Étiquette : Nabil Ayouch

« Adam », de Maryam Touzani : femmes debout !

— par Janine Bailly —

Si les printemps arabes sont restés des bourgeons mal éclos, si l’on peut dire, parodiant François de Malherbe, que les fruits n’ont pas passé la promesse des fleurs, nul ne peut nier que le cinéma en provenance du Maghreb en a gardé le parfum.

Comme le « Noura rêve », de la réalisatrice tunisienne Hinde Boujemaa, le film « Adam », premier long métrage de la marocaine Maryam Touzani, présent en 2019 à Cannes dans la section « Un Certain Regard », vient nous parler des femmes, et au travers elles, par le destin qui leur est fait, de sociétés où elles sont tenues encore et toujours sous la double dépendance et des hommes et de lois iniques faites en leur défaveur. Scénariste et parfois actrice de son compagnon le cinéaste Nabil Ayouch, Maryam Touzani passe derrière la caméra et signe une œuvre sensible, qui sans poings levés mais avec douceur et efficacité, plaide pour la cause des femmes de son pays. Derrière une apparente simplicité, c’est toute la complexité d’une culture, tous le poids des traditions qui nous sont dits.

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Fin des Rencontres Cinémas Martinique 2018

— Par Selim Lander —

Les meilleures choses ont une fin : les cinéphiles martiniquais ne pourront plus visionner plusieurs films par jour (sur grand écran, cela va sans dire)… jusqu’à la prochaine édition des RCM, en 2019, qu’on espère aussi riche que cette année. Même si nous n’avons pu assister à autant de séances que nous l’aurions souhaité, nous garderons en mémoire quelques longs métrages qui nous ont particulièrement séduit – Carpinteros du Dominicain Jose Maria Cabral, Ailleurs du Québécois Samuel Matteau, enfin Razzia du Marocain Nabil Ayouch –, ce qui ne signifie pas que d’autres films n’avaient pas non plus leurs qualités. Du côté des « courts », nous retiendrons Selva de la Costa-Ricaine Sofia Quiros Ubeda et Möbius du Canadien Sam Kuhn, dans les deux cas pour la qualité de la photo. A nos lecteurs de faire émerger un palmarès plus complet en se reportant aux articles consacrés aux RCM par les autres chroniqueurs de Madinin’Art.

Un seul bémol, à vrai dire récurrent, à apporter à cette édition des RCM. Si l’on fait abstraction des quelques modifications inopinées de la programmation, qui semblent inévitables, il est vraiment fastidieux pour les spectateurs du festival un tant soit peu assidus, de devoir ingurgiter pendant dix bonnes minutes (sinon davantage) les mêmes tonitruantes séquences publicitaires avant chaque film projeté à Madiana.

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