Étiquette : Roland Sabra

La censure est imbécile, même en Martinique!

— Par Roland Sabra —

 

censure-1La censure est imbécile, seuls les censeurs ne le savent pas et pour cause.
Tout pouvoir a ses zélotes et ses sicaires, au sens réel parfois,au sens figuratif le plus souvent et de façon involontaire. La droite nationalo-populiste qui qui est aux affaires régionales à les siens. Ils oeuvrent sous le masque des institutions, en catimini. Le Rectorat est un de leurs domaines d’expérimentation de ces lendemains qui chantent qu’ils nous promettent.

Le 10 octobre 2005, ils ont obtenu d’un Conseiller polpo-TICE du Recteur la fermeture totale d’un site internet consacré aux sciences sociales et économiques, destiné aux élèves, étudiants et enseignants des disciplines concernées. Le prétexte? Sur les 3800 pages du site deux pages, signées R. Sabra, épinglaient le clientélisme du MIM.

Un texte sur «Phèdre» et les conditions socio-politiques de sa création en Martinique, comme possible illustration des dimensions économiques, sociales et politiques d’un évènement culturel ( première leçon de l’année pour les élèves des classes de seconde et de première). Un autre intitulé «DMS n’est pas un modèle» » sur l’absence de stratégie de développement «durable» d’un Conseil Régional qui aligne sa politique sur celle des milieux d’affaires et qui tire son profit d’un assistanat qu’il feint de déplorer et dont il fait son fonds de commerce électoral.

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DMS n’est pas un modèle !


par Roland Sabra —


Poster-Tabou

DMS est le nom d’un modèle économique utilisé par l’INSEE pour faire des prévisions. Ce sont aussi les initiales de Daniel Marie-Sainte vice-président du Conseil Régional

Les seconds couteaux sont bien utiles en politique : ils disent tout haut ce que le chef, charismatique selon les codes journalistiques, pense tout bas..

AMJ est paraît-il « charismatique ». « Charismatique » :relatif au charisme, don particulier conféré par la grâce divine » dixit le Robert véhément serait plus juste, même Claude Lise est qualifié de « charismatique » ( Antilla n° 1162) on constate à quel point l’adjectif est dévalorisé.  Claude Lise est tout sauf charismatique, placide à la rigueur. Rappelons encore une fois que lorsque le sociologue Max Weber utilise ce terme, aujourd’hui galvaudé, il fait référence au discours tenu par les dominés pour justifier leur domination. Le « charisme » n’existe pas en dehors de ce rapport de sujétion. Le mot en dit plus sur celui qui l’attribue que sur celui auquel il est attribué. Revenons aux seconds couteaux, à Daniel Marie-Sainte en particulier, lui tout le monde sera d’accord n’a rien de charismatique, mais il présente un intérêt: il en dit plus sur la politique de son chef que son chef lui-même.

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DMS n’est pas un modèle !

— par Roland Sabra —


DMS était le nom d’un modèle économique utilisé par l’INSEE pour faire des prévisions. Ce sont aussi les initiales de Daniel Marie-Sainte vice-président du Conseil Régional

Les seconds couteaux sont bien utiles en politique : ils disent tout haut ce que le chef, charismatique selon les codes journalistiques, pense tout bas..

AMJ est paraît-il « charismatique ». « Charismatique » :relatif au charisme, don particulier conféré par la grâce divine » dixit le Robert, véhément serait plus juste, même Claude Lise est qualifié de « charismatique » ( Antilla n° 1162) on constate à quel point l’adjectif est dévalorisé.  Claude Lise est tout sauf charismatique, placide à la rigueur. Rappelons encore une fois que lorsque le sociologue Max Weber utilise ce terme, aujourd’hui galvaudé, il fait référence au discours tenu par les dominés pour justifier leur domination. Le « charisme » n’existe pas en dehors de ce rapport de sujétion. Le mot en dit plus sur celui qui l’attribue que sur celui auquel il est attribué. Revenons aux seconds couteaux, à Daniel Marie-Sainte en particulier, lui tout le monde sera d’accord n’a rien de charismatique, mais il présente un intérêt: il en dit plus sur la politique de son chef que son chef lui-même.

