Étiquette : Roland Tell

Peau blanche et masque noir ….

Par Roland Tell —

Le surréalisme politique, à la tête de la Collectivité Territoriale de la Martinique, a rompu avec toute raison idéologique, à travers l’alliance nationale-droitiste. En même temps, la politique est devenue, pour le Président de la Collectivité, un pur instrument de culte de la personnalité, et de prospection électorale. Elle est de plus en plus mise au service de toutes les ambitions personnelles de celui qui se croit, dans les puissances sauvages de l’inconscient, le « Président des Martiniquais », ou le « Président de la Martinique ».

En effet, son élection à la tête de la Collectivité a créé une névrose institutionnelle, une mise en liberté totale, à l’abri de tout contrôle démocratique, de toute activité directrice de l’intelligence politique, où l’on se croit autorisé à licencier par automatisme psychique de patron d’habitation esclavagiste, à se calfeutrer dans la Caverne de Plateau Roy, lors des assemblées dites plénières, sous la garde de gros bras, armés de molosses aux crocs puissants. C’est là le rejet de toute raison politique, c’est une totale rupture avec la démocratie, c’est enfin le lâchage des puissances infinies de l’irrationnel, au sein même du Conseil Exécutif, et sur les bancs des élus majoritaires, où des servants et des suivants s’activent aux chantiers de la démagogie.

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Quel mythe politique nouveau pour la Martinique ?

— Par Roland Tell —

Comment sortir de la vieille volonté d’autorité, de puissance, de fermeture, qui, à Plateau Roy, paralyse actuellement toute évolution de la Martinique ? Comment satisfaire la soif de mieux-être des Martiniquais ? Comment améliorer le sort humain de la jeunesse ? Où sont les vrais leviers du progrès, pour aller vers un futur de libération complète des désirs, des attentes, et des rêves du peuple martiniquais ? Enfin, quel mythe collectif moderne faut-il créer, hors le culte de la personnalité, aujourd’hui tant exalté à la Collectivité Territoriale, hors l’exploitation de classe, toujours mise en avant pour expliquer les formes de l’économie locale, et pour exprimer aussi les structures sociales, d’où celles-ci sont produites ?
Autant de questions, qui nous obligent, tous ensemble, à créer un mythe nouveau, susceptible de provoquer l’adhésion générale des femmes et des hommes de la Martinique. L’utopie refondatrice, chère au poète, et homme politique, Aimé Césaire, sous-entend-il quelque processus révolutionnaire ? Ou s’agit-il plutôt de tout ce qui concerne en propre la réalisation totale de l’homme martiniquais, en son origine assumée ?

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L’eau prend la couleur du récipient…

— Par Roland Tell —

Nul ne peut servir deux maîtres, enseigne le Christ ! Donc, une doctrine politique de droite ne peut être unie à ce qui, de ses idées, a toujours fait le tourment et la souffrance. A force de presser les mamelles de la vache « Alliance », quel doux lait en est-il sorti ?
Désormais, le contrat de gestion est devenu semence pour campagnes électorales communes. Et cela se passe à Sainte-Marie, la bien-nommée, au quartier Derrière Morne, où la passion commune a enfin fait son nid, pour couver, comme des oeufs, des lendemains meilleurs. L’union de la trahison ne cause aucune douleur, ni à l’esprit, ni surtout au corps, du fait des suspensions de la mémoire passée, allant jusqu’à perdre le souvenir de l’idéologie originelle. L’homme et la femme sont hantés de coups à faire, où l’extase politique se révèle la passion la plus riche de toutes les vertus terrestres.
L’élévation à un tel état d’alliance politique ne peut être que l’oeuvre de la passion – passion de gouverner ensemble dans le champ clos des appêtits déréglés de pouvoir, et bien d’autres désagréments, qui engendrent, dans la mémoire politique, quantité d’impuretés idéologiques.

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Pour une philosophie des institutions éducatives…

Par Roland Tell —

Le développement du système éducatif est un développement homothétique, c’est-à-dire lié à une progression, alors qu’un véritable développement passe par des stades de remaniement général, de restructuration générale de l’ensemble. Cette restructuration ne se fait pas.

