Étiquette : pesticides

La toxicité des pesticides largement sous-évaluée

Depuis fin 2020, la coalition d’associations « Secrets toxiques » alerte sur la sous-évaluation de la toxicité des pesticides. Les autorités européennes et françaises commencent doucement à se saisir de cet enjeu sanitaire.

Par Nicolas Dumont —

Tout débute fin 2020. Gilles-Eric Seralini et Gérald Jungers, deux scientifiques, décident d’acheter quatorze pesticides différents vendus en France, en Allemagne et en Pologne. L’idée est d’observer, via des analyses approfondies, la composition exacte de ces herbicides. Tous sont vendus comme étant des produits « de biocontrôle », c’est-à-dire qu’ils ne contiennent pas de glyphosate comme substance active. Pourtant, les deux chercheurs révèlent la présence d’arsenic, de métaux lourds ou bien encore d’hydrocarbures dans ces désherbants dits d’origine naturelle. Seul problème : toutes ces substances ne sont ni déclarées auprès des autorités, ni indiquées sur les étiquettes. Pire encore, cela signifie que leurs toxicités n’ont pas été évaluées…

Arsenic, métaux lourds et hydrocarbures

Suite à cette étude, les associations « Nature et progrès », « Campagne glyphosate » et « Générations futures » ont décidé de créer la coalition « Secrets toxiques ».

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Interdiction des pesticides : de nouveaux lieux concernés depuis le 1er juillet 2022

La loi Labbé interdisant l’usage de produits phytosanitaires dans les espaces verts publics évolue. Depuis le 1er juillet 2022, celle-ci s’applique aux propriétés privées, aux lieux fréquentés par le public et aux lieux à usage collectif.

Depuis le 1er janvier 2017, l’État, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts et voiries.

À partir du 1er juillet 2022, l’interdiction d’utiliser des produits phytopharmaceutiques s’étend à de nouveaux lieux :

  • les propriétés privées à usage d’habitation, y compris leurs espaces extérieurs et leurs espaces d’agrément ;
  • les hôtels, les auberges collectives, les hébergements, les terrains de campings et les parcs résidentiels de loisirs ;
  • les cimetières et columbariums ;
  • les jardins familiaux ;
  • les parcs d’attraction, de divertissement et de loisirs qui proposent des activités et installations variées ;

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Nous tenons encore debout

— Par Florent Grabin, Président de l’Association P.U.M.A. —

Selon le Professeur en biologie moléculaire, Gilles-Éric SERALINI, si nous parvenons à tenir debout, c’est parce que nous avons une énergie fantastique de communication entre toutes nos cellules, un réseau à la fois électromagnétique et chimique, qui permet aux cellules de rester en cohésion et en harmonie.

Pour le Pr Gilles-Eric SERALINI, que se passe-t-il lorsqu’on interfère dans ces réseaux, comme le font par exemple les pesticides ou les perturbateurs endocriniens ?

‘’On se désorganise petit à petit et ça se traduit par toutes sortes de pathologies de la communication cellulaire, c’est le cas de la plupart des cancers, des maladies nerveuses, des maladies immunitaires, des allergies et des maladies hormonales.’’
D’après le scientifique, on ne peut pas expliquer l’augmentation de ces pathologies par des mutations génétiques, qui ne seraient arrivées moins de 50 ans dans la population mondiale, ni par une recrudescence de nouvelles bactéries, ni de nouveaux virus ; en revanche, lorsqu’on soumet des rats aux pesticides de manière chronique, on constate qu’on peut provoquer toutes ces maladies ; ce lien évident, les autorités continuent pourtant de le nier.

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La fin des pesticides oui ! Le simplisme non !

