Étiquette : Martinique Jazz Festival 2011

Martinique Jazz Festival 2011 Le renouveau d’un festival plus ouvert sur le monde

 — par Roland Sabra —

 

L’audace ne paie pas toujours. Samedi 26 novembre dans la salle Aimé Césaire du CMAC s’ouvrait le Martinique Jazz Festival ( notez l’ordre des mots!) avec en première partie en formation Quartet Grégory Privat, pianiste fils de son père José lui même pianiste du groupe Malavoi. Le public a apprécié et s’est laissé séduire par le manque de naturel du jeu quelque peu affecté de l’artiste qui en fait des tonnes, dans une gesticulation imitative qui emprunte vaguement à Glenn Gould et plus surement au grand guignol pour montrer à quel point il est traversé, travaillé, envahi par les morceaux qu’il interprète. Il faut dire que son toucher de clavier n’est pas aussi expressif et fait preuve d’une assez grande pauvreté, comme s’il lui fallait souligner par le geste ce que son interprétation ne sait dire. Taper n’est pas jouer. La complicité qu’il entretient avec Sonny Troupé à la batterie et au ka lors d’un duo est néanmoins l’occasion d’un rare moment de plaisir. Manu Godja à la guitare tire son épingle du jeu, tandis que Damian Nueva à la basse est totalement sous-employé.

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Clôture du Martinique Jazz Festival 2011 Le renouveau d’un festival

 

par Roland Sabra

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   Brillantissime, c’est à dire extrêmement brillant, très séduisant et intelligent, voilà le mot qui vient à l’esprit en sortant du concert de clôture du Martinique Jazz Festival donné comme une offrande par Omar Sosa le 08 décembre 2011 au CMAC de Fort-de-France. Ce cubain, il est né à Camagüey et partage sa vie aujourd’hui entre Quito et San Francisco, est un fin explorateur des cultures musicales africaines, sud-américaines et caribéennes dont il cultive le syncrétisme, à l’image de la religion dont il est imprégné, la Santeria. Nombre de ses morceaux évoquent les Orishas, ces divinités afro-américaines originaires des traditions religieuses Yoruba. Loin d’être un assemblage de styles sa musique est une construction cohérente qui s’enroule autour d’une recherche de spiritualité en invitant à la méditation. « Chaque chanson est une inspiration pour la suivante, et l’improvisation est la base de l’expression musicale. Je voulais jouer du début à la fin sans réfléchir, seulement ressentir où chaque note m’emmènerait, en suivant la voix de mon âme. Il est possible que le silence, la nostalgie, l’espoir, l’optimisme, et la tristesse voyagent tous main dans la main dans la plupart de ces morceaux » déclarait-il à propos de son cinquième album de piano solo.

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Martinique Jazz Festival 2011 De l’art de cultiver les contrastes

— Par Roland Sabra —

 

Improbable ! Voilà le mot qui vient à l’esprit lors de la découverte, le 02 décembre 2011 au CMAC de Fort-de-France dans le cadre du Martinique Jazz Festival, du groupe NoJazz, qui s’impose d’emblée comme une non-évidence. Difficile de définir les contours de NoJazz. D’abord combien sont-ils ?sont-ils quatre ? Sont-ils cinq ? Question vertigineuse quand on découvre que chacune d’eux est plusieurs à la fois. Commençons par le plus simple, enfin ce qui peut paraître le plus simple, tellement NoJazz échappe à toute catégorisation. Le groupe est né il y a une dizaine d’années, on n’en saura pas plus, de la rencontre de copains musiciens engagés dans des champs musicaux hétérogènes, le rock, le jazz, l’électro, le hip-hop, le R&B, le funk etc . Et voilà qu’ils décident de jouer ensemble, d’abord des impros, se trouvent immédiatement un nom, puis vient le premier concert deux mois plus tard au Sunset. Un autre mois passe et Teo Macero, le producteur de Miles Davis, fait une entorse aux règles de vie que lui impose ses 75 ans, à savoir se mettre au lit à 23 heurs au plus tard, et reste à danser, oui, oui, à danser devant eux jusqu’à plus d’heure.

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Martinique Jazz Festival 2011 Une ouverture controversée !

 

Deux styles, deux poses…

par Roland Sabra

L’audace ne paie pas toujours. Samedi 26 novembre dans la salle Aimé Césaire du CMAC s’ouvrait le Martinique Jazz Festival ( notez l’ordre des mots!) avec en première partie en formation Quartet Grégory Privat, pianiste fils de son père José lui même pianiste du groupe Malavoi. Le public a apprécié et s’est laissé séduire par le manque de naturel du jeu quelque peu affecté de l’artiste qui en fait des tonnes, dans une gesticulation imitative qui emprunte vaguement à Glenn Gould et plus surement au grand guignol pour montrer à quel point il est traversé, travaillé, envahi par les morceaux qu’il interprète. Il faut dire que son toucher de clavier n’est pas aussi expressif et fait preuve d’une assez grande pauvreté, comme s’il lui fallait souligner par le geste ce que son interprétation ne sait dire. Taper n’est pas jouer. La complicité qu’il entretient avec Sonny Troupé à la batterie et au ka lors d’un duo est néanmoins l’occasion d’un rare moment de plaisir. Manu Godja à la guitare tire son épingle du jeu, tandis que Damian Nueva à la basse est totalement sous-employé.

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