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« Où va la lune ? » « Mingus, moins qu’un chien »

— Par Roland Sabra —

Cette année2005-2006 s’annonce donc décidément sous le signe de la reprise, puisque « Mingus ou moins qu’un chien » de Neil King, déjà présentée au Lamentin il ya deux ou trois ans, succédait à la pièce de William Gibson, « Miracle en Alabama« . En deux mots on regrettera l’absence de mise en scène et l’absence de direction d’acteur à moins qu’il ne s’agisse dans ce cas d’une impossibilité liée au comédien lui-même. Dommage, vraiment dommage! Le CMAC ne va pas mieux quand on songe à l’affligeant spectacle que nous a vendu La Cie Zadith Ballet Théâtre : «  Où va la lune? » Où va Jean-Claude Zadith? Nulle part, il semble figé, immobilisé empêtré dans le début des années 70 du siècle dernier, privé de toute capacité créatrice, incapable de susciter la moindre émotion. Un spectacle ennuyeux au possible, d’une immense platitude, à peine sauvé par « La Métamorphose » des cubains de la Cie Narcisco Medina.

 

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Philippe ADRIEN : un metteur en scène mercenaire et … amnésique !

— Par Roland Sabra —

dehors  Philippe ADRIEN dirige le Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie à Paris. On connaît les conditions honteuses dans lesquelles il a signé la mise en scène de « Phèdre » à l’ATRIUM (voir Le Naïf n° 125), spectacle financé par le Conseil Régional à hauteur de 100 000 Euros. Nous avions dénoncé une opération coloniale méprisante pour les peuples de la Caraïbes. En effet Philippe ADRIEN avait délégué deux de ses adjoints pour mettre en scène son ancienne élève Aurélie DALMAT, celle-ci lui ayant passé commande de ce spectacle financé donc avec des fonds publics. Il s’était contenté d’arriver deux semaines avant la première pour les « derniers réglages ». « Un spectacle bon pour les antillais, pas pour les parisiens » avions nous titré, en affirmant que jamais ce metteur -en-scène de renom, n’accepterait d’endosser devant les siens, parisiens donc, la paternité d’un aussi mauvais travail. Nous serion-nous trompés? Hélas mille fois hélas!

Depuis le 13 septembre et jusqu’au 23 Octobre 2005 il met en scène un autre Racine,  » Andromaque  » présenté dans la presse parisienne ( Télérama, Les Echos) et sur son site du Théâtre de la Tempête dans la rubrique actualité( http://www.la-tempete.fr/

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« Roméo et Juliette » se donne à voir, moins à entendre? Une ouverture de saison théâtrale plutôt réussie

— Par Roland Sabra —

Avant toute chose il faut rendre grâce à Ludwin Lopez, homme de talent et scénographe attitré de Yoshvani Medina. Il a dessiné pour « Roméo et Juliette » un bel espace dans une succession de tableaux réussis. Nicole Vilo à la réalisation des costumes et des accessoires, Sylviane Alphonse la modéliste, Denise Atouillant la couturière participent à la mise en valeur du travail de Ludwin Lopez. Le spectacle, grâce à lui est un plaisir pour les yeux, encore que l’usage abusif de films de PVC n’ajoute pas forcément à la beauté…. justement plastique du plateau. Mais il est bien épaulé par les très belles lumières de José Cloquell. A la contrebasse Carlos Pinto, chargé de la direction musicale s’efforce avec succès d’être en harmonie, c’est le moins qu’on puisse attendre, avec les propos de la scène. Par contrecoup les chansonnettes poussées par Yoshvani Medina, passent plus difficilement la rampe. D’ailleurs la jauge de la salle, la profondeur de la scène supporteraient l’utilisation de micro VHF par les protagonistes. Mais si l’on ajoute que la transposition à Saint-Pierre loin de mutiler la pièce de Shakespeare est tout à fait crédible et en souligne avec bonheur l’intemporalité on peut se demander d’où vient ce sentiment mitigé à la sortie de la salle?

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« Combat de femmes » de Luc Saint Eloy : en finir avec la complaisance aliénante dans le domaine culturel

 — Par Roland Sabra —

combat de femmes

Les techniques de Võ pour les femmes, un art qui consiste en l’apprentissage des formes de combat traditionnelles auprès de maîtres d’arts martiaux

« Incest ? The game all family can play! » disent avec l’humour qui les caractérise nos amis anglais. Luc Saint-Eloy, parisien d’origine guadeloupéenne aborde le sujet sous un autre angle dans « Combat de Femmes » une pièce qu’il a écrite mise en scène et présentée dans une première version aux foyolais le 08 juillet 2005 dans le cadre du 34 ème Festival de Fort-de-France « Imaginaires Insulaires ». Le texte écrit il y dix ans de cela est resté lettre morte pendant tout ce temps, sans que personne n’accepte d’en financer le montage et il aura fallu la nécessité de trouver quelque chose à montrer dans l’urgence de la préparation du festival pour qu’il soit présenté. Le thème est un peu sulfureux . Deux jeunes femmes entretiennent une liaison amoureuse, ce qui est ici et ailleurs déjà hors norme, mais facteur aggravant elles découvrent qu’elles sont soeurs par leur mère, l’une ayant été abandonnée, peut-être vendue, malgré quelques dénégations, à sa naissance à une famille d’adoption.

