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L’éphéméride du 31 octobre

Michel-Ange termine le Jugement dernier dans la chapelle Sixtine le 31 octobre 1541.

Le Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange, alors âgé de soixante ans, sur le mur de l’autel de la chapelle Sixtine au Vatican. Commandé par le pape Clément VII (Jules de Médicis), le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541.

Historique
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence, où il a pris parti contre Clément VII dans le conflit qui l’opposait à l’empereur Charles Quint. Le pape, qui a pardonné, lui demande de remplacer les peintures des deux extrémités de la chapelle Sixtine par deux grandioses représentations : la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, le peintre entame les études nécessaires à ce projet démesuré. En septembre 1534, Clément VII meurt et Michel-Ange espère pouvoir renoncer à cette tâche écrasante pour se remettre au tombeau de Jules II, qu’il regrette de n’avoir pu achever. Mais le nouveau pape Paul III entend que le projet de son prédécesseur soit mené à terme.

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Lire avec des yeux de peintre

Par Thierry Clermont

 

De tout temps, les artistes ont interprété les œuvres des écrivains et des poètes.

Peinture et littérature ont toujours fait bon ménage. Que l’on songe, pour le seul XXe siècle, aux couples contemporains formés par Balthus et Rilke, Magritte et Mallarmé, Matisse et Aragon, Zao Wou-ki et Michaux, Chagall et Cendrars pour ne citer qu’eux.

René Char, qui s’était lié d’amitié avec Nicolas de Staël, voyait dans les peintres les «alliés substantiels» des poètes. Sans compter ceux qui ont pratiqué les deux arts: de Michel-Ange à Picabia en passant par Byron ou Hugo.

Ces rencontres croisées, parfois à plusieurs siècles de distance, ont donné de purs chefs-d’œuvre, où l’image non seulement commente ou illustre, mais sublime le texte, en apportant une vision singulière à l’œuvre écrite. Quelques illustrations cardinales des grands classiques:La divine comédiede Dante interprétée par Botticelli puis par Gustave Doré (lequel avait magnifié Pantagruel et Gargantua), Les Fleurs du mal revisitées par Delacroix, Courbet, Cézanne, Félicien Rops… et opus mixtum entre tous: Les Fablesde La Fontaine qui ont inspiré depuis trois siècles Boucher, Fragonard, Oudry, Chagall… et plus récemment Foujita, Dali ou Leonor Fini, la muse italienne d’André Pieyre de Mandiargues.

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