Le système éducatif français tend toujours à demeurer sur le plan du développement homothétique quantitatif, sans véritables transformations structurales. Or, il y a nécessité de transformations structurales, à partir de considérations véritablement fonctionnelles, liées à des objectifs exprimables, à des formes opérationnelles données, mais liées aussi à des idéaux et à des finalités. Par conséquent, le nouveau langage de l’Éducation Nationale doit être un langage de procédure efficace. Il s’agit d’adapter les élèves à un monde de changements, à un monde où les contenus informationnels seront constamment offerts. Cela revient à dire que la méthode a la priorité sur les contenus.

C’est pourquoi la philosophie éducative doit prendre en main la manipulation intégrée des facteurs du système. Il faut qu’elle s’intéresse à ces facteurs, qu’elle les dévoile, et qu’elle donne les moyens de les manipuler, de manière intégrée. Il ne convient pas d’attendre la planification de conversions totales du système !

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C’est ici le pays mort pour les jeunes et pour les vieux…

— Par Roland Tell —

Une grande somme de force et de courage est actuellement demandée aux jeunes et aux vieux de la Martinique. En effet, les uns et les autres ne sont plus redevables des politiques de leurs beaucoup-trop-nombreuses collectivités, s’agissant des possibilités offertes de travail et de sépulture. N’est-ce pas symptomatique de l’inertie de certains élus majeurs, dont l’égo, centré sur leur personne, crée délibérément l’émigration hors du pays martiniquais ?
Dans la phase d’évolution où nous sommes, le sens du travail et de la mort entre dans un processus d’expatriation, à la recherche de structures extérieures, pour imprimer décidément sur chacun, qu’il soit jeune ou vieux, la marque de son individualité, de sa personnalité, de sa vie humaine. En effet, l’élu est plus soucieux de construire sa propre image, comme exemplaire de « fonctionnaire » de collectivité au jour le jour, préférant donc utiliser ses prébendes de maire , de conseiller, ou de président, à la libération d’obsessions de pouvoir personnel, qu’à l’entretien du progrès collectif, pour le bien-être de ses mandants. Donc, tout ce désordre dans la gestion commune, tous ces glissements, toutes ces déviations vers le culte de la personnalité, entraînent tout naturellement le départ massif des jeunes en quête d’emploi, la misère morale de la condition des vieux, en quête de cimetières extérieures pour mourir, et être inhumés.

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« L’art humain est le petit-fils de Dieu » ( Citation de Dante )

Par Roalnd Tell —

La Martinique aime-t-elle l’art ? Le Conservatoire des Arts attend toujours sa deuxième pierre, quelque part à Fort-de-France. Hélas, il en va ici différemment de ce qui est à créer, et de ce qui est l’action de créer ! Voilà près de trente ans, que le projet en question attend de venir à l’existence. Si l’art relève du faire, la politique ne relève guère de l’agir. Aujourd’hui, à la Martinique, ne se nourrit-elle pas uniquement de projets, sans jamais produire d’œuvre propre ? Alors, le Conservatoire des Arts continue d’habiter dans l’esprit collectif, tel un mirage, auquel se livrent, d’année en année, les artistes martiniquais. Tout cela est vrai pour la peinture, la sculpture, l’architecture, mais aussi, en général, pour la culture et l’histoire. Où se trouve ici, pays natal du chantre de la négritude, quelque Mémorial Act, susceptible de rendre témoignage de notre mémoire collective ?

Aucune oeuvre de maçonnerie, aucun marbre de haute postérité, parfois même aucune statue, ne veillent aujourd’hui sur les heures et sur les temps de notre vie humaine. Comment questionner l’histoire, autrement que dans les livres ?

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Le retour à Soline

— Par Roland Tell —

Comment faire neuf quand on est vieux, si ce n’est qu’en retrouvant, par le passé, le sang brûlant du garçonnet de sept ans ? Il s’agit donc de regarder en son passé, dans les carêmes ensoleillés de l’enfance, entre Bellevue et Bois-Lézard. A Soline, précisément, où gisent tous les trésors des jours de bonheur, dans les sources secrètes, au fond de soi-même !