— Par Gérard Le Puill —

Yannick Jadot, plutôt discret ces derniers mois, était hier midi [05/01/20] l’invité de BFMTV. Louvoyant à propos de la réforme des retraites, il a en revanche sorti de son chapeau melon cette phrase stupéfiante en direction des agriculteurs : « quand nous proposons de sortir des pesticides, nous installons 200 000 paysans dans notre pays ». Député européen depuis 2009, Jadot ne semble toujours pas savoir comment fonctionne la Politique agricole commune (PAC) à l’entame de son troisième mandat.

Peu présent dans les médias audiovisuels depuis des mois, Yannick Jadot répondait aux questions de trois journalistes le dimanche 5 janvier à midi sur BFMTV. Appelé à donner son avis sur le projet de réforme des systèmes de retraite, il a commencé par déclarer : « Quand on voit ce qui se passe en Australie et le chaos climatique en cours, je me dis que la retraite ne sera plus le sujet majeur ». Il reste à voir si le propos sera de nature à satisfaire les hommes et les femmes en grève contre une réforme qui, en individualisant les droits à pension à l’extrême, ne donnera que des retraites de misère aux travailleurs pauvres et autres précaires dont le nombre ne cesse de croître dans notre pays.

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Pétition en Guyane contre un insecticide controversé

aedesDu malathion doit être utilisé de façon expérimentale pour lutter contre les moustiques vecteurs du chikungunya. Mais des habitants estiment que les garanties sanitaires et environnementales font défaut.

Une pétition pour s’opposer à l’emploi en Guyane d’un insecticide, le malathion, dans la lutte contre le moustique vecteur du chikungunya a recueilli mercredi près de 1 000 signatures une semaine après sa mise en ligne⋅

La Guyane est touchée, comme les Antilles ( 135 425 déclarés), par une épidémie de chikungunya qui frappe pour la première fois cette zone du monde. Selon le dernier point épidémiologique, 1 665 cas ont été recensés dans ce département de 230 000 habitants, qui n’est pas encore en phase d’épidémie généralisée.

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Les pesticides pourraient avoir un lien avec la survenue de l’autisme

Le Monde.fr avec AFP —

epandage_aerien-3Touchant un enfant sur 68 en 2014, au lieu d’un sur 150 en 2000, l’autisme a fortement augmenté ces dernières décennies aux Etats-Unis. Une progression qui serait en partie corrélée au développement des pesticides. D’après une étude de chercheurs californiens publiée lundi 23 juin, une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant ces produits chimiques a un risque 66 % plus élevé de voir son enfant développer la maladie.

Lire : Un enfant américain sur 68 est autiste, soit 30 % de plus qu’en 2012

Les chercheurs de l’université Davis ont confronté des données sur les utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1 000 personnes. La loi en Californie requiert de préciser les types de pesticides pulvérisés, où, quand et dans quelles quantités. « Nous avons constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l’autisme ou ont eu des retards » de développement, a expliqué l’un des auteurs, Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de sciences et de santé publique à l’université.

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L’épandage de pesticides bientôt interdit le jour pour protéger les abeilles

Le ministère de l'Agriculture ne tolèrera plus aucune dérogation. Même aux Antilles?

—Par Lefigaro.fr avec Reuters —

abeille-2Les épandages de produits phytosanitaires seront bientôt totalement interdits en journée et plus aucune dérogation ne sera tolérée afin de protéger les abeilles, a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, lors d’une conférence de presse.

« Une étude qui a été rendue de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, ndlr) sur les épandages de pesticides conclut de manière claire que les abeilles sont sensibles à la lumière, il va falloir qu’on modifie les pratiques d’épandage vers des épandages le soir », a expliqué le ministre lors d’un point d’étape sur son plan (2013-2015) pour une apiculture durable. Selon lui, l’Anses a conclut que « la luminosité est ce qui fait sortir les abeilles et tout ce qui est épandage du matin a des conséquences importantes » car il « laisse des traces de pesticides dans l’eau, dans la rosée » qui peuvent perturber les abeilles lors des périodes de floraison de printemps et de l’été.