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« Roméo et Juliette » de Yoshvani Medina : peut-on aimer son ennemi?

— Par Roland Sabra —

Cette question Yoshvani Medina et la troupe du « Théâtre Si » en résidence à l’Atrium la posent dans une transcription caribéenne de Roméo et Juliette le 17 septembre 2005 en ouverture de la saison théâtrale 2005-2006. Son oeuvre théâtrale, plutôt baroque, marquée du sceau de la passion semble s’articuler autour d’un questionnement celui de la confrontation à l’impossible. Comment aimer ce que l’on éprouve comme une menace, comme un ennemi? Qu’il s’agisse de son ennemi intérieur comme sa part d’homosexualité dans « Suicida Me » ? De son ennemi conjugal que l’on a épousé et qui nous trahit dans « Circuit fermé » ? De son ennemi familier, familial, le père, la mère, qui nous a engendré et qui nous a violé dans « Merde! » aux dernières rencontres guadeloupéennes de « Textes et Paroles ». Avec Roméo et Juliette il s’attaque à cet interdit social, ce tabou constitutif de nos sociétés qu’est l’amour de l’ennemi.

Il nous a accordé une entrevue dont voici la première partie, la seconde sera publiée dans le prochain numéro du Naïf*

Le Naïf : Comment peut-on aimer son ennemi?

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IAGO » de José Exélis, un pari risqué, osé et en grande partie gagné

—Par Roland Sabra —

 Iago, adaptation et mise en scène de José Exelis

Gilbert Laumord : Othello, Iago, Cassio etc.

On ne le répétera jamais assez, la première question, celle qui conditionne toutes les autres que tout metteur en scène devrait se poser avant de monter un texte est celle-ci : «  Quelle urgence y a-t-il, ici et maintenant, à le faire ? » José Exelis y répond pleinement en présentant son « IAGO » d’après Othello de Shakespeare. Gilbert Laumord, en scène monologue le texte, il est est tour à tour Iago, Othello, Cassio Desdémones etc. Il y a là une prise de risque osée.

Le début est un peu confus, brouillon, tant il est difficile de suivre le texte dans la multitude de personnages convoquée devant le spectateur. Ce parti pris contraint son comédien à un jeu outré, caricatural, à la limite du grand guignol qui n’est pas son registre de prédilection. Ce n’est que quand il a devant lui un peu d’espace pour habiter son texte que G. Laumord capte l’attention et déploie son talent. Comédien à la présence puissante, massive et dense il excelle dans les mouvements lents beaucoup moins dans la précipitation.

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Un tombereau d’injures en guise d’argumentation!

 — Par Roland Sabra —

injures«Fouille-merde, impotent, triste sire, crapule moralisatrice, prétendu journaliste d’investigation, ignorant etc. ». Se faire épingler par deux critiques différents, en quelques mois, comme « mercenaire » et ce sans aucune consultation, contrairement au procès d’intention dont il semble friand, conduit Ph. Adrien à vomir un flot d’insultes à l’endroit de Roland Sabra qui, force est d’en convenir, ne s’est jamais situé dans ce fossé fangeux et qui le laisse volontiers comme lieu d’aisance au metteur en scène parisien.

Les faits, simplement les faits et ils sont têtus comme disait Lénine.


L’Andromaque « parisienne » dont parle Ph.Adrien « présentée dans une première version » en décembre dernier (citation) était donc un travail d’atelier d’un an jugé insuffisamment abouti pour qu’il soit repris, retravaillé et présenté 10 mois plus tard dans une forme enfin acceptable pour le public parisien. C’est ce que « Le Naïf » a écrit. La gestation de la mise en scène a donc duré au moins deux ans.


La Phèdre présentée à Fort-de-France a suscité un travail préparatoire de 5 semaines de F.

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Méfiance

 — Par Philippe Adrien, metteur en scène de Phèdre —

philippe_adrienMes amis martiniquais ont souhaité que je réponde aux attaques, aussi piètres que mensongères, du dénommé Sabra Nous vivons en effet dans un temps où n’importe quel individu, sans visage ni mandat, peut se permettre d’inonder la toile de ses invectives, en toute impunité.