C’est ainsi faire retour à la vie infiniment profonde, ménagée par notre mère, qui nous apprenait, jour après jour, à regarder et à aimer la nature vivante autour de nous. Car Soline portait en elle-même sa signification entière, telle une réalité en chacun de nous, une merveilleuse vision sur laquelle, dès le lever, nos yeux restaient fixés : jardins de fleurs, arbres fruitiers en abondance, cocotiers, arbres à pain, poulaillers, clapiers à lapins, parcs à cochons, grand bassin d’eau douce en plein air !

Un sentiment de bien-être se dégageait de l’ensemble, dans le paysage, la composition des lieux de vie, la couleur des jours. D’où une impression d’harmonisation, résonnant au mieux dans l’émotion et la subjectivité de chacun.

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La caverne de Plateau Roy et son théâtre d’ombres….

Par Roland Tell —

La mutation de la politique que vit actuellement le peuple martiniquais comporte une triple crise, dont les conséquences pèsent lourd sur les institutions régionales, et sur les doctrines des partis en cause : crise la moralité, crise des idées, crise de la démocratie, étroitement imbriquées, agent et effet l’une de l’autre.

Par crise de la moralité, il faut entendre la rupture du lien rationnel, se rapportant aux principes et aux solutions politiques, sur lesquels se fonde l’engagement militant de toujours, dont on se veut garant de la validité, pour chercher à les élever jusqu’à l’exercice du pouvoir. La gestion politique n’est-elle pas avant tout affaire de fidélité à son corps de doctrine, au parti qui s’y rapporte, à la parole donnée aux électeurs, à travers la longue et large route du militantisme ? N’est-il pas nécessaire d’éviter de se compromettre, de se dévaloriser, de chercher à porter atteinte à sa capacité de distinction idéologique, à sa dignité humaine, pour ne pas se trouver à subir toutes les conséquences d’une hideuse trahison ? Comment donc, en l’espèce, à travers un contrat d’alliance, accepte-t-on de porter en bandoulière le butin de chasse électorale d’un parti adverse, aux antipodes de son école doctrinaire ?

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Entre les yeux cernés et le rire aux abois…

— Par Roland Tell —

Voici ce qu’à la Collectivité Territoriale, on appelle la « plénière ». Maintenant s’entendent tous discours de ceux qui aiment discourir. Et d’un président d’exécutif, devenu point de mire des médias, qui se laisse à croire qu’il n’existe personne au-dessus de lui dans l’échelle politicienne. Rien ne s’oppose à ces diatribes, de type cyclone, jaillissant de sa gorge ! C’est le surréalisme en ses œuvres démagogiques ! Surréalisme, où notre président prétend jouir d’une supériorité absolue sur tous les autres élus.., autrement dit que la politique, le social, l’économie, le culturel, trouvent en lui seul, leur achêvement. Même le soit-disant président de la dite assemblée se fait poussière en son fauteuil présidentiel, pour servir le peu, attendu de lui.
Le surréalisme de Plateau Roy ne partage pas, puisque, en son bunker interdit d’accès, le Chef du national-droitisme fait en sorte que toutes paroles et toutes rumeurs se taisent pour l’écouter, lui seul, jusqu’à ce que, sur des licenciements professionnels, devenus soudain silencieux, pèsent la crainte et les tremblements. De telles pratiques, cultivées de longue date, sont au point de paraître, aujourd’hui, comme étant la marque de fabrique d’une politique paranoïa-critique, dont l’irritabilité nie les antinomies, les oppositions, les syndicats, et toutes réalités sociales extérieures.