Un arrêté inter-ministériel d’interdiction des épandages en journée est en cours de rédaction et devrait être publié au Journal Officiel d’ici trois/quatre mois.

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Mourir par dérogation

— Par Docteur Josiane Jos-Pelage, présidente de l‘Association Médicale pour la Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES)

epandage_aerien-3Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisqu’après les Ministres, ce sont les Préfets qui dérogent.
A votre niveau de responsabilité, en charge de la santé du peuple français, vous ne pouvez méconnaître le chlordécone, insecticide utilisé contre le charançon des bananiers, dont la toxicité a été reconnue par de nombreux scientifiques et dont les conséquences sur la santé des Antillais ne font plus aucun doute. On lui attribue à juste titre la croissance exponentielle des cancers de la prostate en Guadeloupe et en Martinique. Ces deux îles largement polluées par cet organo-chloré, détiennent depuis 2008 le triste record du monde d’incidence standardisée de ce cancer. Les USA en ont interdit la fabrication et l’usage depuis 1976. La France a imprudemment continué de l’utiliser jusqu’en 1990, date de sa prohibition officielle. Mais les Ministres de l’Agriculture ont pris des arrêtés dérogeant à cette interdiction jusqu’en 1993, transformant nos pays en « monstres chimiques » cf Le Monde du 17/04/2013.

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Guadeloupe : l’épandage aérien interdit par le tribunal

— Par Collectif Vigilance citoyenne —
 
epandage_aerien-3 L’association collectif vigilance citoyenne enregistre avec satisfaction que le Tribunal administratif de Basse-Terre a suivi les associations (Amazona, Envie,Santé et Asfa) dans leur argumentation contre la pratique de l’épandage aérien sur les bananiers.
Le principe de précaution et l’intérêt général de la population ont été privilégiés plutôt que des arguments économiques forts discutables.
C’est la troisième fois en un an que la justice donne raison aux associations de défense de la santé publique et de l’environnement contre les planteurs et l’Etat. Cela suffira-t-il cette fois à influer durabelement sur des pratiques agricoles qui mettent en péril la santé des Guadeloupéens?
Cette décision du tribunal administratif est une étape. Nous allons continuer à agir et à soutenir les associations pour que les pouvoirs publics et les politiques interviennent et prennent des décisions qui permettent de mettre en oeuvre une autre agriculture.
Nous sommes convaincus que c’est possible, mais nous constatons que notre archipel a des années de retard dans ce domaine.
Nous pensons qu’il faut rompre avec des logiques issues du passé, notamment le soutien quasi exclusif à des monocultures d’exportation.

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«Les pesticides ont été imposés par la désinformation»

Fabrice Nicolino, coauteur d’un livre choc sur l’histoire de l’agrochimie:

Par Eliane PATRIARCA

pesticides-3Article daté du 01/03/2007

Il se lit d’une traite. Pourtant c’est un pavé touffu qui parle de pesticides. Mais le récit est si instructif, avec des personnages hauts en couleur et de nombreuses révélations, qu’on ne le lâche pas. L’enquête des auteurs de Pesticides, révélations sur un scandale français ­ le journaliste Fabrice Nicolino, collaborateur du magazine Terre Sauvage et l’enseignant François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures, association antipesticides ­ permet de comprendre comment la France a basculé, depuis la Libération, dans une agriculture dopée aux pesticides. Les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu, pour révéler le réseau qui s’est tissé entre industriels, services de l’Etat, organismes de recherche, syndicats agricoles. Entretien avec Fabrice Nicolino, autour de ce livre sans concessions, qui sort aujourd’hui (1), deux jours avant l’ouverture à Paris du Salon de l’agriculture.

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Pour l’arrêt immédiat de l’épandage aérien en Guadeloupe!

— Par Le Collectif Vigilance Citoyenne —

epandage_aerien-3Lettre ouverte à Madame Borel, Présidente du Conseil Régional, à Monsieur Gillot, Président du Conseil Général, et à l’ensemble des élus de la Guadeloupe.

