’un des producteurs de l’association…

— Par Myriam Barthélémy —

valcaco-400Il y a un an presque jour pour jour que l’association VALCACO vit le jour le 6 février 2015 au matin dans les locaux du PARM (Pole Agroalimentaire Régional de La Martinique)!
10 producteurs de cacao de Martinique se sont réunis en présence de la Chambre d’Agriculture et des chocolatiers LAUZEA et ELOT pour la création de l’association des producteurs de cacao de Martinique dénommée VALCACO. La présidente de l’association Kora BERNABE, son bureau et les membres fondateurs ont dorénavant pour mission le développement d’une filière cacao d’excellence de Martinique.
L’association des producteurs de cacao de Martinique a été créée dans le but de relancer une filière cacao d’excellence en Martinique. Elle regroupe des producteurs, des transformateurs ainsi que des acteurs.
Culture patrimoniale, elle était il y a encore quelques années presqu’oubliée et disparaissait progressivement du paysage martiniquais. C’est l’occasion aujourd’hui de pouvoir redonner ses lettres de noblesse à un cacao qui fut réputé au XVIIème siècle et très apprécié de la noblesse des cours européennes. La Martinique a produit pendant des années des milliers de tonnes de cacao qui étaient ensuite exportées vers l’Europe.
« Nous souhaitons pouvoir relancer cette culture en intégrant chaque paramètre depuis la pépinière jusqu’aux fèves fermentées-séchées pour faire de notre cacao de terroir, quelque chose d’unique. »
C’est donc avec une réelle curiosité que je suis partie avec ma famille à la rencontre de monsieur LOURI Lucien à Rivière Salée qui fait parti de cette association des producteurs de cacao en Martinique.
C’est coiffé de son chapeau bakoua, bottes de jardinage aux pieds que nous accueille tout sourire Monsieur Lucien Louri. Au cours de cet échange très fortement riche et instructif, nous apprenons que ce producteur est propriétaire d’environ 400 « pieds » de cacao, repartis sur 2 parcelles. Il nous apprend qu’un arbre peut porter jusqu’à 150 cabosses et qu’un certain taux d’humidité est nécessaire pour le faire pousser correctement. Pour cette raison, les cacaoyers côtoient de près les « pieds » de bananiers qui leur produiront l’eau nécessaire à leur croissance, surtout en période de Carême.
Puis, nous sommes amenés à suivre Monsieur Louri dans son « laboratoire  » de transformation. Ici, tout est artisanal et réalisé avec grand soin. Plusieurs étapes sont nécessaires à la réalisation du dit « chocolat ».
Premièrement les fèves de cacao doivent fermenter pendant 6 jours dans une boîte en polystyrène afin d’en accroitre la qualité et faire de ce cacao un produit d’excellence.