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Pour un manifeste de regroupement syndical…

—Par Roland Tell —

Un dignitaire du Conseil Exécutif, certainement victime d’une mystique du despotisme, en son bureau de Plateau Roy, se dit, en son dogmatisme d’esprit fermé et destructeur :  » J’ai choisi le mauvais rôle ! »
Vrai qu’il avait trouvé son modèle d’expansion dans les structures fondamentales d’une direction de parc régional ! La montée à la Martinique du national-droitisme est inscrite en son esprit, tel un souvenir coupable. Mais avide de son pouvoir nouveau, de sa personnalité autoritaire, il a vite choisi de développer son propre système de croyance négatif. L’étroitesse psychologique faisant le reste, tout l’appelle à s’attacher à des instances et convictions d’autoritarisme, de démesure, d’intolérance, vis-à-vis de tous ceux qui ne partagent pas ses idées ou ses opinions. Plus est fort le talent, qui s’oppose à la structure de son comportement ethnocentrique, plus il recherchera, contre sa cible humaine, tous les motifs irrationnels, toutes les pressions, susceptibles de protéger ses propres intérêts, certes voués à une obéissance servile à son autorité absolue. Un tel profil d’identité, pour un dignitaire du Conseil Exécutif, ne constitue, certes pas, l’attitude attendue d’un élu responsable, ouvert et constructif.

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Contrats aidés et système éducatif

— Par Roland Tell —

Le conflit social martiniquais, à propos des contrats aidés, pose la question essentielle de savoir s’il existe vraiment un système pédagogique français. Cette question se pose d’autant plus que l’Education Nationale est loin de répondre, à l’heure actuelle, aux besoins éducatifs, repérés dans leur généralité.

Le système éducatif oublie-t-il qu’il est lui-même un élément dans un « système », dans un ensemble qui le déborde de toutes parts. Les tâches, qu’il assume, sont le reflet de la société moderne dans laquelle il vit, et dont il est une émanation. C’est pourquoi l’Education Nationale doit tenir compte des réalités sociales, qui peuvent se révéler parfois d’avant-garde pour la rénovation pédagogique. La société globale exerce une influence déterminante sur l’image, que le système éducatif doit se faire de lui-même, de ses propres finalités et de ses propres structures. Ses tâches sont extrèmement diverses. Il lui faut : – dispenser le savoir, c’est sa tâche la plus facile ; – fonder différents niveaux de socialisation, c’est-à-dire amener les gens à vivre ensemble dans une société donnée, où les relations sociales présentent certaines structures.

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D’Irma La Douce à Irma l’ouragan, ou le mythe de la renaissance

— Par Roland Tell —
Quelle dépravation que le spectacle des querelles politiciennes, prenant le dessus à Paris, après les désastres provoqués par Irma l’ouragan à Saint-Martin et Saint-Barthélémy ! De mains qui se tendent, de soutiens tournés vers leurs lointains, ces deux îles avaient pourtant grand besoin, alors qu’à nouveau journalistes et politiciens, dans les médias français, de leur folie de critiques et de blâmes, s’  « éjouissaient » journellement ! Une fois encore, l’esprit d’union et de solidarité se trouvait infecté par les discordes et par les haines du monde politique. Tous les politiciens, recalés à la Présidentielle de Juin 2017, sont soudainement devenus des gueules de souteneurs, très loin du cliché, rendu pourtant fort célèbre par la comédie musicale d’Alexandre Breffort, intitulée « Irma La Douce ».
En effet, dans un fracas de fureurs et d’anathèmes, dévalant sur les ondes, telles les détonations d’Irma l’Ouragan, des politiciens, souteneurs de Dame Politique, se sont crus dans l’éternité soudaine de la campagne électorale, le temps de l’après cyclone. Rallonges déplacées des malheurs d’Irma l’Ouragan, leurs discours prenaient souvent l’allure d’interprétations dérisoires, en méconnaissance totale des tortures inouïes, qu’inflige un ouragan.

