Usine du Galion : la filière canne n’est pas un terrain de jeux!

— Par Florent Grabin de l’association écologique PUMA —

Lettre aux élu(e)s

Messieurs, Mesdames nos élus,

Nous avons assisté à la diffusion de la plénière du mercredi 20 décembre 2017, qui s’est tenue à la CTM. Ce débat démocratique, autour de la question du raccordement ou pas de l’usine de la SAEM du Galion à Albioma, nous a permis de constater le niveau de connaissances sur le sujet, des différents intervenants.

Nous sommes restés sans voix, choqués, quand un élu a déclaré :  » concernant cette opération, c’est un système mafieux  ». Puis il a développé sur l’absence de permis de construire…

Vous comprendrez aisément que nous ne pouvons pas passer sous silence de telles affirmations, d’où notre saisine pour tenter de démonter les allégations qui ont été proférées lors de cette séance.

Concernant le permis de construire il est en pièce jointe et porte le numéro 2013280005 signé daté du 7 octobre 2013, il n’a pas fait l’objet de contentieux devant le Tribunal Administratif de Fort-de-France,

Concernant le rapport du prétendu expert, il y a de très nombreux points à démonter, mais restons sur les plus importants :

* La société Babcock Wanson n’est pas le constructeur de la chaudière, Babcock Wanson est spécialisée dans la construction de petites chaudières industrielles d’un type complètement différent (dites à tubes de fumées) de celle du Galion. Babcock Wanson n’est absolument pas reconnue comme une spécialiste des chaudières à tube d’eau.

* C’est la CNIM Babcok Services qui est le concepteur de cette chaudière et qui du 16 /07/2013 au 26/07/2013 a procédé au contrôle des faisceaux de la chaudière (pièce jointe).

Vérification faite, nous découvrons que la visite du 11/12/2017, de ce conseil, avec ses experts a été réalisée, de 11 h à 14 h, soit en 3 heures. Durée largement insuffisante pour se faire une opinion valable, dans ces conditions, nous déduisons que ce n’est pas crédible.

Concernant la présence de l’amiante, nous attendons de ces experts le mode opératoire qui sera mis en place pour traiter ce volet.

Cette offre consiste à repartir, après avoir dépensé 400 000 €, avec une chaudière dans le même état que l’année précédente, sans amélioration de fiabilité, ni traitement des fumées, avec de surcroît les risques de percer les tubes du faisceau, identifiés dès 2013, par le vrai constructeur de la chaudière, et cela, sans régler le moins du monde le problème de pollution ayant fait l’objet d’une mise en demeure de la DEAL. Document joint.

Nous vous invitons à lire très attentivement le devis n°133207 du 14 décembre 2017 fournit par Babcock Wanson dans la partie, 4 : »EXCLUSIONS » pièce ci-jointe. Ce qui signifie que nous n’avons toujours pas un devis complet pour cette opération.

Avec autant d’imprécision, nous avons le regret de vous indiquer que la filière canne n’est pas un terrain de jeux, il y a des Hommes qui travaillent pour faire vivre leur famille, il y a une activité économique et environnementale qui mérite mieux.

Convaincus que vous avez été transporté dans cette pollution intellectuelle où seule l’écologie de la peur est dominante, nous osons espérer que la raison l’emportera et que vous conviendrez publiquement que vous avez été trompé, sur tous les points, juridiques, sanitaires, écologiques et économiques.

Dans l’attente de vous voir intervenir pour la mise en place de la filière bois pour alimenter nos ébénistes, nos menuisiers à travers la sylviculture où nos jeunes pourront sortir des abris bus Pour Une Martinique Autrement, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.

Florent GRABIN

Président de l’association écologique PUMA Fort-de-France le 20/12/2017