Roland Sabra me traite de « mercenaire », reprenant ainsi le terme utilisé naguère par un critique parisien rendu jaloux par mon incursion dans le théâtre privé, pour « Doux oiseau de jeunesse » de Tenessee Williams. C’était en février dernier

On voit bien comment s’y prend notre prétendu « -journaliste d’investigation ». S’avisant un beau matin qu’un certain Philippe Adrien, metteur en scène métropolitain dont il n’a pas la moindre idée., mais qui pourtant semble avoir quelque réputation, menace de débarquer à Fort-de-France, il se précipite sur Internet et y trouve évidemment toutes les informations possibles sur un par-cours professionnel de plus de Trente ans.. Que- retient-il ? Un seul mot « mercenaire » dont il lui semble – « Le Naïf » – qu’il est susceptible, sous sa plume vengeresse, de discréditer l’homme et l’artiste.

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Des militants de la cause théâtrale

— Par Roland Sabra —

Les rencontres théâtrales académiques ont eu lieu salle Frantz Fanon au CMAC les 02, 03 et 04 mai 2005.

Les élèves qui suivent dans leurs établissements des ateliers ou des options « théâtre », encadrés par des professeurs et des spécialistes qui les épaulent viennent confronter leurs travaux pendant quelques jours. L’ouverture de ces journées a débuté par une représentation de la Phèdre « signée » par Philippe Adrien. On pouvait mieux commencer. .. A remarquer cependant Mike Fédée dans le rôle d’Hippolyte. Encore lycéen, il était présent l’après-midi même dans différentes prestations dont un bon travail extrait de « Dames des noyés » de Nelson Rodrigués: belle occupation sensuelle de l’espace, trouvailles de jeux par les élèves, fous rires mal dissimulés, plaisir de jouer et public acquis par avance, étaient au rendez-vous. Un théâtre en-vie.

Ce n’est pas toujours le cas. Les prestations sont inégales tant du côté des apprentis comédiens que du côté de ceux, celles qui les encadrent. Les cultures théâtrales sont diverses, les investissements personnels de même. Cela va du théâtre de patronage, (« Les joyeuses commères de Winsor » où on voit clairement que les mamans ont été largement mises à contribution pour confectionner de beaux costumes, de belles robes, (et c’est là l’unique intérêt de la chose) à un vrai travail de réflexion sur ce qu’est un texte, sur la façon de le lire, de le dire, de le jouer(« Les femmes savantes »).

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Tempêtes et naufrages en Martinique

—Par Roland Sabra —

Il est des signifiants dont les effets sont quelques fois dévastateurs. Ainsi « tempête » est d’un maniement risqué. Jean-Paul Césaire et Aurélie Dalmat en ont fait la démonstration à divers degrés cette année. On se souvient du travail du premier, présenté en début de saison à l’Atrium, à partir de la pièce d’Aimé Césaire « Une tempête ». On s’en souvient car rarement un travail avait été aussi mauvais. Tout d’abord, il y avait cette tentative affligeante de « moderniser » le texte en remplaçant le vecteur du naufrage, le navire, par un avion. On reste confondu par une telle avancée qui permet de remplacer les chevaux et autres carrosses des pièces de Shakespeare et Molière par « Twingo » Megane, et autres C4. Comment les professeurs de lettres françaises et anglaises n’y ont-ils pas pensé plus tôt? Voilà le moyen radical pour inciter les jeunes à découvrir les classiques. Ensuite il y avait, autre modernité, ces écrans de veille d’ordinateurs utilisés comme décor, mais aussi cette absence de sens du plateau, ce jeu statique des comédiens embarqués dans cette galère, et puis surtout une lecture qui décentrait le texte en faveur de Caliban.

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« Brodeuses » : un film de chair et de fil

—Par Roland Sabra —

Français (1h28). Réalisation : Eléonore Faucher. Scénario : E. Faucher et Gaëlle Macé. Avec : Lola Naymark (Claire), Ariane Ascaride (Mme Mélikian), Marie Félix (Lucile), Thomas Laroppe (Guillaume), Arthur Quehen (Thomas), Jackie Berroyer (M. Lescuyer). Grand Prix de la Semaine de la Critique Cannes 2004, Prix Michel d’Orano 2004

Si un Homme sur deux est une femme, elles sont donc comme l’écrit joliment Mao « la moitié du ciel ». Et quand elles font leur cinéma c’est à nous tous quelles dédient leur travail c’est du moins le cas de ce beau film, tellurique chargé de chair et de fil, de fruit et de sang dont une jeune femme nous fait cadeau : Brodeuses,. Faucher Eléonore l’auteure dont les décompositions signifiantes du nom sont à elles seules une exploration sans fin nous conte une histoire toute simple et infiniment complexe celle de l’enchevêtrement de deux vies . Celle de Claire, dix-sept ans qui se découvre enceinte, un peu par hasard, au-delà des délais d’une hypothétique IVG et celle de Mme Mélikian 50 ans qui vient de perdre son fils « adulescent » dans un accident de moto.

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