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De la boîte de Skinner à l’enseignement programmé

Le problème des technologies de l’éducation

— Par Roland Tell —

Le psychologue et penseur du behaviorisme, B.H. SKINNER, pour qui un comportement opérant est un comportement, qui va produire des conséquences opérantes, est l’un des premiers à concevoir un modèle d’applications pédagogiques directes, d’un type d’apprentissage donné. Cela veut dire que l’on se donne un comportement initial C.I. et un comportement terminal C.T. C’est en fonction de cela que l’on distribue les apprentissages pour arriver à C.T. à partir de C.I. On ne fait aucune autre hypothèse. En particulier, s’agissant d’enfants, on ne se préoccupe pas du niveau du QI du sujet. A la limite même, cela n’a pas d’importance ! C’est pourquoi Skinner est parvenu à apprendre à des pigeons des comportements, que tous les psychologues croyaient impossibles pour des pigeons. Il y est parvenu tout simplement en démultipliant les pas.

De la même manière, et plus tard, la didactique partira, non des modèles d’apprentissage, mais du découpage de la structure de la discipline, des connaissances. Dans cette perspective pédagogique, on cherche à optimaliser le chemin qui part de la structure du contenu.

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Au seuil de l’apocalypse …

— par Roland Tell —

N’est-ce pas qu’à la bonne heure, il faut savoir mourir ? Selon Saint-Paul, c’est là un privilège, que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, bien caché et enfoui dans les profondeurs de l’esprit humain. Mais qu’en est-il de l’esprit du monde, que l’homme n’a pas reçu ?
Certes, traîner son corps mortel, au temps du déclin, n’est-ce pas jouissance de vieillard ? Que reste-t-il à faire pour se surmonter à l’heure du grand oubli ? Certes, tel un estomac, le cerveau digère la maladie, mais l’esprit aussi décline, qui n’a plus appétence que pour l’attente espérée. Où donc traîner ce corps, sinon vers la mort, les yeux fermés, telle la fin qu’on espère ? Ah, miracle, plutôt ! Se faire enlever par Dieu, sans subir la mort. Saint-Paul ne dit-il pas qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ? Qu’aura-t-on à lui donner en retour ? C’est par la foi, que l’on reçoit la faveur de se faire enlever par Dieu !
Mais le dé, dont dépend le destin, tombera-t-il comme on le souhaite ?

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Retour au politique

par Roland Tell —

En même temps que s’abaissent ( ou disparaissent ) les dotations, et autres crédits du Pouvoir Central, les Collectivités d’Outre-Mer peuvent-elles recourir à la réalisation de leur liberté d’autonomie au plan économique ? De ce fait, assiste-t-on à une transition historique des rapports de part et d’autre, à des changements de perspective dans l’organisation même de la vie économique ? D’où un réexamen général, touchant la Martinique elle-même, et appelant à la constitution d’un nouvel ordre politique, sous des formes nouvelles de coopération.

L’utilité publique faisant de plus en plus défaut, allons-nous assister à la mise en place d’un statut économique , par la collaboration des deux pouvoirs concernés, le politique, et l’économique ? Intérêt public de la Collectivité, et intérêt privé de l’entreprise doivent même s’organiser pour transformer, intérieurement, les structures sociales de vie communautaire, pour assurer l’emploi à vie, et le progrès général, selon des garanties réelles et efficaces, selon aussi une coopération de type sociétaire, libérée des aléas de la politique régionale de l’Etat Français. Dans un tel contexte, il faut aller vers davantage d’autonomie dans la politique de la Collectivité.

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Chronique d’une veste électorale…

Par Roland Tell —

Cette île dans la mer, que l’on nomme la Martinique, verra bientôt se retirer ses vétérans politiciens. Dans leur arrière-saison de récolte de suffrages, par une cadavérique soirée de décembre 2015, dans la fraîche nuit pensive des résultats électoraux, ils firent tête à tête avec les élus d’une droite inconnaissable. Certes, toute trahison est poursuivie ! D’ailleurs, elle est déjà attrapée, dès l’issue des législatives dernières, du fait de l’échec total des six dignitaires du Conseil Exécutif, alors candidats ! Sont-ils morts politiquement ? La vérité supérieure des urnes nous le dira bientôt. Pour l’heure, la grande lassitude, physique et morale, où ils se trouvent après la campagne électorale, les condamne désormais à une sorte d’hypocrisie électoraliste dans leurs nouveaux rapports avec les citoyens. En effet, le silencieux espoir, qui les habitait tous, d’être élus députés, a du mal à les quitter. Mais ils ne peuvent plus rien faire deux fois en la matière ! C’est pourquoi ils se sentent un peu perdus, comme hébétés, puisque, en chacun d’eux, se trouve quelque chose d’inassouvi, un désir d’échappatoire, de fuite, de leur situation actuelle, obscure et nocturne, comme l’alliance qui les unit.