Madame la Présidente,
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les élus.
Parce que vous êtes nos représentants politiques légitimes et qu’en tant que tels, vous êtes soucieux du bien commun c’est-à-dire de l’intérêt général, nous savons que vous êtes aussi attachés à la défense de la santé de notre population, ce bien éminemment précieux. C’est à ce titre que nous vous alertons sur les problèmes sanitaires graves que pose l’épandage aérien de produits phytosanitaires et plus généralement l’usage de pesticides dans l’agriculture en Guadeloupe.

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Perplexité !

—Par Jacky Dahomay —

bananeSuite à la publication de cette expertise de l’Inserm et étonné du silence du corps médical concernant le problème de l’épandage aérien, j’ai interrogé trois médecins que je connais. Ce qui est frappant, c’est qu’ils m’ont tous répondu : « et la banane, Jacky, qu’est-ce que tu en fais ? ». J’en déduis que pour eux la banane  est un signifiant fort, qui passe avant  la santé. Comment expliquer cela ? De quoi la banane est-elle  le nom ? Est-ce un signifiant phallique ? Cela renvoie-t-il au  « nom du père » dont parle le psychanalyste Jacques Lacan ? Je ne peux l’affirmer, n’étant ni psychanalyste ni guère versé en lacanisme. Notons tout de même  que c’étaient trois hommes et qu’un seul  élément  de l’expertise de l’Inserm les inquiétait, le risque possible de cancer des testicules !

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Veille ou réveil ?

— Par Jacky Dahomay —

(Compte-rendu de la réunion sur l’épandage aérien et l’avenir de l’agriculture tenue au Conseil Régional le mercredi 12 juin 2013)

bananeEtrange, cette réunion tenue au Conseil Régional à l’initiative de la présidente Mme Borel, idée qui avait été suggérée par un élu, M. Durimel. Si on peut féliciter cette dernière d’avoir voulu  réunir divers acteurs (scientifiques, planteurs, associations de défense de l’environnement) concernant la question de l’épandage aérien et de l’avenir de l’agriculture, le malaise  qui régnait durant cette réunion consiste en ce que tout s’est passé comme si on avait voulu esquiver une question, essentielle pourtant, celle de la nocivité que comporte l’épandage aérien de produits phytosanitaires. Il est significatif de constater que la Présidente de la Région avait prévu de donner la parole  d’abord à M. Lignères, représentant des planteurs, et aux « scientifiques », (CIRAD), et ce n’est qu’après qu’elle a passé la parole  à la salle.

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Le taux de pesticides dans le corps humain est plus élevé chez les Français

Par Paul Benkimoun

pesticidesLes Français présentent un niveau d’imprégnation par les pesticides parmi les plus élevés, par rapport à ceux relevés dans des pays comparables. C’est ce qui ressort des résultats de la première étude du genre, publiée lundi 29 avril, et réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Cette enquête constitue le volet environnemental de l’étude nationale nutrition santé. Menée en 2006 et 2007, elle a porté sur un échantillon d’environ 3 100 personnes âgées de 18 à 74 ans, représentatif de la population résidant en France métropolitaine. Elle comporte deux volets. Le premier porte sur l’exposition aux pyralènes (PCB-BL ou polychlorobiphényles non dioxine-like), substances utilisées comme lubrifiants ou isolants, et aux pesticides. Le second concerne les métaux lourds.

Parmi les pesticides, les investigateurs distinguent l’exposition liée à des produits pour la plupart désormais interdits appartenant à la famille de organochlorés, et l’exposition aux organophosphorés (toujours utilisés) et aux pyréthrinoïdes.

Si « les mesures d’interdiction et de restriction d’usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés », souligne l’InVS, ces produits ont un caractère persistant. Les niveaux retrouvés dans les urines en France sont intermédiaires entre ceux des Etats-Unis ou de l’Allemagne et ceux des autres pays européens.