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Qu’est-ce que la culture aujourd’hui ?

— Par Roland Tell —

Il est de plus en plus évident que l’école ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. Car la culture, ce sont des connaissances, certes, mais ce sont aussi les réseaux capables d’organiser celles-ci, de les intégrer dans un système donné de références. Les réseaux conceptuels donnent à ces connaissances une structure. C’est pourquoi on peut avancer qu’un homme cultivé est un homme intégrateur, un homme qui intègre donc à un réseau consistant, préexistant en lui, les éléments nouveaux, que lui apporte l’expérience.
Autrefois, l’école traditionnelle fournissait les connaissances, en même temps que les réseaux. Aujourd’hui, il n’en est plus de même ! En ce qui concerne les connaissances, l’école est dépassée, de toutes parts, par le foisonnement, par la démultiplication de ce que le cybernéticien Abraham MOLES a appelé des culturèmes, c’est-à-dire des petits éléments de culture, dispersés et reçus, de manière aléatoire, par les micro-climats humains, en provenance des médias, des émissions de télévisions, des films, d’internet, des réseaux sociaux, etc.. N’est-ce pas là ce qu’on appelle l’école parallèle ? Ne fournit-elle pas, elle aussi, des éléments intégrateurs, notamment à la jeunesse actuelle ?

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La démocratisation qualitative en Réseaux d’Éducation Prioritaire (R.E.P.)

— Par Roland Tell —

Le défi de l’exigence totale et inconditionnelle de démocratisation du système éducatif amène le nouveau Ministre de L’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, à considérer comme idéal pédagogique la chute de l’effectif des classes de CP en REP à 12 élèves. Car, selon lui, la démocratisation qualitative exige cette mutation générale, dès la prochaine rentrée scolaire, compte tenu de la persistance de ce que l’on appelle le handicap socio-culturel, susceptible de dénaturer, de façon profonde, le fonctionnement de l’orientation. A partir de là, on voit surgir l’importance de l’autorité ministérielle dans le domaine pédagogique, non seulement en matière de décision, ce qui est normal, mais également en matière de doctrine. D’où des modes de pensée nouveaux, des directives nouvelles, s’agissant, par exemple, des devoirs en classe, et surtout de l’appel à la technologie éducative, pour apprendre aux élèves à tirer parti des sources d’information, pour leur propre perfectionnement, et donc utiliser des outils numériques pour cette fin. Ce qui, en petit effectif, change complètement la structure de transmission des connaissances, et l’attitude pédagogique du professeur d’école. Voilà ce dernier, confronté davantage à la nécessaire continuité entre l’éducation scolaire et l’éducation familiale, sous l’angle des méthodes et des procédures, susceptibles de réussir dans le domaine extra-scolaire.

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L’usage commun du patrimoine martiniquais

—Par Roland Tell —

Les élections législatives terminées laissent convalescents les partis politiques, c’est le signe de santé le meilleur pour la Martinique de demain. Du fait de l’abstention massive des jeunes générations, les élus ont enfin compris que le progrès économique reste l’unique ressort de l’avenir martiniquais. Certes, les conditions économiques importent foncièrement au travail de nos milliers de jeunes au chômage, afin de les maintenir à la Martinique, en offrant à chacun d’eux la possibilité réelle et concrète d’accéder à un emploi stable, continu, bien à lui, donc aux avantages du travail rémunéré – valeur principale de la plus haute accession possible à leur vie de personne, et à leur liberté d’épanouissement social.

Il y a là un point d’importance centrale, sur lequel le jeune martiniquais est partie intégrante de la société martiniquaise, ordonné au bien commun de celle-ci. De ce fait, il doit être aussi partie prenante de la communauté économique, donc en droit de réclamer sa part du progrès commun et de l’oeuvre commune, son bien-être moral et matériel au sein même de la sphère économique, commerciale, industrielle, qui, par ses moyens de production, de grande consommation, de communication, de voyage, de tourisme, ont progressivement pris possession du patrimoine commun de la Martinique.

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La fin d’un age pour la Martinique

— Par Roland Tell —

L’épidémie de résignation sénile, qui sévit à la Collectivité Territoriale de la Martinique, est plus que jamais en péril, même si elle continue encore de tuer les consciences de la droite, dite moderne. Après les élections législatives de Juin 2017, la Martinique vivra un moment de création, de recréation, du fait de l’échec électoral des partis alliés dans le marchandage du pouvoir régional.
Car le peuple martiniquais, tournant le dos aux gouvernants actuels, a compris qu’une Martinique nouvelle prend son envol vers le vouloir d’égalité réelle, pour élever son destin, parce que de dépassement elle a besoin ! N’en a-t-elle pas assez de ce dégoût, qui l’étreint peu à peu, de cette nausée de doctrines politiciennes, se détournant sans relâche de l’histoire qui se fait, de son mouvement ascensionnel à un niveau plus élevé, soit disant pour des lointains sans fondement, qui ne les concernent aucunement. N’en a-t-elle pas assez de voir partir, d’année en année, la fleur de la jeunesse martiniquaise, vers la France et le Canada ! Et que dire des aînés, une fois la retraite acquise, souffrant du délire de la politique martiniquaise, regardent avec désir vers Paris, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Marseille, pour se décider à tout quitter, pour aller y vivre et mourir, loin de nos maladies d’opinions publiques et de cancans politiciens !

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L’anarchie des ego…

— Par Roland Tell —

Comment poser le problème de la députation à l’Assemblée Nationale française pour l’avenir humain martiniquais ? C’est là une question d’importance centrale pour la cinquantaine de candidats de nos quatre Circonscriptions législatives. Certes, il n’y a rien qu’ils désirent tant qu’une vie parlementaire à Paris ! Ne leur proposer que l’ordinaire des élections locales, en mairie, en communauté de communes, ou même au sein de la Collectivité Territoriale, n’est-ce pas les rabaisser, effacer toute leur valeur, à ces candidats superflus, ces beaucoup-trop-nombreux , que le Palais Bourbon attire, et appâte par tous ses honneurs ! Qui sont-ils donc ces ambitieux tout remontés, qui font tic-tac, comme des horloges, à chaque élection parlementaire ? Hélas, parmi eux, six dignitaires sur les neuf membres du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale, à peine élus, puis affectés à d’importantes charges pour l’évolution économique, sociale, éducative de la Martinique, souhaitent fuir frauduleusement leurs responsabilités, prendre précipitamment congé de leur mandat, pourtant scellé par alliance, en vue d’une ultime migration électorale au Palais Bourbon. De tous les délirants à la députation, oh désertion !

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Égarés dans la députation…

— Par Roland Tell —

A la Martinique, un processus politique s’est peu à peu développé au fil des élections, de manière perverse, selon la pluralité idéologique des fonctions électorales exercées à Fort-de-France ou à Paris. Il s’agit, en conséquence, de la doctrine de la double vérité – doctrine particulière instrumentée par les indépendantistes, afin de fonder une reformulation de leurs objectifs politiques.

Patriotes à la Martinique, assimilationnistes à Paris, ils se sont donnés un statut électoral « tous terrains », qui prend maintenant des allures de dérive politicienne, pour appâter l’électorat. D’un côté, à la Martinique, l’on évoque la substance de l’indépendance, et ses objectifs essentiels, trop géographiques pour être vrais, de l’autre, au Parlement français, aucune différence marquée, sinon celle aussitôt convertible en l’appartenance à un groupe politique – composé numérique, sans relation d’inférence, au titre d’efficacité, selon les dogmes de la loi républicaine.