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Chlordécone : un procès menacé

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Un vice de procédure pourrait annuler la plainte de producteurs et consommateurs guadeloupéens pour empoisonnement au chlordécone, un pesticide utilisé aux Antilles pendant vingt ans, suspecté d’être à l’origine de cancers. La cour d’appel de Paris doit se prononcer jeudi matin.

 

Y aura-t-il un procès du chlordécone? La cour d’appel de Paris doit se prononcer jeudi sur la recevabilité ou non de la plainte pour « mise en danger d’autrui » déposée en février 2006 par l’Union régionale des Consommateurs et l’Union des producteurs de Guadeloupe, avec le soutien des Verts. Ce qu’ils dénoncent: la contamination de la population au chlordécone, pesticide utilisé durant une vingtaine d’années dans les champs de bananiers pour combattre le charançon, et suspecté d’avoir de graves conséquences sur la santé.

L’alerte est donnée dès le milieu des années 1970. Plusieurs études s’inquiètent de ses effets sur l’homme. Cancérigène, mais aussi perturbateur endocrinien, voilà la réputation sulfureuse que traîne le chlordécone. Aux Etats-Unis, le produit est d’ailleurs interdit dès 1976. La France attend 1990 pour suivre l’exemple, en accordant même une dérogation aux Antilles jusqu’en 1993.

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Comment les pouvoirs publics ont tenté de minimiser le rapport Belpomme sur le chlordécone en Martinique

— Par Roland Sabra —

Début 2007 l’Association PUMA ( Pour Une Autre Martinique) demande à un cancérologue réputé Dominique Belpomme de faire le point sur la situation créée par l’usage intensif du chlordécone en Martinique. . En août 2007 Il a co-signé, avec le Pr Luc Montagnier, le premier à avoir identifié le virus du Sida, un opus intitulé « The multitude and diversity of environmental carcinogens ».Que celui qui a eu l’audace de le traiter de charlatan fasse la liste de ses propres publications scientifiques.

Fin avril et début mai 2007. Le Pr Belpomme se rend en Martinique pour collationner l’ensemble des informations concernant les abus d’usage de chlordécone. Nul travail d’enquête scientifique, il s’agit simplement de rassembler, d’examiner de confronter différentes études avec l’idée que le regroupement de ces informations éparses pourrait donner une cohérence alarmante et obliger les pouvoirs publics à réagir.

Juillet 2007, dans une note interne la MIIC (Mission interministérielle et Interrégionale Chlordécone) qui est informée du travail du Pr Belpomme, redoute les effets dévastateurs du rapport qui n’est pas encore rédigé précise : «  La crise est extrêmement grave.[…]

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Pesticides: des élus antillais appellent à rompre « l’omerta »

 

Plusieurs élus martiniquais et guadeloupéens ont appelé « à faire toute la lumière » sur l’utilisation des pesticides dans l’agriculture antillaise, réclamant « des certitudes scientifiques » face aux risques sanitaires pointés par un rapport présenté ce matin à l’Assemblée.

« Il ne faut pas que l’omerta française étouffe cette affaire là », a déclaré Victorin Lurel, Secrétaire national du PS à l’Outre-mer, lors de la présentation à la presse ce matin, à l’Assemblée nationale, du rapport du cancérologue Dominique Belpomme (ici en intégralité au format PDF) sur le « désastre sanitaire et agricole » provoqué par l’utilisation du chlordécone en Martinique, pesticide interdit en 1993.

Pour un commission d’enquête parlementaire
M. Lurel, également député et président du conseil régional de Guadeloupe, a de nouveau réclamé avec force la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, à laquelle le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, s’était déclaré lundi « tout à fait favorable ». Les élus martiniquais et guadeloupéens sont partagés entre « éthique de vérité et éthique de responsabilité », a estimé M. Lurel, pour qui « il faut dire les choses avec sobriété », en s’appuyant sur des « certitudes scientifiques ».

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