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La vocation du peuple martiniquais

— Par Roland Tell —
 ( Compte tenu du vote du premier tour des Présidentielles, s’agissant notamment du penchant de certains citoyens pour le racisme et la xénophobie, à l’instar de Marine Le Pen, il convient de se demander s’ils sont encore des captifs rêvant de liberté. Pour les libérer, et pour les purifier, il importe de leur rappeler à la fois leurs origines et leur vocation. )
 Comme tout arbre, qui aspire vers l’altitude et la lumière, par ses racines profondes et par ses branches puissantes, aussi haut que puisse aller sa hauteur, le peuple martiniquais a vocation à s’élever dans l’histoire vers sa souveraineté. Car il est en lui désir constant d’épanouissement, pour atteindre pleinement son plus haut degré de développement. Car beaucoup reste encore possible pour monter toujours plus haut ! Et surtout, comme pour tout arbre, qu’on n’oublie surtout pas la force immense des racines, où se détermine déjà le sens de l’avenir. Son destin est que, parmi les ombres de l’autrefois esclavagiste, donc à partir de celles-ci, naissent et grandissent son histoire et sa vocation. L’émigration forcée de ses terres maternelles d’Afrique, durant les  16ème et 17ème siècles, la déportation par bateaux négriers à travers l’Atlantique, la vente au plus offrant comme esclaves dans la Colonie de Martinique, les travaux de forçats dans les plantations de canne à sucre, les exposant continûment à toutes formes de sévices et d’horreurs, selon les valeurs de l’époque.

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Commerce d’esprit ..

— Par Roland Tell —
Comment des écrivains, privilégiés par la renommée, parviennent-ils à cet évanouissement dans l’indifférence, s’agissant des souffrances du peuple martiniquais ? Au milieu de l’inertie politique générale, du déséquilibre de la vie humaine, au milieu aussi de circonstances particulières et contingentes, tels que la détresse mortifère des jeunes sans travail, la fuite continue des cerveaux, le cri des travailleurs en grève, la violence endémique, causée par l’alcool et les drogues, la spiritualité du profit immédiat chez les privilégiés, pourquoi donc ceux qui sont censés posséder un savoir-chef sur tout, une densité intellectuelle indépendante, se murent-ils dans le silence, froids comme des morts ? Y-a-t-il collusion systématique avec la gouvernance locale, quelle qu’elle soit ?
De telles questions se posent, d’autant plus qu’un vice profond travaille les politiciens au pouvoir – l’alliance bâtarde « conservatisme-séparatisme », devenue aujourd’hui une rente de situation politique, bien nourrie au budget communautaire, contente d’elle, fêtée, encouragée, subventionnée, localement naturalisée, donc se faisant de plus en plus promotrice de suffrages pour l’avenir. C’est toujours cela de gagné pour les affaires financières des uns, et les spéculations politiciennes des autres !

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L’idéal présidentiel du candidat

— Par Roland Tell —

A un premier degré, les candidats appellent « programme » ce qu’il faut bien qualifier de modèle fictif, car dépouillé d’existence en soi-même. Plus que témoignage appelant l’existence pour une élection donnée, il s’agit seulement de la matière intelligible d’un politicien, dont le mystère, lui-même intelligible, n’est ni vu ni communiqué à l’esprit de l’électeur. Combien de manquements à la parole donnée, une fois la victoire obtenue ! La lumière objective des votes fait alors tomber les masques ! Regardez donc du côté des Etats-Unis d’Amérique, pour voir à quel point les réalités de la gouvernance actuelle font aujourd’hui abstraction de l’image prospective, exprimant alors l’Amérique idéale souhaitée, s’agissant tout au moins de la politique extérieure. On le voit bien, encore une fois : c’est l’histoire, qui façonne l’homme !
Alors, tous ces programmes, enveloppant toutes les diversités de la France, ne restent que des témoignages de la mouvance politique, dont ils proviennent, toujours selon le sens déterminé de l’histoire de la République française, et les orientations européennes spécifiques, nullement réductibles au néant, quoiqu’en disent certains candidats.

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